Ouverture du 5ème Forum Économique Katanga Business Meeting (KBM) à Kolwezi

Le coup d’envoi de la 5ème édition du Forum Économique Katanga Business Meeting (KBM) a été donné ce vendredi 3 mai à Kolwezi, capitale de la province minière du Lualaba en RDC. Sous le thème « Investir dans les pôles industriels pour une nouvelle dynamique de croissance en RDC », cette édition a été inaugurée par Nicole Ntumba Bwatshia, directrice de cabinet adjointe du Chef de l’État, chargée des questions politiques, juridiques et diplomatiques.

Selon le directeur général de KBM, Costas Munsuka, ces assises s’inscrivent dans la vision de développement intégral de la RDC, déclinée en 6 axes par le Président lors de son investiture pour un second mandat, avec un accent sur la diversification économique. La province du Lualaba a été choisie en raison de ses ressources minières et de la mise en place de nouvelles zones économiques spéciales, potentiellement bénéfiques pour la croissance régionale.

Pendant deux jours, du 3 au 4 mai, experts nationaux et internationaux discuteront d’investissement et de financement des pôles industriels, mettant l’accent sur la valorisation du potentiel minier, la formation professionnelle et la création d’emplois. Ces discussions seront menées lors de panels, sessions de rencontres et master class animés par une quarantaine de conférenciers de haut niveau, comprenant des décideurs politiques et des responsables institutionnels.

L’objectif principal du KBM est de maintenir son rôle de leader parmi les think tanks de la RDC en matière de politiques publiques, offrant une plate-forme dynamique pour explorer les opportunités d’investissement à travers des échanges constructifs et un partage d’expériences enrichissant.

Cette édition se tient au centre de négoce de Musompo, avec une vaste zone d’exposition accueillant 300 visiteurs et 100 exposants, y compris des sous-traitants congolais, pour faciliter la concrétisation des idées en actions par les acteurs du secteur public et privé.

Pour garantir le succès de cet événement annuel majeur visant à promouvoir l’investissement et le développement économique en RDC, KBM compte sur ses sponsors principaux, notamment Tenke Fungurume Mining (TFM), KAMOA, l’ARSP, ainsi que le gouvernement provincial du Lualaba.

Le gouvernement congolais confirme son engagement envers les fonctionnaires

Lors d’une réunion tenue le jeudi 2 mai 2024, le vice-premier ministre en charge de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, a informé la délégation de l’intersyndicale nationale de l’administration publique (INAP) du respect des engagements du gouvernement congolais. Ces engagements comprennent l’apurement des arriérés de la prime de la rétrocession des régies financières et le paiement régulier des salaires des fonctionnaires de l’État.

De plus, le gouvernement a assuré aux agents publics de l’État que les banques commerciales seront effectivement approvisionnées pour procéder aux paiements susmentionnés.

À la sortie de la réunion, Fidèle Kiyangi, président de l’INAP, a salué les efforts du gouvernement, dirigé par le chef de l’État Félix Tshisekedi, pour respecter les engagements pris en vue de garantir la paix sociale.

Il a déclaré : « À ce jour, le gouvernement a respecté les résolutions prises lors de notre réunion avec l’INAP, notamment en ce qui concerne le paiement des salaires et la rétrocession des régies financières. Nous apprécions cet engagement, mais nous attendons avec impatience que ces mêmes engagements soient respectés pour le mois de mai. Nous remercions le gouvernement et nous réitérons notre demande de rencontrer et de dialoguer avec le chef de l’État. Nous adoptons un syndicalisme différent de celui d’hier, et nous espérons que notre appel sera entendu. »

Jean-Pierre Lihau, soucieux d’améliorer la situation sociale des agents publics de l’État, a souligné la volonté du gouvernement de respecter les engagements pris dans le cadre du dialogue social permanent avec les syndicats.

tragédie à Goma : Explosion meurtrière dans un camp de déplacés de guerre

Un terrible drame a frappé un camp de déplacés de guerre dans la périphérie de Goma, au Nord-Kivu, ce vendredi 3 mai. Une série d’explosions a secoué le quartier Lac Vert, faisant au moins neuf morts et de nombreux blessés graves, selon un bilan provisoire.

Les sources locales indiquent que les projectiles d’obus proviennent de la ligne de front près de Sake, dans le territoire de Masisi, où des affrontements opposent la rébellion du M23 aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Les terroristes du M23 ont largué une bombe, causant la mort de neuf personnes, dont des femmes et des enfants », a déclaré le chef du quartier Lac Vert.

Les images de cette tragédie sont insoutenables. Il s’agit du dernier d’une série d’incidents depuis que les combats se sont rapprochés de la cité de Sake, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma. Plus de quinze personnes ont déjà péri lors d’explosions à Sake, Mugunga, Bulengo, entre autres, des zones qui abritent des déplacés.

