Lubumbashi décolle : Tshisekedi lance un méga-projet d’aéroport pour propulser le Grand Katanga

Lubumbashi entre dans une nouvelle ère. Jeudi 17 avril 2025, le président Félix Tshisekedi a officiellement lancé les travaux de construction d’un nouvel aéroport moderne dans la capitale économique du Grand Katanga. Une réponse directe aux attentes d’une population longtemps laissée pour compte sur le plan des infrastructures aériennes.

Ce vaste chantier comprend plusieurs volets essentiels : un parking moderne, la réhabilitation complète de la piste d’atterrissage, une nouvelle aire de trafic, et l’aménagement des voies de circulation autour du site. Objectif : fluidifier les connexions aériennes et transformer Lubumbashi en un véritable hub régional.

Deuxième ville du pays, Lubumbashi est considérée comme le poumon de l’économie nationale. Connectée à l’Afrique du Sud par voie ferroviaire, elle joue un rôle clé dans la distribution des produits importés vers les provinces du Katanga, du Kasaï et du Maniema. L’arrivée d’un aéroport de dernière génération devrait accentuer cette dynamique, attirant davantage d’investissements et favorisant les échanges commerciaux.

Dans la foulée de cette cérémonie, le Chef de l’État a également lancé la 9e édition d’Expo Béton, un événement majeur pour les professionnels de l’urbanisme et des grands travaux. Un symbole fort de sa volonté de relancer les chantiers structurants à travers le pays.

Par ailleurs, Félix Tshisekedi a procédé à l’inauguration d’un hôpital flambant neuf de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), renforçant ainsi l’offre de soins destinée aux travailleurs et à leurs familles dans la province du Haut-Katanga.

Lors de ce déplacement, le Président prévoit aussi une série de rencontres avec les acteurs locaux pour discuter des défis spécifiques du Grand Katanga, notamment en matière d’emplois, d’accès aux services sociaux et de développement durable.

Avec cette série d’initiatives, le message est clair : Lubumbashi est en train de se réinventer.

Affaire Filston Kabeya : la justice militaire exige une autopsie, des zones d’ombre persistent

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a tenu le mercredi 16 avril 2025 sa troisième audience dans l’affaire du meurtre du policier de circulation routière, Filston Kabeya Senda. Cette session judiciaire a marqué un tournant crucial avec l’annonce d’une autopsie ordonnée par le président de la Cour.

En effet, après avoir écouté les différentes parties, le magistrat a souligné la complexité du dossier. « Après avoir écouté les uns et les autres, la Cour prend une décision consistant à ordonner une expertise médicale. On va requérir un médecin légiste afin d’autopsier, parce que, comme vous l’avez senti, c’est très difficile », a-t-il déclaré. C’est donc à l’issue de cette expertise que sera fixée la prochaine audience.

Par ailleurs, la Cour a ordonné au greffier d’émettre des mandats d’amener contre deux autres gardes de la Première ministre, absents à l’audience malgré des convocations formelles. Cette absence renforce les tensions autour de cette affaire déjà très médiatisée.

Au total, sept policiers membres de la garde rapprochée de la cheffe du gouvernement sont poursuivis pour homicide préterintentionnel et violation de consignes. Les accusés sont :

  • Commissaire supérieur adjoint Olivier Kanza

  • Commissaire supérieur adjoint Banga Ngajole

  • Sous-commissaire Michel Yalala

  • Sous-commissaire adjoint Mangela Mbendau

  • Sous-commissaire adjoint Libendele Kayindu

  • Brigadier en chef Sangwa Mulangi

  • Agent de police Théo Kabongo

L’enquête se poursuit dans un climat tendu, où chaque nouvel élément pourrait bouleverser le cours du procès. L’autopsie attendue est désormais au cœur des attentes, porteuse d’espoir pour établir la vérité sur la mort du policier Filston Kabeya.

