PolitiquePolitique, Sécurité




Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sonne l’alarme sur les violences à Goma

Ce vendredi, une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a eu lieu à Genève, en Suisse.…

Ce vendredi, une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a eu lieu à Genève, en Suisse. Cette réunion a été convoquée à la demande de la République Démocratique du Congo (RDC), soutenue par la Belgique et la France, pour discuter des graves violations des droits de l’homme dans l’Est du pays. Les 47 pays membres du Conseil ont été appelés à soutenir la création d’une commission indépendante pour enquêter sur ces abus.

Un conflit dévastateur

Le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude face à l’aggravation de la situation. « Nous sommes tous impliqués, car ce drame touche non seulement la RDC, mais également l’ensemble de la communauté internationale à travers les téléphones que nous utilisons », a-t-il déclaré à Genève. Il a dénoncé les attaques contre des hôpitaux, des massacres et des violences sexuelles, soulignant la gravité de la situation.

Lors de l’évasion massive de la prison de Munzenze à Goma, 168 femmes ont été violées, et la prison a été incendiée, tuant des enfants et des civils. Le M23, soutenu par l’armée rwandaise, est accusé de persécuter les activistes des droits de l’homme et les journalistes, cherchant à éliminer toute opposition.

Des violences inaceptables

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit au développement, Surya Deva, a insisté sur la nécessité d’une action urgente. « Le Rwanda doit se retirer du territoire congolais. La stabilité de la région en dépend », a-t-il affirmé. Deva a aussi souligné que les défenseurs des droits humains et les journalistes ne doivent pas être des cibles. L’ONU a appelé la communauté internationale à mener des enquêtes indépendantes pour documenter les crimes et rendre les responsables coupables.

Le Désastre Humanitaire de Goma

À Goma, les combats ont pris une ampleur dévastatrice, faisant près de 3 000 morts et plus de 3 000 blessés. Le 27 janvier, deux hôpitaux ont été bombardés, tuant des civils, y compris des femmes et des enfants. Les violences sexuelles liées au conflit ont atteint des proportions alarmantes.

Un Appel à la Paix et à la Responsabilité

Bintou Keïta, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a insisté sur la nécessité de poursuivre les négociations entre la RDC et le Rwanda dans le cadre des discussions de Luanda. Elle a qualifié la situation d' »alarmante », soulignant l’expansion du M23 et des forces rwandaises au Nord-Kivu, et le déplacement massif des populations.

Condamnations Internationales et Appel à la Responsabilité

Les pays nordiques, la Belgique, la France et d’autres membres de la communauté internationale ont exprimé leur solidarité avec la RDC et ont demandé des sanctions contre les auteurs des violations. La Belgique a soutenu la demande de la RDC pour la mise en place d’une mission indépendante d’établissement des faits. Le gouvernement rwandais a été appelé à retirer ses troupes du territoire congolais.

Le Japon a également réitéré son appel à la cessation immédiate des attaques, en soulignant le rôle essentiel de la mission de la MONUSCO dans la protection des civils et le maintien de la paix.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP