Les Prémices d’un nouveau Gouvernement : Rencontre  entre Kabuya et Suminwa

Dans les coulisses du pouvoir, des rumeurs se font entendre, laissant entrevoir l’imminence de la formation du nouveau gouvernement. Des sources bien informées rapportent une rencontre capitale entre l’informateur présidentiel Augustin Kabuya et la nouvelle Première Ministre, Judith Tuluka Suminwa.

Hier soir, au prestigieux Fleuve Congo Hôtel, les deux figures politiques se sont retrouvées pour une discussion qui a duré une heure. L’ordre du jour ? La composition future du gouvernement Suminwa, selon des fuites en provenance de cercles proches du pouvoir.

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Depuis son entrée en fonction le 1er avril, Judith Suminwa a clairement exprimé sa volonté de former rapidement son équipe gouvernementale. Toutefois, les détails de leur conversation demeurent soigneusement gardés sous silence, laissant la presse dans l’expectative.

Augustin Kabuya, désigné informateur par le Président Félix Tshisekedi le 7 février, avait soumis ses recommandations au Chef de l’État le 29 février dernier, marquant ainsi une étape cruciale dans le processus de formation du gouvernement. À cette occasion, Kabuya avait souligné que la décision finale quant à la composition du gouvernement relevait de la prérogative présidentielle.

Cette rencontre entre Kabuya et Suminwa annonce-t-elle le début concret d’une nouvelle ère gouvernementale ? Les observateurs politiques retiennent leur souffle alors que les jeux de pouvoir semblent s’accélérer au sein de l’arène politique congolaise.

Réaction du Gouvernement face aux propos inquiétants du Cardinal et aux tensions politiques en RDC

Hier, lors d’un briefing de presse au studio de la RTNC, le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole de la République, Patrick Muyaya, a exprimé des préoccupations concernant les récents commentaires du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, ainsi que les tensions politiques en République Démocratique du Congo (RDC).

Le ministre Muyaya a souligné la nécessité pour le Cardinal Ambongo de clarifier ses propos  sur  lesquels pourraient être interprétés comme un soutien moral à ceux qui prennent les armes contre l’État. Il a insisté sur le caractère inquiétant de tels discours, particulièrement lorsqu’ils émanent d’une figure religieuse de premier plan, et a appelé à une clarification de la part du Cardinal.

Par ailleurs, le ministre a également abordé les récentes allégations de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi) concernant le soutien présumé de l’ancien président Joseph Kabila aux rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu. Ces accusations surviennent après que plusieurs membres du PPRD de Kabila ont rejoint l’Alliance Fleuve Congo (AFC), conduisant à des tensions politiques accrues.

Patrick Muyaya a souligné la nécessité pour tous les acteurs politiques de la RDC de faire preuve de retenue et de ne pas recourir à la violence pour régler leurs différends. Il a également mis en garde contre toute tentative de légitimer l’utilisation des armes pour accéder au pouvoir, soulignant que la démocratie doit être préservée à tout prix.

Enfin, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à maintenir la stabilité et la paix dans le pays, et a appelé à une réaction forte contre toute forme d’agression ou de violence qui menacerait la vie des citoyens congolais.

RDC : 48 civils tués et 45 autres pris en otage depuis le début de l’année

C’est une information donnée mardi 02 avril par des sources sécuritaires de Djugu en Ituri.

 

Quarante-huit civils ont été tués et quarante-cinq autres ont pris en otage par les groupes armés Zaïre et CODECO au cours du mois de mars dernier. Parmi ces otages, 21 ont été relâchés.

Les mêmes sources révèlent que trente-huit attaques des groupes armés Zaïre et CODECO ont été enregistrées dans la même période dans ce territoire. Les combattants de CODECO et de Zaïre seraient aussi responsables de l’incendie de soixante-quatre maisons d’habitation dont trente-sept abris des personnes déplacées de Katsu non loin de Katoto.

D’après ces sources, le bilan de ces violences, fait état de six combattants de la CODECO tués, dix autres grièvement blessés, cinq miliciens de Zaïre tués et cinq autres blessés.

La société civile du territoire de Djugu réitère sa demande aux autorités militaires d’organiser des opérations de grande envergure contre tous les groupes armés.

RDC : Judith Tuluka Suminwa nommée à la tête du gouvernement

Le président de la République Félix Tshisekedi a nommé, ce lundi 1er avril, Judith Suminwa Tuluka au poste de Premier ministre.

 

Judith Tuluka Suminwa prend les rênes de la primature. Elle remplace à ce poste Jean-Michel Sama Lukonde. Cette nomination a été annoncée par la porte-parole du chef de l’Etat, Tina Salama, sur la chaine de télévision nationale, RTNC. C’est la première femme à occuper le poste de chef du gouvernement en RDC.

