Manou Birato nommé gouverneur du Sud-Kivu par l’AFC/M23

Le mouvement politico-militaire AFC/M23 avendredi 28 février 2025 ,Manou Birato gouverneur deSud-Kivu . Homme d’affaires influent et ancien cadre politique, il devient ainsi une figure clé de l’administration mise en place par la rébellion.

Un parcours politique marqué par des alliances et des ruptures

Originaire de Birava, territoire de Kabare , Manou Birato s’est illustré dans le paysage politique congolais en évoluant au sein de plusieurs formations majeures. Ex-haut cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) , il a longtemps été un soutien du régime, accueillant dans son hôtel de Bukavu les grandes rencontres politiques du parti.

Lors de la création de l’ Union pour la Nation Congolaise (UNC) , il rejoint Vital Kamerhe , actuel président de l’Assemblée nationale, avant de s’en éloigner en 2019 pour s’exiler en Belgique . Son retour au pays coïncide aujourd’hui avec sa prise de fonction sous l’ autorité de l’AFC/M23 .

Une administration sous contrôle de la rébellion

Aux côtés de Manou Birato , une nouvelle équipe administrative est mise en place :

  • Dunia Masumbuko Bwenge (de Bunyakiri , territoire de Kalehe ) occupe le poste de vice-gouverneur chargé des questions politiques et administratives .
  • Gashinge Gashingira Juvénal (de Munyamulenge, territoire de Fizi ) devient deuxième vice-gouverneur , en charge des questions économiques, financières et du développement .

Pendant ce temps, les autorités légales de la province, en fuite après l’ avancée des rebelles , continuent d’administrer le Sud-Kivu depuis Uvira .

Goma et Bukavu sous tension

La rébellion de l’AFC/M23 poursuit son installation dans l’est du pays. À Goma , elle a déjà mis en place une administration provinciale parallèle , alors que le gouvernement militaire de l’état de siège fonctionne à partir de Beni , suite à la fuite des autorités officielles.

Cette nomination de Manou Birato marque une nouvelle étape dans la mainmise de la rébellion sur le Sud-Kivu , accentuant les tensions sécuritaires et politiques dans la région.

Le Président Félix Tshisekedi préside la 33ème réunion du Conseil des ministres : Sécurité, santé et économie au cœur des discussions

Ce vendredi, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a présidé la 33ème réunion du Conseil des ministres à la Cité de l’Union africaine. Sous la direction de la Première ministre Suminwa Judith, cette session a abordé des questions cruciales pour le pays, notamment la sécurité, la santé et l’économie.

Sécurité et situation humanitaire à l’Est

L’un des points majeurs à l’ordre du jour était l’évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays. Les ministres ont examiné les défis persistants dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, où les conflits armés continuent de menacer la stabilité et le bien-être des populations locales.

Situation épidémiologique en RDC

Le Conseil compte également passé en revue la situation épidémiologique du pays. Les ministres ont analysé les mesures en place pour faire face aux maladies infectieuses et ont discuté des stratégies pour renforcer le système de santé publique, notamment dans les zones touchées par des crises humanitaires.

Économie : marché de change et biens de consommation

L’évolution récente du marché de change et des prix des biens et services a fait l’objet d’une attention particulière. Le gouvernement a évalué les impacts économiques de la crise mondiale et les mesures à prendre pour stabiliser l’économie nationale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens.

Campagne agricole 2024-2025

À mi-parcours de la campagne agricole 2024-2025, le Conseil a dressé un bilan des progrès réalisés et des défis restants. Les ministres ont discuté des moyens de soutenir les agriculteurs et d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte marqué par des perturbations climatiques et économiques.

Impact de la crise sur l’éducation

Les conséquences de la crise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu sur le système éducatif ont également été examinées. Le gouvernement a réaffirmé son engagement à garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants, malgré les défis sécuritaires et logistiques.

Formations ambulatoires pour les familles de militaires et policiers

Enfin, le Conseil a validé le lancement de formations ambulatoires destinées aux dépendants de militaires et policiers. Cette initiative vise à offrir des opportunités de développement professionnel et à améliorer les conditions de vie des familles des force
Cette 33ème réunion du Conseil des ministres a permis de faire le point sur des enjeux majeurs pour la RDC. Sous la direction du Président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Suminwa Judith, le gouvernement a réaffirmé son engagement à relever les défis sécuritaires, sanitaires et économiques pour assurer un avenir meilleur à tous les Congolais.

Félix Tshisekedi et l’ONU unis pour la paix dans l’Est de la RDC : Vers la cessation des hostilités et une solution diplomatique

Ce jeudi, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est entretenu avec Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge du maintien de la paix. La réunion, qui s’est tenue à la Cité de l’Union africaine, a porté sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, en particulier les efforts pour un cessez-le-feu et la réactivation du processus diplomatique.

