Lancement des épreuves de l’Examen d’État 2024-2025 malgré les défis

Les épreuves préliminaires de l’Examen d’État 2024-2025 ont été lancées ce vendredi à l’Athénée de la Gombe, dans le nord de Kinshasa. La cérémonie a été présidée par Raïssa Malu, ministre de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté.

Un moment porteur d’espoir et de défis
Dans son discours, la ministre a souligné que ce lancement est à la fois un moment d’espoir et de défi. « Malgré un contexte difficile, notre système éducatif poursuit son chemin en garantissant à tous l’accès à la certification », a-t-elle déclaré. Elle a également évoqué les épreuves que traverse le pays, notamment l’impact des conflits sur l’éducation, la destruction d’écoles et les obstacles rencontrés par certains élèves pour accéder à l’enseignement.

Une pensée pour les provinces touchées
Raïssa Malu a exprimé une pensée profonde pour les candidats des provinces éducatives Sud-Kivu 1 et Nord-Kivu, temporairement fermées en raison des conflits. Ces élèves ne pourront pas participer aux épreuves cette année.

Les États-Unis soutiennent la RDC : cessez-le-feu et processus de paix exigés

Le gouvernement américain a réaffirmé son soutien au peuple congolais et à la République démocratique du Congo (RDC). Cette position a été soulignée par Tammy Bruce, porte-parole du Département d’État américain, lors de son premier point de presse. Elle a été rappelée par Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC, dans une publication sur son compte X.

Un engagement ferme
Lucy Tamlyn a déclaré : « Nous soutenons fermement le peuple congolais ainsi que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. » Elle a ajouté que le secrétaire d’État Marco Rubio a insisté sur un cessez-le-feu immédiat dans l’Est du pays. Il a également exigé des comptes pour les abus et violations des droits de l’homme.

Retour aux processus de paix
Les États-Unis espèrent que les dirigeants régionaux reviendront aux processus de Luanda et de Nairobi, dirigés par l’Angola. Ces processus visent à résoudre le conflit dans l’Est de la RDC. Tammy Bruce a assuré que l’engagement diplomatique américain ne faiblira pas.

Grève au Stade des Martyrs : les agents déterrent les poteaux pour réclamer leurs salaires

Le Stade des Martyrs de Kinshasa est plongé dans une crise sans précédent. Ce vendredi, les agents en grève ont décidé de passer à l’action en déterrant les poteaux des terrains annexe et principal, un geste symbolique pour exprimer leur colère face à neuf mois de salaires impayés.

Des mesures radicales
Pour accentuer leur mécontentement, les grévistes ont également coupé l’eau et l’électricité à l’intérieur du stade, paralysant ainsi totalement l’enceinte sportive. Cette situation critique menace de perturber les rencontres sportives nationales et internationales, ainsi que les événements culturels prévus dans ce lieu emblématique.

Une crise qui dure
Depuis plusieurs mois, les agents du Stade des Martyrs dénoncent des conditions de travail difficiles et des arriérés de salaires qui s’accumulent. Malgré leurs multiples appels, aucune solution durable n’a été apportée par les autorités compétentes.

Un impact sur le calendrier sportif
Si aucune résolution rapide n’est trouvée, cette grève pourrait sérieusement impacter le calendrier des matchs et autres événements prévus au Stade des Martyrs. Les agents, déterminés à faire entendre leurs revendications, espèrent que cette action radicale poussera les responsables à agir rapidement.

Alimbongo : 10 % des déplacés retournent malgré les défis après l’occupation du M23

Environ 10 % des déplacés de la localité d’Alimbongo, dans le Nord-Kivu, ont commencé à regagner progressivement leur milieu d’origine depuis une semaine, malgré les défis persistants. Ces déplacés avaient fui les combats entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC). Alimbongo, située à 60 kilomètres de Lubero-centre, est occupée par les rebelles du M23 depuis décembre dernier.

Des conditions de vie difficiles
Les retournés ont pris la décision de rentrer principalement en raison des conditions de vie extrêmement difficiles dans leurs lieux de refuge. Cependant, leur retour s’accompagne de nombreux défis. Les maisons de nombreux habitants ont été détruites par les intempéries ou lors des combats, les obligeant à reconstruire ou à bâtir de nouveaux abris.

