RCA : entretien entre Mankeur Ndiaye et Michelle Ouanga

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Minusca s’est rendu au ministère du Travail, de l’Emploi, mercredi 15 septembre 2021.

 

La rencontre avait pour but l’échanger sur les appuis que pourrait apporter la Minusca dans la mise en œuvre de la feuille de route du ministère.

«  Nous avons exprimé notre disponibilité à l’appuyer dans les projets ambitieux, et d’élaborer à plusieurs niveaux en mettant à sa disposition certains nombre des moyens, mais également d’expertise pour nous permettre en tout cas d’avancer le plus rapidement possible dans la mise en œuvre de la politique définie par le chef de l’état en ce qui concerne l’emploi, la formation professionnelle, la protection sociale et surtout le travail », a déclaré Monsieur Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général de ‘ONU en Centrafrique.

Cette rencontre fut une opportunité pour la ministre de parler des problématiques liées au fonctionnement de son département dans le but d’améliorer les conditions de travail de son équipe et pour un meilleur traitement des tâches à exécuter.

« Vous savez, nous sommes à l’ère digitale. Donc il faut très rapidement que je puisse digitaliser mon département pour mieux travailler. Et l’on a aussi des besoins techniques et matériels parce que pour mettre un projet en place il faut beaucoup d’aspects.  L’aspect technique, l’aspect financier et l’aspect matériel… J’ai confiance, je suis sûr que la Minusca  va nous prêter main forte », a répondu la ministre Michelle Ouanga.

Après la publication de la liste du nouveau gouvernement le 23 juin 2021, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Minusca avait réitéré lors d’un point de presse l’engagement de la mission a travaillé avec les ministres nommés et l’ensemble des autorités centrafricaines, et ce,  conformément au mandat de la Minusca, dans le but commun de renouer la République centrafricaine avec la stabilité, la paix et le développement.

RCA : la CIRGL veut un cessez-le-feu

C’est qui en ressort du troisième mini-sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), qui s’est tenu en Angola.

 

En Angola, le troisième mini-sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) sur la Centrafrique s’est tenu jeudi 16 septembre à Luanda. Son objectif était d’accorder les violons quant au processus menant à une paix durable en RCA.

La réunion du CIRGL était présidée par l’Angolais João Lourenço, président en exercice de l’organisation sous-régionale. Elle s’est tenue en présence du président Faustin-Archange Touadéra ainsi que de ses homologues congolais et tchadiens et des représentants du Soudan, de la RDC, du Rwanda du Cameroun et du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.

Après avoir salué la mémoire de l’ancien président tchadien Idriss Déby, condamné le récent coup d’État en Guinée et appelé à la libération d’Alpha Condé, les chefs d’État se sont penchés sur la feuille de route pour une sortie de crise en Centrafrique. Rédigée par les ministres angolais, rwandais et centrafricains des Affaires étrangères, assistés de plusieurs experts, la « Feuille de route conjointe pour la paix en RCA » dont on ne connaît pas encore le contenu a été adoptée par les chefs d’État.

Appel à un cessez-le-feu

La même équipe de travail est désormais chargée de la mettre en œuvre, de mobiliser les ressources nécessaires et de définir un mécanisme de suivi. Les chefs d’État ont également décidé la poursuite des consultations avec les chefs des groupes armés pour une renonciation totale à la violence ainsi que la déclaration d’un cessez-le-feu par le gouvernement centrafricain, dans les meilleurs délais.

Cité par l’agence Angola Press, le président Lourenço s’est exprimé à l’issue du sommet, jugeant « essentiel de profiter des avancées réalisées dans le domaine des négociations avec les forces politiques internes de l’opposition, la société civile et les leaders des groupes rebelles ».

