Mercredi 3 juillet, 25 militaires congolais ont été condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire garnison du Nord-Kivu lors d’un procès en flagrance à Alimbongo, territoire de Lubero (Nord-Kivu). Ils ont été jugés coupables de fuite devant l’ennemi, dissipation des munitions de guerre, pillage et violation des consignes pendant les combats contre les rebelles du M23.
Un capitaine a été condamné à 10 ans de servitude pénale pour vol, tandis que quatre épouses de militaires ont été acquittées faute de preuves.
L’armée, confrontée à des désertions fréquentes, espère que ces condamnations dissuaderont d’autres militaires de fuir. « Depuis hier, aucun militaire n’a quitté les lignes de front sans ordres. Nous croyons que cette décision contribuera au succès des opérations », a déclaré le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji, porte-parole militaire du front Nord.
Le conseil des prévenus a annoncé son intention de faire appel, estimant que certains accusés méritaient des circonstances atténuantes ou un acquittement.
Depuis le 28 juin, l’armée congolaise lutte contre la progression du M23, qui a occupé plusieurs localités du sud de Lubero, forçant les militaires à se retirer pour éviter des combats dans des zones peuplées. Les rebelles, souhaitant atteindre Butembo, sont actuellement freinés par l’armée à 40 kilomètres au nord de Kanyabayonga, dans la localité de Kaseghe, où les affrontements se poursuivent.