RCA : affrontement entre MLCJ et FPRC à Birao

De violents combats ont opposé, ce 1er septembre 2019, dans la localité de Birao, deux factions rivales de l’ex-coalition rebelle de la Seleka, le FPRC et le MLCJ.

À l’origine, selon nos informations, l’assassinat vendredi de monsieur Abdel-Azize Amgabo, 28 ans,  fils du Maire-Sultan de Birao Monsieur Amat Amgabo par des hommes armés encore non identifiés alors qu’il revenait d’une cérémonie.

Pour les proches de la victime, de l’ethnie Kara, l’assassinat du jeune Abdel-Azize serait une fois de plus une provocation des Rounga.

Étant donné que la majorité des combattants du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique )  sont de l’ethnie, Rounga, et ceux du MLCJ (MOUVEMENT DES LIBÉRATEURS CENTRAFRICAINS POUR LA JUSTICE ) de l’ethnie Kara, l’assassinat du fils du Maire-Sultan de Birao, de l’ethnie Kara seraient liés probablement à une provocation du FPRC.

Pour se venger, les Kara ont tendu une embuscade aux Rounga qu’ils auraient assassinés d’eux (2) ce dimanche aux environs de 11 heures du matin alors qu’ils étaient à bord de leur moto.

Contre toute attente, les combattants du FPRC, très nombreux,  se sont lancés brusquement aux attaques de la base du MLCJ à Birao vers midi. Et ce, jusqu’à 17 heures sans interruption.

Même si le bilan provisoire fait état d’une dizaine des morts, le MLCJ affirme avoir mis en déroute le FPRC à Birao.

Selon nos informations, deux bases militaires du FPRC sont tombées aux mains du MLCJ. Seule la base du général autoproclamé Adam Contant qui résiste encore à l’assaut du MLCJ à Birao.

Comme le mois dernier, le combat de ce dimanche fait remonter la tension à Bria et à Ndélé où les combattants du FPRC sont nombreux. Les armes sont sorties et les populations inquiètent de cette tension entre les Rounga et le Kara qui pourrait affecter toute la région.

Il y’a lieu de rappeler que le 14 juillet dernier, le FPRC et le MLCJ se sont affrontés avec un bilan de plus de 20 morts suite à une histoire d’importation des munitions de guerre depuis le Soudan.

Foot en Centrafrique : le championnat démarre mardi

Le coup d’envoi de la nouvelle saison de la Ligue de football de Bangui sera donné, demain mardi au stade Barthélémy Boganda, avec la rencontre qui mettra aux prises Gbagré Sport au Stade Centrafricain (Scaf).Selon Placide Mapouka, le président de la Ligue de football de Bangui, 12 clubs en première division et 6 autres en seconde participeront au championnat. Pour un bon démarrage de la compétition, la Fédération Centrafricaine de Football a apporté son soutien aux différents clubs dans l’acquisition d’équipements.

Se jouant en matchs aller et retour, ce championnat permet de déterminer les équipes qui représenteront la République Centrafricaine dans les compétitions de la Confédération africaine de football (Caf).

L’année dernière, le championnat a été remporté par l’AS Tempête Mocaf qui vient d’être éliminé en préliminaires de la Ligue africaine des Champions par Al Nasr de Benghazi (Lybie).

Centrafrique: combats entre groupes armés dans le Nord-Est

Des combats ont opposé dimanche dans l’extrême nord-est de la Centrafrique deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu début février avec le gouvernement, a annoncé à l’AFP la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Ces affrontements ont eu lieu dans la ville de Birao. Ils ont opposé des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) à ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). Dimanche soir, il n’a pas été possible de confirmer si les combats avaient fait des victimes.

Plus de 1.000 déplacés se sont réfugiés aux alentours de la base de la Minusca à Birao. Les casques bleus ont effectué des patrouilles dans la ville pour sécuriser les populations civiles, selon la Minusca.

«La situation est désormais calme», a déclaré à l’AFP Abdoulaye Hissène, le chef militaire du FPRC. Une accalmie confirmée par son homologue du MLCJ, Ali Abderamane. Mais sur place le climat reste tendu, selon plusieurs sources humanitaires. Elles s’inquiètent d’une nouvelle flambée de violences, alors que les deux groupes armés se font toujours face dans la ville.

La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition promusulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive de milices prochrétiennes autoproclamées d’«autodéfense» (antibalaka). Le pays connaît une relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février dernier entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement centrafricain. Les populations sont toutefois toujours victimes de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70% du territoire.

Le MLCJ et le FPRC, tous deux issus de l’ex-Séleka, s’étaient déjà affrontés le 14 juillet dans le village d’Am-Dafock, situé à la frontière du Soudan, à 60 km de Birao. Un affrontement provoqué par l’arraisonnement d’une cargaison d’armes appartenant au MLCJ par des éléments du FPRC, qui avait causé la mort de huit miliciens: quatre dans chaque groupe.