Nord-Kivu : les FARDC reprennent Ndoluma et progressent vers Alimbongo

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris, samedi 21 décembre, le contrôle de la localité de Ndoluma, située à environ 60 kilomètres de Lubero centre, dans la province du Nord-Kivu. Cette victoire fait suite à des affrontements intenses avec les rebelles du M23 dans le sud du territoire de Lubero.

Des affrontements ont de nouveau éclaté ce dimanche 22 décembre entre les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Selon des sources militaires locales, les rebelles ont lancé une attaque sur le village de Kitsumbiro avec pour objectif d’atteindre Lubero centre. Cependant, les FARDC, appuyées par des avions de chasse, ont repris l’avantage.

« Au moment où je vous parle, nous progressons vers la localité stratégique d’Alimbongo, tombée entre les mains des rebelles du M23 il y a une semaine, » a déclaré Pascal B., un officier des FARDC.

Ce dimanche matin, l’artillerie et les hélicoptères de combat des FARDC ont intensément pilonné les positions ennemies autour d’Alimbongo.

Des sources concordantes confirment que l’armée congolaise avance rapidement en direction d’Alimbongo, localité stratégique occupée par les rebelles depuis une semaine.

« La situation reste tendue dans la zone, mais les FARDC sont déterminées à reprendre chaque village occupé par les rebelles, » ont ajouté des responsables militaires.

La reprise de Ndoluma et l’avancée vers Alimbongo marquent une étape importante dans la lutte des FARDC pour restaurer la souveraineté de l’État sur les territoires sous contrôle des rebelles du M23.

Burundi – RDC: Tshisekedi et Ndayishimiye renforcent la coopération bilatérale

Ce dimanche, à Bujumbura, le Président Félix Tshisekedi a rencontré son homologue burundais Évariste Ndayishimiye dans le cadre d’une visite d’amitié. Les deux chefs d’État ont discuté pendant près de deux heures, abordant des sujets liés à la coopération bilatérale et à la sécurité dans la région des Grands Lacs.


Cette visite témoigne des efforts diplomatiques de Félix Tshisekedi pour promouvoir le développement et la stabilité régionale. Les relations entre la RDC et le Burundi sont historiquement fortes, renforcées par des échanges réguliers entre leurs dirigeants.

Le dernier tête-à-tête entre les deux présidents remontait au 5 septembre 2024, à Pékin, en marge du 9ᵉ Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC 2024).

RDC-Congo : Félix Tshisekedi et Denis Sassou-N’guesso discutent des enjeux économiques et sécuritaires

Les Présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Congo-Brazzaville, Félix Tshisekedi et Denis Sassou-N’guesso, se sont rencontrés samedi 21 Décembre  à Brazzaville pour un tête-à-tête portant sur des sujets d’intérêt commun. Les discussions ont principalement porté sur l’économie, le climat et la sécurité dans la sous-région, en particulier la situation à l’Est de la RDC.

Appui au Processus de Luanda

Concernant l’instabilité sécuritaire dans la région, Denis Sassou-N’guesso a salué les efforts de médiation de son homologue angolais, Joâo Lourenço, dans le cadre du Processus de Luanda. Ce dernier vise à trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Le projet pont-route-rail sur le fleuve Congo

Félix Tshisekedi a souligné l’avancement des études de faisabilité pour le projet de pont-route-rail reliant les deux rives du fleuve Congo.

« C’est un projet qui est très important, à la fois pour les relations entre les deux pays, mais également pour l’intégration régionale et africaine », a-t-il affirmé.

Repenser le calcul du PIB en Afrique

Pour sa part, Denis Sassou-N’guesso a plaidé pour une meilleure prise en compte des richesses naturelles dans le calcul des Produits intérieurs bruts (PIB) des pays africains.

« Si les PIB des États sont considérés à leur juste valeur, cela augmentera leur capacité à emprunter et à mobiliser des financements pour le développement », a-t-il déclaré.

Zambie : Deux hommes arrêtés pour sorcellerie contre le président Hakainde Hichilema

La police zambienne a annoncé, vendredi 20 décembre, l’arrestation de deux hommes accusés d’avoir planifié des actes de sorcellerie visant à nuire au président Hakainde

Des amulettes et un caméléon saisis

Les agents ont découvert chez les suspects un caméléon vivant et plusieurs amulettes. Selon le porte-parole de la police, Rae Hamoonga, ces objets étaient destinés à un rituel contre le chef de l’État.

