RDC dépose plainte contre Apple pour utilisation de minerais de conflit

La République démocratique du Congo (RDC) a déposé des plaintes pénales contre Apple en France et en Belgique. Le gouvernement accuse le géant technologique d’utiliser des « minerais de conflit » ou « minerais de sang ». Ces ressources proviennent de sources illégales, impliquant du travail des enfants et finançant des conflits armés.

Des preuves fournies à Apple

En avril dernier, la RDC a remis des preuves à Apple. Selon les autorités congolaises, les fournisseurs de l’entreprise continuent d’intégrer des minerais illégaux dans leur chaîne d’approvisionnement. Apple mène pourtant des audits réguliers pour garantir la traçabilité de ses sources.

Le gouvernement congolais considère qu’Apple reste complice des crimes liés au blanchiment de minerais.

Une procédure judiciaire en France et en Belgique

Les avocats internationaux de la RDC ont porté l’affaire devant les tribunaux français et belges. Ces juridictions sont souvent reconnues pour leur rigueur dans les affaires de responsabilité des entreprises. Elles devront examiner les preuves fournies et décider s’il y a lieu d’ouvrir des poursuites pénales contre les filiales locales d’Apple.

Un défi éthique pour les multinationales

Cette affaire souligne les défis éthiques des multinationales. Beaucoup peinent encore à assurer une traçabilité transparente de leurs chaînes d’approvisionnement. La RDC souhaite que cette plainte pousse Apple à prendre ses responsabilités.

Dans les prochains mois, la réponse d’Apple sera très attendue. Ce dossier pourrait créer un précédent juridique important pour les entreprises mondialisées.

46e édition de la FICKIN à Kinshasa : Un événement socioéconomique majeur

La 46e édition de la Foire internationale du Congo-Kinshasa (FICKIN) ouvrira ses portes le 21 décembre 2024. L’annonce a été faite par le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, lors de l’inspection des travaux d’aménagement du site lundi 16 décembre. Cet événement marque un tournant dans le secteur socioéconomique de la République Démocratique du Congo (RDC), avec l’objectif de transformer la foire en un lieu d’attraction majeur pour Kinshasa et au-delà.

une foire pour promouvoir Kinshasa au monde entier

Le ministre Julien Paluku a souligné que cette fête foraine deviendrait un véritable carrefour où la RDC pourra se vendre à partir de Kinshasa. La foire débutera le 21 décembre pour se terminer le 20 janvier 2025, offrant ainsi aux visiteurs un mois complet pour découvrir les richesses culturelles et économiques du pays. Selon le ministre, cette édition marquera le retour de la FICKIN et sera suivie de nouvelles éditions en juillet et décembre chaque année. Les Kinois et les visiteurs internationaux pourront ainsi s’habituer à cet événement annuel, un retour aux traditions de la foire qui se tenait jadis le 2 juillet.

« Nous avons un mois pour que le monde entier vienne découvrir que la FICKIN a repris ses activités », a expliqué Julien Paluku.

Kinshasa, capitale de la rumba et carrefour mondial

Dans sa déclaration, Julien Paluku a rappelé que la vision du chef de l’État est de faire de Kinshasa un véritable centre de rayonnement. Il a insisté sur l’importance de promouvoir la ville comme un carrefour d’attraction, où le monde entier pourrait se rencontrer, échanger, et savourer la beauté de Kinshasa, capitale mondiale de la rumba.

un événement sous le gouvernement Suminwa

La 46e édition de la FICKIN sera la première à se dérouler sous le gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa. Cet événement revêt donc une importance particulière pour le gouvernement en place, qui entend marquer son empreinte dans le développement socioéconomique de la capitale.

Les rebelles du m23 atteignent mambasa : situation préoccupante dans le Nord-Kivu

Les rebelles du M23 ont atteint Mambasa, chef-lieu de la chefferie des Bamate, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Selon les informations recueillies, après des combats intenses durant la nuit du lundi au mardi 17 décembre, les habitants ont découvert la présence des rebelles appuyés par Kigali à Mambasa au matin. Pendant ce temps, l’armée congolaise et ses supplétifs wazalendo se sont repliés à Ndoluma.

