Opération Ndobo : 21 kulunas condamnés à mort

L’opération Ndobo, lancée pour traquer les kulunas (bandits urbains), a connu une nouvelle étape importante le mercredi 18 décembre 2024. Lors d’une audience foraine en flagrance, le tribunal de grande instance (TGI) de Kalamu, à Kinshasa, a prononcé plusieurs condamnations, poursuivant ainsi la lutte contre l’insécurité en milieu urbain.

Des verdicts sévères pour les bandits urbains

Au total, 40 prévenus détenus dans les cachots du parquet de Kalamu ont été jugés :

  • 21 kulunas ont été condamnés à la peine de mort pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, ainsi que pour association de malfaiteurs.
  • 7 délinquants urbains ont écopé de 10 ans de servitude pénale grâce à des circonstances atténuantes.
  • 8 mineurs identifiés parmi les prévenus ont vu leurs dossiers renvoyés aux juridictions compétentes pour mineurs, le TGI s’étant déclaré incompétent pour les juger.
  • 7 prévenus ont été acquittés, faute de preuves suffisantes pour établir leur culpabilité.

Des attentes du côté de la justice militaire

En parallèle, le verdict concernant un autre groupe de kulunas déférés à la justice militaire est attendu dans les prochains jours, preuve de la volonté des autorités d’accélérer les procédures judiciaires liées à cette opération.

Une traque sans relâche

L’opération Ndobo, également appelée « traque des kulunas », est menée sous la supervision du chef de la Police, le Vice-Premier Ministre Jacquemain Shabani Lukoo. Elle se traduit par des opérations de bouclage dans plusieurs quartiers de Kinshasa, visant à rétablir la sécurité urbaine et à réduire le taux de criminalité lié aux gangs.

Cette initiative, saluée par une partie de la population, démontre une fermeté accrue des autorités face à l’insécurité croissante dans la capitale de la RDC.

Kisangani : 450 mille usd alloués pour réhabiliter le centre de formation de Kapalata

Le mercredi 17 décembre 2024, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, a officiellement lancé les travaux de réhabilitation du Centre de formation de la police à Kapalata, dans la ville de Kisangani, située dans la province de Tshopo, en République démocratique du Congo (RDC).

Cette initiative, promise il y a cinq mois, marque un tournant pour la modernisation de cette école de police. Lors de la cérémonie, le ministre a remis symboliquement un chèque de près de 450 mille dollars américains, un financement provenant entièrement du gouvernement congolais, pour permettre une exécution rapide des travaux.

Une promesse tenue

La réhabilitation de cette grande école s’inscrit dans la continuité de la promesse faite par Jacquemain Shabani lors de sa mission d’itinérance en août dernier. À cette occasion, il avait constaté l’état délabré des infrastructures, comparant l’école à « un enfant abandonné ». Cette situation nécessitait une intervention urgente pour restaurer cet établissement stratégique.

Un délai de 60 jours pour les travaux

Lors de son allocution, le Vice-Premier ministre a demandé à la génie de la police de réaliser les travaux dans un délai record de 60 jours, soulignant l’importance de ces infrastructures pour la formation des recrues.

Une avancée saluée par les autorités locales

Le gouverneur de la province de Tshopo, Paulin Lendongalia, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement et le ministre Shabani pour leur engagement. Il a souligné que cette réhabilitation permettra d’améliorer les conditions de formation des 2 200 nouvelles recrues déjà identifiées, car, selon lui, « il n’y a pas de formation sans infrastructures adaptées ».

Un impact majeur pour la sécurité

Ce projet contribue non seulement à résoudre le problème du sous-effectif de la police, mais aussi à renforcer la sécurité nationale grâce à une formation de qualité pour les nouvelles générations d’agents.

La RDC au conseil de sécurité de l’ONU: Une candidature qui marque un tournant diplomatique

Le mercredi, Kinshasa a vibré au rythme du lancement de la campagne officielle pour promouvoir la candidature de la RDC pour siéger au Conseil de sécurité des Nations Unies pour l’exercice 2026-2027.

Cette campagne a été lancée par la patronne de la diplomatie congolaise devant plusieurs personnalités. Pour Thérèse Kayikwamba, cette démarche traduit la détermination du Président Félix Tshisekedi qui, depuis 2019, est résolument tourné vers la revalorisation de la diplomatie congolaise afin de permettre à la RDC de retrouver sa place dans le concert des nations.