Une localité calme mais occupée
Malgré la présence des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, la localité d’Alimbongo semble calme pour le moment. Cependant, les retournés doivent compter uniquement sur les activités champêtres pour survivre, les boutiques, pharmacies et autres commerces ayant été pillés par les rebelles à leur arrivée.

Défis majeurs : santé et éducation
L’un des défis les plus pressants reste l’accès aux soins de santé. L’hôpital général de référence d’Alimbongo, le bureau de la zone de santé et le centre de santé local ont été incendiés. De plus, les infrastructures éducatives et religieuses, telles que les écoles et les églises, ont également subi des dommages importants.

Un retour fragile
Bien que le retour des déplacés soit un signe d’espoir, la situation reste précaire. Sans soutien extérieur pour la reconstruction des infrastructures essentielles et la relance des activités économiques, les habitants d’Alimbongo continueront de faire face à des conditions de vie extrêmement difficiles.

RDC-SADC : Félix Tshisekedi et la Troïka du Sommet discutent de l’avenir des troupes en RDC

Alors que la situation sécuritaire continue de se dégrader dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi a pris part, le jeudi 6 mars 2025, à une réunion cruciale de la Troïka du Sommet de l’Organe des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) . Tenue en visioconférence depuis Kinshasa, cette session extraordinaire a été présidée par Samia Suluhu Hassan , Présidente de la Tanzanie et actuelle dirigeante de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.

L’Est de la RDC en proie à une crise alarmante

L’offensive militaire de la rébellion du M23 , soutenue par le Rwanda, a récemment pris une nouvelle ampleur avec l’invasion des villes stratégiques de Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu) . Face à cette montée en puissance des violences, la SADC se retrouve au pied du mur : faut-il maintenir ou revoir le mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) , déployée en renfort des Forces armées congolaises (FARDC) ? Cette question était au cœur des échanges entre les chefs d’État, alors que les troupes de la SADC peinent à inverser la tendance sur le terrain.

La RDC fait face à une crise multidimensionnelle , mêlant conflit armé, déplacements massifs de populations et tensions diplomatiques régionales. Les violences ont déjà forcé plus de 7 millions de personnes à fuir leur domicile , aggravant une situation humanitaire critique. Dans ce contexte, Kinshasa attend de ses partenaires une réponse forte et concertée .

Tshisekedi plaide pour une stratégie diplomatique et militaire renforcée

S’exprimant devant ses homologues, Félix Tshisekedi a plaidé pour une approche combinant action militaire et diplomatique . Il a réitéré son engagement en faveur des processus de Luanda et Nairobi , visant à favoriser une désescalade et à pousser Kigali à cesser son soutien aux rebelles.

« Nous devons œuvrer pour une paix durable en renforçant la pression sur ceux qui alimentent cette guerre injuste », a déclaré le chef de l’État congolais, appelant à une application stricte de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies , qui condamne l’ingérence étrangère et exige le retrait du M23 des territoires congolais.

Le président congolais a également exhorté la SADC à renforcer sa mission militaire , estimant que la situation sur le terrain exige des actions concrètes et immédiates . La lenteur des prises de décision et le manque de moyens des troupes régionales jouent en faveur du M23, qui continue d’étendre son emprise sur le Kivu.

La SADC réaffirme son soutien mais tarde à agir

Si la SADC a réitéré son engagement à soutenir la RDC , les résultats concrets tardent à se matérialiser. La Présidente Samia Suluhu Hassan a assuré que la région ne resterait pas passive face à l’agression subie par Kinshasa, mais la lente mise en œuvre des décisions antérieures suscite des doutes.

Un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC est prévu dans les semaines à venir pour statuer sur l’avenir de la SAMIDRC et définir une nouvelle feuille de route pour stabiliser l’Est congolais. En attendant, les hostilités se poursuivent et la pression monte sur Kinshasa , qui cherche des alliances solides pour contrer cette menace persistante.

