La ville de Bukavu est sous l’occupation des rebelles du M23 depuis le dimanche 16 février . Déjà vendredi, la tension était montée d’un crâne, marquée par des scènes de pillages massifs après le retrait des Forces armées congolaises (FARDC) .
Une ville meurtrie et paralysée
Ce lundi, Bukavu ressemble à une ville fantôme . Boutiques et magasins pillés sont laissés vides, leurs portes béantes . Partout dans les rues, des déchets et restes des biens saccagés jonchent le sol, témoignant du chaos qui s’est abattu sur la ville.
Les habitants, restés cloîtrés chez eux ces derniers jours, commencent timidement à sortir.
« Depuis plusieurs jours, nous sommes coincés dans nos maisons, mais comme il ya une accalmie, nous essayons de sortir », explique un conducteur de taxi-moto.
De Carrefour à la place de l’Indépendance , en passant par Nyawera et Nguba , quelques passants s’aventurent dehors, observant une ville en ruine.
Une lueur d’accalmie sous tension
Si quelques taxis et motos ont repris la circulation, la peur demeure omniprésente . La situation reste précaire et l’incertitude plane sur l’avenir de la ville sous occupation rebelle.