RCA : l’UE alloue plus de 65 millions de francs CFA aux victimes des inondations

En réponse aux inondations qui ont frappé Bangui et ses environs en août, l’Union européenne accorde un financement humanitaire de €100 000 (65 595 700 francs CFA) pour venir en aide aux personnes les plus touchées.
Les fonds permettront à la Croix-Rouge centrafricaine d’apporter une aide d’urgence aux victimes en leur fournissant des abris, des articles de première nécessité pour dormir, se couvrir et cuisiner, ainsi que de l’eau, des services d’hygiène et d’assainissement. Compte tenu du risque élevé de maladies hydriques potentielles dues aux eaux stagnantes, la réponse comprendra également une sensibilisation à la prévention des épidémies.
Les fonds bénéficieront directement au plus de 720 familles les plus vulnérables. Elles représentent plus de 3 600 personnes affectées et sans abri, vivant dans des ménages dirigés par des femmes, des personnes âgées ou des personnes handicapées.

Ce financement à la Croix-Rouge centrafricaine fait partie de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Bangui au début du mois d’août ont provoqué des inondations ayant détruit ou inondé des maisons, des puits d’eau et des latrines dans le 6ème arrondissement de Bangui, ainsi que dans les villages de Bimbo, Bossongo et Nzila. La quasi-totalité des personnes affectées sont actuellement hébergées par des familles d’accueil, mais la majorité d’entre elles ne passent pas la nuit dans les maisons de leurs hôtes; 80% de ces ménages dorment sur les terrasses de ceux qui les accueillent. Compte tenu des pluies incessantes, la situation dans les quartiers exposés continue de se dégrader.

RCA : Ousmane Diagana en visite de travail

Ousmane Diagana est arrivé à Bangui mercredi 15 septembre pour renforcer la coopération entre la Banque mondiale et la République Centrafricaine.

 

Les crises militaro-politiques et celle de la maladie à Coronavirus ont plongé la République centrafricaine dans un véritable défi économique. A cet effet, le pays est obligé de faire appel à ses partenaires de venir à son secours afin de favoriser le bien-être du peuple.

Si le Centrafrique bénéficie de l’appui financier des plusieurs partenaires, l’un des privilégiés demeure la Banque mondiale, représentée dans le pays par Han Fraeters. Cette institution bancaire a prouvé dans toutes les conditions qu’elle soutient toujours le gouvernement centrafricain en l’accompagnant dans sa politique. Ceci, dans l’optique de favoriser développement ou l’émergence du pays dans plusieurs domaines.

A cet effet, la Banque mondiale a dépêché à Bangui Ousmane Diagana, Vice-président de ladite Banque pour la région de l’Afrique de l’ouest et du centrale afin de renforcer cette coopération entre la RCA et cette institution bancaire. Présent dans la capitale centrafricaine depuis hier 15 septembre, ce dernier, dès sa descende de l’avion à l’aéroport international Bangui M’poko a expliqué les raisons de sa visite : « La RCA est pays qui est cher à la Banque mondiale et qui dispose d’énorme potentialité mais qui est confrontée à des difficultés de développement. La mission de la Banque mondiale est d’aider les pays à se développer en créant des conditions de prospérité forte surtout les pays qui sont dans la vulnérabilité et la fragilité ».

Toutefois, il précise : « C’est une occasion de témoigner l’engament de la Banque mondiale en faveur de la République centrafricaine. Nous avons plusieurs programmes dans les secteurs variés entre autres : les infrastructures, l’énergie, l’éducation, la protection sociale. Et si dans l’ensemble ces programmes s’exécutent bien, en cours de mon séjour nous aurons l’opportunité de signer encore des accords de financement dans d’autres secteurs. Tout ceci pour contribuer à consolider la paix, la sécurité et à renforcer la résilience de l’économie et faire en sorte que les énormes potentialités que le pays disposent puissent être réellement un facteur de développement et de prospérité ».

Quant au gouvernement centrafricain, par la voix du ministre d’État chargé de l’économie, du plan et de la coopération internationale Felix Moloua, c’est un sentiment de reconnaissance qu’il adresse à la Banque mondiale pour ses appuis multiformes : « L’aide financière que la Banque mondiale accorde présentement à notre pays dépasse largement celle du passé. Dans le cadre de cette nouvelle coopération, ce haut cadre de la Banque mondiale a affirmé qu’il va évaluer les différents projets afin de signer d’autres accords de financement. Cela sous-entend que le vent d’aide que la Banque mondiale accorde à la RCA va toujours s’accroitre ».