À l’occasion de sa dernière intervention à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le Chef de l’État avait annoncé :

« Une fois élue, la RDC entend jouer un rôle proactif au sein du Conseil de sécurité, participant à la revitalisation de la Charte des Nations Unies et contribuant de manière constructive aux débats et aux actions qui en découleront. »


En présence de nombreuses personnalités publiques, la cheffe de la diplomatie congolaise a déclaré :

« Après plus de 3 décennies d’absence au Conseil de sécurité, notre pays se porte à nouveau candidat membre du Conseil de sécurité soutenu par l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). »


Pour conforter cette candidature congolaise, Mme Kayikwamba a clos son exposé en rappelant :

« Notre pays a siégé pour la première fois en tant que membre non-permanent, lors de la période 82-83 », a-t-elle précisé, avant de renchérir :
« Le Congo a exercé la Présidence du Conseil de sécurité pendant la guerre du Golfe qui s’est déroulée du 02 août 1990 au 28 février 1991. »

Dernier hommage du président Tshisekedi à Lucien Bonyeme Ekofo

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a rendu un dernier hommage à Lucien Bonyeme Ekofo, ancien Directeur général de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD). La cérémonie funéraire s’est tenue ce mercredi à l’hôpital du Cinquantenaire, à Kinshasa.


Décédé le 5 décembre dernier en Inde à l’âge de 62 ans, Lucien Bonyeme Ekofo a marqué les esprits par sa compétence et son dévouement au service du peuple. À son arrivée, le Chef de l’État a déposé une couronne de fleurs devant la dépouille mortelle, observant un moment de recueillement avant d’apporter son soutien aux proches et à la famille du défunt.


Parmi l’assistance, de nombreuses personnalités publiques ont salué la mémoire d’un homme d’une grande expertise. En plus de sa fonction à la DGRAD, Lucien Bonyeme Ekofo était reconnu comme un spécialiste du secteur des assurances, avec plus de 30 ans de carrière, notamment à la Société nationale d’assurances (SONAS), qu’il a dirigée entre 2019 et 2022.

Lucien Bonyeme Ekofo a été inhumé ce mercredi à la nécropole Entre terre et ciel, dans l’est de Kinshasa, laissant derrière lui un héritage de professionnalisme et de dévouement au service de son pays.

l’AEMP ASBL prend en charge les traitements orthopédiques pour les enfants à Kinshasa

L’Association des épouses des militaires et policiers (AEMP ASBL) s’engage pour le bien-être des enfants vivant avec des malformations orthopédiques à Kinshasa. Selon Fanny Shika, coordinatrice nationale de cette structure, l’AEMP a pris en charge le traitement orthopédique chirurgical de ces enfants, offrant une lueur d’espoir aux familles concernées.


« Nous travaillons sur plusieurs axes, notamment l’environnement, la santé, la sécurité, ainsi que la formation professionnelle gratuite pour les enfants au sein de l’Institut de préparation professionnelle (INPP). La prise en charge orthopédique ne se limite pas aux enfants de militaires et de policiers, mais s’étend également aux enfants civils âgés de 3 à 16 ans, dont les parents sont membres de notre association », a précisé Fanny Shika.


Cette initiative reflète l’engagement de l’AEMP ASBL à soutenir les familles vulnérables et à promouvoir l’inclusion sociale à travers des actions concrètes dans divers domaines.

Le M23 s’empare de la localité de Mbingi après une offensive dans le Sud de Lubero

Les rebelles du M23 ont pris le contrôle, ce mercredi après-midi, de la localité de Mbingi, chef-lieu de la chefferie de Batangi, située à 50 kilomètres de Lubero-Centre. Cette nouvelle avancée fait suite à une série d’offensives menées depuis dimanche dans le sud de Lubero.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), après un bref échange de tirs, ont battu en retraite, abandonnant Mbingi aux assaillants. Selon des sources locales, les militaires congolais se sont retrouvés presque encerclés, les rebelles ayant déjà pris le contrôle des axes stratégiques de Kaseghe et d’Alimbongo, coupant ainsi les principales voies d’accès vers la localité.

Depuis le début de cette offensive, le M23 a également conquis successivement les villages de Matembe, Butsorovya, Mambasa et Alimbongo, élargissant progressivement son emprise dans cette région. La situation demeure extrêmement tendue, et les habitants vivent dans une grande incertitude face à ces nouvelles avancées des rebelles.

Début du paiement des prestations sociales du 4e trimestre 2024 par la CNSS

La Direction Générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) informe, via un communiqué publié le mardi 17 décembre 2024, que l’opération de paiement des prestations sociales pour le 4e trimestre 2024 débutera ce jeudi 19 décembre 2024, sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo.


Tous les bénéficiaires sont invités à se présenter auprès de la banque ou du centre de gestion compétent dans leur zone pour procéder au paiement des prestations. Cette opération, qui couvre une période importante pour de nombreux Congolais, se déroulera dans toute la RDC.


La Direction Générale de la CNSS en profite pour rappeler aux responsables des centres de gestion d’assurer le bon déroulement de cette opération, afin de garantir son efficacité et sa fluidité pour l’ensemble des bénéficiaires.

