Société




Catastrophe en silence : quand la nature frappe et que l’État tarde

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, vit l’une de ses pires tragédies humanitaires après les violentes pluies…

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, vit l’une de ses pires tragédies humanitaires après les violentes pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de vendredi à samedi. Des torrents d’eau ont submergé plusieurs quartiers, causant la mort d’au moins 30 personnes et laissant plus de 5 000 familles sans abri.

Face à cette catastrophe, le Président Félix Tshisekedi est attendu ce lundi 7 avril 2025 au stade Tata Raphaël, où sont regroupés les sinistrés pour une opération d’identification et d’assistance humanitaire. Sur place, les équipes du ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, épaulées par la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, enregistrent les familles touchées afin de leur fournir des logements temporaires, de la nourriture et un soutien médical.

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Parmi les sinistrés, les témoignages sont poignants. Gédéon Tshimanga, habitant du quartier De Bonhomme à Matete, confie :

« Je n’ai plus rien. Ni vêtements, ni nourriture. Tout a été emporté par la rivière N’djili. On nous balade de site en site… Nous avons besoin de soutien pour recommencer à vivre. »

La situation sanitaire est également critique. Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a confirmé l’hospitalisation d’une vingtaine de femmes blessées, dont deux femmes enceintes, l’une ayant déjà accouché.

« Le bébé et la maman se portent bien », a-t-il précisé.

La catastrophe est d’une ampleur rare : les eaux des rivières Ndjili et Lukaya ont débordé suite à la saturation du sol par les pluies venues du Kongo Central, inondant brutalement les zones urbaines densément peuplées de Kinshasa.

Le processus d’enregistrement des sinistrés se poursuit au stade Tata Raphaël, dans l’espoir d’un retour progressif à la normale. En attendant, l’urgence est à la solidarité, à la réactivité des autorités et à la reconstruction des vies brisées.

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