Rappelons que cette visite s’étend du 15 au 17 septembre 2021. L’occasion sera ainsi donnée à Ousmane Diagana de rencontrer et d’échanger avec les autorités nationales et les acteurs de la société civile. Ladite visite fait suite au sommet extraordinaire des Chefs d’États de la CEMAC et vise à renforcer l’engagement de la Banque mondiale dans la zone afin d’accompagner les gouvernements à mettre en œuvre les réformes et les investissements nécessaires pour une reprise verte, résiliente et inclusive.

RCA : le vice-président de la Banque Mondiale attendu à Bangui

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Ousmane Diagana, qui a entamé une tournée en Afrique centrale arrive ce jour à Bangui.

 

Cette visite fait suite au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et vise à réaffirmer l’engagement de la Banque mondiale dans la zone afin d’accompagner les gouvernements à mettre en œuvre les réformes et les investissements nécessaires pour une reprise verte, résiliente et inclusive.  Diagana et sa délégation ont débuté la visite du 12 au 15 septembre au Cameroun où ils se sont entretenus avec les autorités gouvernementales sur les grandes priorités de développement du pays. Il a rencontré également les partenaires au développement, des représentants d’organisations de la société civile, le personnel médical du centre international de vaccination et visitera une école.  La visite se conclura en République centrafricaine du 15 au 17 septembre où le vice-président rencontrera les plus hautes autorités centrafricaines, les partenaires du développement, ainsi que des acteurs de la société civile et du secteur privé. La délégation assistera par ailleurs à une table ronde sur l’accès à l’électricité.

De nationalité mauritanienne, Ousmane Diagana est Vice-Président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale. Dans ce rôle, il coordonne les relations de la Banque mondiale auprès de 22 pays et gère un portefeuille de projets, d’assistance technique et de ressources financières de plus de 40 milliards de dollars.  Cette visite intervient alors que la Banque mondiale vient de finaliser sa stratégie pour l’Afrique de l’ouest et centrale, dont les quatre objectifs majeurs visent à établir un nouveau contrat social entre les citoyens et l’Etat, œuvrer à plus d’emplois et de meilleure qualité, renforcer le capital humain et améliorer la résilience climatique.

La Banque mondiale a un partenariat de longue date avec les pays membres de la CEMAC, fournissant une gamme de soutien, y compris des programmes d’investissement, un soutien budgétaire, des services de conseil et une assistance technique. A ce jour, les engagements nets de la Banque mondiale dans les pays de la sous-région s’élèvent à plus de 5 milliards de dollars, couvrant des investissements dans le capital humain, les infrastructures, l’énergie, la foresterie et l’agriculture.

Depuis la pandémie COVID, le soutien de la Banque mondiale s’est intensifié, y compris le financement de programmes dans les domaines de la santé, de l’adaptation, des filets de sécurité sociale, de l’éducation et des services numériques.

RCA : une réunion au Contrôle général

Il s’est agi d’une prise de contact entre les Directeurs généraux et les Directeurs des Entreprises et Établissements publics.

 

Réunion de prise de contact avec les présidents des conseils d’administration, les Directeurs généraux et les Directeurs des Entreprises et Établissements publics ce vendredi 10 septembre 2021 au stade 20.000 places de Bangui.

Présidée par le Ministre Contrôleur Général du Secteur Parapublic Monsieur Roméo Gribingui, la réunion revêt d’une importance capitale pour préparer les Entreprises et Établissements publics aux grands chantiers qui les attendent.

Le ministre a rappelé l’importance de ces Entreprises et Établissements publics dans l’économie Centrafricaine avant d’évoquer la pré validation prochaine des Statuts des Structures Parapubliques ainsi que l’organisation d’ici 2022 des états généraux du secteur parapublic, conformément à l’annonce du Premier Ministre, Chef du Gouvernement Monsieur Henri-Marie Dondra, devant la Représentation Nationale, relative à la présentation de la Politique générale du Gouvernement.

Plusieurs d’autres réformes sont envisagées pour repositionner le secteur parapublic comme poumon de l’économie du pays.

