Thérèse Kayikwamba Wagner présente un bilan prometteur et une vision ambitieuse pour la diplomatie Congolaise

Le lundi 2 décembre, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dressé un bilan marquant de ses six mois à la tête du ministère. Devant le personnel de son administration, elle a mis en avant des avancées administratives majeures et une diplomatie proactive, tout en dévoilant des perspectives ambitieuses pour 2025.

Réalisations administratives

Sous sa direction, plusieurs réformes clés ont été engagées :

  • Mensualisation des paiements des diplomates, remplaçant un système trimestriel peu adapté ;
  • Lancement imminent d’un passeport biométrique avec des mesures renforcées contre la fraude ;
  • Construction prévue d’un nouveau bâtiment administratif moderne pour le ministère ;
  • Formation et intégration de nouveaux diplomates, accompagnée d’un plan pour une retraite digne des cadres ;
  • Adoption d’un nouveau statut des diplomates, reflétant une modernisation de la profession ;
  • Instaurations de deux audiences mensuelles accessibles à tous les agents.

Une diplomatie proactive sur la scène internationale

La RDC s’est distinguée par des succès diplomatiques notables, notamment :

  • Son élection au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et sa présidence au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine en novembre 2024 ;
  • L’annonce de la candidature de la RDC pour un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mandat 2026-2027 ;
  • L’engagement résolu dans le cadre du Processus de Luanda, en faveur de la souveraineté et de la paix durable dans la région des Grands Lacs.

Perspectives ambitieuses pour 2025

Thérèse Kayikwamba Wagner a également présenté des projets stratégiques pour l’année à venir :

  • La transformation de l’Académie Diplomatique en Institut Panafricain des Relations Internationales pour le Développement (IPRID), avec le soutien du PNUD et de l’IRIC ;
  • L’acquisition de nouvelles chancelleries et résidences diplomatiques à l’étranger ;
  • La 13ᵉ Conférence diplomatique, prévue en 2025, qui dotera la RDC d’une politique étrangère globale et d’une vision stratégique à long terme.

Ce bilan témoigne d’une volonté affirmée de moderniser la diplomatie congolaise et de renforcer la présence du pays sur la scène internationale. Avec ces initiatives, Thérèse Kayikwamba Wagner confirme son engagement à redynamiser le rôle de la RDC dans les affaires internationales tout en consolidant les bases administratives de son ministère.

Isiro : le couple présidentiel commémore le 60ème anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite

Ce lundi à Isiro, le président Félix Tshisekedi et la Première Dame ont pris part à la messe solennelle clôturant l’année jubilaire consacrée au 60ème anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite Nengapeta. L’événement, organisé sur l’aérodrome désaffecté de la ville, a rassemblé près d’un million de fidèles venus honorer la mémoire de la Bienheureuse.

Lors de son discours, le Chef de l’État a exhorté l’Église à assumer un rôle impartial dans la société :

« L’Église est invitée à jouer sa partition ; elle doit être réellement au milieu du village. »

Il a également adressé un message fort à la jeunesse congolaise :

« N’écoutez pas les chants des sirènes qui visent à vous maintenir dans l’asservissement. »

En parallèle, le président a mis en garde contre les manipulations visant à diviser la population.

Dans son homélie, Mgr Marcel Utembi, célébrant principal de la messe, a établi un parallèle entre les événements de 1964 et les défis actuels, marqués par des conflits et des rébellions. Il a appelé à tirer des enseignements du martyre d’Anuarite pour intensifier la lutte en faveur d’une paix durable :

« Le 60ème anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite Nengapeta doit concrètement nous mobiliser dans notre quête pour une paix durable au sein de notre sous-région. »

Cet événement spirituel, riche en symboles, s’inscrit dans un contexte où les valeurs de paix et de réconciliation prônées par Anuarite restent d’une actualité poignante.

La RDC et le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme en février 2025

La République démocratique du Congo (RDC) poursuivra le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples le 12 février 2025, une juridiction relevant de l’Union africaine. Ce procès s’inscrit dans une série d’initiatives judiciaires internationales visant à dénoncer les violations perpétrées par le Rwanda et son président, Paul Kagame, sur le sol congolais.

Un procès aux enjeux historiques

À la différence de l’audience du 26 septembre 2024 devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui portait sur des différends régionaux, cette nouvelle démarche s’inscrit dans une perspective plus globale. Elle vise à établir les responsabilités du Rwanda dans des décennies de conflits marqués par :

  • L’agression répétée de la RDC,
  • Le pillage systématique des ressources naturelles,
  • Les violences sexuelles infligées aux femmes et enfants,
  • Les massacres des populations civiles.

Des efforts sans précédent

Le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, en charge du contentieux international, a souligné l’importance et l’ampleur de cette démarche :

« Depuis des décennies d’agression, de pillage de nos minerais, de viols et de massacres, jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis à travers des procès réels à tous les niveaux comme aujourd’hui. Nous avons désormais trois procès en cours. »

Ces initiatives traduisent une volonté claire de la RDC de mobiliser les instances internationales pour lutter contre l’impunité qui entoure les conflits dans l’Est du pays.

Vers une reconnaissance des droits des peuples affectés

En saisissant la juridiction de l’Union africaine, la RDC cherche à ouvrir une nouvelle voie pour la reconnaissance des droits des victimes et à poser les bases d’une éventuelle poursuite devant la Cour pénale internationale (CPI).

Kinshasa : Plus de 90 « Kuluna » interpellés dans une opération policière

Une vaste opération de bouclage menée dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 décembre 2024 a permis l’interpellation de plus de 90 présumés bandits urbains, communément appelés « Kuluna », dans les communes de Mont-Ngafula et Selembao, à Kinshasa.

Des actions ciblées pour renforcer la sécurité

Selon un communiqué du commissariat provincial de la police, cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la criminalité grandissante dans la capitale congolaise.

« La lutte contre la criminalité se poursuit à Kinshasa. Une opération de bouclage ciblé a été effectuée dans la partie nord de la commune de Selembao. Parmi les interpellés, un couple de vendeurs de chanvre en provenance du Kongo Central a été appréhendé avec une importante quantité de chanvre », précise le communiqué.

Vers une sécurisation accrue de Kinshasa

Ces arrestations font partie des mesures de sécurité renforcées pour contenir les actes de violence et de délinquance dans les quartiers les plus touchés de Kinshasa. La police provinciale réitère son engagement à poursuivre ses efforts pour garantir la sécurité des citoyens.