Les « Congo All Stars » affrontent la « Variété Club de France » en match de gala pour la paix

Ce mardi 3 décembre 2024, le Stade des Martyrs de Kinshasa a vibré au rythme d’un événement exceptionnel : un match de gala pour la paix opposant la sélection « Congo All Stars » de la République démocratique du Congo (RDC) aux légendaires « Variété Club de France ». Organisé en soutien aux victimes des conflits armés dans l’est de la RDC, cet affrontement a rassemblé des figures emblématiques du football et de la musique congolaise, ainsi que des stars du football européen.

Une équipe étoilée pour une noble cause

La sélection « Congo All Stars » comprenait d’anciens footballeurs internationaux congolais tels que Dieumerci Mbokani, Aziz Makukula, Tresor Mputu, et Tresor Lulwa, ainsi que des chanteurs renommés comme Fally Ipupa Mike Kalambyi et SDM. Leur présence a attiré une foule immense, avec une affluence de près d’un million de spectateurs réunis au stade.

Un début de match intense

Le match a débuté sous les acclamations, avec les Variété Club de France prenant rapidement l’avantage. Les premiers buts ont été inscrits par Augustine Jay Jay Okocha à la 14e et à la 19e minutes, plaçant les VCF en tête 2-0 à la mi-temps. Les Congo All Stars ont tenté de revenir dans le match en seconde période, mais les VCF ont su maintenir leur avance grâce à une défense solide et des stratégies bien orchestrées.

Discours et messages de paix

Après le match, Jean-Claude Colas, vice-président des Variété Club de France et co-organisateur de l’événement, a exprimé son honneur d’être présent à Kinshasa :

« C’est un immense plaisir d’être venu ici à Kinshasa. Nous sommes venus de France remplis d’honneur. Ce matin, nous avons visité une école d’enfants et nous avons essayé de passer un message pas seulement de paix, mais aussi d’encouragement à bien étudier de manière consciencieuse. »

Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, présent lors de l’événement, a déclaré :

« Aucune société ne peut atteindre son plein potentiel si elle ignore ou marginalise la moitié de sa population. »

De son côté, le chanteur congolais Sangwa Maray-Maray a encouragé la jeunesse à s’inspirer de ces initiatives :

« Nous encourageons l’État congolais dans ce genre d’initiatives qui doivent se multiplier. La jeunesse congolaise doit profiter de ce genre d’événements pour s’inspirer et chercher à mieux faire que les aînés. »

Remise du trophée de la paix

En clôture de la soirée, le président Tshisekedi a remis un trophée de la paix aux enfants déplacés internes, victimes des conflits armés dans l’est de la RDC. Ce geste symbolique souligne l’engagement de la RDC en faveur de la réconciliation et de la reconstruction des communautés affectées par la guerre.

Ce match de gala a non seulement offert un spectacle sportif captivant, mais a également renforcé les liens de solidarité et de paix entre les nations africaines et européennes. En présence de personnalités influentes et de milliers de spectateurs, l’événement a marqué un pas important vers la guérison et la stabilité dans une région longtemps ravagée par les conflits.

Kinshasa : Le président Tshisekedi participe à la première conférence des « Femmes d’exception du Congo »

Ce mardi 3 décembre 2024, le Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa a accueilli la première conférence organisée par l’association « Femmes d’exception du Congo » (FDEC) sous le thème « Gouvernance inclusive ». L’événement a vu la participation du Chef de l’État Félix Tshisekedi, des figures nationales et de la 1ère vice-présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, invitée d’honneur.

Les femmes au cœur de la gouvernance inclusive

Dans son discours d’ouverture, Mme Lydie Omanga, présidente de l’association FDEC, a retracé l’historique de cette organisation et salué l’engagement du président Tshisekedi en faveur de l’égalité et de l’inclusivité. Elle a souligné que « l’exclusivité est un frein à l’évolution », en appelant à des actions concrètes pour intégrer pleinement les femmes dans la gouvernance nationale.

Le Chef de l’État, connu pour son engagement en tant que Champion de la masculinité positive, a rappelé son combat contre les violences faites aux femmes, une priorité nationale selon lui. Il a affirmé : « Aucune société ne peut atteindre son plein potentiel si elle marginalise la moitié de sa population. »

Une collaboration internationale mise en avant

La conférence a également été enrichie par la présence de la 1ère vice-présidente du Sénat ivoirien, un symbole de collaboration panafricaine dans la promotion du rôle des femmes dans les prises de décision politiques et économiques.