PDL-145T: Un nouveau souffle pour les routes et voies navigables

Le ministre du Développement rural de la République démocratique du Congo, Muhindo Nzangi, a annoncé ce mardi 17 décembre la deuxième phase du programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T). Cette phase prévoit la construction et la réhabilitation des routes de desserte agricole, le balisage des voies navigables et l’entretien des pistes d’atterrissage sur l’ensemble du territoire national.

Lors d’un briefing de presse, co-animé avec le ministre de la Communication et Médias ainsi que le ministre de l’Agriculture, Muhindo Nzangi a détaillé les actions à venir.

« Nous avons mobilisé les meilleurs experts nationaux et les agents de terrain pour planifier ces projets. Bien que la planification soit déjà prête, nous l’enrichirons grâce aux contributions des autres acteurs », a-t-il affirmé.

Routes agricoles en mauvais état : un besoin urgent d’action

Aujourd’hui, la majorité des routes agricoles sont dans un état de dégradation avancée. Elles se détériorent rapidement à cause des pluies, de la végétation envahissante et d’un manque d’entretien régulier. Pour y remédier, le ministre a souligné l’importance de promouvoir les voies navigables, conformément à une décision récente du Conseil des ministres.

Il a également annoncé que cette phase du programme couvrira 38 000 kilomètres de routes agricoles sur les 86 000 kilomètres existants.

« Dans les cinq prochaines années, nous voulons accomplir l’essentiel. Nous prévoyons aussi d’offrir des emplois aux jeunes des localités concernées grâce à une méthode participative. Les communautés locales seront impliquées dans les travaux avec le soutien des professionnels du ministère », a précisé Muhindo Nzangi.

Un programme pour améliorer les conditions de vie des Congolais

En plus des routes, le programme inclut la restauration des centres d’ouvrage et des pistes d’atterrissage agricoles. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des populations rurales et de faciliter la circulation des produits agricoles.

Le gouvernement congolais entend ainsi moderniser les infrastructures essentielles du pays et soutenir les communautés locales dans leur développement.

Kinshasa : Lancement officiel d’Air Congo, la nouvelle compagnie nationale

Ce mardi, à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a officiellement procédé au lancement du vol inaugural d’Air Congo, la nouvelle compagnie aérienne nationale née d’une joint-venture entre la RDC (51% des parts) et Ethiopian Airlines (49%).

Pour cette phase de lancement, Air Congo dispose de deux Boeing 737-800 qui assureront des vols vers plusieurs villes congolaises, notamment Lubumbashi, Goma, Kisangani, Kolwezi, Kalemie et Mbujimayi.

Lors de son allocution, le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a annoncé que la flotte d’Air Congo sera renforcée prochainement :

« Air Congo va renforcer sa flotte avec quatre (4) autres Boeing 737-800 dans moins d’un an et deux autres avions de cette envergure dans les deux prochaines années », a-t-il déclaré.

L’équipe managériale de la compagnie a mis en avant les avantages de cette joint-venture, notamment :

  • des vols intérieurs réguliers, sécurisés et ponctuels ;
  • la formation du personnel naviguant ;
  • la discipline dans la gestion et l’implémentation de bonnes pratiques ;
  • l’amélioration des installations aéroportuaires ;
  • l’organisation des vols cargo inter-provinces.

Le PDG d’Éthiopian Airlines a, pour sa part, réaffirmé l’engagement de son entreprise dans ce partenariat :

« Les partenariats similaires avec le Togo et le Malawi ont donné des résultats probants et contribuent à l’avancement de l’industrie aéronautique africaine », a-t-il souligné.

Cette initiative marque une étape cruciale dans la modernisation et la connectivité aérienne de la RDC, contribuant ainsi au développement de l’industrie aéronautique en Afrique.

Lancement de la Caravane Santé Afrique 3.0 par la Fondation Denise Nyakeru

Le lundi 16 décembre 2024, la Fondation Denise Nyakeru a lancé la Caravane Santé Afrique 3.0, un événement important pour sensibiliser les populations sur le bon usage des médicaments et les dangers des produits falsifiés ou de mauvaise qualité.

Cette initiative vise avant tout à offrir des soins gratuits et de qualité à ceux qui en ont besoin, tout en répondant à une urgence sanitaire : les maladies non transmissibles progressent et la confiance dans les médicaments est parfois fragilisée.

La Caravane Santé Afrique s’inscrit dans cette démarche en fournissant information, éducation et dépistage aux populations locales. Des tests rapides pour le VIH, l’hépatite B, le diabète, l’hypertension, l’anémie et le paludismeont été réalisés grâce à l’intervention de professionnels de santé mobilisés pour l’occasion.

La Fondation tient à saluer le professionnalisme et l’engagement de ses partenaires : Santé en Entreprise (SEE), Leem France, et le Ministère de la Santé, ainsi que de toutes les personnes et institutions ayant contribué au succès de ce lancement.