« Les rebelles sont déjà chez nous à Mambasa. Nous l’avons constaté ce matin, » confirme le Mwami Sondoli Mukosasenge, chef de la chefferie des Bamate.

fuite des populations vers des zones sûres

Alors que la situation devient de plus en plus tendue, un renfort militaire en provenance de Beni se dirigeait vers Lubero. Cependant, aucun combat n’a été signalé entre Mambasa et Ndoluma au cours de l’avant-midi du mardi. D’après des habitants et notables locaux, plusieurs villages, dont Mambasa, Ndoluma, Kitsombiro, Bikara et Katondi, se vident de leurs populations, qui se dirigent vers des zones jugées plus sûres comme Kimpese, Kasugho, ou encore Butembo, plus au nord.

« Quand nous voyons comment Matembe, Alimbongo et Mambasa sont tombés en si peu de temps, nous craignons qu’ils nous atteignent. Nous avons décidé de quitter la zone, d’évacuer nos proches, » déclare M. Syakomia, un notable de Kitsombiro, qui a quitté son village ce matin pour Butembo.

tensions et pillages signalés

Les habitants déplorent également des actes de pillage commis par les FARDC, notamment sur l’axe Mambasa-Kitsombiro. Certains notables exigent que l’armée se concentre sur la protection des civils plutôt que de se livrer à ce genre d’agissements.

« Ils doivent sécuriser nos populations et non se livrer à ces genres d’actes, » a également exprimé le Mwami Sondoli Mukosasenge.

menace sur butembo, capitale commerciale du nord-kivu

Avec la prise de Mambasa, les rebelles se trouvent désormais à 90 km de Butembo, principale ville commerciale du Nord-Kivu, menaçant ainsi la stabilité de cette zone stratégique pour l’économie de la région.

« La situation est critique, et nous devons nous préparer à toute éventualité, » a conclu un habitant de Butembo.

Le ministre de la santé reçoit une délégation Japonaise pour la riposte contre la mpox

Dans le cadre de la riposte contre la Mpox, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Dr. Roger Kamba, a accueilli le lundi une délégation de l’Ambassade du Japon. L’objectif de cette rencontre était de discuter avec les acteurs stratégiques et opérationnels de la riposte, notamment sur la gestion et l’utilisation du vaccin LCE16M8.

vaccination des enfants : priorité à la tranche d’âge vulnérable

Le vaccin LCE16M8 a été conçu pour protéger les enfants âgés de 1 à 15 ans, une tranche d’âge particulièrement vulnérable, représentant 60 % des cas affectés par cette maladie. Le Dr Roger Kamba a insisté sur l’importance de mettre en place une formation de formateurs dédiée à la vaccination contre la Mpox, afin de garantir une couverture vaccinaleefficace et bien structurée.

« Il est crucial de lancer cette formation rapidement afin de permettre une gestion optimale du vaccin et d’assurer la protection de nos enfants. »

lancement immédiat de l’atelier de formation

À la suite de cette réunion, un atelier de formation a immédiatement été lancé. Cet atelier porte sur la gestion du vaccin LCE16M8 et les protocoles techniques nécessaires pour vacciner les enfants ciblés dans les meilleures conditions.

« Cet atelier marque une étape importante dans la mise en œuvre de notre stratégie de riposte contre la Mpox. »

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Table ronde à kisangani pour la paix entre mbole et lengola

Le ministère de l’Intérieur organise, du 17 au 19 décembre, une table ronde à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, afin de restaurer la paix entre les communautés Mbole et Lengola. Cette initiative, voulue par le Chef de l’État, réunit les représentants des communautés ethniques, les chefs coutumiers, les acteurs de la société civile, les leaders religieux et les autorités politico-administratives de la province.

Des discussions sur les causes du conflit

Selon les organisateurs, ce forum de trois jours se penchera sur les causes profondes du conflit entre les Mbole et les Lengola, qui a éclaté en octobre 2022. Cette rencontre vise à proposer des mesures concrètes pour rétablir la confianceet assurer une cohésion durable, afin de permettre le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine.

