Pluies diluviennes à Kinshasa : Effondrement fatal à la FIKIN et tragédie à Ngaliema

Les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale congolaise dans la nuit du dimanche au lundi 8 avril 2024 ont engendré des conséquences désastreuses, marquées par l’effondrement d’une section du mur de clôture de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) ainsi que la perte tragique de huit membres d’une même famille à Ngaliema.

La FIKIN, actuellement en cours de rénovation par une entreprise turque, a été une nouvelle fois victime de l’affaissement de son mur, mettant en lumière les préoccupations des résidents environnants du Motel FIKIN, qui observent avec inquiétude l’apparition de fissures sur les murs malgré la poursuite des travaux de construction de maisons préfabriquées à l’intérieur de l’établissement. En tant qu’établissement public relevant du ministère du Commerce extérieur, la FIKIN joue un rôle vital dans les secteurs commercial, industriel, agricole et artisanal de la région.

Par ailleurs, le quartier de la Cité des anciens combattants à Ngaliema a été le théâtre d’une tragédie, où huit membres d’une famille ont perdu la vie suite à l’effondrement d’un mur mitoyen sur leur domicile. « C’était vers 1h30 du matin que le drame s’est produit. Nous avons découvert huit corps sans vie sous les décombres. Ils ont été acheminés à la morgue en début d’après-midi », témoigne Jadot Bokanga, chef du quartier, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP).

Ces événements interviennent alors que des prévisions de fortes pluies ont été émises dans douze provinces du pays, accroissant les risques de nouvelles catastrophes. L’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Mettelsat) a émis un bulletin d’alerte concernant des précipitations potentielles à Kinshasa ainsi que dans les provinces de Kongo Central, Kwilu, Tshuapa, Équateur, Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Haut-Lomami, Lualaba et Haut Katanga.

Qatar Airways étend son réseau vers Kinshasa, en République démocratique du Congo

La compagnie aérienne primée, Qatar Airways, annonce une expansion significative de son réseau vers Kinshasa, en République démocratique du Congo, depuis Luanda, Angola. Cette extension offre aux voyageurs une plus grande accessibilité à une région clé de l’Afrique et renforce la connectivité internationale via Doha, au Qatar.

À partir du premier juin 2024, Qatar Airways proposera quatre vols hebdomadaires entre Luanda et Kinshasa, marquant ainsi une augmentation significative de la fréquence des vols. Les passagers profiteront d’un service de classe mondiale à bord du Boeing 787-8 Dreamliner, avec 22 sièges en classe affaires et 232 sièges en classe économique.

Thierry Antinori, directeur commercial de Qatar Airways, a exprimé l’importance de cette expansion : « Nous sommes ravis d’ajouter Kinshasa à notre réseau, renforçant ainsi notre engagement envers l’Afrique et offrant aux voyageurs davantage d’options pour explorer le monde via notre hub à Doha. »

Cette nouvelle liaison vers Kinshasa marque la 29e destination en Afrique desservie par Qatar Airways, soulignant son engagement continu envers le continent. Les horaires de vol seront disponibles sur demande auprès de la compagnie.

Cette expansion renforce la position de Qatar Airways en tant que l’un des principaux transporteurs internationaux et confirme son engagement envers la croissance et le développement des liaisons aériennes en Afrique.

Horaire de vol:

(Toute l’heure locale)

 Vol QRQ 1491

 Doha (DOH) à Kinshasa (FIH) – QR 1491 au départ de Doha à 02h45 et arrivée à Kinshasa à 08h10.

 Kinshasa (FIH) à Luanda (LAD) – QR 1491 au départ de Kinshasa à 09h40 et arrivée à Luanda à 10h55.

 Luanda (LAD) à Doha (DOH) – QR 1491, départ de Luanda à 12h25 et arrivée à Doha à 22h50. Vol QRQ 1489

 Doha (DOH) à Luanda (LAD) – QR 1489 au départ de Doha à 09h20 et arrivée à Luanda à 15h40.

 Luanda (LAD) à Kinshasa (FIH) – QR 1489 au départ de Luanda à 17h10 et arrivée à Kinshasa à 18h25.

