Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a confirmé la tenue des États Généraux de la Justice congolaise, un événement d’envergure qui se déroulera du 6 au 13 novembre 2024 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Sous le thème évocateur « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? », ces assises s’annoncent comme une étape cruciale pour analyser en profondeur le système judiciaire congolais et identifier les réformes nécessaires pour le rendre plus efficace et au service de la population.
Lors d’une entrevue avec la presse, le ministre a souligné l’importance de cet événement dans le cadre des réformes voulues par le président Félix-Antoine Tshisekedi. « Il faut un diagnostic sérieux avec la participation de 3500 acteurs venus de toutes les provinces du pays, les composantes de la justice, le pouvoir législatif, la société civile, de manière à rendre inclusive cette démarche », a-t-il déclaré. Le chef de l’État, qui inaugurera lui-même ces travaux, entend réformer en profondeur le système judiciaire afin qu’il réponde aux attentes des citoyens congolais.
Cette démarche inclusive réunira des juges, avocats, législateurs, organisations de la société civile, et experts en justice, permettant ainsi une réflexion globale et représentative. Les États Généraux aborderont les principales problématiques auxquelles fait face la justice congolaise : lenteur des procédures, manque de transparence, corruption et inaccessibilité pour les citoyens ordinaires. En posant les bonnes questions, l’objectif est d’aboutir à des solutions concrètes et applicables pour faire face aux maux du système judiciaire actuel.
Pour le ministre Constant Mutamba, l’initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de garantir une justice « pour laquelle cette justice est rendue » : accessible, équitable et indépendante. Les recommandations qui en ressortiront serviront de base à de nouvelles politiques et réformes législatives pour transformer la justice congolaise.
Cet événement représente une opportunité historique de faire évoluer un système en souffrance, avec l’espoir que les réformes proposées sauront répondre aux attentes des Congolais, pour qui la justice est un pilier fondamental de la démocratie et de la paix sociale.