Kisangani: Jean-Pierre Bemba appelle 100.000 jeunes à s’enrôler dans l’armée pour défendre la RDC

En visite à Kisangani , le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba , a lancé un appel fort à la jeunesse congolaise pour qu’elle s’enrôle massivement dans l’armée afin de défendre l’ intégrité territoriale du pays. face aux menaces sécuritaires.

S’exprimant devant une foule réunie sur la place de la République , il a exhorté les jeunes Boyomais à ne pas céder aux intimidations rwandaises et à rejoindre les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) .

« Enrôlez-vous massivement dans l’armée ! L’objectif est de mobiliser 100.000 jeunes pour défendre notre pays. Nous allons boucher toutes les entrées et libérer les territoires occupés par l’ennemi », at-il martelé.

Le Gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia , a également pris la parole pour réaffirmer son engagement à défendre la province et l’ensemble du territoire national, quitte à faire le sacrifice suprême .

« Nous saluons l’engagement des FARDC et des Wazalendo qui ont décidé de récupérer chaque centimètre de notre pays. La population est animée d’un fort sentiment patriotique et prête à défendre la nation », a-t-il souligné.

La situation sécuritaire en RDC , notamment dans le Sud-Kivu , s’est aggravée avec la présence des forces armées rwandaises, provoquant une escalade de violence . En réponse, un vaste mouvement de recrutement de volontaires a été lancé à Bukavu et ses environs , attirant des milliers de jeunes prêts à se battre pour leur patrie.

Parmi eux, certains étudiants ont même décidé de mettre en pause leurs études pour répondre à l’appel de l’armée et défendre la terre de leurs ancêtres.

Avec cet appel à la mobilisation, Jean-Pierre Bemba et les autorités congolaises espèrent renforcer les rangs de l’armée et garantir la libération des zones sous occupation .

Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa défend la présence militaire en RDC malgré les critiques

Les critiques autour du déploiement de soldats sud-africains en République Démocratique du Congo (RDC) continuent de croître, suite à la perte de quatorze soldats sud-africains au combat depuis l’offensive du groupe armé M23. Ces troupes font partie des forces déployées sous la bannière de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Monusco .

Ce lundi 3 février , le président sud-africain Cyril Ramaphosa a utilisé sa lettre hebdomadaire à la nation pour défendre la présence de ses troupes à l’est de la RDC. Il a réagi aux critiques, affirmant que « la violence et les conflits en Afrique sont l’affaire de tous les Africains ». Il a ajouté que l’Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien envers le peuple congolais, en vue d’obtenir la paix et la sécurité qu’il mérite.

La semaine précédente, la tension était montée sur les réseaux sociaux , notamment entre Pretoria et Kigali , jusqu’à ce que les ministres des Affaires étrangères des deux pays se parlent pour apaiser la situation.

Dans sa lettre, Cyril Ramaphosa a précisé qu’il soutenait l’appel du Conseil de sécurité des Nations unies , demandant au M23 de se retirer des territoires occupés et aux forces externes de quitter le pays. Le président sud-africain a également indiqué que les forces de la SADC seraient bien équipées et soutenues, en outre que la mission ne pourrait se ralentir que lorsqu’un cessez-le-feu sera mis en place .

En marge de ces développements, Judith Suminwa , la cheffe du gouvernement congolais, a exprimé sa profonde gratitude envers Pretoria lors de l’ouverture de la conférence Mining Indaba au Cap , en Afrique du Sud. Elle a également condamné le pillage des ressources minières de l’est de la RDC , utilisées pour financer le conflit.

Crise à l’Est de la RDC : Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye appelle au dialogue

Face à la situation sécuritaire préoccupante à l’Est de la RDC, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est exprimé sur X (ex-Twitter), soulignant son engagement en faveur d’une paix durable dans la région.

« J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC. J’ai souhaité m’enquérir de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région. Le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde », a-t-il déclaré.

Ces échanges surviennent dans un contexte d’intensification des tensions entre la RDC et le Rwanda, alors que le groupe rebelle M23 continue de mener des offensives dans l’est congolais. Le Sénégal, à travers son président, affirme ainsi son rôle diplomatique et sa volonté de contribuer à une stabilité régionale en encourageant le dialogue entre les parties impliquées.

Reste à voir si cet appel à la concertation portera ses fruits et ouvrira la voie à un processus de désescalade des tensions entre Kinshasa et Kigali.

La MONUSCO évacue les familles de son personnel étranger

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a pris une décision inédite : évacuer immédiatement les familles de son personnel étranger en raison de la dégradation de la situation sécuritaire en RDC. Cette mesure, officialisée par une note interne, reste en vigueur jusqu’à une des conditions de sécurité.

Selon le document interne, tous les dépendants reconnus du personnel international et des Volontaires des Nations Unies (VNU) présents à Kinshasa doivent être évacués immédiatement pour une durée de trois mois . Cette période sera réévaluée chaque mois, et si les conditions le permettent, les restrictions seront levées.

Les frais de voyage seront intégralement pris en charge par la MONUSCO, conformément aux protocoles de sécurité de l’ONU. De plus, une indemnité d’évacuation pour raisons de sécurité sera versée aux personnes évacuées, toujours dans le cadre des politiques de gestion des risques des Nations unies.

Cette mesure intervient alors que Kinshasa a été secouée par de violentes manifestations le 28 janvier dernier . Des citoyens en colère ont déclaré la prise de Goma par les rebelles du M23 , appuyés par l’armée rwandaise, entraînant des attaques contre des ambassades et des biens privés .

Face à cette escalade de violences, plusieurs chancelleries occidentales, notamment les États-Unis , ont appelé leur personnel non essentiel à quitter la RDC et ont conseillé à leurs ressortissants d’éviter tout déplacement dans le pays.

L’évacuation des familles du personnel onusien souligne l’ampleur de la crise sécuritaire qui frappe la RDC, alors que les tensions continuent de monter dans la région.