L’Armée congolaise repousse le M23 après de violents combats près de Sake

Le mardi 7 janvier 2025, de violents combats ont éclaté dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par les groupes armés locaux dits wazalendo, et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Ces affrontements ont principalement eu lieu aux abords de Sake, une ville stratégique située à une vingtaine de kilomètres de Goma.

Selon le colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de l’opération Sukola II au Nord-Kivu, l’armée a mené une contre-offensive qui lui a permis de récupérer plusieurs positions clés précédemment occupées par les rebelles. « Des pertes importantes côté ennemi » ont également été rapportées, a-t-il ajouté.

Les combats ont débuté dans la matinée autour de la colline des « Trois antennes » et dans la localité de Kimoka, des zones stratégiques pour le contrôle de Sake. Des sources locales ont confirmé la reprise de cette colline par les FARDC, marquant un point d’étape crucial dans leur offensive. Les affrontements, utilisant des armes lourdes et légères, se sont poursuivis jusqu’à tard dans la nuit, selon la société civile locale.

Dans le territoire voisin de Masisi, l’armée, appuyée par les wazalendo, a également repris le contrôle des villages de Ruzirantaka, Kabingo, Kadahangwa et Kashovu, situés à moins de cinq kilomètres de Ngungu. Ces gains interviennent après que le M23 a pris le week-end dernier la ville de Masisi, chef-lieu du territoire du même nom.

La situation reste tendue dans cette région, où les affrontements entre les FARDC et le M23 continuent de provoquer des déplacements massifs de populations, accentuant la crise humanitaire dans l’est de la RDC.

Le CSAC menace de suspendre RFI, TV5 Monde et France 24 pour « apologie du terrorisme »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a adressé, ce mardi, une mise en garde ferme contre les médias français RFI, TV5 Monde et France 24. Christian Bosembe, président de cette institution d’appui à la démocratie, a dénoncé sur X (anciennement Twitter) la manière dont ces médias relaient les « prétendues avancées » des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, tout en occultant les succès des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans l’est du pays.

Dans son message, Bosembe a déclaré : « Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme. Les terroristes n’ont pas droit à la parole chez nous, comme partout ailleurs dans le monde. » Il a également souligné que la protection des vies humaines et l’intégrité du territoire national sont des principes non négociables.

Le président du CSAC a averti que si ces pratiques persistent, il proposera à la plénière de suspendre ces médias sur le territoire congolais. « Nous ne transigerons pas, » a-t-il martelé, tout en exhortant les médias nationaux et internationaux à respecter les valeurs fondamentales du pays.

Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la RDC, où les FARDC mènent une lutte acharnée contre les groupes armés, dont le M23.

Le Président Félix Tshisekedi et la Première Dame Denise Nyakeru à l’investiture de John Dramani Mahama au Ghana

Le Président Félix Tshisekedi, accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru, a assisté ce mardi à la cérémonie d’investiture de John Dramani Mahama, nouveau Président élu du Ghana. L’événement a eu lieu à la Place de l’Indépendance, en plein cœur de la capitale ghanéenne, Accra, et a réuni une vingtaine de Chefs d’État africains.

Lors de son discours d’investiture, le Président Mahama a pris plusieurs engagements, parmi lesquels le redressement de l’économie nationale et la lutte contre la corruption. Il a souligné que cette cérémonie symbolisait la maturité démocratique du Ghana, un pays qui continue de renforcer ses institutions et sa stabilité.

Le couple présidentiel congolais a également saisi cette occasion pour féliciter chaleureusement le nouveau couple présidentiel du Ghana, avec lequel ils entretiennent des relations solides d’amitié et de fraternité.

Amnesty International appelle Félix Tshisekedi à renoncer aux exécutions massives en RDC

Amnesty International a lancé un appel urgent au président congolais, Félix Tshisekedi, pour qu’il abandonne tout projet d’exécutions massives. Cette réaction fait suite à des informations sur le transfert d’une centaine de condamnés à mort vers la prison de haute sécurité d’Angenga, située dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe d’Amnesty International, a qualifié ces transferts de « consternants » et exprimé des craintes concernant des exécutions imminentes. « Nous craignons des exécutions imminentes, dans un contexte de manque d’informations fiables sur le statut des condamnés », a-t-elle déclaré. L’organisation dénonce également les conditions de détention à Angenga, où des dizaines de détenus sont morts de faim ou de maladies par le passé.