Le ministre Contrôleur Général n’a pas manqué d’exprimer sa sincère gratitude à l’endroit de Son Excellence Pr Faustin Archange Touadera Président de la République, Chef de l’État ainsi qu’au Premier Ministre, Chef du Gouvernement pour avoir portés leur choix sur sa modeste personne, en lui confiant l’exaltante responsabilité de Ministre Contrôleur Général du Secteur Parapublic.

RCA : commerçants et membres de la société de gestion du marché Km5 très remontés contre la mairie de Bangui

Le vendredi 10 septembre 2021, le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui Emile Gros Raymond Nakombo  accompagné d’une équipe a fait une descente au marché Km5, situé dans le 3èm arrondissement de Bangui. Son passage a malheureusement créé une tension en ce qui concerne la gestion du marché du centre de Km 5 et celui de Kokoro.

En effet, depuis 1999, sous la direction de Joseph Bendounga qui était président de la délégation spéciale de la ville de Bangui et qui est actuellement député de la Nation, un comité a signé un contrat avec la Mairie de Bangui pour assurer la gestion du marché de Km5. Ce contrat a permis à ce comité d’assurer la gestion du marché selon la convenance des commerçants depuis ladite époque jusqu’à ce jour.

Plusieurs années se sont écoulées et plusieurs personnes sont passées également à la tête de la Mairie de Bangui. Dans le cadre de la continuité de service de l’État,  ce contrat a toujours existé et jusqu’à l’époque de Emile Gros Raymond Nakombo, l’actuel président de la délégation  spéciale de la ville de Bangui. Mais de manière surprenante, il a décidé de résilier le contrat de la société de gestion afin de remettre le service à des particuliers du nom de Zakaria Djalabi et Oumar Senoussy.

Selon les commerçants et la société de gestion, Oumar Senoussy fut ancien chef d’auto-défense au Km5. Suite à certaines exactions qu’il a pu commettre lors des dernières crises, il a été condamné par la justice centrafricaine mais il est en train de purger sa peine en sursis. Certaines informations font dire que ce dernier a même menacé à mort les membres de la société de gestion du marché de Km5 et certains commerçants.

Ne sachant à quel saint se vouer, les membres de la société de gestion du marché de Km5 ont saisi le Cabinet juridique du Maître Lavou Jérôme qui a finalement déposé une nouvelle plainte à la justice contre Oumar Senoussy et six autres personnes considérées comme des présumés complices. Dans cette plainte dont Oubangui Médias dispose d’une copie, Maître Jérôme Lavou a mentionné que Senoussy et son équipe ont menacé à main armée les membres de la société de gestion dudit marché.  A cet effet, les commerçants ont affirmé que Zakaria Djalabi et Oumar Senoussy ont une moralité douteuse, donc ils ne sont pas dignes d’assurer la gestion du marché de Km5.

Cette situation a engendré un sentiment de mécontentement chez les membres de la société de gestion et les commerçants qui ont entamé une série de discussion avec la Mairie de Bangui. La toute première rencontre s’était déroulée le lundi 13 septembre dernier. Ladite réunion s’était déroulée en la salle de conférence de la Mairie de Bangui et a été dirigée par Guillaume Ngobo, 2èm vice-président de la délégation spéciale de la ville de Bangui.

Après un débat houleux qui a durée au moins 3 heures de temps, les membres de la société de gestion et les commerçants se disent insatisfaits des réponses de la Mairie. Kevin Cédric Litho  directeur technique du marché Km5 déclare : « Nous qualifions la déclaration faite par Emile Gros Raymond Nakombo de non-événement et irresponsable. Il sait pertinemment qu’un contrat nous lie avec la Mairie de Bangui. Même s’il veut résilier  ce contrat, il doit d’abord nous appeler pour discuter les clauses du contrat afin de voir si nous avons ou non respecté ces clauses. Toutefois, il doit passer par le respect des textes juridiques en notifiant sa décision. Nous ne pouvons pas qualifier cela d’une décision mais plutôt d’une déclaration car il l’a fait de manière orale ».