Un pas vers une gouvernance plus égalitaire

Cet événement marque une étape importante dans la reconnaissance du rôle des femmes dans la société congolaise et leur implication dans la gouvernance. La FDEC, avec le soutien des autorités, entend poursuivre son action pour faire avancer l’inclusivité en République démocratique du Congo.

Reprise des combats entre les FARDC et le M23 dans le sud de Lubero

Les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants du M23, soutenus par le Rwanda selon les autorités congolaises, ont repris ce mardi 3 décembre 2024 dans le sud de Lubero, au Nord-Kivu.

Selon le lieutenant Reagan Mbuyi, porte-parole des opérations du Front-Nord, les forces loyalistes ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi tout en maintenant leurs positions.

« Hier, les affrontements ont cessé aux environs de 16 heures pour reprendre ce matin. Les combats se concentrent désormais du côté de Hutwe, où les FARDC asphyxient l’ennemi, qui tente de percer certaines lignes de front », a-t-il déclaré.

Lignes de front sous contrôle des FARDC

Le lieutenant Mbuyi a précisé que les lignes stratégiques, notamment à Mathembe, sur la colline Kasinga, et à Hutwe, demeurent sous contrôle des FARDC.

« Les lignes de front n’ont pas bougé. Hier, l’ennemi a largué deux bombes à l’aveuglette, à 7 kilomètres de l’hôpital général de référence d’Alimbongo, sans causer de dégâts matériels ni humains. »

Pertes importantes pour le M23

Les FARDC rapportent avoir infligé de lourdes pertes aux rangs des forces adverses, avec plusieurs morts et blessés comptabilisés.

Cette nouvelle intensification des combats intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, marqué par des incursions récurrentes du M23 et des accusations réitérées contre Kigali pour son soutien présumé à ces groupes armés.

Thérèse Kayikwamba Wagner présente un bilan prometteur et une vision ambitieuse pour la diplomatie Congolaise

Le lundi 2 décembre, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dressé un bilan marquant de ses six mois à la tête du ministère. Devant le personnel de son administration, elle a mis en avant des avancées administratives majeures et une diplomatie proactive, tout en dévoilant des perspectives ambitieuses pour 2025.

Réalisations administratives

Sous sa direction, plusieurs réformes clés ont été engagées :

  • Mensualisation des paiements des diplomates, remplaçant un système trimestriel peu adapté ;
  • Lancement imminent d’un passeport biométrique avec des mesures renforcées contre la fraude ;
  • Construction prévue d’un nouveau bâtiment administratif moderne pour le ministère ;
  • Formation et intégration de nouveaux diplomates, accompagnée d’un plan pour une retraite digne des cadres ;
  • Adoption d’un nouveau statut des diplomates, reflétant une modernisation de la profession ;
  • Instaurations de deux audiences mensuelles accessibles à tous les agents.

Une diplomatie proactive sur la scène internationale

La RDC s’est distinguée par des succès diplomatiques notables, notamment :

  • Son élection au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et sa présidence au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine en novembre 2024 ;
  • L’annonce de la candidature de la RDC pour un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mandat 2026-2027 ;
  • L’engagement résolu dans le cadre du Processus de Luanda, en faveur de la souveraineté et de la paix durable dans la région des Grands Lacs.

Perspectives ambitieuses pour 2025

Thérèse Kayikwamba Wagner a également présenté des projets stratégiques pour l’année à venir :

  • La transformation de l’Académie Diplomatique en Institut Panafricain des Relations Internationales pour le Développement (IPRID), avec le soutien du PNUD et de l’IRIC ;
  • L’acquisition de nouvelles chancelleries et résidences diplomatiques à l’étranger ;
  • La 13ᵉ Conférence diplomatique, prévue en 2025, qui dotera la RDC d’une politique étrangère globale et d’une vision stratégique à long terme.

Ce bilan témoigne d’une volonté affirmée de moderniser la diplomatie congolaise et de renforcer la présence du pays sur la scène internationale. Avec ces initiatives, Thérèse Kayikwamba Wagner confirme son engagement à redynamiser le rôle de la RDC dans les affaires internationales tout en consolidant les bases administratives de son ministère.