Une résolution cruciale

Jean-Pierre Lacroix a rappelé l’importance de la résolution 27-73 du Conseil de sécurité, adoptée à l’unanimité.

« Cette résolution contient des messages clés, notamment le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, la cessation des hostilités et la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi », a-t-il déclaré.

Réaction à l’attentat de Bukavu

Commentant l’attentat meurtrier survenu ce jeudi à Bukavu, Lacroix a souligné l’urgence d’appliquer la résolution.

« Cet incident renforce l’importance du respect et de l’application de cette résolution. Toutes les parties prenantes doivent travailler dans la même direction », a-t-il insisté.

Priorité à la diplomatie

Pour Jean-Pierre Lacroix, la mission principale est de parvenir à une convergence totale sur l’opérationnalisation de la résolution.

« Il faut que les hostilités cessent et que la diplomatie prenne le relais pour une paix durable », a-t-il affirmé.

Crise dans l’Est de la RDC : La SADC et l’EAC finalisent un plan de paix à Harare

Ce vendredi 28 février 2025, une réunion ministérielle conjointe de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) se tient à Harare, au Zimbabwe. L’objectif est de finaliser un plan de sortie de crise pour mettre fin au conflit qui déchire l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Fusion des processus de paix

Les participants travailleront à fusionner les processus de paix de Nairobi et de Luanda. Cette initiative vise à harmoniser les efforts régionaux pour stabiliser la région. La réunion fait suite à celle des chefs d’état-major de l’EAC et de la SADC, tenue le 24 février à Nairobi. Lors de cette rencontre, les responsables militaires avaient élaboré un plan de sortie de crise, dont les détails restent confidentiels.

Un cessez-le-feu et une force hybride

Selon une source proche du ministère des Affaires étrangères, le plan recommande un cessez-le-feu et le déploiement d’une force hybride EAC-SADC dans les zones occupées par le M23. Ces zones bénéficieraient d’un « statut spécial » pour faciliter la transition vers la paix. La réunion de Harare doit préciser les modalités de mise en œuvre de ce cessez-le-feu.

Trois facilitateurs pour la médiation

Les chefs d’État des deux organisations ont désigné trois facilitateurs pour mener la médiation :

  • L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo,
  • L’ex-Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn,
  • L’ex-président kényan Uhuru Kenyatta, déjà médiateur dans le cadre du processus de Nairobi.

Leur mission consiste à obtenir un cessez-le-feu durable, après plusieurs tentatives infructueuses ces dernières semaines.

Un cessez-le-feu immédiat exigé

Le 8 février dernier, lors d’un sommet conjoint, les présidents des pays membres de la SADC et de l’EAC avaient exigé un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans l’Est de la RDC. Cependant, le M23, soutenu par l’armée rwandaise, continue son offensive dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Karim Khan déclare la guerre à l’impunité et aux seigneurs de guerre

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a accordé un entretien à France 24 dans lequel il a réaffirmé son engagement à lutter contre l’impunité en République démocratique du Congo (RDC). Depuis octobre 2023, la CPI a renouvelé son enquête sur les allégations de crimes commis dans le Nord-Kivu, une province de l’est du pays en proie à des violences persistantes.

Des crimes « des plus graves »

Les combats entre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et l’armée congolaise se sont intensifiés depuis 2022. Karim Khan qualifie les allégations de crimes contre des civils dans le Nord-Kivu de « des plus graves ». Selon la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, environ 7 000 personnes sont mortes depuis l’offensive du M23 début 2025.

Une impunité de longue date

Le conflit dans l’est de la RDC remonte aux années 1990. « Depuis des décennies, nous essayons de lancer une nouvelle approche pour combler ce fossé d’impuné », explique Karim Khan. Il souligne la nécessité d’une réponse holistique pour mettre fin aux cycles de violence.

Pas seulement le M23

Les accusations ne se limitent pas au M23. Une centaine de groupes armés opèrent en RDC, dont les Forces démocratiques alliées (FDA), un groupe ougandais actif depuis 1995. « Il s’agit de couper l’herbe sous le pied des seigneurs de guerre qui terrorisent des milliers de civils », affirme Khan.

Le rôle du Rwanda

Le président rwandais Paul Kagame est accusé par les Nations unies et plusieurs pays occidentaux de soutenir le M23 et d’avoir déployé des soldats rwandais en RDC. Interrogé sur les leviers dont dispose la CPI face à Kagame, Karim Khan reste évasif :

« Je ne vais pas révéler le contenu de mes échanges avec lui. Mais nous avons un mandat pour tout crime commis sur le territoire congolais, qu’il soit le fait d’entités étatiques ou non. »

Une justice basée sur des preuves

« Nous nous fondons sur des preuves scientifiques. Si ces preuves montrent que des individus ont commis des crimes, nous agirons », insiste Khan. Il dénonce les situations de « Far West » dans certaines régions du monde et rappelle que la loi doit s’appliquer à tous.