La même source pense que la déclaration du premier citoyen de la ville de Bangui est une manière d’exposer la vie des membres de la société de gestion : « Sa déclaration c’est pour exposer la vie des responsables dudit marché. Une chose, s’il veut résilier le contrat ce n’est pas en son nom propre mais au nom de la Mairie. Sa manière de faire montre s’il ignore la continuité de service de l’État. Il va même loin en disant que si les responsables du marché remettent encore pieds sur le terrain, on va les arrêter. Là, c’est une manière de nous traiter comme des vulgaires personnes. Cette réaction n’est pas digne d’une autorité et nous déplorons cela ».

A la sortie de cette réunion qualifiée de très décevante par les commerçants, ils promettent tous de ne pas lâcher cette affaire et affirment qu’ils conduiront l’affaire devant la justice qui sera obligée de dire la loi.

« Nous savons que la Mairie de Bangui est souveraine de travailler avec le partenaire de son choix. Cependant, les choses doivent se passer dans les normes. La réaction du président de la délégation spéciale de la ville de Bangui est un cas d’éviction forcé car il nous a chassés sur notre droit. Nous avons dépensé pour reconstruire les kiosques sous le contrôle de la société de gestion qui est censée maitriser les commerçants. C’est une manière de semer du trouble au Km5. Nous voulons la paix et la cohésion sociale. Mais, n’est-ce pas que Emile Gros Raymond Nakombo est en train de détruire la politique du président Faustin Archange Touadera ? Il doit se ressaisir et nous laisser reprendre nos activités dans la quiétude », a martelé Tiburce Gauthier Babessagna, représentant des commerçants du marché Km 5.

Nous tenons à préciser malgré que nous ayons demandé la permission et reçu l’autorisation du chef de poste de la police municipale, nous n’avions pas pu prendre les avis des responsables de la Mairie car les journalistes ont été chassés de la salle de conférence par la directrice de la police municipale en présence même de l’équipe de la communication de la Mairie de Bangui.

Rappelons que le marché du Km5 est le poumon économique de la RCA. Secoué par la crise militaro-politique dans le pays, le Km5 s’est finalement rétabli et les activités ont repris à bon train surtout avec une réelle cohésion sociale qui est le vecteur de la paix et le vouloir de tous les centrafricains. A cet effet, comme un seul homme, les membres de la société de gestion et les commerçants souhaitent trouver une solution pacifique à ce problème afin d’éviter une éventuelle crise.

RCA-Maison d’arrêt de Bangassou : les détenus préparés à la réinsertion sociale

Ce sont au total 50 détenus et deux agents de ladite Maison d’arrêt qui ont été formés en culture maraichères et en saponification.

 

La fin de la formation qui a duré trois mois a été couronnée par une cérémonie, le 10 septembre 2021, en présence de la préfète du Mbomou (sud-est de la RCA), Pierrette Benguere et de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Denise Brown.

Le gouvernement centrafricain, dans sa stratégie nationale de démilitarisation des établissements pénitentiaires a entamé avec l’appui de ses partenaires dont la MINUSCA, un vaste chantier dans la réforme de son système pénitentiaire. L’autonomisation des prisonniers à travers des formations à des métiers pour leur permettre de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines, est l’un des objectifs de cette action.

Par cette visite, la cheffe adjointe de la MINUSCA a voulu toucher du doigt les projets réalisés à ce jour dans le cadre des projets à impact rapide. S’agissant de la formation de ces détenus, Denise Brown a déclaré que : « Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus, est aussi l’occasion pour la MINUSCA à travers la Section des Affaires pénitentiaires, d’illustrer son soutien à l’Etat centrafricain dans son engagement pour la réforme du secteur pénitentiaire, conformément aux recommandations des états généraux de la Justice tenus en 2007 ».

Cette initiative est un projet qui, à long terme, vise à transformer le quotidien des bénéficiaires, mais aussi à lutter contre l’insuffisance alimentaire dans la localité. « J’exhorte les autorités administratives de la prison, les forces de défense et de sécurité à continuer d’être disponible et à travailler ensemble pour le suivi de ce projet et de sa pérennisation » a dit Pierrette Benguere à cette occasion.

Les détenus ayant choisi de se former en culture maraîchère ont créé un jardin potager d’une superficie d’un hectare et demi, où ils ont cultivé des tomates, du gombo, de l’oignon, entre autres. Ceux qui ont choisi la saponification ont fabriqué 584 morceaux de savons. Une partie de tous ces produits a été mise en vente sur le marché local et le reste destinée à la consommation des prisonniers.