Faure Gnassingbé relance la médiation et un candidat de la SADC entre en scène

Arrivé ce mercredi 16 avril 2025 à Kinshasa après une escale à Luanda, le Président togolais Faure Gnassingbé, désigné médiateur de l’Union africaine pour la crise dans l’Est de la RDC, a été reçu en tête-à-tête par son homologue congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Une rencontre discrète mais lourde d’enjeux, quatre jours après la relance officielle du processus de médiation.

Les deux dirigeants ont abordé les contours du mécanisme conjoint Luanda-Nairobi, qui structure les efforts régionaux pour ramener la paix dans l’Est de la RDC. Si aucune déclaration n’a été faite à la presse, cette visite express semble marquer la volonté du nouveau médiateur de s’impliquer pleinement dans un dossier explosif.

Dans la même journée, au Mont-Ngaliema, le président congolais a également reçu Enock Kavindele, ancien vice-président de la Zambie et émissaire du président Hakainde Hichilema. Ce dernier est venu présenter officiellement le Dr Samuel Maimbo, candidat désigné par la SADC à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD).

Sélectionné à l’issue d’un processus rigoureux parmi sept prétendants, le Dr Maimbo entend porter une vision panafricaine axée sur la paix, la sécurité et l’investissement dans les infrastructures, notamment énergétiques. « Ce qui profite à la RDC, profite à toute la région », a-t-il affirmé. Son expérience de plus de 20 ans à la Banque mondiale, dans des zones de conflit, constitue selon lui un atout pour impulser une nouvelle dynamique.

Quant à l’émissaire zambien, il a souligné la neutralité de son pays dans le conflit congolais, tout en appelant à une paix durable en RDC, condition sine qua non à toute ambition économique partagée.

Entre médiation politique et projection économique, Kinshasa est redevenue en quelques heures un épicentre stratégique des dynamiques africaines en mutation.

Nord-Kivu : l’Anthrax refait surface

Une alerte sanitaire vient de frapper la province du Nord-Kivu. Le gouverneur militaire, Evariste Kakule, a annoncé officiellement, mardi 15 avril 2025, l’apparition d’une épidémie d’Anthrax, aussi appelée fièvre de charbon.

Dans un communiqué, il explique que cette maladie grave et infectieuse est provoquée par une bactérie présente dans le sol. Elle touche principalement les animaux, mais peut également infecter et tuer des humains.

Trois voies de transmission ont été identifiées :

  • Cutanée : par contact direct avec des animaux ou produits d’origine animale contaminés.

  • Digestive : par la consommation de viande d’animaux infectés ou morts.

  • Respiratoire : par inhalation des spores de la bactérie.

Par voie cutanée, les symptômes incluent des papules, des vésicules, puis une infection sévère. Par inhalation, les malades souffrent de fièvre, de maux de gorge, de toux, de douleurs thoraciques et de détresse respiratoire. Après ingestion, les signes les plus fréquents sont des douleurs abdominales et une diarrhée sanglante.

Pour faire face à la propagation, le gouverneur appelle à la vigilance maximale. Il exhorte les habitants à ne pas toucher ni consommer de viande suspecte, à respecter strictement les règles d’hygiène, à désinfecter les locaux et matériels contaminés, et à consulter immédiatement un centre de santé au moindre symptôme.

« Toute personne présentant un des signes évoqués doit être conduite sans délai à un établissement sanitaire », a insisté l’autorité provinciale.

La province est en état d’alerte. Les autorités sanitaires sont mobilisées pour éviter une propagation incontrôlée de cette épidémie zoonotique.

Explosion tragique à Sake : le Nord-Kivu face à ses bombes oubliées

Une tragédie a frappé la cité de Sake, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), ce mercredi 16 avril 2025. Un engin explosif non identifié a tué un enfant sur le coup et blessé grièvement trois autres, tous transférés à l’hôpital CBCA Ndosho de Goma.

Selon des témoins, les enfants ramassaient des débris métalliques, appelés localement bichuma, pour les revendre. Parmi ces objets, se trouvait un engin explosif qui a détoné brutalement.

