Le FMI approuve la dernière revue du programme économique de la RDC

Le mercredi 3 juillet 2024, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la sixième et dernière revue du Programme économique de la République démocratique du Congo (RDC), initié en juin 2021. Cette approbation historique, la première depuis l’adhésion de la RDC au FMI en 1963, reconnaît les réformes économiques et le leadership du Président Félix Tshisekedi.

Le gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, s’engage à poursuivre les réformes et à négocier un nouveau programme triennal. La finalisation de cette revue permet un décaissement immédiat de 224,7 millions de dollars pour soutenir la balance des paiements, portant le total à environ 1,573 milliards de dollars.

Selon Kenji Okamura, Directeur général adjoint du FMI, la croissance en RDC reste résiliente, principalement grâce à la performance du secteur minier. Les mesures de la Banque centrale du Congo (BCC) ont contribué à modérer les pressions inflationnistes.

Malgré les progrès, les défis persistent en raison des conflits dans l’Est du pays et des pressions inflationnistes liées aux fluctuations des prix du pétrole et des denrées alimentaires. Okamura a souligné l’importance de poursuivre les réformes pour renforcer la gouvernance, la transparence et le climat des affaires.

Le gouvernement de la RDC s’est félicité de cette approbation, soulignant que c’est la première fois qu’un programme avec le FMI est mené à terme dans l’histoire économique du pays. Le programme triennal, doté de 1,5 milliard de dollars, vise à renforcer le budget, augmenter les recettes et améliorer la gouvernance économique. Ces efforts ont permis de sécuriser un soutien financier significatif, renouvelant la confiance des institutions financières internationales et des investisseurs.

Crash d’un hélicoptère du PAM à Kalehe

Un hélicoptère du Programme alimentaire mondial (PAM) a subi un accident ce mercredi 3 juillet à Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, précisément dans le village de Munanira. Heureusement, tous les passagers à bord sont indemnes.

« Vers 14h30 (heure de Kinshasa) aujourd’hui, un hélicoptère du Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) a effectué un atterrissage d’urgence près de Kalehe, à proximité de Bukavu, au Sud-Kivu. Les quatre passagers et les trois membres d’équipage sont sains et saufs », a déclaré Claude Kalenga, chargé de communication du PAM en RDC.

L’hélicoptère a atterri en urgence avant de prendre feu. Les équipes de sécurité du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies et du PAM à Bukavu ont rapidement assuré la sécurité des membres d’équipage et du personnel impliqués dans l’accident, tout en minimisant l’impact sur les communautés locales.

« Pour le moment, la cause de l’atterrissage d’urgence n’est pas connue », a ajouté M. Kalenga.

Le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) fournit des services de transport de passagers et de fret léger vers certaines des régions les plus reculées et difficiles d’accès du monde. Ces régions seraient autrement inaccessibles par voie terrestre en raison des grandes distances, des infrastructures limitées et de l’insécurité.

La Première Ministre et la CNDH discutent des violations des droits de l’homme dans l’Est de la RDC

Ce mercredi 3 juillet 2024, une rencontre importante a eu lieu entre la Première Ministre et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH_RDC) pour discuter en profondeur de la situation préoccupante des droits de l’homme dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Lors des échanges, la Première Ministre a alerté la CNDH sur les graves violations des droits de l’homme qu’elle a constatées lors de sa récente tournée dans l’Est du pays. Elle a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation critique et a souligné la nécessité de prendre des mesures urgentes pour protéger les droits des citoyens.

En réponse, la CNDH a annoncé son intention de saisir les instances internationales pour que justice soit faite et que les auteurs de ces violations soient tenus responsables. La Commission a réaffirmé son engagement à défendre et promouvoir les droits de l’homme en RDC, malgré les défis persistants.

La Première Ministre a promis sa collaboration totale et tout son soutien au travail de la CNDH. Elle a insisté sur l’importance de renforcer les efforts conjoints pour mettre fin aux abus et garantir le respect des droits de l’homme dans toutes les régions du pays.