RCA : des visas vers la France de plus en plus difficile à obtenir pour les officiels

Officiellement, la procédure se serait rallongée en raison de la crise sanitaire et les congés d’été.

 

Il n’est plus aussi simple de voyager vers la France pour les officiels centrafricains qui se plaignent de délais plus longs pour l’obtention des visas et les formalités bien plus complexes.  Officiellement, la procédure est rallongée en raison de la crise sanitaire et les congés d’été, mais pour certains officiels centrafricains il s’agirait plutôt d’une nouvelle étape de la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays.

En juin dernier, cinq députés dont le premier vice-président de l’Assemblée nationale doivent se rendre en mission parlementaire à Bruxelles. Malgré une note de l’ambassade Belge, leurs demandes de visa sont refusées par l’ambassade de France à Bangui. Motif : dépôt tardif du dossier, trois jours seulement avant leur départ.

Invitée officiellement en Italie, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères préfère utiliser son passeport français plutôt que son passeport diplomatique, ses collaborateurs s’ayant vu refuser le sésame pour le même motif.

« Les usages protocolaires sont foulés au pied », s’insurge un officiel. Le visa ne s’obtient plus en 24h pour les hautes personnalités, les sollicitations directes auprès de l’ambassade restent sans réponse, des voyages médicaux auraient été refusées, les visas accordés sont plus courts.

A l’ambassade, si l’option d’une restriction pour les personnalités jugées « hostiles à la France » est régulièrement évoquée, on assure que c’est le « contexte sanitaire qui rallonge les délais ». Même si l’on concède une « vigilance accrue sur certains cas particuliers ».

Paris se plaint de campagnes de désinformation à son égard, de difficultés faites à ses entreprises mais surtout de l’influence croissante en RCA de paramilitaires russes qualifiés de « mercenaires » par les experts des Nations unies.

RCA : signature d’un accord de prêt de 15 milliards FCFA

Cette enveloppe octroyée au gouvernement centrafricain servira à renforcer le système sanitaire national et la lutte contre le coronavirus.

 

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), vient d’accorder un prêt de 15 milliards FCFA à la Centrafrique. Cet argent est dédié au renforcement des systèmes sanitaires nationaux ainsi qu’à la lutte contre la pandémie à coronavirus (covid-19). L’accord de prêt a été signé lundi 13 septembre à Brazzaville par le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, et le ministre d’Etat chargé de l’économie en République centrafricaine (RCA), Felix Moloua.

Il s’agit avec cette enveloppe de 15 milliards FCFA, d’améliorer l’accès équitable de la population aux services de santé de qualité et à garantir la sécurité sanitaire en situation d’épidémie et post-épidémie.

Selon Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de la BDEAC, cet appui permettra la réhabilitation des structures sanitaires existantes et la construction de nouvelles structures hospitalières afin de couvrir l’immense territoire centrafricain et offrir à la population un accès équitable à une offre sanitaire de qualité.

« Contribuer au renforcement de la prise en charge sanitaire de la population, c’est maintenir en bon état de fonctionnement le principal outil de production de la richesse nationale. Cet accord de prêt, en appui à la RCA, symbolise une relance d’une coopération plus soutenue entre la BDEAC et la Centrafrique. Aujourd’hui, le gouvernement centrafricain peut être rassuré de la disponibilité de sa banque de développement à lui octroyer des ressources aux meilleures conditions financières possibles », a indiqué Fortunato-Ofa Mbo Nchama.

Pour le ministre des Finances et du Budget de la RCA, Hervé Ndoba, ce prêt sera principalement et essentiellement utilisé dans le compte du renforcement des infrastructures sanitaires nationales afin d’améliorer l’accès à une meilleure santé pour l’ensemble de la population. « La République centrafricaine a, pendant plusieurs années, été dans l’incapacité d’investir massivement dans les infrastructures sanitaires compte tenu des nombreuses crises que nous avons connues. Cet appui nous permettra de mieux renforcer notre système sanitaire », a-t-il expliqué.