RDC et le Rwanda : vers un cessez-le-feu de 72 heures

Le Conseil de sécurité nationale américain a annoncé un cessez-le-feu de 72 heures entre les forces de sécurité congolaises et les groupes rebelles de l’Est de la République démocratique du Congo.

 

Les autorités américaines ont annoncé que le cessez-le-feu est entré en vigueur lundi à midi. Les parties belligérantes se seraient entendues sur une trêve dans l’est de la RDC, pour désamorcer les tensions dans la région durant la tenue de l’élection présidentielle, mais aussi pour faciliter le départ des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Des nombreux groupes rebelles de la région ont rapidement pris leurs distances, et aucun des deux gouvernements n’a fait de commentaire sur ces déclarations américaines.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité lundi, Robert Wood, l’un des représentants américains aux Nations unies, a publiquement appelé le Rwanda à mettre fin à son soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais.

Le gouvernement américain a annoncé qu’il mobilisera ses ressources en matière de renseignement et de diplomatie pour surveiller les activités des forces armées et des groupes armés pendant cette période de cessez-le-feu.

RDC-Elections : il n’y aura de vote à Rutshuru et Masisi le 20 décembre

L’annonce a été faite mardi 12 décembre, lors d’un point de presse par la commission électorale nationale indépendante.

 

Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu seront privées de vote le 20 décembre prochain. Ces deux localités sont le théâtre des affrontements entre l’armée et les rebelles du M23. Ces violences ont obligé plus de 500 000 personnes a quitté leurs habitations. C’est du moins ce qu’a révélé la coordination humanitaire des Nations unies.

« A Rutshuru, nous avons enrôlé plus ou moins 10% des électeurs prévus, n’est-ce pas, et nous n’avons pas de candidats, donc les conditions ne sont pas réunies pour ouvrir les bureaux de vote. A Masisi, je pense que c’est autour de 1%, donc il n’y a pas de raison d’ouvrir des bureaux de vote », a déclaré Kambale Ngayiremawa, chargé des questions juridiques et du contentieux à la Commission Électorale Nationale Indépendante au Nord-Kivu.

Rappelons qu’en août, la CENI avait annoncé que 16 sièges à l’Assemblée nationale avaient été « réservés » pour trois territoires en proie à l’insécurité, Rutshuru et Masisi, et Kwamouth

Ce sont au moins 44 millions d’électeurs qui sont appelés aux urnes à la faveur des élections locales, législatives et présidentielles.

RDC : 15 morts après une forte pluie à Ibanda

Ce bilan a été présenté ce mardi 12 octobre par le bourgmestre de la commune d’Ibanda.

 

Dans la nuit de dimanche à lundi 11 décembre 2023, 15 personnes ont trouvé la mort. C’est la conséquence d’une forte pluie qui s’est abattue dans la commune d’Ibanda. En dehors des pertes en vie humaine, des dégâts matériels ont aussi été enregistrés. Selon les sources officielles, Ces personnes ont trouvé la mort dans l’écroulement de leurs maisons durant cette forte pluie. Ces maisons étaient construites sur des sites impropres.

Ces corps ont été tirés des décombres au lendemain de cette catastrophe, par les jeunes mobilisés pour la circonstance. Dans la liste des décédés figurent des membres d’une même famille habitant l’avenue Ruzizi 3 au quartier Ndendere.

Du côté de Panzi, une femme et ses deux enfants sont également morts, ensevelis par le décombre du mur de la maison voisine qui s’est écroulée au cours de la même pluie. Ces pluies ont aussi occasionné des inondations dans le quartier Nyalukemba sur l’avenue Luziba

Ce mardi 12 décembre, une messe d’action de grâces a été dite à la paroisse Mater Dei, avant l’inhumation des victimes dont les frais ont été pris en charge par la commune d’Ibanda.

RDC-Elections 2023 : l’UA va déployer 65 observateurs

L’annonce a été faite dans un communiqué publié ce mardi 12 décembre sur le site internet de l’Union africaine (UA).

 

La République démocratique du Congo tient ses élections générales mercredi 20 décembre 2023. L’UA va déployer une mission électorale constituée de 65 observateurs de court terme. La mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA) va travailler en RDC du 13 au 26 décembre.