 Kinshasa (FIH) à Doha (DOH) – QR 1489 départ de Kinshasa à 19h55 et arrivée à Doha à 05h45+1

La MONUSCO appelle à la vigilance face à la menace croissante du M23

La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a émis une alerte concernant la détérioration de la situation sécuritaire à proximité de Saké, située à environ vingt kilomètres de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.

Dans un communiqué diffusé ce lundi 8 avril, le système de gestion de la sécurité des Nations-Unies a signalé que le mouvement rebelle M23 intensifie sa présence autour de la ville et constitue une menace pour l’axe menant à Goma.

Selon le document, « La situation sécuritaire est devenue plus volatile avec l’approche du M23 dans le nord de Saké. La présence d’éléments armés repérés dans le parc des Virunga représente une menace pour l’axe Goma-Saké. De plus, la montée de la criminalité accroît l’exposition du personnel à divers risques sécuritaires et incidents. »

Face à cette menace croissante, la MONUSCO appelle son personnel à prendre des mesures particulières pour se prémunir contre d’éventuelles situations dangereuses. Des recommandations ont été émises, notamment l’approvisionnement en fournitures essentielles (eau, nourriture, médicaments, carburant, accès à internet, etc.), la réduction de la présence du personnel, l’évitement des déplacements non essentiels pendant les heures nocturnes ou de pointe, ainsi que la nécessité de quitter immédiatement les lieux en cas de confrontation ou de menace.

Il est important de souligner que Saké revêt une importance stratégique dans le conflit armé entre la République démocratique du Congo et le M23. Située à quelques kilomètres seulement de Goma, cette ville constitue le dernier bastion avant la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Malgré les efforts de l’armée congolaise, soutenue par les jeunes résistants Wazalendo, ainsi que la présence des casques bleus, y compris des soldats de la SADC, Saké reste une cible régulière des attaques, causant des pertes parmi la population civile. Le M23 est largement accusé d’être à l’origine de ces attaques.

En conclusion, la situation à Saké demeure instable et sujette à des fluctuations, nécessitant une vigilance constante et des mesures de sécurité renforcées de la part de toutes les parties concernées.

Où est le Président Félix Tshisekedi?

Des rumeurs ont circulé sur la localisation du Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, après qu’un journaliste de la RTBFinfo ait affirmé qu’il était à Kigali le Dimanche 7 avril 2024. Cependant, ces allégations ont été rapidement démenties par le porte-parole du président, qui a déclaré sur un poste X: « Le Président de la République Félix Tshisekedi n’a pas fait le déplacement à Kigali pour participer à la commémoration du génocide, contrairement à ce qui a été diffusé sur la RTBF. Il effectue plutôt un déplacement à l’étranger pour des dossiers urgents liés au pays. » Malgré cette clarification, l’absence d’information précise sur la localisation du Président a suscité des inquiétudes et des interrogations au sein de la population congolaise.

Les citoyens attendent avec impatience de savoir dans quel pays d’Europe se trouve le Président et les raisons pour lesquelles il a quitté le pays sans communiquer de manière officielle sur son itinéraire. Il est à noter qu’au préalable, dans la journée du Dimanche 7 avril 2024, l’agence congolaise de presse avait publié sur le réseau social X que le président devait s’envoler pour la France, un poste qui a été ultérieurement supprimé.

 

Persistance des violences à Kwamouth malgré les efforts de réconciliation : la milice Mobondo continue ses attaques

La milice Mobondo demeure active à Kwamouth, où cinq personnes ont été tragiquement tuées lors d’une attaque survenue dans la nuit de samedi à dimanche au village Engawu, situé à une dizaine de kilomètres de Kinsele sur la RN 17. Parmi les victimes se trouvent trois jeunes et deux adultes, dont les corps ont été découverts dans les villages avoisinants, selon les rapports concordants du député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani, et du chef coutumier du village Kimomo, Stany Libie. Cette violence survient malheureusement le jour même de la signature de l’acte d’engagement par les autorités traditionnelles des tribus Teke et Yaka, dans le but de mettre fin aux hostilités et de rétablir la paix.

« Cette attaque remet en question la sincérité de la réconciliation alors que la situation sécuritaire reste volatile. Malgré les efforts de négociation, ces agresseurs continuent de semer la terreur, prenant même pour cibles des militaires. Au lieu d’adopter des mesures fermes, le Chef de l’État privilégie le dialogue, mais les incidents se poursuivent », a déclaré Stany Libie, chef du village Kimomo.