Suite à ce drame de vendredi, les déplacés ont tenté de manifester leur colère, mais l’armée a réprimé leur mouvement.

Le PNUD et la CEFF livrent sept nouvelles écoles primaires en RDC dans le cadre du Programme de développement local

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et la Cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles (CEFF) ont conjointement inauguré sept nouvelles écoles primaires publiques en République démocratique du Congo, le jeudi 2 mai. Cette initiative s’inscrit dans le Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145 T).

Ces écoles sont réparties dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, du Sud-Ubangi et du Kongo-Central. Les territoires de Libenge et de Mobayi–Mbongo ont chacun bénéficié de deux écoles, tandis que les territoires de Kungu et de Muanda ont reçu les autres écoles.

Le PNUD annonce également que 32 autres écoles sont en phase finale de construction et seront livrées dans les prochains jours.

Le représentant du PNUD a déclaré : « Cette avancée témoigne de la détermination et de l’efficacité des efforts déployés par le Gouvernement pour concrétiser les objectifs du PDL-145T, en mettant l’accent sur l’éducation comme pilier fondamental du développement durable au niveau rural. Nous, au PNUD, sommes là pour accompagner cette vision pour le bien-être de la population congolaise. »

Ces nouvelles infrastructures s’ajoutent aux 1 048 écoles déjà construites depuis l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire, une initiative du président de la République, Félix Tshisekedi.

Renforcement des liens Nord-Sud : Rencontre diplomatique à Copenhague

La ville de Copenhague, au Danemark, accueille jeudi et vendredi une réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères nordiques et africains, mettant en lumière les liens stratégiques entre les deux régions.

En marge de cette rencontre axée sur le commerce et les investissements, le vice-Ministre des Affaires étrangères et Francophonie, S.E Crispin Mbadu Phanzu, a tenu des entretiens bilatéraux avec le Ministre des Affaires étrangères angolais, S.E Tete Antonio. Les discussions ont porté sur le processus de Luanda, la médiation angolaise, ainsi que sur les incursions de l’armée angolaise dans les territoires de Tshela et Lukula, situés dans la province du Kongo Central en République Démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre témoigne des relations fraternelles et de bon voisinage entre la RDC et l’Angola.

Représentant de la République démocratique du Congo, le vice-ministre Crispin Mbadu Phanzu a pris part à l’ouverture officielle, aujourd’hui, de la plénière du Forum des ministres des Affaires étrangères africains et nordiques dans la ville de Copenhague. Un questionnement axé sur 2 thèmes est à l’ordre du jour :

• Au regard des 5 à 10 prochaines années, quels projets pourraient définir les partenariats nordiques-africains ?

• Quelles sont les ambitions pour la réunion des ministres des Affaires étrangères nord-africains de 2024 ?

La RDC fait valoir ses atouts dans les secteurs minier (leader mondial du cobalt, l’industrie des batteries électriques, etc.), environnemental (pays-solution face au dérèglement climatique), hydroélectrique (projet INGA III), infrastructures (projet de Corridor de Lobito), l’agriculture avec 80 millions de terres arables, les réformes sur le climat des affaires, la mise en place des Zones Économiques Spéciales, la stabilité politique avec l’organisation réussie des élections présidentielles, législatives et locales.

Les forces armées Congolaise et l’armée Ougandaise sauvent des civils des griffes des rebelles ADF 

Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’Armée Ougandaise (UPDF) ont conjointement mené une opération victorieuse pour secourir onze civils pris en otage par les rebelles du groupe Allied Democratic Forces (ADF) à Beni, dans la province du Nord-Kivu, ainsi qu’à Mambasa, dans la province de l’Ituri, le mercredi 1ᵉʳ mai 2024.

Selon un communiqué du secteur opérationnel Sokola I au Grand Nord-Kivu, les forces combinées ont réalisé ces sauvetages héroïques, le premier tôt dans la journée et le second en fin de soirée.

Dans un extrait du rapport, le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola I, explique : « En plein cœur de l’opération de traque contre les terroristes ADF, en matinée du mercredi, dans la localité de Mayi Safi sur l’axe routier Eringeti-Kainama, les éléments du 3402ᵉ régiment des FARDC ont réussi à libérer deux otages des griffes des ADF, toutes deux de jeunes femmes, à la suite d’un échange de tirs avec les rebelles. Plus tard dans la journée, vers 16h, les militaires de la coalition FARDC-UPDF ont secouru cinq autres personnes piégées dans une embuscade avec leur véhicule sur la même route, précisément à Bunaki, dans le groupement Banande Kainama. Malheureusement, la voiture a été incendiée. »

Le capitaine Mualushayi a également ajouté que dans la soirée, d’autres civils du territoire de Beni ont été libérés par les forces armées.