Amnesty demande au gouvernement congolais de veiller à ce que les prisonniers soient transférés vers des établissements où ils peuvent être accessibles à leurs avocats, leurs familles, et aux défenseurs des droits humains. L’organisation appelle par ailleurs le Parlement à instaurer un moratoire sur la peine de mort, dans la perspective de son abolition totale en RDC.

Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a confirmé le transfert de ces détenus, désignés comme des « bandits urbains » ou « Kuluna », de Kinshasa vers Angenga. Selon lui, cette mesure s’inscrit dans l’exécution de la peine capitale, autorisée par la législation congolaise, et a permis de réduire le banditisme à Kinshasa.

En mars 2024, la RDC a officiellement repris les exécutions, mettant fin à plus de deux décennies de suspension. Depuis lors, les condamnations à mort se sont multipliées, notamment à l’encontre de membres présumés de gangs et de groupes armés, souvent prononcées par des tribunaux militaires. Amnesty International a réaffirmé son opposition ferme à la peine de mort, estimant qu’elle ne constitue pas une réponse efficace à la criminalité.

Lors d’un briefing de presse le 6 janvier, Constant Mutamba a également annoncé des projets pour désengorger les prisons du pays, notamment la construction d’une prison centrale de 20 000 places à Kinshasa, ainsi que d’autres infrastructures carcérales à Kisangani, Goma, Bukavu et Sake. Ces initiatives font suite aux incidents meurtriers survenus en 2024 dans la prison de Makala.

Session extraordinaire au Haut-Katanga : Environnement et spoliation au cœur des débats

L’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, tiendra une session extraordinaire le mercredi 8 janvier 2025 à 10 heures, selon un communiqué signé par son président, Michel Kabwe.

Trois dossiers majeurs à l’ordre du jour

Lors de cette session, les députés examineront des questions environnementales et de gestion des ressources naturelles, réparties en trois points principaux :

  1. Rapport sur la spoliation du lac Tshombe et de la rivière Lubumbashi : Une commission spéciale présentera ses conclusions concernant la gestion et la protection de ces ressources hydriques stratégiques.
  2. État environnemental autour des entreprises Metalmines et CJCMC à Likasi : Un rapport détaillera les impacts des activités industrielles sur l’environnement local.
  3. Conséquences environnementales et sociales du minage par Ruashi Mining : Les députés discuteront des répercussions de ces activités sur la population et les écosystèmes voisins.

Un enjeu crucial pour le Haut-Katanga

Le Haut-Katanga, riche en ressources minières, fait face à des défis croissants liés à la gestion de l’environnement et aux droits des populations locales. Cette session pourrait marquer un tournant dans la mise en œuvre de politiques de protection environnementale dans la province.

Nouvelle tentative du M23 à Sake : La cité stratégique en proie à de violents affrontements

Des affrontements violents secouent depuis ce matin, mardi 7 janvier 2025, les collines surplombant Sake, une cité clé située à 20 kilomètres de Goma, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Les combats opposent les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), appelés « wazalendo ».

Une attaque repoussée mais des tensions persistantes

Selon des sources locales, le M23 a lancé l’assaut tôt ce matin, visant à s’emparer de Sake. Cependant, les forces loyalistes ont réussi à repousser cette offensive. « Depuis 4h00, les affrontements font rage dans les zones de Kiuli, Kimoka et aux alentours de trois antennes à Sake. Les combats se poursuivent, mais les positions restent inchangées », rapporte Ismaël Matungulu, journaliste déplacé.

Un climat de psychose parmi les habitants

La population de Sake, déjà marquée par des mois de déplacements, vit une nouvelle vague de panique. Les habitants, estimés à 20% à être retournés dans la région, fuient à nouveau vers Goma. « C’est la débandade, les détonations sont insupportables », confie Prince Sabuni, habitant de la zone.

Silence des autorités et condamnations internationales

Alors que les autorités locales n’ont pas encore communiqué sur cette attaque, l’Union européenne et les États-Unis ont fermement condamné l’occupation de Masisi et des zones environnantes par le M23, appelant au respect du cessez-le-feu et à un retrait immédiat des rebelles. Ils exhortent également le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à retirer ses troupes du territoire congolais.