Des mandats d’arrêt controversés

La CPI a émis des mandats d’arrêt contre des figures politiques de premier plan, comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président russe Vladimir Poutine. Ces actions ont valu à Karim Khan des sanctions des États-Unis et un mandat d’arrêt en Russie.

Malgré ces défis, Khan reste déterminé. « Nous multiplions les efforts pour appliquer la loi malgré le climat hostile auquel nous sommes confrontés », conclut-il.

Martin Fayulu appelle à l’unité et à la paix en RDC : Un plaidoyer pour la fin des conflits et la balkanisation

Dans une vidéo publiée ce jeudi 27 février 2025 sur X, l’opposant politique Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), a lancé un appel poignant à l’unité et à la paix en République démocratique du Congo (RDC). Son message s’adresse aux acteurs clés du pays, notamment Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, ainsi qu’aux responsables religieux.

Un appel à Corneille Nangaa

Fayulu a exhorté Corneille Nangaa, leader de l’AFC/M23, à déposer les armes. « Je l’exhorte à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation, à penser à l’intégrité de notre territoire national, et surtout, à reconnaître le droit inaliénable à la vie de ses frères et sœurs », a-t-il déclaré.

Un message à Joseph Kabila

L’opposant a également interpellé l’ancien président Joseph Kabila. « J’en appelle à Joseph Kabila afin qu’il se remémore tout ce que le Congo lui a donné et qu’il s’engage résolument en faveur de la paix », a-t-il affirmé.

Un soutien à Félix Tshisekedi

Fayulu a invité le président Félix Tshisekedi à mesurer l’ampleur du désastre qui accable le pays. « Je l’invite à soutenir sans réserve l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC pour la paix et le bien-vivre ensemble », a-t-il ajouté.

Un rôle crucial pour les responsables religieux

Enfin, Fayulu a encouragé les responsables religieux à s’unir derrière ce processus de paix. « C’est une catharsis pour notre nation. Nous devons tous nous engager pour sauver notre pays », a-t-il insisté.

Cet appel intervient dans un contexte de violences persistantes dans l’est de la RDC, où les conflits armés et les tensions politiques menacent l’unité et la stabilité du pays. Fayulu a salué l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC, qu’il considère comme une lueur d’espoir pour la réconciliation nationale.

Explosion lors d’un meeting de l’AFC/M23 à Bukavu : Panique et chaos dans le Sud-Kivu

Une explosion a retenti ce jeudi 27 février 2025 lors d’un meeting de l’AFC/M23 à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Dirigé par Corneille Nangaa, ce rassemblement politico-militaire s’est transformé en une scène de chaos, semant la panique parmi les participants.

Une scène d’horreur

Selon des témoins, l’explosion s’est produite alors que le meeting touchait à sa fin.

« Il y a eu une explosion alors que les gens étaient encore présents. Les gens couraient dans tous les sens pour se mettre à l’abri », a déclaré un témoin, encore sous le choc.

Les premières informations font état de nombreuses victimes, tant blessées que décédées. Des images et vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent de la violence de l’explosion.

Un bilan encore incertain

Le bilan exact de cette tragédie reste à déterminer. Les secours sont sur place pour porter assistance aux victimes et évacuer les blessés. Les autorités locales tentent de rétablir l’ordre et de sécuriser la zone.

L’origine de l’explosion fait l’objet de spéculations. Aucune revendication n’a encore été enregistrée, et les enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de cet incident.

 

Le gouverneur Bumba Lubaki inspecte les travaux de réhabilitation et de modernisation

Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a effectué une visite d’inspection des travaux de réhabilitation de l’avenue Luemba et de la construction de deux stades à la place Sainte-Thérèse, dans la commune de N’djili. Il a également inspecté la rénovation de la maison communale.

Avenue Luemba : Un chantier en plein essor

Sur l’avenue Luemba, le gouverneur a constaté l’avancement des travaux. « Le bétonnage de deux bandes est en cours et va s’étendre sur plus d’un kilomètre. La chaussée sera bordée de caniveaux d’un mètre de profondeur et de 80 centimètres de largeur », a-t-il déclaré.

Rénovation de la maison communale

Le chantier de la maison communale avance également. De nouveaux bâtiments sortent de terre, tandis que les anciens sont en cours de réhabilitation. Cette rénovation fait partie des efforts pour moderniser la commune de N’djili.