« Les bonnes nouvelles ont continué le 1ᵉʳ mai 2024. Vers 20h, heure locale, les FARDC ont libéré quatre autres jeunes filles enlevées par les ADF. Elles ont été retrouvées non loin du village d’Ilange, sur la rive gauche de la rivière Ituri, dans la chefferie de Babila-Bakwanza, dans le territoire de Mambasa », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les FARDC ont exprimé leur gratitude envers la population du village de Kalibo, dans le secteur de Beni-Mbau, pour avoir facilité l’arrestation d’un combattant Maï-Maï qui se livrait à des exactions et des meurtres de civils dans cette région de Beni.

Il est à noter que depuis le début de l’année en cours, les forces armées congolaises et ougandaises traquent les rebelles ADF et leurs alliés dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa, ce qui a permis le sauvetage de plusieurs otages des mains des ADF.

Macron renforce le partenariat militaire avec la RDC contre l’agression rwandaise

Emmanuel Macron, Président de la République Française, a réaffirmé son soutien à la République Démocratique du Congo (RDC) dans la préservation de son intégrité territoriale et de sa souveraineté face à l’agression rwandaise via les rebelles du M23. Suite à ses discussions avec le président congolais Félix Tshisekedi le mardi 30 avril 2024, Macron a annoncé l’envoi à Kinshasa de Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, pour approfondir la coopération en matière de formation et de renforcement des capacités militaires congolaises.

Dans une déclaration devant la presse, Macron a affirmé : « Nous voulons défendre la consolidation de la souveraineté de votre pays, c’est l’objectif de notre excellente coopération de sécurité et de défense. Le ministre des Armées se rendra donc prochainement dans votre pays pour consolider en particulier des initiatives en termes de formation et de renforcement des capacités, visant à renforcer cette souveraineté. »

Il a également salué les initiatives antérieures dans le cadre de la coopération de défense et de sécurité, telles que le soutien à la création de l’École de Guerre de Kinshasa et à la formation d’une brigade de combat en jungle pour l’armée congolaise. Macron a souligné l’importance de poursuivre cette dynamique pour renforcer le partenariat et garantir le retour complet de la souveraineté congolaise dans toutes les régions du pays.

Grâce à la coopération militaire française, l’École de Guerre de Kinshasa (EGK) offre une formation de haut niveau aux officiers supérieurs congolais, s’inspirant de l’École de Guerre de Paris et de l’École Supérieure Internationale de Guerre (ESIG) de Yaoundé au Cameroun. Cette école forme les cadres de haut niveau pour exercer des responsabilités de commandement dans les états-majors organiques et opérationnels, et accueille également des stagiaires étrangers.

cette coopération militaire renforcée témoigne de l’engagement continu de la France à soutenir la RDC dans la protection de sa souveraineté et de son territoire contre toute menace extérieure.

Vers la restitution des biens culturels de la RDC

La question délicate de la restitution des biens culturels de la RDC par la Belgique nécessite des efforts multidisciplinaires, tant sur le plan scientifique, juridique, diplomatique que politique. Bien que les deux pays aient exprimé leur accord de principe, aucun accord formel n’a encore été établi. Toutefois, des progrès significatifs sont observés des deux côtés, dans l’optique de concrétiser cet acte hautement symbolique et historique pour la mémoire collective.

Un comité scientifique congolais, dirigé par le Professeur Joseph Ibongo, Directeur de Cabinet de la ministre de la culture, art et patrimoine, a été mis en place. Du côté belge, une loi a été votée en 2022, autorisant la restitution des biens acquis de manière illicite pendant la période coloniale, allant de 1885 à 1960.

Pour avancer dans cette direction, Bart Ouvry, Directeur Général du Musée Royal d’Afrique Centrale, souligne la nécessité de conclure un traité bilatéral entre les deux États. Ce traité servira de base légale pour la restitution des objets culturels et établira les règles qui les régissent, reflétant ainsi la volonté conjointe des deux parties.

La mise en place d’une commission scientifique mixte, composée de chercheurs des deux pays, est également envisagée. Cette commission formulera des avis pour faciliter les décisions communes sur la restitution des objets.

En mars 2022, le Premier ministre congolais, Sama Lukonde, a officiellement reçu du Premier ministre belge, Alexandre de Croo, le répertoire et la cassette des échantillons des biens culturels de la RDC détenus par la Belgique, marquant ainsi un pas important dans le processus de restitution.

Environ 1 500 objets sont déjà reconnus comme ayant été acquis de manière illégale à l’époque coloniale, et sont donc éligibles à la restitution. Pour financer ce vaste projet de recherche de provenance, l’État fédéral belge a alloué un budget de 3,3 millions d’euros étalé sur quatre ans.

Ces initiatives témoignent d’une volonté commune de réparer les injustices du passé et de promouvoir la coopération culturelle et historique entre la RDC et la Belgique.