Les membres de cette mission ont pour objectifs entre autres de faire une évaluation impartiale et objective de la conduite des élections générales du 20 décembre en RDC, conformément aux normes régionales, continentales et internationales en matière d’élections démocratiques, annonce le communiqué de l’UA.

Ils vont également contribuer à la bonne tenue d’élections, crédibles et pacifiques en vue de la consolidation de la gouvernance démocratique, de la paix et de la stabilité dans le pays, ajoute l’UA. Enfin, les membres de la MOEUA vont formuler des recommandations en vue d’améliorer les processus électoraux futures et réaffirmer la solidarité et le soutien de l’UA à l’égard du peuple congolais.

La MOEUA s’entretiendra avec les parties prenantes au processus et observera les derniers jours de la campagne et les opérations du vote. Sur la base de ses conclusions, la mission publiera sa déclaration préliminaire après le jour du scrutin.

RDC : l’UE réduit sa mission d’observation à 8 experts électoraux

La mission de huit experts qui restera à Kinshasa « effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport ».

 

L’Union européenne (UE) enverra finalement sa mission d’observation électorale en République démocratique du Congo prévue pour les scrutins du 20 décembre prochain. Mais ce sera une mission réduite à huit experts électoraux qui resteront dans la ville de Kinshasa.

Dans un communiqué de l’UE, Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, indique que « La mission électorale de l’Union européenne, initialement invitée par la République Démocratique du Congo à observer les élections générales du 20 décembre 2023 dans l’ensemble du pays, a été réduite à une mission d’experts électoraux qui analyseront le processus électoral depuis la capitale congolaise, en accord avec les autorités de la RDC »

Rappelons le 29 novembre dernier, l’UE avait annoncé qu’elle annulait sa mission électorale qui devait à terme se composer d’une cinquantaine d’observateurs déployés dans tout le pays. L’organisation évoquait des raisons « techniques ».

Selon plusieurs sources, les autorités de la RDC ont refusé que l’UE utilise des équipements satellitaires lors de sa mission, disant craindre une manipulation des résultats.

La mission de huit experts qui restera à Kinshasa « effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport avec leurs constats, conclusions et des éventuelles recommandations aux autorités nationales pour améliorer le cadre électoral, sur la base des engagements internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la conduite d’élections démocratiques auxquels la RDC a souscrit », indique encore le communiqué de l’UE.

RDC : à Mbuji-Mayi, moins 30 000 FC au coût du sac de farine de maïs

Le sac de maïs de 50 kg passe de 100 000 FC à 70 000 FC, dans la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental.

 

Moins 30 000 FC au prix du sac de la farine de maïs de 50 kg. C’est une bonne nouvelle pour la population de la ville de Mbuji-Mayi. Cette baisse de prix de la farine du maïs intervenue après la réunion entre la gouverneure de province intérimaire et le Service national de Kanyama Kasese. L’objectif est de calmer les tensions enregistrées sur un lieu de vente de maïs dans la commune de Dibindi.

Dans la commune de Dibindi, jeudi dernier, des habitants ont brûlé les pneus devant un dépôt de vente de ou la cargaison destinée à la vente a été entreposée. Ils réclamaient la baisse du prix de la farine de maïs au point ou la vente a même été suspendue momentanément.

RDC-absence de carburant : le gouvernement pointé du doigt

Certains candidats à la présidentielle accuse le gouvernement de réquisitionner tous les stocks de carburants en cette période de campagne électorale.

 

L’Engagement pour la citoyenneté et la démocratie (ECIDE) de Martin Fayulu a dénoncé, dimanche 10 décembre, la réquisition de tous les stocks de kérosène disponibles par le Gouvernement. Devos Kitoko, le secrétaire général de l’ECIDE, a porté ses accusations contre le Gouvernement lors d’une conférence de presse organisée à Lubumbashi (Haut-Katanga). Pour lui, c’est cette situation de manque de carburant pour les avions privés qui empêche leur leader, candidat à la présidentielle, de quitter la région du Grand Equateur pour rejoindre la ville de Lubumbashi où il est attendu depuis samedi dernier.

« Nous sommes en campagne électorale dans un pays à dimension continentale, l’avion reste le seul moyen pour parcourir les 26 provinces ainsi que les villes importantes de notre pays. On se réveille un matin, un gouvernement d’un pays, qui se dit République démocratique, bloque le ravitaillement des avions privés. Voilà pourquoi je réunis la presse pour dénoncer ces pratiques anti-démocratiques ».