Cette rencontre marque une étape significative dans la lutte pour les droits de l’homme en RDC, avec un engagement clair des autorités à travailler en étroite collaboration avec les institutions nationales et internationales pour améliorer la situation dans l’Est du pays.

Barrick Gold Mine annonce la poursuite de la croissance de la mine de Kibali en RDC

En conférence de restitution tenue ce mardi 2 juillet 2024, à Kinshasa à l’hôtel Memling, Mark Bristow, Président et Directeur Général de Barrick Gold Mine, a annoncé la poursuite de la croissance de la plus grande mine d’Afrique, Kibali, grâce à la restitution de ses réserves et ressources ainsi que par de nouveaux investissements.

Investissement au bénéfice de la communauté

Selon Mark Bristow, ces investissements ont permis à la mine d’or de Kibali, située à Watsa (Haut-Uélé) dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, de maintenir sa production annuelle actuelle de 750 000 onces d’or au-delà d’un horizon de 10 à 15 ans.

Lors de la conférence, Bristow a déclaré que Kibali était non seulement la plus grande mine d’or d’Afrique, mais aussi la plus automatisée, grâce à ses trois centrales hydroélectriques. Avec l’ajout de la centrale solaire de secours et son système de stockage par batterie prévu pour l’année prochaine, la composante renouvelable du mix énergétique de la mine atteindra 85 %.

« Lorsque nous avons démarré la construction de Kibali il y a 14 ans, cette région était l’une des plus sous-développées de la RDC. La valeur que nous avons créée et l’infrastructure que nous avons construite ici l’ont transformée en une nouvelle frontière économique et un carrefour commercial prospère, avec une communauté qui est passée de 30 000 à plus de 500 000 personnes », a affirmé Bristow.

Développement communautaire

Bristow a également souligné l’engagement de Barrick envers le développement communautaire. « Nous avons soutenu cette croissance en investissant dans le développement communautaire et en établissant des partenariats avec des entreprises locales que nous avons encadrées. Notre centrale hydroélectrique d’Azambi, par exemple, a été construite par une équipe entièrement congolaise. Depuis 2010, les paiements de Kibali aux entrepreneurs et fournisseurs locaux ont atteint environ 2,7 milliards de dollars américains (CDF 7,6 trillions) », a-t-il précisé.

Kibali a également joué un rôle clé dans la protection de la biodiversité en Afrique. En collaboration avec African Parks et le Gouvernement congolais, la mine a facilité la réintroduction d’une population permanente de rhinocéros blancs dans le Parc National de la Garamba.

Partenariats et nouvelles opportunités

Bristow a réaffirmé l’importance des partenariats avec le Gouvernement et les communautés locales pour le succès de Kibali. Il a indiqué que Barrick est prêt à investir dans de nouvelles opportunités d’exploitation de l’or et du cuivre en RDC, à condition que le Gouvernement continue à soutenir ces efforts.

Cyrille Mutombo, Directeur pays de Barrick en RDC, a présenté les résultats positifs obtenus par la mine de Kibali au premier semestre de l’année 2024, soulignant les prévisions et les programmes de croissance. Il a également abordé la problématique des minerais en RDC, dénonçant les pratiques illicites de certaines sociétés exploitantes.

Pour rappel, la mine d’or de Kibali est située dans la province du Haut-Uélé. Elle appartient à Kibali Goldmines SA (Kibali), une coentreprise détenue à 45 % par Barrick et AngloGold Ashanti, et à 10 % par la Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO). La mine est exploitée par Barrick.

L’ONU prolonge les sanctions contre la République Démocratique du Congo

Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé, jeudi 27 juin 2024, de renouveler le régime de sanctions sur les armes, transports et déplacements contre la République Démocratique du Congo (RDC) jusqu’au 1er juillet 2025. De plus, le mandat du groupe d’experts chargé d’assister le Comité des sanctions a été prorogé jusqu’au 1er août 2025.