Isiro : le couple présidentiel commémore le 60ème anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite

Ce lundi à Isiro, le président Félix Tshisekedi et la Première Dame ont pris part à la messe solennelle clôturant l’année jubilaire consacrée au 60ème anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite Nengapeta. L’événement, organisé sur l’aérodrome désaffecté de la ville, a rassemblé près d’un million de fidèles venus honorer la mémoire de la Bienheureuse.

Lors de son discours, le Chef de l’État a exhorté l’Église à assumer un rôle impartial dans la société :

« L’Église est invitée à jouer sa partition ; elle doit être réellement au milieu du village. »

Il a également adressé un message fort à la jeunesse congolaise :

« N’écoutez pas les chants des sirènes qui visent à vous maintenir dans l’asservissement. »

En parallèle, le président a mis en garde contre les manipulations visant à diviser la population.

Dans son homélie, Mgr Marcel Utembi, célébrant principal de la messe, a établi un parallèle entre les événements de 1964 et les défis actuels, marqués par des conflits et des rébellions. Il a appelé à tirer des enseignements du martyre d’Anuarite pour intensifier la lutte en faveur d’une paix durable :

« Le 60ème anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite Nengapeta doit concrètement nous mobiliser dans notre quête pour une paix durable au sein de notre sous-région. »

Cet événement spirituel, riche en symboles, s’inscrit dans un contexte où les valeurs de paix et de réconciliation prônées par Anuarite restent d’une actualité poignante.

La RDC et le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme en février 2025

La République démocratique du Congo (RDC) poursuivra le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples le 12 février 2025, une juridiction relevant de l’Union africaine. Ce procès s’inscrit dans une série d’initiatives judiciaires internationales visant à dénoncer les violations perpétrées par le Rwanda et son président, Paul Kagame, sur le sol congolais.

Un procès aux enjeux historiques

À la différence de l’audience du 26 septembre 2024 devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui portait sur des différends régionaux, cette nouvelle démarche s’inscrit dans une perspective plus globale. Elle vise à établir les responsabilités du Rwanda dans des décennies de conflits marqués par :

  • L’agression répétée de la RDC,
  • Le pillage systématique des ressources naturelles,
  • Les violences sexuelles infligées aux femmes et enfants,
  • Les massacres des populations civiles.

Des efforts sans précédent

Le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, en charge du contentieux international, a souligné l’importance et l’ampleur de cette démarche :

« Depuis des décennies d’agression, de pillage de nos minerais, de viols et de massacres, jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis à travers des procès réels à tous les niveaux comme aujourd’hui. Nous avons désormais trois procès en cours. »

Ces initiatives traduisent une volonté claire de la RDC de mobiliser les instances internationales pour lutter contre l’impunité qui entoure les conflits dans l’Est du pays.

Vers une reconnaissance des droits des peuples affectés

En saisissant la juridiction de l’Union africaine, la RDC cherche à ouvrir une nouvelle voie pour la reconnaissance des droits des victimes et à poser les bases d’une éventuelle poursuite devant la Cour pénale internationale (CPI).

Kinshasa : Plus de 90 « Kuluna » interpellés dans une opération policière

Une vaste opération de bouclage menée dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 décembre 2024 a permis l’interpellation de plus de 90 présumés bandits urbains, communément appelés « Kuluna », dans les communes de Mont-Ngafula et Selembao, à Kinshasa.

Des actions ciblées pour renforcer la sécurité

Selon un communiqué du commissariat provincial de la police, cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la criminalité grandissante dans la capitale congolaise.

« La lutte contre la criminalité se poursuit à Kinshasa. Une opération de bouclage ciblé a été effectuée dans la partie nord de la commune de Selembao. Parmi les interpellés, un couple de vendeurs de chanvre en provenance du Kongo Central a été appréhendé avec une importante quantité de chanvre », précise le communiqué.

Vers une sécurisation accrue de Kinshasa

Ces arrestations font partie des mesures de sécurité renforcées pour contenir les actes de violence et de délinquance dans les quartiers les plus touchés de Kinshasa. La police provinciale réitère son engagement à poursuivre ses efforts pour garantir la sécurité des citoyens.