Le député provincial Moïse Makani est catégorique quant à la nécessité de recourir à la force pour résoudre la crise sécuritaire à Kwamouth. « Il est impératif que l’État prenne ses responsabilités pour mettre un terme à ces violences. Ce ne sont malheureusement pas les premiers actes de barbarie que nous constatons. Nous avons encore en mémoire les atrocités survenues à Nyerere dans l’Équateur, ainsi que les événements liés à Kamwena Nsapu, et plus récemment à MalembaNkulu où le Ministre de l’Intérieur s’est rendu. Pourquoi à Kwamouth, cette situation perdure-t-elle depuis près de deux ans ? » a interrogé Moïse Makani, élu de Kwamouth.

Pourtant, samedi soir à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a conduit une cérémonie de réconciliation entre les communautés Téké (Maindombe) et Yaka (Kwango), en conflit foncier depuis 2022. Les deux parties ont signé un acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maindombe, Kwango, Kwilu, Kongocentral et Kinshasa. Elles se sont engagées à mettre fin aux hostilités et à rechercher une solution pacifique à la crise.

Dans son allocution, le Chef de l’État a exprimé sa gratitude envers les chefs coutumiers, leur promettant sécurité et protection. Il a également annoncé son intention de se rendre sur le terrain en personne et de décerner des médailles de mérite aux chefs coutumiers pour leur contribution à la restauration de la paix.

De son côté, le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a indiqué avoir remis au Chef de l’État le rapport de la mission qui lui avait été confiée. Il a également souligné que cet acte d’engagement avait été élaboré grâce aux cahiers de charges présentés par les deux communautés en conflit.

SIMON KIBANGU: Histoire d’un héros Congolais

En cette journée dédiée au combat de Simon Kimbangu, revenons sur l’histoire souvent oubliée de cette figure considérée comme un héros congolais.

Simon Kimbangu est né le 12 septembre 1887 à Nkamba, dans l’actuel Kongo Central, et est décédé le 12 octobre 1951 à Elisabethville. Baptisé par la Baptist Missionary Society en 1915, il est formé pour devenir catéchiste. En 1919, il se rend à Léopoldville (Kinshasa) dans l’espoir d’y trouver du travail, mais sans succès, notamment lors de ses tentatives pour se faire embaucher par les Huileries du Congo belge.

Le mouvement Kimbanguiste est fondé le 6 avril 1921 par Simon Kimbangu au Congo belge et est actuellement surtout présent dans l’actuelle République démocratique du Congo.

Les miracles de Tata Simon Kimbangu sont nombreux. Il guérit une femme gravement malade par imposition des mains, ce qui attire beaucoup de monde à Nkamba. Cela alarme les autorités coloniales, notamment Léon Morel, commissaire de district.

Le 6 juin 1921, une tentative d’arrestation de Kimbangu échoue, mais plusieurs dirigeants du mouvement sont arrêtés et emmenés à Thysville. Kimbangu se rend spontanément aux autorités en septembre 1921 et est traduit devant un conseil de guerre. Il est condamné à mort, mais sa peine est commuée en détention à perpétuité par le Roi Albert Ier. Il est ensuite transféré à la prison d’Élisabethville au Katanga, où il reste enfermé jusqu’à sa mort.

La vie et l’œuvre de Simon Kimbangu restent un symbole de résistance et de courage pour de nombreux Congolais, mais aussi pour l’ensemble de l’Afrique.

Réactions aux accusations de soutien à l’Alliance Fleuve Congo (AFC)

Suite aux récentes déclarations concernant leur implication présumée dans l’Alliance Fleuve Congo (AFC), plusieurs personnalités politiques congolaises ont réagi vigoureusement.

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Le député Claudel Lubaya a exprimé son indignation face aux allégations le citant comme soutien de l’AFC : « Ce n’est pas parce que je ne partage pas les points de vue du pouvoir en place que je serai tenté de prendre des raccourcis. » Il a rejeté catégoriquement ces accusations, affirmant rester engagé dans une opposition républicaine et non violente.