Félix Tshisekedi assiste à l’investiture de John Dramani Mahama à Accra

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, accompagné de la Première dame Denise Nyakeru, a atterri lundi soir à Accra, au Ghana. Leur déplacement marque leur participation à la cérémonie d’investiture du nouveau Président ghanéen, John Dramani Mahama, prévue ce mardi à la place de l’Indépendance.

Une invitation personnelle de Dramani Mahama

Cette visite fait suite à une rencontre organisée le 30 décembre dernier à Kinshasa, où le Président ghanéen fraîchement élu avait remis en personne une invitation officielle à Félix Tshisekedi. Ce geste témoigne de l’importance de la relation entre les deux nations et du respect mutuel entre les Chefs d’État.

Un symbole de démocratie en Afrique

L’événement, qui rassemble une dizaine de Chefs d’État et de nombreuses personnalités internationales, met en lumière la maturité démocratique du Ghana, saluée à travers tout le continent. L’élection présidentielle, tenue le 7 décembre 2024, s’est déroulée dans un climat pacifique, consolidant la position du Ghana comme modèle démocratique en Afrique.

Un moment fort de diplomatie régionale

La présence de Félix Tshisekedi à cette cérémonie symbolise également le renforcement des relations diplomatiques entre la RDC et le Ghana, dans une Afrique où les partenariats interétatiques jouent un rôle clé pour le développement économique et la stabilité politique.

Le Procès de Nicolas Sarkozy : Quand la Libye rencontre la justice – Le Film qui dévoile l’affaire du financement illégal

Le procès contre l’ex-président français Nicolas Sarkozy s’ouvre ce lundi 6 janvier 2025 au tribunal correctionnel de Paris. Après avoir été définitivement condamné dans l’affaire des « écoutes » (affaire Paul Bismuth), il comparaît à nouveau, cette fois pour l’affaire de « financement libyen » de sa campagne présidentielle de 2007. Ce procès, marquant un tournant dans la carrière de l’ancien chef d’État, est l’occasion pour les citoyens français de découvrir des détails choquants sur l’implication présumée de la Libye et du clan Kadhafi dans les coulisses du pouvoir.

Un film documentaire pour démêler l’affaire du financement libyen

À deux jours de l’ouverture de ce procès historique, un film documentaire intitulé « Personne n’y comprend rien » prend l’affiche. Ce film, réalisé par Yannick Kergoat et co-écrit avec les journalistes enquêteurs de Mediapart, Fabrice Arfi, Karl Laske, et Michaël Hajdenberg, est le fruit de plus d’une décennie de travail d’investigation. Le titre, inspiré d’une déclaration de Nicolas Sarkozy en 2023, capture parfaitement la complexité du dossier, souvent jugé difficile à comprendre par le grand public.

Ce film, qui sortira officiellement le 7 janvier 2025, retrace de manière chronologique l’enquête journalistique menée depuis 2011. L’objectif est de rendre accessible une affaire politique complexe, impliquant des personnages de premier plan comme Ziad Takieddine, Claude Guéant, et d’aumar Kadhafi, explorant la question du financement illégal de sa campagne, et les chemins mystérieux de l’argent qui auraient circulé entre Paris et Triptres figures politiques et diplomatiques françaises. Le documentaire plonge au cœur des relations entre Sarkozy et le dictateur libyen Mouamoli.

Les révélations de l’enquête : un secret bien gardé

Le film démarre avec une scène marquante : la mort violente de Kadhafi en 2011. Il retrace ensuite les relations diplomatiques secrètes entre la France et la Libye, et notamment la visite de Kadhafi à Paris en 2007, quelques mois après l’élection de Nicolas Sarkozy. Les révélations de Saïf al-Islam, fils de Kadhafi, évoquant un « grave secret » liant son père à Sarkozy, ajoutent une dimension mystérieuse à l’affaire.

À travers une série d’archives, le documentaire lève le voile sur la diplomatie parallèle menée par la France, les contrats secrets et les possibles valises de billets, tout en dévoilant les liens entre les personnalités politiques et le financement présumé des campagnes électorales. Le film explore également des affaires antérieures, comme l’affaire Karachi et le financement de la campagne d’Édouard Balladur, où l’on retrouve certains des mêmes protagonistes.