Précédemment ministre du Plan au sein du gouvernement Sama Lukonde II, elle était l’une des trois femmes à occuper un poste au sein de cette administration. Cette originaire du Kongo-Central est titulaire d’une maîtrise en économie appliquée, et a fait ses études supérieures à l’Université Libre de Bruxelles (ULB).

Judith Tuluka Suminwa a forgé son expérience professionnelle dans le secteur bancaire et au PNUD, avant d’embrasser une carrière au sein de l’exécutif national. Elle détient également un diplôme d’études complémentaires en gestion des ressources humaines dans les pays en voie de développement.

« Mes pensées vont à l’Est, dans tous les coins du pays qui aujourd’hui sont confrontés à des conflits face à des ennemis qui sont parfois cachés, qui ne se révèlent pas, mais que l’on trouvera, qu’on va pourchasser d’une manière ou d’une autre. Je pense à cette population et je suis de tout cœur avec elle » a-t-elle déclaré après sa nomination.

 

RDC : Joseph Kabila accusé de soutenir les rebelles du M23

Le chef du parti présidentiel Augustin Kabuya a accusé l’ex président de la République d’être derrière les rebelles du M23.

 

Augustin Kabuya accuse samedi 30 mars, l’ancien président congolais Joseph Kabila de soutenir les M23 dans la province du Nord-Kivu. Cette accuse arrive après que quelques jeunes cadres du parti de Kabila ont rejoint les rebelles au Nord-Kivu portés notamment par l’ancien président de la commission électorale Corneille Nangaa.

Augustin Kabuya à affirmer que l’ex-président Kabila a récemment fui le pays sans en aviser les services de migration. « Il n’habite plus ici. Retenez dans vos cœurs ceci, cette situation que nous traversons, c’est toujours Kabila qui est à la base de cette situation », a déclaré Augustin Kabuya.

Selon RFI, ce dernier a ensuite expliqué que l’ex-président aurait demandé à un dirigeant africain d’appuyer l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante et désormais rebelle Corneille Nangaa. Et ce « avec tous les moyens financiers et logistiques ».

Des propos ont révolté le camp Kabila. Pour Barbara Nzimbi, la conseillère en communication de l’ancien chef de l’État, ces affirmations sont « graves, irresponsables, incohérentes et frisent la folie ». Le parti de Tshisekedi croupît, selon elle, dans la « distraction » et ces accusations ne servent qu’à justifier son échec à la tête du pays.

RDC : un agent du CICR tué par des hommes armés

Des hommes armés ont froidement abattu, dimanche 31 mars, un civil travaillant en tant qu’agent du CICR à Goma.

 

Le meurtre a eu lieu aux environs de 18h30 dans la commune de Karisimbi, en plein cœur de la ville de Goma. Des hommes sont descendus d’un 4×4 de couleur noire, ils ont apostrophé le conducteur de la voiture qui roule devant la leur, l’accusant de leur barrer le passage. Le temps d’une brève explication, des coups de feu ont retenti. Après le départ de la voiture noire, les passant découvrent que le civil touché par balle est décédé.

L’identité des auteurs de ce drame reste encore inconnue. La société civile, une fois de plus, monte au créneau pour demander que soient instaurées des patrouilles dans ces quartiers en proie à l’insécurité.

RDC-assemblées provinciales : installation des bureaux définitifs

Plusieurs assemblées provinciales ont organisé en fin de la semaine dernière les élections des membres de leurs bureaux définitifs.

 

Certaines assemblées provinciales disposent déjà de leurs bureaux définitifs au complet. Ils ont été installés en fin de semaine dernière. D’autres notamment Kinshasa, attendent encore la validation de leurs règlements intérieurs par la Cour constitutionnelle.

En Ituri, Samuel Ajaruva, du MLC de Jean-Pierre Bemba, a été élu le même jeudi président du bureau définitif de l’assemblée provinciale.
Dans la Tshopo, le nouveau président de l’assemblée provinciale, Mattheus Kanga Londimo, est de l’AREP de Guy Loando.

L’assemblée provinciale du Kwango a aussi procédé, vendredi 29 mars, à l’élection des membres du bureau définitif de sa chambre, désormais piloté par André Masala Ikomba.

Le député provincial Martinien Ngandakwe Matingi a été président du bureau définitif de l’assemblée provinciale du Sud-Ubangi, au cours de la séance plénière tenue à Gemena le mercredi 27 mars 2024.

Le bureau définitif a été également installé à l’assemblée provinciale de Lomami. Il est présidé par Patrick Kilolo Ngoyi. Mais, cette équipe compte un poste vacant, celui du rapporteur, à la suite de l’invalidation du candidat unique qui avait postulé.

Au Sankuru, en revanche, tout est à refaire. Les membres du bureau provisoire ont été tous invalidés vendredi dernier par la cour d’appel.
Toutes les assemblées provinciales, qui ne l’ont pas en fait, devraient installer leurs bureaux définitifs avant le 22 avril, date prévue pour les élections des sénateurs.