« Leur mission supposée était d’utiliser des sortilèges pour nuire au chef de l’État », a-t-il déclaré.

Des liens avec un député de l’opposition

L’enquête a montré que les suspects avaient agi sur ordre d’un frère d’Emmanuel Jay Banda, un député de l’opposition. Ce dernier fait déjà face à des accusations de « vol aggravé », « tentative de meurtre » et « évasion ».

Un contexte politique tendu

Cette affaire s’ajoute à des tensions politiques croissantes. En août, la police a arrêté Fred M’membe, leader du Parti socialiste, pour « pratiques séditieuses ». Il avait publié un article accusant Hichilema d’étouffer des critiques grâce à des fonds étrangers.

Le journaliste Thomas Zgambo, responsable du site Whistleblower, a également été interpellé à la même période. Il accusait l’administration de louer des bureaux dans un immeuble appartenant au président.

Un président face à de nombreux défis

Hakainde Hichilema, élu en 2021 après cinq tentatives, a battu l’ex-président Edgar Lungu en promettant des réformes démocratiques. Ces événements montrent qu’il reste confronté à de nombreux défis, aussi bien politiques que sociaux.

, en promettant de rétablir la démocratie et de lutter contre la corruption. Cette affaire de sorcellerie, combinée aux tensions politiques, met en lumière les défis auxquels il continue de faire face.

Félix Tshisekedi accélère les projets d’infrastructures avec le GEC

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a tenu une séance de travail ce vendredi à la Cité de l’Union africaineavec les responsables du Groupement d’entreprises chinoises (GEC). Cette rencontre visait à évaluer l’état d’avancement des projets d’infrastructures inscrits dans le cadre du programme de coopération sino-congolais.

Des ajustements pour une exécution rapide

Freddy Shembo, Directeur général de l’Agence de pilotage, coordination et suivi des conventions de collaboration, a précisé que cette réunion avait pour objectif :

« Faire les réglages nécessaires afin d’accélérer les projets déjà entamés et trouver des mécanismes efficaces, car ces projets sont très importants pour l’action du Chef de l’État. »

Parmi les directives données, Félix Tshisekedi a insisté sur la tenue de séances techniques pour suivre et exécuter ses instructions avec rigueur.

Projets en discussion

Les discussions ont porté sur plusieurs chantiers prioritaires :

  • La route Kalamba Mbuji – Kananga, essentielle pour désenclaver la région.
  • Les rocades à Kinshasa, visant à fluidifier la circulation dans la capitale.
  • Le bitumage de la route nationale numéro 1, un axe stratégique reliant Kinshasa à Lubumbashi.

Ces infrastructures, au cœur de la collaboration sino-congolaise, sont jugées cruciales pour le développement économique et social du pays.

Huit chaînes du bouquet Canal+ suspendues pour diffusion de contenus jugés « immoraux »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) en République démocratique du Congo (RDC) a annoncé la suspension de huit chaînes du bouquet Canal+ pour une durée de 45 jours renouvelables. Les chaînes concernées incluent Canal+ POP, Canal+ Elles, E, SYFY, MTV, Canal+ ACTION, AB1 et Canal+ Cinéma. Le régulateur leur reproche de diffuser des programmes jugés contraires aux « bonnes mœurs » et susceptibles d’encourager une « sexualité irresponsable » parmi la jeunesse congolaise.

Une mesure pour protéger les mœurs en RDC

Selon le CSAC, cette décision vise à « préserver l’ordre public et les bonnes mœurs », un objectif maintes fois défendu par ses dirigeants, notamment dans leur opposition à l’apologie de l’homosexualité.

Serge N’Djibu, rapporteur adjoint du CSAC, précise les motifs de cette suspension :

« Le centre de monitoring des médias avait constaté que certaines chaînes du bouquet Canal+ ne respectent pas nos mœurs. Elles incitent à la dépravation et à une sexualité irresponsable. Nous avions adressé une mise en demeure à Canal+, leur demandant de recadrer les choses et d’adopter une signalétique respectueuse des réalités congolaises. »

Une décision prolongée en cas de non-conformité

Malgré la mise en demeure, Canal+ n’aurait pas corrigé la situation, selon le CSAC. Cette absence de réponse appropriée a conduit à la suspension des chaînes pour 45 jours, avec une possibilité de prolongation si aucune mesure corrective n’est prise.