Les conséquences humaines et matérielles de ce conflit sont alarmantes. Des sources de la société civile rapportent :

« Plus de 800 morts et 10.000 déplacés ont été enregistrés depuis plus d’une année. Des écoles, des maisons d’habitation et d’autres infrastructures socio-économiques ont été détruites lors des affrontements. »

Une situation humanitaire préoccupante

Les déplacés vivent actuellement dans des conditions précaires, hébergés dans des familles d’accueil ou sur des sites comme la paroisse Sainte Marthe, Saint Gabriel et le bureau communal de Kisangani. Nombre d’entre eux sont contraints à mendier pour survivre. Ils n’aspirent qu’à une paix durable pour retourner dans leurs villages et subvenir à leurs besoins grâce aux produits de leurs champs.

Une table ronde après l’annulation des contrats

Ce forum intervient dans un contexte particulier, marqué par l’annulation récente des contrats de la société CAP-Congopar la ministre des Affaires foncières, considérée comme l’élément déclencheur de ce conflit meurtrier.

L’espoir est grand que cette rencontre aboutisse à des solutions durables pour garantir la paix, la cohésion sociale et le développement de la Tshopo.

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CAF Awards 2024 : Ademola Lookman sacré ballon d’or Africain 2024

Lors d’une cérémonie riche en émotions, les CAF Awards 2024 ont mis à l’honneur les meilleurs talents du football africain, ce lundi soir, à Marrakech au Maroc. Cet événement, véritable célébration du football continental, a permis de récompenser les joueurs, entraîneurs et équipes ayant marqué l’année.

Des distinctions majeures

Tout d’abord, le Nigérian Ademola Lookman a été couronné « Joueur africain de l’année », une reconnaissance méritée après ses performances impressionnantes avec Atalanta et la sélection nationale. Ensuite, chez les dames, c’est la Zambienne Barbra Banda qui s’est imposée comme « Joueuse africaine de l’année », prouvant une fois de plus son influence majeure dans le football féminin africain.

Une cérémonie riche en récompenses

Par ailleurs, d’autres distinctions ont été attribuées pour célébrer l’excellence dans diverses catégories :

  • Joueur interclub masculin de l’année : Ronwen Williams, grâce à ses prestations exceptionnelles avec Mamelodi Sundowns.
  • Joueur interclub féminin de l’année : Sanaa Mssoudy (AS FAR).
  • Gardien de l’année : Ronwen Williams, qui s’est distingué une nouvelle fois par sa régularité.
  • Jeune joueur de l’année : Lamine Camara, la pépite sénégalaise qui confirme son immense potentiel.

De plus, les entraîneurs n’ont pas été oubliés :

  • Coach masculin de l’année : Emerse Faé, pour avoir conduit la Côte d’Ivoire vers un succès retentissant.
  • Coach féminin de l’année : Lamia Boumehdi, qui brille à la tête du TP Mazembe féminin.

Les équipes et clubs distingués

Ensuite, les récompenses collectives ont confirmé la domination de certaines équipes sur le continent :

  • Équipe nationale masculine de l’année : Côte d’Ivoire.
  • Équipe nationale féminine de l’année : Nigéria.
  • Club masculin de l’année : Al Ahly, toujours incontournable.
  • Club féminin de l’année : FCF Mazembe, qui incarne l’excellence féminine en RDC.

Une soirée mémorable

En somme, les CAF Awards 2024 ont confirmé la montée en puissance du football africain. Chaque lauréat, qu’il soit joueur, entraîneur ou membre d’une équipe, représente l’engagement, le talent et la passion qui animent le continent. Cette cérémonie demeure un rendez-vous incontournable pour célébrer le sport le plus populaire d’Afrique.

L’Union Européenne exprime sa déception après l’échec des pourparlers de Luanda

L’Union européenne, par la voix de son Représentant spécial pour la Région des Grands Lacs, Johan Borgstam, a exprimé sa déception suite à l’échec des pourparlers de Luanda. Cette position a été partagée, lundi à Kinshasa, lors d’un échange avec la ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Thérèse Wagner Kayikwamba.

« Nous avons eu un échange très franc (…) Et pour moi, ça a aussi été une possibilité de partager la déception du côté de l’Union européenne pour ce qui vient de se passer à Luanda. », a déclaré Johan Borgstam au terme de la rencontre.

L’Union européenne a réaffirmé son engagement fort en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs, en mettant un accent particulier sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

« Ça a aussi été une opportunité pour moi de rappeler la position très claire et très ferme de l’Union européenne par rapport à la présence de troupes rwandaises sur le sol congolais, c’est-à-dire que ces troupes doivent se retirer. », a-t-il ajouté avec fermeté.

