RCA : le MCU et les festivités de l’an 3 de gouvernance de son président fondateur

Le Président de la République, Faustin Archange TOUADERA, a célébré le 30 mars 2019 ses trois ans au sommet de la magistrature suprême de l’Etat centrafricain. Sur initiative des membres de sa plateforme politique, dénommé Mouvement Cœurs Unis (MCU), des différentes manifestations ont été au rendez-vous de cette festivité : des danses traditionnelles, matchs de football, et pleins d’autres activités qui ont facilité la réjouissance populaire à  cette occasion.

30 mars 2016-30 mars 2019, voilà  trois ans aujourd’hui que le président Faustin-archange Touadéra avait prêté serment de diriger démocratiquement le pays, après sa victoire au second tour aux élections groupées de 2015-2016.

Durant ces trois ans, avec sa politique de «la main tendue », des progrès significatifs ont été enregistrés, notamment dans des domaines tels que: le rétablissement de la sécurité sur le territoire national avec la réhabilitation de nos forces de défenses et de sécurité, des multiples accords diplomatiques ont été ainsi signés entre la RCA et ses pays amis. Sur le plan économique, nous pouvons noter l’appui indéfectible des partenaires pour la relance économique de la RCA… pour ne citer ceux-là.

Ainsi, pour garantir la confiance de son peuple, deux matchs de football y relatifs ont été disputés, d’abord sur le terrain du Lycée des Rapides à  Ouango dans le 7ème Arrondissement et ensuite le terrain de l’UCATEX dans le 8ème Arrondissement de Bangui qui a abrité également l’autre.

Dans le 7ème Arrondissement, s’il faut le rappeler, l’équipe féminine du 8ème Arrondissement a battu celle du 3ème Arrondissement sur le score de 2 à  0. Tandis que sur le terrain de l’UCATEX, l’équipe version masculine de 5ème Arrondissement s’est séparée avec celle du 7ème Arrondissement sur le score de 1 but à  0.

Signalons que le Président de la République Faustin Archange TOUADERA, les cadres du MCU et personnalités qui ont assisté à  ces activités sportives et culturelles, apprécient à  leur juste valeur les festivités dont des trophées et des enveloppes d’encouragement ont été remises aux deux équipes finalistes.

Notons également que le Chef de L’État, ce jour de commémoration de sa gouvernance, a présidé dans la matinée à  la place d’arme de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, la cérémonie de baptême des élèves magistrats, les greffiers et les surveillants pénitentiaires en fin de formation.

Centrafrique : les activités de quatre sociétés minières chinoises suspendues

Le gouvernement a suspendu les activités de ces entreprises installées à  Bozoum, dans le nord-ouest de la Centrafrique, par un arrêté du ministère des Mines.

L’arrêté explique cette mesure par l’inobservation par lesdites sociétés des textes régissant le secteur des mines en RCA, principalement le manquement aux obligations relatives à  la protection de l’environnement et au cahier des charges.

Les entreprises concernées sont MENG et MAO, TIAN, XIANG et TIAN RUN qui exercent dans la préfecture de l’Ouaham Pendé au nord-ouest.

« Pour que ces sociétés chinoises reprennent leurs activités en Centrafrique, elles doivent remplir toutes les conditions exigées par la loi et les règlements miniers en vigueur dans le pays », écrit le ministère des Mines.

Ce n’est pas la première fois que des sociétés minières chinoises installées en RCA tombent sous le coup de la loi minière. L’année dernière, HW-LEPO qui opère à  Yaloké a été sanctionnée par le ministère des Mines pour les mêmes motifs. Parfois ces sociétés ne sont détentrices que de permis de recherche, mais s’adonnent à  l’exploitation.

Il faut noter que, les habitants des zones où installées ces sociétés se plaignent beaucoup de l’exploitation anarchique des espaces attribués aux Chinois. Une situation qui entraine parfois des violences à  l’égard de ces Chinois. C’est le cas à  l’ouest de la Centrafrique, à  Sosso Nakombo notamment où trois ressortissants chinois ont été sauvagement assassinés en octobre dernier par des jeunes à cause de différends nés de l’exploitation minière.

Centrafrique : l’an trois de Touadera, sous fond de signature d’un accord de paix

Samedi 30 mars 2019, le président Faustin Archange Touadera célébrait sa troisième année à la tête de la Centrafrique.

Une célébration qui arrive dans un contexte où l’armée nationale, reprend le territoire jadis occupé par des bandes armées qui avaient neutralisé le pouvoir de l’armée. Le Chef de l’Etat était arrivé à la présidence par une élection et suite à une longue transition avec comme conséquence la dislocation de l’armée nationale et l’insécurité généralisée sur l’ensemble du pays.