Serge N’Djibu donne un exemple précis :

« Sur la chaîne Canal+ Elles, une émission diffusée en journée apprend aux filles à gémir pendant l’acte sexuel. Ces contenus sont totalement offensifs et ne cadrent pas avec nos mœurs. Canal+ doit limiter les dégâts pour protéger l’esprit de la jeunesse congolaise. »

Canal+ sommé d’agir

Le groupe Canal+, propriété de Vincent Bolloré, est désormais invité à prendre des dispositions pour aligner ses contenus sur les valeurs et mœurs en vigueur en RDC. Le CSAC appelle également à une signalétique renforcée pour éviter toute exposition à des contenus jugés inappropriés.

Apple suspend l’approvisionnement en minerais en provenance du Rwanda et de la RDC

À la suite des plaintes déposées par la RDC le 16 décembre 2024, Apple a annoncé avoir cessé l’approvisionnement en minerais en provenance du Rwanda et de la RDC. Le géant américain est accusé par Kinshasa d’utiliser des minerais exploités illégalement dans ses produits. Ces minerais, appelés 3T, comprennent le tungstène, l’étain, et le tantale, qui sont extraits à l’est de la RDC et exportés via le Rwanda.

Une décision prise après la plainte de la RDC

Suite à la plainte de la RDC, Apple a indiqué qu’elle avait pris des mesures, mais sa communication reste floue. La firme précise avoir informé ses fournisseurs que leurs fonderies et raffineries devaient suspendre l’approvisionnement en minerais 3T en provenance du Rwanda et de la RDC. Apple ajoute que cette instruction a été donnée « plus tôt dans l’année », sans préciser de date exacte, ni fournir davantage de détails.

Les rebelles du M23 et l’impact sur les mines

En février 2024, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de la mine de coltan dans la ville de Rubaya, à l’est de la RDC. Deux mois plus tard, la RDC adressait des mises en demeure à Apple, l’accusant de se fournir en minerais provenant de zones contrôlées par des groupes armés.

Réactions de la RDC et prudence demandée

L’avocat de la RDC, William Bourdon, a exprimé sa satisfaction tout en appelant à la prudence. « C’est sans précédent qu’une entreprise aussi puissante qu’Apple prenne publiquement l’engagement de « faire le ménage » dans les conditions d’approvisionnement en minerais », a-t-il déclaré. Toutefois, il insiste sur la nécessité de vérifications et de transparence: « Il faut rester extrêmement prudent, parfois les entreprises prennent des engagements sans les tenir », a-t-il précisé.

Un précédent pour d’autres entreprises ?

Cette plainte pourrait marquer le début d’une longue série de poursuites contre les entreprises technologiques qui s’approvisionnent en minerais des conflits. Le département d’État américain, début juillet 2024, avait exprimé ses préoccupations quant à l’exploitation illicite de certains minerais dans la région des Grands Lacs.

Kisangani : lancement des cliniques mobiles pour 100 000 victimes

Le Fonds National de Réparation des Victimes (FONAREV) a inauguré, le  mercredi 18 décembre 2024, ses cliniques mobiles à Kisangani, en présence de plusieurs personnalités, notamment le Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, et le gouverneur de la province de la Tshopo. Des députés nationaux et provinciaux, ainsi que des représentants de la société civile, étaient également présents pour marquer cet événement majeur.

Une aide médicale urgente et gratuite

Ces cliniques mobiles visent à offrir des soins médicaux gratuits à plus de 100 000 victimes de déplacés internes, répartis dans les camps de Kisangani (Tshopo), Goma (Nord-Kivu) et Bunia (Ituri). Cette initiative s’inscrit dans les mesures urgentes de réparation mises en œuvre par le FONAREV, reflétant son engagement à assurer une prise en charge complète des victimes, couvrant leur santé physique et psychologique.

Les cliniques interviendront dans les camps de :

  • Bunia : Bembey, Mbala, Kingonze, Salama ;
  • Kisangani : Lubunga, Konga Konga, Saint Gabriel ;
  • Goma : 8e CEPAC Mungunga, Don Bosco.

Services offerts

Les cliniques mobiles proposent une variété de services, notamment :

  • Consultations médicales générales ;
  • Prescriptions et soins médicaux spécifiques ;
  • Prise en charge des complications liées aux violences subies ;
  • Référencement et évacuation médicale ;
  • Consultations et soutien psychologique.