L’importance du journalisme d’investigation

Ce documentaire, financé de manière indépendante par le biais d’un crowdfunding, illustre l’importance du journalisme d’investigation dans une démocratie. Yannick Kergoat souligne que l’enquête menée par Mediapart a été essentielle pour faire avancer cette affaire judiciaire. Sans le travail acharné des journalistes, le public n’aurait jamais eu vent de ces pratiques illégales. Le film témoigne ainsi de la nécessité d’un journalisme libre et indépendant, capable de déjouer les obstacles, fausses pistes et pressions politiques.

Un appel à la réflexion et au débat

Au-delà de la simple présentation des faits, le film « Personne n’y comprend rien » a une portée citoyenne. Il invite à la réflexion sur l’impact du financement illégal des campagnes électorales et les dérives du pouvoir. En exposant l’affaire de manière claire et compréhensible, le film souhaite également stimuler un large débat public et faire prendre conscience de la fragilité de l’intégrité démocratique.

Le procès de Nicolas Sarkozy, accompagné de ce documentaire, marque un tournant dans l’histoire politique de la France. Il est maintenant au public et à la justice de décider si l’impunité est encore possible dans une République où l’ombre de l’argent sale plane sur les plus hautes sphères du pouvoir.

Passation de commandement aux FARDC : Le général Tshiwewe cède son poste au lieutenant-général Jules Banza

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a présidé ce lundi la cérémonie de passation de commandement entre le général d’armées Christian Tshiwewe, chef d’état-major général sortant des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), et son successeur, le lieutenant-général Jules Banza. Cet événement a eu lieu au siège de l’état-major des FARDC à Kinshasa, avec un impressionnant défilé des différentes unités de l’armée, dont la Police militaire, les forces terrestres, navales et aériennes, ainsi que la Garde républicaine.

Dans son allocution, le général Tshiwewe a exprimé sa gratitude envers le Président Tshisekedi pour la confiance placée en lui tout au long de ses fonctions à la tête des FARDC et a également salué sa désignation en tant que conseiller militaire. Il a appelé toutes les unités de l’armée à soutenir le nouveau chef d’état-major général, le lieutenant-général Jules Banza, pour assurer la continuité de la mission de défense et de sécurité.

Le lieutenant-général Jules Banza, quant à lui, a prêté serment devant le Président Tshisekedi, jurant de remplir ses fonctions avec loyauté, honneur et dévouement. Le général Tshiwewe, après deux années de service dans un contexte marqué par des tensions et la recrudescence des activités rebelles dans l’Est du pays, a quitté son poste en pleine crise sécuritaire, notamment face aux actions du mouvement M23 soutenu par le Rwanda.

La cérémonie a symbolisé un moment clé dans la transition au sein des FARDC, une armée confrontée à des défis majeurs en matière de sécurité, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les groupes armés, dont le M23, continuent de semer la terreur.

Le lieutenant-général Jules Banza, nouvellement promu à la tête des FARDC, devra désormais s’attaquer à la restauration de la paix et de la sécurité dans ces régions en proie au chaos, tout en travaillant à moderniser et renforcer les forces armées congolaises.

CHAN 2025: Le tirage au sort du prévu le 15 janvier à Nairobi

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé ce lundi que le tirage au sort du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2024 se tiendra le 15 janvier prochain à Nairobi, au Kenya. La cérémonie se déroulera au Kenyatta International Convention Centre, à partir de 17h00 GMT, et sera un moment clé pour les équipes participantes.

Cette huitième édition du CHAN, qui se tiendra du 1er au 28 février 2024, verra la participation de 18 pays qualifiés, dont la République Démocratique du Congo (RDC), double vainqueur de la compétition en 2009 et 2016. La particularité de cette édition est qu’elle sera coorganisée par trois pays pour la première fois dans l’histoire du tournoi : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.

Le tirage au sort, prévu à 20h00 heure de Nairobi (18h00 à Kinshasa), déterminera les groupes et les affrontements de cette compétition très attendue par les amateurs de football africain. Les équipes, dont la RDC, se préparent à vivre des moments de grande intensité sur le terrain