La résolution précise que les mesures sur les armes, les transports, les déplacements, et les mesures financières imposées par la résolution 1807 (2008) sont reconduites. Toutefois, l’obligation de notification du transfert d’armes et de matériel connexe à la RDC, supprimée par la résolution 2667 (2022), reste non applicable.

Le Conseil de sécurité a souligné que les sanctions continuent de s’appliquer à toutes les personnes et entités non gouvernementales (groupes armés) menant des activités sur le territoire congolais. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ne sont pas concernées par l’obligation de notification des transferts d’armes, conformément à cette résolution.

« Dans son préambule, la résolution rappelle que, de même que l’obligation de notification, l’embargo sur la fourniture de matériel et d’assistance militaires ne s’applique pas aux forces armées ni aux forces de sécurité du Gouvernement de la RDC, comme indiqué par le Conseil dans sa déclaration à la presse du 2 mai dernier », indique la dépêche du Conseil de sécurité.

Les mesures financières et celles concernant les déplacements des armes s’appliquent aux personnes et entités désignées par le Comité comme se livrant à des actes compromettant la paix, la stabilité ou la sécurité de la RDC.

Quant au mandat du Groupe d’experts, la résolution prévoit que le Conseil se prononcera sur une nouvelle prorogation le 1er juillet 2025.

Thérèse Kayikwamba Wagner appelle à des discussions difficiles lors du Forum d’Aswan

Lors de la 4ème édition du Forum d’Aswan au Caire, Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’État, a lancé un appel à des conversations difficiles, y compris sur l’agression du Rwanda contre la RDC, adressé à l’Union Africaine. Elle a exprimé ses préoccupations concernant le manque de réponse concrète et contraignante du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine face à cette agression qui exacerbe les tensions régionales.

Thérèse Kayikwamba Wagner a critiqué ce qu’elle considère comme une incapacité du Conseil de paix et de sécurité de l’UA à imposer ses décisions, nuisant à la stabilité et à la sécurité dans la région et sur le continent. Elle a déploré que, malgré la promptitude du CPS à sanctionner et suspendre des États membres en cas de changements de gouvernement non constitutionnels, d’autres violations des principes fondamentaux de l’UA ne suscitent pas encore d’actions aussi rapides et résolues.

La Ministre d’État a insisté sur la nécessité pour les dirigeants africains de faire preuve de plus de courage pour aborder les conversations inconfortables afin de trouver des solutions durables aux défis persistants en matière de paix et de sécurité. « Bien que les pays africains chérissent les valeurs communes de fraternité, celles-ci ne doivent pas servir de prétexte pour éviter les discussions difficiles, surtout lorsque les comportements des États membres sont en contradiction et en violation des valeurs de l’Union Africaine », a-t-elle souligné.

Thérèse Kayikwamba Wagner a réitéré l’importance de traiter ces questions avec urgence et détermination, afin de préserver la paix et la stabilité sur le continent africain.

Réunion du comité de stabilité Financière

Mardi soir, le ministère des Finances a accueilli une réunion cruciale du Comité de Stabilité Financière (CSF), présidée par le ministre Doudou Fwamba Likunde. Cette rencontre a principalement porté sur les perspectives de stabilité financière en République démocratique du Congo (RDC).

Les discussions ont couvert en détail plusieurs points clés, dont le secteur bancaire et le secteur des assurances. La Gouverneure de la Banque Centrale a présenté une analyse approfondie du secteur bancaire, tandis que le Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) a fourni un rapport détaillé sur le marché des assurances, soulignant les indicateurs prometteurs depuis la libéralisation du secteur.

Le ministre des Finances a exhorté les membres du comité à redoubler d’efforts pour faire du secteur financier un moteur de croissance pour le pays. « Notre réunion a tourné autour de plusieurs points, notamment l’état actuel et les perspectives de stabilité financière en RDC », a déclaré Doudou Fwamba Likunde. Il a précisé que les discussions ont couvert en détail le secteur bancaire, le secteur des assurances, ainsi que d’autres aspects cruciaux du Comité de Stabilité Financière.