« L’engin a explosé pendant que les enfants pensaient trouver du métal à revendre. Un est mort sur place, trois sont à l’hôpital », a raconté un habitant de Sake.

Cette explosion met à nouveau en lumière le risque croissant des munitions non explosées dans le Nord-Kivu, une région régulièrement secouée par les combats. Des zones comme Kamuronza–Sake, Kirotshe, Kibaya ou encore Nyiragongo sont identifiées comme hautement exposées par la Synergie pour la Lutte Anti-Mines (SYLAM).

Le coordonnateur de SYLAM, Marrion Ngavho, tire la sonnette d’alarme :

« Nous perdons encore des enfants à cause des explosifs. Les populations doivent être extrêmement vigilantes, surtout dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Walikale, et même dans la ville de Goma. »

L’organisation appelle les habitants à ne jamais toucher un objet suspect, et à alerter immédiatement les autorités ou la police en cas de découverte.

Ce drame survient dans un contexte d’insécurité généralisée. Le 11 avril, l’ONU avait déjà mis en garde contre la prolifération d’engins explosifs dans le territoire de Walikale, théâtre d’affrontements fréquents entre les FARDC et le M23.

Félix Tshisekedi attendu à Lubumbashi pour une visite stratégique

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, est attendu à Lubumbashi ce jeudi 17 avril 2025. La capitale du Haut-Katanga s’active pour l’accueillir, avec une mobilisation générale lancée par le gouverneur Jacques Kyabula Katwe.

Ce dernier a réuni mardi 15 avril les autorités urbaines et les responsables d’entreprises pour leur annoncer le programme officiel. Trois grandes activités marqueront cette visite : la pose de la première pierre du nouvel aéroport moderne de Luano, l’inauguration de l’hôpital Félix Tshisekedi de la CNSS, et l’ouverture de la 9e édition de l’Expo Béton au bâtiment du 30 juin.

Le gouverneur a invité les Lushois à réserver un accueil « chaleureux » au Chef de l’État.

Selon la cellule de communication présidentielle, le Président profitera de son séjour pour présider la 40e réunion du Conseil des ministres depuis Lubumbashi, confirmant l’importance politique de cette étape dans son itinérance provinciale.

La tournée du Chef de l’État se poursuivra dans le Lualaba, où il est attendu en juin à Kolwezi pour une conférence des gouverneurs.

Faure Gnassingbé atterrit à Kinshasa : un nouveau médiateur face au brasier RDC-Rwanda

Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé arrive à Kinshasa ce mercredi 16 avril pour une visite officielle sous haute tension. Son avion présidentiel doit atterrir à 14h45 à l’aéroport international de N’djili, d’après une note diplomatique adressée aux autorités congolaises.

Cette visite intervient peu après l’annonce de sa nomination comme médiateur de l’Union africaine dans le conflit entre la RDC et le Rwanda. Il prend ainsi le relais du président angolais João Lourenço, qui assurait ce rôle depuis 2022 sans progrès notable vers la paix.

Dans la foulée, João Lourenço a démis de ses fonctions le brigadier Daniel Raimundo Savihemba. Ce dernier dirigeait le mécanisme ad hoc de vérification instauré par le processus de Luanda pour surveiller les efforts de pacification à l’Est de la RDC.

L’Union africaine n’a pas encore précisé les missions exactes du nouveau médiateur. Mais la venue de Faure Gnassingbé à Kinshasa envoie un signal fort. Le processus de paix s’enlise, et la tension reste vive dans le Nord-Kivu, en proie aux violences du M23 et aux rivalités régionales.

Le défi s’annonce majeur. Gnassingbé parviendra-t-il à relancer les discussions là où d’autres ont échoué ? Cette première mission pourrait bien tester sa capacité à ouvrir une nouvelle voie vers la paix.

75 morts à Kinshasa : Tshisekedi déclare la guerre aux constructions illégales !