Dans son discours y relatif ce 30 mars 2019, Faustin Archange Touadera a cité les trois réalisations phares qui ont été faites en ces trois ans. Notamment, la sécurité, la restauration de la paix et la relance économique. La question de la sécurité restaurée dans plusieurs villes, installe un climat de confiance entre le gouvernement et le peuple. L’on se souvient que les centrafricains, se sentaient abandonné entre les mains des bandes armés au lendemain de la prise de pouvoir de Touadera, en ce moment, la France retirait ses soldats de l’Opération Sangaris et les forces onusiennes décriées pour leurs complicités avec les groupes armés.

Il y a encore quelques années, l’armée centrafricaine était disloquée, mal organisée et non équipée face aux rebelles armés et les forces onusiennes « passives ». Aujourd’hui, la Centrafrique a une armée formée par l’Eutem-RCA et formée à  nouveau par des instructeurs russes sur le maniement d’armes. Plus de 5 000 FACA sont aujourd’hui formées. Avec l’appui logistique de plusieurs partenaires et grâce à  la dotation en arme par la Fédération de la Russie, au moins 1.300 éléments des FACA sont redéployés aux côtés des forces de la police et de la gendarmerie dans 11 localités du pays.

Le président de la République vient d’annoncer la livraison d’armes russes pour 1.500 soldats centrafricains. Le pays attendait un reliquat de 4.000 armes que la Russie a offert à  la Centrafrique après la validation du Conseil de sécurité de l’ONU pour aider ce pays à  restaurer la sécurité dans le pays.

Pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, un programme pilote du désarmement des rebelles a été mené avec succès avant le lancement du grand programme du désarmement. La perspective actuelle est d’atteindre toutes les régions, surtout avec la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les 14 groupes armés.

« Mon ambition est d’user de toutes les stratégies possibles pour faire de la RCA un pays sans armes et qui se tourne résolument vers son développement », a déclaré le chef de l’Etat à  l’occasion de son l’an 3 à  la magistrature suprême.

Pour la reconstruction de cette armée, quatre zones de défense militaire, un bataillon parachutiste et des forces spéciales ont été créés. La Loi quinquennale de programmation militaire 2019-2023 permettra aux FACA d’être dotées de moyens nécessaires pour leur restructuration. 1 023 jeunes sont en recrutement dans l’armée et 232 ex-combattants ont été incorporés.

Au cours de cette troisième année, un accent particulier a été mis sur la réhabilitation des infrastructures militaires. Un financement de plus d’un milliard, a été approuvé en vue de la réhabilitation de la garnison de Bouar, d’autres camps militaires ainsi que la construction des amerries.

Signature de l’accord de Khartoum : les négociations se poursuivent

Cinq groupes armés parmi les signataires ont dénoncé l’accord au lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement.

L’on se souvent que c’est le 06 février 2019, que l’accord de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés avait été signé. Un mois a suffi pour que cinq groupes armés parmi ses signataires (dont les trois plus puissants) dénoncent l’accord juste après que le nouveau gouvernement soit annoncé.

La composition du nouveau gouvernement comme prévu par l’accord est à l’origine des discordes. Les quelques représentants de groupes armés cooptés dans le nouveau gouvernement n’étaient pas suffisants pour certains groupes armés qui réclamaient à la fois plus de ministères et des ministères plus stratégiques (Défense, Intérieur, etc.).

Le Front démocratique pour le peuple de Centrafrique (FDPC), a bloqué la principale route d’approvisionnement du pays, la route nationale 1, qui relie la capitale Bangui au Cameroun. Pour débloquer la situation, l’UA a organisé une réunion à  Addis Abeba entre le gouvernement et les parties signataires d’où est sortir un nouveau gouvernement (le second en un mois). Il faut relever les groupes armés ont été mieux représentés dans le dernier gouvernement.

Broto : une tradition musicale menacée

Ladite tradition de l’ethnie du même nom, disparait de plus en plus et ça depuis 2013, lors du déclenchement de la crise centrafricaine marquée par des violences.

Un souffleur de Broto de Centrafrique soulève l’épais tronc boursouflé qui lui sert d’instrument et colle sa bouche sur l’extrémité la plus fine: soudain, ses yeux s’écarquillent, ses joues se gonflent et un grondement sourd s’échappe de sa trompe.

« Les gens à  Bangui pensent que les Broto sont morts, mais nous sommes là ! » s’exclame Bruno Hogonédé, le président des Ongo-Broto, l’un des derniers orchestres de souffleurs de trompe Broto en Centrafrique.

Du haut d’une colline de Bambari, ville du centre du pays, commencent à  résonner les 14 autres trompes grondant à  différents octaves, guidées par le cliquettement sec d’un grelot d’acier.