La réunion a rassemblé plusieurs hauts responsables, dont la Vice-Ministre des Finances, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), le Directeur Général de la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP), le Directeur Général de l’ARCA et le Directeur Général de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).

Cette rencontre marque une étape décisive pour la stabilité financière et la croissance économique en RDC, mettant en lumière les avancées positives réalisées dans le secteur financier congolais.

Renforcement de la formation de la PNC après le départ de la Monusco

Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a rencontré l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, ce mardi 2 juillet. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du programme de formation de la Police Nationale Congolaise (PNC) de proximité, en préparation au départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).

La diplomate américaine a souligné l’importance de mettre en place un dispositif de police efficace pour remplacer la Monusco, en insistant sur le fait que la sécurité est une priorité pour la population congolaise. « Nous avons parlé de l’importance d’avoir un dispositif de police pour remplacer la Monusco et nous étions tous les deux totalement d’accord que ce que la population veut, c’est la présence de la sécurité », a-t-elle déclaré à l’issue de l’audience.

Cette initiative marque un pas significatif vers la transition sécuritaire en RDC, avec l’appui des États-Unis pour garantir la stabilité et la sécurité du pays après le retrait de la Monusco.

La RDC prend des mesures face à la résurgence des cas de Covid-19

Le directeur du Programme national de l’hygiène aux frontières (PNHF) a adressé une note d’information et d’orientation aux coordonnateurs provinciaux de l’Hygiène aux frontières et au secrétaire général à la Santé publique et Hygiène, annonçant la résurgence des cas de Covid-19. Certains pays africains et occidentaux ont déjà signalé des cas positifs de la pandémie. En réponse, les autorités congolaises prévoient de convoquer une réunion de crise pour déterminer les mesures à prendre.

Dans cette note, le directeur du PNHF rapporte une augmentation globale des cas de grippe et évoque deux signaux d’alarme. Le premier vient du Cameroun, où le ministre de la Santé publique a communiqué sur la résurgence des cas de Covid-19 dans certains pays occidentaux et africains. Le second est du Sénégal, avec près de 60% des cas positifs détectés chez les passagers en provenance d’Arabie Saoudite.

« La RDC, accueillant des voyageurs en provenance de nombreux pays occidentaux, asiatiques et africains, doit prendre au sérieux cette alerte », a-t-il souligné. En attendant les orientations de la réunion de crise, les services aux frontières sont appelés à renforcer les activités de surveillance aux points d’entrée (PoE), à la fois au départ et à l’arrivée.

Les mesures recommandées incluent la surveillance épidémiologique par le screening (observation visuelle, prise de température, remplissage de la fiche sanitaire et recherche des facteurs d’exposition), l’isolement temporaire, le dépistage secondaire, le pré-listage des contacts, le référencement pour prélèvement et prise en charge, la prévention et le contrôle de l’infection, ainsi que la communication sur le risque et l’engagement communautaire (CREC) dans les PoE et leur périmètre de 400 mètres.

Le directeur du PNHF recommande également un auto-isolement de 5 jours pour les personnes venant d’Arabie Saoudite sans symptômes et de 7 jours pour celles présentant des symptômes.

En RDC, le Covid-19 a été officiellement déclaré le 10 mars 2020. La pandémie a causé 1 376 décès parmi les 91 738 cas de contamination enregistrés.

Des officiers de police congolais rendent compte de leur mission en Chine

Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a accueilli ce mardi 2 juillet quelques officiers de la police nationale congolaise de retour de Chine, où ils ont participé à un séminaire sur la sécurité publique.

« Nous sommes venus rendre compte à Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de la mission que nous avons effectuée en Chine, mission qui consistait à participer à un séminaire sur la sécurité publique », a expliqué Jean Rigobert Tshimanga, Secrétaire Général de l’Intérieur et de la Sécurité, à l’issue de leur rencontre avec le VPM, Jacquemain Shabani.