Cette déclaration survient dans un contexte de tensions persistantes et d’appels renouvelés à un retrait immédiat des troupes rwandaises présentes en territoire congolais, un point central des négociations de Luanda.

Thérèse Kayikwamba pointe le refus du Rwanda et rejette tout dialogue avec le M23

Dimanche 15 décembre, lors du briefing de presse sur le processus de Luanda, la Ministre d’État et des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner (@RDCongoMAE), a dénoncé l’attitude du Rwanda, qu’elle accuse d’avoir fait capoter les négociations.

« En arrivant à Luanda, le Chef de l’État a tenu à saluer les efforts de la médiation angolaise. Les Présidents Tshisekedi et Lourenço étaient mobilisés pour la paix, mais le Président rwandais n’a même pas daigné répondre à l’invitation de son homologue angolais. »

Alors que les discussions étaient proches d’un accord de paix, la partie rwandaise a introduit de nouvelles conditions, notamment la demande d’un dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23. Une demande catégoriquement rejetée par Kinshasa.

« Nous étions si proches de conclure un accord de paix, mais le Rwanda a choisi la voie de la guerre », a affirmé Mme Kayikwamba avant d’ajouter :
« Nous étions quasiment à la fin de l’examen du projet d’accord proposé par la médiation angolaise, lorsque de nouvelles conditions ont été introduites par la partie rwandaise : conditionner la signature de l’accord à un dialogue direct entre le gouvernement de la RDC et les M23. Ce que nous avons rejeté. »

La Ministre d’État a par ailleurs fermé la porte à toute négociation avec le groupe armé M23, rappelant que la RDC a définitivement tourné cette page :

« La RDC ne discutera pas avec le M23, qui doit rejoindre le processus de Nairobi, un cadre spécifique dédié aux questions liées aux groupes armés. »

processus de Luanda: Uhuru Kenyatta invité à faire le point sur le processus de Nairobi

Lors du tête-à-tête de ce dimanche en Angola entre les présidents Félix Tshisekedi et Joâo Lourenço, la médiation a convié l’ancien chef d’État kenyan, Uhuru Kenyatta, à présenter un état des lieux du processus de Nairobi et à établir un lien avec celui de Luanda.

En sa qualité de Facilitateur du processus de Nairobi, Uhuru Kenyatta avait pour mission d’organiser des consultations avec les groupes armés afin de préparer leur démobilisation, leur désarmement et leur réinsertion sociale.

« Le groupe terroriste M23 a quitté la table des négociations, privilégiant la voie des armes », a rappelé Uhuru Kenyatta, soulignant ainsi l’impasse actuelle dans les pourparlers.

Cette jonction entre les processus de Nairobi et de Luanda vise à renforcer les efforts pour stabiliser l’Est de la RDC, tout en appelant les groupes armés à revenir à la table des négociations.

Reprise des travaux de construction de l’Arena de Kinshasa une infrastructure de 20000 places

Les autorités gouvernementales de la République démocratique du Congo ont constaté, ce dimanche à Kinshasa, l’effectivité de la reprise des travaux de l’Arena de Kinshasa. Cette infrastructure moderne, d’une capacité de 20.000 spectateurs, pourra accueillir des compétitions sportives comme le basket-ball, le handball, la boxe, ainsi que des concerts et divers événements culturels.

Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a assuré que les travaux avancent conformément aux engagements pris par le président de la République, Félix Tshisekedi :

« Vous constatez avec nous que les travaux ont repris depuis une semaine. Le gouvernement tient à ce que ce projet soit réalisé parce qu’il s’agit d’un engagement du Chef de l’État qui veut offrir à notre jeunesse des aires de jeu pour attirer de grandes compétitions internationales. »

La société Milvest, dirigée par Thuran Mildon, est en charge de ce chantier d’envergure, qui s’étend sur une superficie de 55.000 m². Le projet, qui comprend notamment l’acheminement des équipements depuis le port de Matadi, devrait être livré d’ici fin septembre 2025.

L’Inspecteur général des Finances, Jules Alingete, a également pris part à cette visite, réaffirmant la volonté du gouvernement de finaliser cette infrastructure dans les délais impartis pour qu’elle ne demeure pas un chantier inachevé.