Un soutien aux victimes amputées

En plus des soins, le FONAREV s’engage à fabriquer et distribuer gratuitement des prothèses orthopédiques pour les victimes amputées, afin d’améliorer leur qualité de vie.

Une initiative saluée

Les victimes consultées dans les camps ont exprimé leurs attentes, soulignant l’impact des violences sur leur santé physique et mentale. Les activités des cliniques se poursuivront jusqu’à fin janvier 2025, offrant ainsi une prise en charge durable et adaptée aux besoins des populations affectées.

Le lancement de ces cliniques mobiles marque une étape importante dans la quête de justice et de réparation pour les victimes des conflits en République démocratique du Congo.

Matete : une taxe de 20 USD imposée pour les veillées de prière

Le bourgmestre de la commune de Matete, Jules Mukumbi, a annoncé une nouvelle mesure qui fait déjà débat au sein des communautés religieuses. Dans un communiqué daté du 17 décembre, il a informé les responsables d’églises qu’une taxe de 20 dollars américains sera désormais exigée pour obtenir une autorisation d’organiser une veillée de prière.

Une mesure basée sur la réglementation

Cette décision s’appuie sur l’Ordonnance n° 64/Contre-tapage nocturne de 1925 et l’Édit 005 du Gouverneur de Kinshasa, qui encadrent les activités générant du bruit, notamment pendant les heures nocturnes. L’article 4 de ces textes stipule que les veillées de prière, souvent tenues tard dans la nuit, doivent être soumises à une autorisation préalable.

Le bourgmestre a également invité les responsables religieux à se rapprocher du Service de Développement Rural et Communautaire (DERCO) de la commune pour effectuer les formalités administratives nécessaires.

Une décision controversée

Cette mesure, annoncée à l’approche des fêtes de fin d’année, période où les veillées de prière sont particulièrement prisées, a déjà suscité des interrogations. Les églises et leurs fidèles, habitués à célébrer dans la nuit du 25 et du 31 décembre, pourraient voir cette taxe comme une contrainte supplémentaire.

Les réactions des responsables religieux et des fidèles sont attendues dans les prochains jours, alors que les préparatifs pour les célébrations battent leur plein. Certains pourraient y voir une atteinte à la liberté de culte, tandis que d’autres considèrent cette mesure comme un moyen de mieux encadrer les nuisances sonores nocturnes.

Sénégal : Francis Mvemba placé sous mandat de dépôt à Mbour pour une dette d’hébergement

L’homme d’affaires congolais Francis Mvemba, ancien candidat à l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC) en 2018, se trouve au cœur d’une affaire judiciaire à Mbour, au Sénégal. Accusé de filouterie d’hébergement et d’aliments pour un montant de 2,7 millions de francs CFA, il a été placé sous mandat de dépôt après sa comparution devant le procureur.

Les faits reprochés

L’affaire a éclaté lorsque le propriétaire de la Villa Petit Paradis, un hôtel situé sur la Petite-Côte, a déposé une plainte auprès de la Brigade de proximité de Ngaparou. Selon ses déclarations, Francis Mvemba a séjourné dans l’établissement du 26 novembre au 17 décembre, occupant d’abord une suite avec piscine privée, puis une autre dotée d’une baignoire.

Le coût total du séjour s’élève à 3 623 000 francs CFA, mais Mvemba n’a versé qu’un acompte de 900 000 francs CFA, laissant un solde impayé de 2 723 000 francs CFA. Malgré des relances répétées, l’homme d’affaires n’a pas réglé sa dette, ce qui a conduit à l’intervention des forces de l’ordre.

Une procédure judiciaire en cours

Après une enquête rapide, Francis Mvemba a été convoqué et interrogé par la Brigade de proximité de Ngaparou. Il a reconnu les faits et sollicité un délai supplémentaire pour régler le montant restant. Cependant, cette demande n’a pas empêché les autorités de poursuivre la procédure.

Déféré au parquet de Mbour ce mercredi, il a été placé sous mandat de dépôt. Cette décision témoigne de la rigueur des autorités sénégalaises face à ce type d’infractions, même lorsqu’elles impliquent des figures publiques ou internationales.

Enjeux et perspectives

L’affaire Francis Mvemba met en lumière l’importance de la rigueur judiciaire au Sénégal, particulièrement dans les cas où des personnalités connues sont impliquées. Elle rappelle également que la notoriété ne saurait soustraire quiconque à l’application de la loi.