Kinshasa, sous les eaux, sonne l’alarme. Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé le mardi 15 avril 2025, à la Cité de l’Union africaine, une réunion de crise consacrée aux récentes inondations meurtrières qui ont ravagé la capitale congolaise. L’objectif : évaluer l’ampleur du désastre et adopter des mesures urgentes.

Selon la cellule de communication de la Présidence, le chef de l’État a été informé en détail de la situation des populations sinistrées. Le bilan est lourd : 75 morts et plus de 11 000 personnes déplacées, hébergées temporairement sur quatre sites d’accueil.

Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a précisé que la cellule de crise, déjà réunie autour de la Première ministre, travaille activement à l’élaboration d’un plan d’action. Parmi les mesures attendues dans les prochains jours, figure notamment la démolition des constructions érigées dans les zones non aedificandi, jugées à haut risque.

« Le président Tshisekedi a encouragé le gouvernement à maintenir son soutien aux victimes et à renforcer l’aide humanitaire », rapporte la présidence.

Autour du Chef de l’État, étaient présents les membres du gouvernement central et provincial ainsi que les autorités de la ville de Kinshasa. Tous ont convenu de l’urgence d’une réponse structurée et durable face à cette catastrophe qui remet en question la résilience urbaine de la capitale congolaise.

Présidentielle Gabon : L’Union africaine salue une victoire écrasante et appelle au calme

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a salué ce lundi 14 avril 2025 la tenue pacifique et l’organisation réussie de l’élection présidentielle en République gabonaise.

Dans un communiqué officiel, il félicite les autorités de Libreville pour la bonne gestion du scrutin du 12 avril. L’Union africaine dit prendre acte des résultats provisoires proclamés le 13 avril par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui donnent Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, largement vainqueur avec 90,35 % des suffrages dès le premier tour.

Le président de la Commission réaffirme l’engagement de l’UA à œuvrer au renforcement des institutions démocratiques au Gabon, en étroite collaboration avec les partenaires internationaux.

Enfin, Mahmoud Ali Youssouf exhorte l’ensemble des acteurs politiques et le peuple gabonais au calme et à la sérénité, dans l’attente de la proclamation officielle des résultats définitifs. Un appel à la responsabilité qui s’inscrit dans la volonté de préserver la stabilité et de favoriser une transition apaisée.

ZLECAF : Tshisekedi appelle à l’unité africaine pour transformer le continent

La 16e réunion des ministres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) s’est ouverte ce mardi 15 avril 2025 à Kinshasa. Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a donné le coup d’envoi en appelant les pays membres à unir leurs efforts.

Dans son discours, le chef de l’État congolais a insisté sur la nécessité de transformer les ambitions africaines en réalités concrètes pour les peuples du continent. Il a salué la ZLECAF comme une opportunité unique de bâtir un marché commun, d’encourager la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux, et de poser les bases d’une union douanière solide.

« La ZLECAF offre un accès élargi aux marchés régionaux et permet de construire des chaînes de valeur partagées. Elle renforce notre résilience économique et accélère la diversification », a déclaré Félix Tshisekedi.

Le président a également lancé un appel aux autres dirigeants africains. Il les a invités à investir dans les infrastructures transfrontalières, à harmoniser les lois commerciales et à soutenir les entreprises locales pour conquérir le marché continental.

Félix Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de la RDC à jouer un rôle de premier plan dans ce processus. Il a proposé que Kinshasa accueille de nouvelles institutions de la ZLECAF, soulignant le rôle stratégique de la capitale congolaise comme carrefour économique régional.

« L’Afrique que nous construisons est celle de l’unité, de l’espoir et de la prospérité partagée », a-t-il déclaré.
« La ZLECAF est le pont vers un avenir où chaque Africain vivra dignement des fruits de son travail. »

De son côté, le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, a souligné l’importance des préparatifs en cours. Il a évoqué un plan d’industrialisation, un programme de transformation agricole et la modernisation des infrastructures comme leviers pour permettre à la RDC de tirer pleinement parti du marché africain.