Tandis que la population congolaise paie le prix fort de ce conflit, les yeux sont désormais tournés vers la SADC : saura-t-elle enfin traduire ses engagements en actes concrets ?

Vaccination en RDC : Un million d’enfants non protégés, le gouvernement tire la sonnette d’alarme

Un constat alarmant. En RDC, un million d’enfants n’ont reçu aucun vaccin, tandis que deux millions n’ont reçu que partiellement leurs doses. C’est le cri d’alerte lancé par le ministre de la Santé, Roger Kamba, lors de l’ouverture du 4ᵉ Forum National sur la Vaccination et l’Éradication de la Poliomyélite, mercredi 5 mars à Kinshasa.

Des efforts colossaux, mais une couverture vaccinale insuffisante

Placée sous le thème « Immunisation, Nutrition et Lutte contre le Cancer du Col de l’Utérus », cette rencontre vise à identifier des solutions concrètes pour accélérer la vaccination. Malgré un financement annuel de plus de 18 millions de dollars pour l’achat de vaccins et le renforcement des infrastructures, le système sanitaire congolais reste fragile, en raison du manque de structures adaptées, des conflits et de la désinformation.

Un enjeu crucial pour la santé publique

Le Dr Polydore Mbongani Kabila, coordonnateur du Conseil National de la Couverture Santé Universelle (CNCSU), a rappelé que la vaccination permet non seulement de prévenir les maladies infectieuses, mais aussi certains cancers, comme celui du col de l’utérus.

L’objectif : éradiquer la polio d’ici 2030

Ce forum de deux jours réunissant ministres, gouverneurs, parlementaires et partenaires internationaux – Gavi, UNICEF, Fondation Bill & Melinda Gates – devrait aboutir à des recommandations clés, notamment le renforcement du Plan Mashako II, un programme visant à relancer la vaccination et atteindre les enfants « zéro dose ».

Avec une couverture vaccinale encore loin des 90 % recommandés par l’OMS, la RDC doit intensifier ses efforts pour protéger sa population contre des maladies évitables.

Judith Suminwa promet d’augmenter le salaire des militaires

La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, s’est rendue jeudi 6 mars au centre d’entraînement de Tombagadio, dans le Kongo-Central, où elle a rencontré 1.000 jeunes recrues, dont 26 filles. Devant ces futurs soldats, elle a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à améliorer les conditions de vie des militaires et policiers, notamment par une revalorisation salariale.

« Nous nous engageons à augmenter la solde des militaires et à veiller à ce que les nouvelles recrues bénéficient de meilleures conditions. Vous avez choisi de servir la nation, et nous devons honorer cet engagement », a-t-elle assuré.

Un appel à l’engagement patriotique

Après avoir échangé avec les recrues, Judith Suminwa a profité d’un rassemblement populaire pour lancer un appel solennel à la jeunesse locale, l’exhortant à s’enrôler massivement dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Nous avons lancé la campagne Congolais Telema sur instruction du Chef de l’État. Il est crucial de nous mobiliser pour dire non à l’invasion rwandaise. J’invite les jeunes de Kimpese et d’ailleurs à rejoindre nos forces armées pour défendre le pays », at-elle martelé.

Renforcer la défense nationale face aux menaces extérieures

Judith Suminwa a mis en avant les efforts du Gouvernement pour moderniser l’armée congolaise et améliorer les conditions de vie des soldats. « Nous travaillons à créer une nouvelle catégorie de soldats, à augmenter leur solde et à renforcer leurs capacités », at-elle précisé.

Lors de son passage à Kimpese, la Première ministre a également appelé la population à s’impliquer activement dans l’effort de guerre, soulignant l’importance de l’unité nationale face aux menaces extérieures.

Lomé accueille le 1er Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique

L’édition jeunesse en Afrique connaît une croissance rapide, mais elle doit encore relever de nombreux défis. C’est dans cette optique que 52 éditeurs venus du 16 pays africains se retrouvent du 6 au 8 mars à Lomé, au Togo, pour le premier Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique (FEJA). L’enjeu est de taille : bâtir un réseau panafricain solide et renforcer la collaboration entre maisons d’édition.