Notons que, quelques heures plus tôt, le candidat à la présidentiel, Denis Mukwege formulait également la même plainte dans un communiqué de presse. Il a déploré notamment la réquisition du carburant dans tous les aéroports, pour l’empêcher de battre campagne.

Les soldats sud-soudanais de force est-africaine quittent la RDC

Leur départ fait suite au refus de Kinshasa de renouveler le mandat de la force régionale qui arrive à terme ce 08 décembre 2023.

Un contingent d’environ 250 soldats sud-soudanais de la force est-africaine (EAC-RF) déployé dans l’est de la République démocratique du Congo a quitté le pays ce vendredi matin. Les militaires ont décollé à l’aéroport de Goma à destination de Juba. Ce départ constitue le deuxième après celui de 300 soldats kenyans le dimanche 03 décembre dernier.

Restent encore sur le territoire congolais, à l’est notamment, les soldats ougandais et burundais. Ils sont présents au Congo en raison des accords bilatéraux avec le pays d’accueil. Leur départ va suivre dans les prochaines semaines. La force est-africaine quittera le territoire jusqu’au 07 janvier 2024. Tandis que les troupes sortent du pays par avion, le matériel sera convoyé par la route.

La RDC n’a pas renouvelé les accords avec la force EAC-RF pour la raison que les Congolais ont décrié la cohabitation entre les soldats de la force est-africaine et les rebelles du M23 qui sévissent dans le nord-Kivu. Les rebelles qui ont pris le contrôle d’une bonne partie de la région. Les soldats de la force EAC-RF n’auraient pas pu contraindre les rebelles à déposer les armes. En raison de ces critiques, l’EAC a confirmé le 25 novembre dernier que la RDC ne procèdera pas au renouvellement du mandat de la Force.

RDC-Prison centrale de Makala : 505 décès en 11 mois

Ces statistiques sont contenues dans le rapport d’une enquête menée par la Fondation Bill Clinton pour la paix.

 

Depuis janvier 2023, la Fondation Bill Clinton a recensés 505 décès à la prison centrale de Makala. C’est qui ressort dans son rapport d’enquête sur le non-respect de la prononciation des arrêts dans le délai prévu par la loi et les violations des droits de l’homme dans les cours et tribunaux.

Pour le président de cette institution, Emmanuel Cole, la principale cause des décès dans les prisons congolaises est la lenteur des procédures judiciaires. Il demande ainsi aux ministères de la Justice et des Droits humains, de désengorger des maisons carcérales et d’accélérer les procédures judiciaires.

La Fondation Bill Clinton pour la Paix a également dénoncé la détention, à ce jour de nombreuses personnes dans les cachots de l’Ex-DEMIAP et de l’ANR dans des conditions infrahumaines. A cela s’ajoutent des arrestations arbitraires, des enlèvements ainsi que des emprisonnements illégaux.

Face à ce tableau sombre de la situation des droits de l’homme, l’ONG a en outre recommandé au Chef de l’Etat de fermer les cachots clandestins comme promis lors de sa campagne électorale de 2018 et de veiller au bon fonctionnement de la magistrature à tous les niveaux.

Construite pour une capacité d’accueil de 1500 pensionnaires, la prison centrale de Makala en compte à ce jour plus de 13.500. C’est du moins ce que révèle la Fondation Bill Clinton pour la Paix.

Justin Inzun Kakiak est le nouvel ambassadeur de la RDC au Congo

Il succède à Christophe Muzungu, arrivé au terme de son mandat après douze ans de service à ce poste.

 

Justin Inzun Kakiak vient d’être nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC en République du Congo. L’annonce a été faite à la suite d’une série d’ordonnances lues sur la chaîne nationale de radio et de télévision. A ce poste, il succède à Christophe Muzungu, arrivé au terme de son mandat après douze ans de service.

Christophe Muzungu prendra désormais ses fonctions à Dakar, au Sénégal, en tant qu’ambassadeur de la RDC, avec une juridiction sur le Mali, la Gambie et le Cap-Vert.

Précisons que les deux Congo sont des pays dont les capitales sont les plus proches au monde et entretiennent de bonnes relations d’amitié et de coopération.