Lomé accueille le 1er Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique

L'édition jeunesse en Afrique connaît une croissance rapide, mais elle doit encore relever de nombreux défis. C'est dans cette optique…

L’édition jeunesse en Afrique connaît une croissance rapide, mais elle doit encore relever de nombreux défis. C’est dans cette optique que 52 éditeurs venus du 16 pays africains se retrouvent du 6 au 8 mars à Lomé, au Togo, pour le premier Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique (FEJA). L’enjeu est de taille : bâtir un réseau panafricain solide et renforcer la collaboration entre maisons d’édition.

Un réseau pour propulser l’édition jeunesse africaine

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Ravaka Mihamina, fondatrice des éditions Karné à Madagascar, voit dans ce forum une opportunité unique d’échange et de collaboration. « Je mise énormément sur la qualité des titres et des illustrations. Certains ouvrages que je publie peuvent toucher un large public au-delà de Madagascar », explique-t-elle.

L’un des axes majeurs du FEJA est de favoriser les cessions de droits et les coéditions, un levier essentiel pour la diffusion des ouvrages à l’échelle continentale. Serge Grah, rédacteur en chef de la maison ivoirienne Valesse, souligne l’intérêt du rachat de droits : « Cela enrichit notre catalogue et réduit notre charge de travail pour les rééditions. »

Une industrie en quête de solutions durables

Le forum aborde également des défis cruciaux comme la distribution des livres et les coûts de fabrication. La Côte d’Ivoire s’impose comme un modèle, avec une chaîne de production locale complète : illustration, graphisme, impression… Un atout pour proposer des livres compétitifs.

Malgré un effort notable ces dernières années, l’édition jeunesse africaine reste fragile et doit encore prouver qu’elle ne se limite pas au divertissement, mais joue un rôle clé dans l’éducation. Le FEJA pourrait bien être le tremplin dont le secteur a besoin pour s’imposer durablement.

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