De son côté, Patient Sayiba Tambwe, ancien Directeur Général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), a dénoncé une « comédie montée » par le bureau de renseignement militaire. Il a qualifié les déclarations de Eric Nkuba, conseiller politique et stratégique de l’AFC, comme une « vaste farce », soulignant qu’il ne connaissait pas ce dernier.

Ces réactions interviennent après l’arrestation d’Eric Nkuba Shebandu, alias Malembe, conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa, président de l’AFC. Dans sa déposition, Eric Nkuba a cité plusieurs personnalités politiques comme des contacts de l’AFC, dont Claudel Lubaya et Patient Sayiba.

Ces événements surviennent dans un contexte où le gouvernement congolais a révélé un plan du M23, soutenu par l’armée rwandaise, visant à étendre leur influence au-delà du Nord-Kivu, en collaboration avec l’AFC.

Arrestation d’un cadre de l’Alliance Fleuve Congo : révélations sur les soutiens politiques et militaires

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé l’arrestation d’Eric Nkuba, conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), alliée des terroristes du M23. Nkuba a révélé des liens avec des personnalités politiques congolaises telles que Joseph Olengakoy, Bob Kabamba et Adam Chalwe, ainsi que des contacts militaires avec John Numbi et l’ex-président Joseph Kabila. Patient Sayiba, ancien directeur général de l’OGEFREM, aurait été localisé en Tanzanie.

Cette arrestation, fruit des services de renseignement des FARDC, devrait éclairer sur le fonctionnement et les soutiens de la rébellion dans l’est de la RDC. Les révélations corroborent les déclarations d’Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, accusant Kabila d’être à l’origine des troubles dans le Nord-Kivu et affirmant que ce dernier aurait sollicité un soutien pour déstabiliser la RDC. Kabuya demande que les autorités communiquent sur le départ discret de Kabila du pays.

Le ministre canadien du Développement international en visite en République Démocratique du Congo

Le Canada et la République démocratique du Congo entretiennent des relations étroites, soulignées par la visite du ministre canadien du Développement international, Ahmed Hussen, en RDC.

Au cours de sa visite, le ministre Hussen a rencontré le ministre des Affaires étrangères Lutundula pour discuter des projets de développement dans la région et de leur impact sur la jeunesse locale, affirmant que le Canada continuera d’être un partenaire engagé pour la RDC.

Le ministre Hussen a également rencontré le personnel de l’ambassade du Canada à Kinshasa, saluant leur engagement envers les objectifs de développement du Canada en RDC. Il a particulièrement souligné le soutien du Canada aux femmes leaders et aux organisations dirigées par des femmes, telles que la Dynamique nationale des femmes candidates en RDC, qui œuvrent pour la paix, la participation politique des femmes et les droits des femmes.

  1. Enfin, le ministre a visité l’espace de travail commun du projet Talents Pluriels, affirmant l’engagement du Canada à renforcer les capacités entrepreneuriales des jeunes de la RDC. Cette visite a été l’occasion d’échanger sur les défis auxquels le personnel de l’ambassade est confronté et sur les orientations du gouvernement du Canada en matière d’aide internationale.

Le ministre Hussen a souligné l’importance de ces projets de développement et de l’engagement du Canada envers la RDC, mettant en lumière les priorités communes des deux pays en matière de paix, de développement et de coopération stratégique.

La Semaine française à Kinshasa met en lumière les leviers de la croissance en RDC

La huitième édition de la Semaine française à Kinshasa (SFK) se tiendra du 24 au 26 avril au Pullman Hôtel de Kinshasa, avec pour thème « Les leviers de la croissance en République démocratique du Congo ». Cet événement, organisé par l’ambassade de France en RDC, mettra en avant différents sous-thèmes tels que les mines, les infrastructures et la logistique, l’agro-alimentaire, le numérique, l’entrepreneuriat/PME, l’énergie et la santé.

La SFK est un rendez-vous incontournable qui favorise les échanges directs et les rencontres privilégiées avec des partenaires potentiels. L’édition précédente a connu un grand succès, avec plus de 1000 visiteurs en l’espace de 3 jours, la participation de 40 exposants congolais et français, 15 conférenciers et panélistes, ainsi qu’une couverture médiatique de plus de 40 organes nationaux et internationaux.