Un réseau pour propulser l’édition jeunesse africaine

Ravaka Mihamina, fondatrice des éditions Karné à Madagascar, voit dans ce forum une opportunité unique d’échange et de collaboration. « Je mise énormément sur la qualité des titres et des illustrations. Certains ouvrages que je publie peuvent toucher un large public au-delà de Madagascar », explique-t-elle.

L’un des axes majeurs du FEJA est de favoriser les cessions de droits et les coéditions, un levier essentiel pour la diffusion des ouvrages à l’échelle continentale. Serge Grah, rédacteur en chef de la maison ivoirienne Valesse, souligne l’intérêt du rachat de droits : « Cela enrichit notre catalogue et réduit notre charge de travail pour les rééditions. »

Une industrie en quête de solutions durables

Le forum aborde également des défis cruciaux comme la distribution des livres et les coûts de fabrication. La Côte d’Ivoire s’impose comme un modèle, avec une chaîne de production locale complète : illustration, graphisme, impression… Un atout pour proposer des livres compétitifs.

Malgré un effort notable ces dernières années, l’édition jeunesse africaine reste fragile et doit encore prouver qu’elle ne se limite pas au divertissement, mais joue un rôle clé dans l’éducation. Le FEJA pourrait bien être le tremplin dont le secteur a besoin pour s’imposer durablement.

Une première biopsie osseuse scanno-guidée réalisée à Kinshasa

Le Centre Médical Diamant de Limete (CMDLimete) a marqué une avancée majeure dans le domaine de la radiologie interventionnelle en réalisant, pour la première fois ce jeudi  en République démocratique du Congo , une biopsie osseuse scanno-guidée . Cette technique innovante améliore considérablement la précision et la rapidité des diagnostics médicaux , notamment pour les pathologies osseuses .

Selon un communiqué officiel du centre médical, cette première intervention témoigne du progrès technologique dans le secteur de la santé en RDC. La biopsie osseuse scanno-guidée repose sur l’ imagerie médicale en temps réel , permettant d’effectuer des micro-prélèvements osseux avec une précision de 100 % , essentielle pour un diagnostic anatomopathologique fiable et un traitement ciblé des maladies osseuses.

Cette innovation ouvre la voie à une meilleure prise en charge des patients nécessitant des analyses approfondies, tout en particulier les risques d’erreurs diagnostiques. Le CMDLimete se positionne ainsi comme un acteur clé du développement de la radiologie interventionnelle en RDC, contribuant à l’amélioration des soins médicaux spécialisés dans le pays.

Judith Suminwa encourage les jeunes recrues de l’armée à Tombangadio

Avant de poursuivre sa tournée à Kimpese , la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka s’est rendue ce 6 mars 2025 au centre d’entraînement de Tombangadio/Matadi , où elle a rencontré 1 000 jeunes recrues de l’armée , dont 26 femmes .

Accueillie par les responsables militaires du centre, la Cheffe du Gouvernement a félicité ces jeunes qui ont répondu à l’ appel du Président de la République et du Gouvernement pour défendre l’ intégrité territoriale de la RDC . Dans un contexte de tensions sécuritaires, elle a rappelé l’importance de leur engagement et le rôle crucial qu’ils joueront dans la protection de la nation.

Soucieuse des conditions de vie des militaires , elle a annoncé des mesures concrètes, notamment une augmentation de la solde , ainsi que des actions pour améliorer le bien-être des recrues en formation. Par ailleurs, elle a insisté sur le soutien aux familles des soldats , demandant au Ministre de la Formation professionnelle de garantir l’ accès à l’éducation des enfants des militaires et de renforcer les programmes de réinsertion pour les anciens combattants.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale « Congolais Telema » , qui vise à mobiliser l’ensemble de la population derrière les Forces armées de la RDC et à encourager la jeunesse à s’engager pour la défense du pays. Judith Suminwa poursuit sa mission aux côtés des élus nationaux et de plusieurs membres du gouvernement , témoignant ainsi de l’implication totale de l’État dans la consolidation de la défense nationale.