Construction de deux stades à la place Sainte-Thérèse

À la place Sainte-Thérèse, les tribunes principales et les vestiaires des deux stades sont prêts. Il ne reste plus qu’à poser la pelouse naturelle pour l’un et la pelouse synthétique pour l’autre. Ces infrastructures sportives modernes répondent aux objectifs du projet « Kin Elenda ».

Le projet Kin Elenda : Une vision pour Kinshasa

Le gouverneur a rappelé que ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du projet « Kin Elenda ». Ce projet vise à améliorer la circulation et à offrir des infrastructures sportives modernes. « Ces travaux montrent notre engagement à transformer Kinshasa en une ville moderne et fonctionnelle », a-t-il affirmé.

Satisfaction du gouverneur

Daniel Bumba Lubaki s’est dit satisfait de l’avancement des travaux. « Les entreprises respectent les calendriers, et nous progressons vers la matérialisation du projet Kin Elenda », a-t-il conclu.

L’Unicef alerte sur l’explosion des violations des droits des enfants dans l’est de la RDC en pleine agression rwandaise

L’Unicef a exprimé une profonde préoccupation face à l’augmentation des violations des droits des enfants dans l’est de la RDC. Dans un communiqué publié mercredi, l’agence a révélé que le nombre d’incidents a triplé depuis l’escalade de violence du 24 janvier 2025. Cette crise est liée à l’agression rwandaise et aux activités du groupe rebelle M23.

Une situation humanitaire critique

Jean Francois Basse, représentant par intérim de l’Unicef en RDC, a déclaré :

« L’escalade de la violence a entraîné l’effondrement des services essentiels. Des milliers d’écoles sont fermées, et des enfants sont séparés de leurs familles. »

L’Unicef a également déploré les campagnes de recrutement massif ciblant les jeunes. Ces pratiques augmentent les risques d’enlèvement et d’enrôlement d’enfants. La RDC détient déjà l’un des records mondiaux de recrutement d’enfants depuis 2005.

Actions de l’Unicef

Depuis janvier 2025, l’Unicef et ses partenaires ont vérifié 5 639 recrues potentielles, dont 302 femmes et filles. Ils ont identifié 63 enfants, dont 12 filles, et les ont réunis avec leurs familles. L’agence travaille également avec le gouvernement congolais dans le cadre d’un plan d’action signé en 2012. Ce plan vise à mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, ainsi qu’aux violences sexuelles.

Un appel urgent à l’action

L’Unicef a appelé toutes les parties au conflit à cesser immédiatement les violations graves des droits des enfants. « Elles doivent respecter le droit international, y compris la Convention relative aux droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Des mesures concrètes doivent être prises pour protéger les civils et les infrastructures essentielles », a insisté Jean Francois Basse.

L’agence milite également pour des solutions humanitaires plutôt que des mesures coercitives.

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette violence horrible. Les auteurs doivent répondre de leurs actes pour mettre fin au cycle d’impunité », a-t-il ajouté.

La RDC menace de boycotter la CAN 2026 de handball au Rwanda

La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé son boycott de la 27e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de handball messieurs, prévue en janvier 2026 au Rwanda. Cette décision, prise par la Fédération de handball du Congo (FEHAND), est une protestation contre l’implication du Rwanda dans l’instabilité à l’est de la RDC.

Un boycott justifié

Dans une note officielle du 21 février, la FEHAND a expliqué que la RDC ne participera pas à un événement organisé par le Rwanda. « La RDC est une grande nation de handball. Contrairement au Rwanda, nous avons toujours été présents à tous les rendez-vous continentaux et mondiaux. Organiser la CAN 2026 à Kigali nous oblige à ne pas y prendre part », indique le document.

La FEHAND dénonce « la barbarie d’un voisin », en référence au Rwanda. Les rapports des Nations Unies accusent Kigali de soutenir le groupe rebelle M23, responsable des violences dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Demande de délocalisation

La FEHAND a demandé la convocation urgente du Conseil de la Confédération africaine de handball (CAHB). Elle souhaite que la CAN 2026 soit délocalisée dans un pays neutre.

« C’est notre manière de protester face à un pays agresseur », a déclaré Amos Mbayo, président de la FEHAND.

La fédération justifie cette demande par la nécessité de défendre l’intégrité et la souveraineté nationale.

« Nous ne pouvons pas cautionner un événement organisé par un agresseur », a-t-il ajouté.

Un précédent réussi

La RDC a brillamment organisé la 26e édition de la CAN dames seniors de handball en 2023. Cet événement a été salué pour son succès et son organisation. Ce précédent renforce la position de la RDC en tant que nation capable d’accueillir des compétitions internationales.

Enjeux géopolitiques

Ce boycott s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda. Les rapports des Nations Unies accusent Kigali de soutenir le groupe rebelle M23. La décision de la FEHAND reflète une volonté d’utiliser le sport comme outil de pression politique.