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Coup d’État manqué : Le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe poursuit l’instruction du dossier

Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe continue d'instruire l'affaire du coup d'État manqué du 19 mai 2024, avec une…

Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe continue d’instruire l’affaire du coup d’État manqué du 19 mai 2024, avec une audience foraine tenue ce vendredi 16 août à la prison militaire de Ndolo. Parmi les points centraux de cette session, l’interrogation de plusieurs renseignants, dont le gérant, le réceptionniste et la sentinelle de l’hôtel Pajela, où aurait séjourné Jean-Jacques Wondo, l’un des prévenus.

Interrogation des renseignants de l’hôtel Pajela

Les renseignants interrogés ont confirmé que Jean-Jacques Wondo loge fréquemment à l’hôtel Pajela. Ils ont précisé qu’il était sorti de l’hôtel le 18 mai 2024 avant de revenir plus tard, et que son véhicule était présent à l’hôtel le matin du 19 mai 2024, bien que lui-même n’ait pas été vu ce jour-là. Cette information est cruciale pour l’accusation, qui soutient que le véhicule de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) attribué à Wondo aurait été utilisé pour transporter le corps d’Aboubacar, tué lors de l’attaque contre la résidence de Vital Kamerhe.

Divergences sur le véhicule utilisé

Le ministère public a affirmé que ce même véhicule, de marque Hyundai, aurait été impliqué dans les événements tragiques. Cependant, lors de son interrogatoire, un autre prévenu, Youssouf, a décrit un véhicule différent, une Toyota noire, comme celui qu’il utilisait avec Christian Malanga. Cette divergence soulève des questions sur l’implication réelle du véhicule de l’ANR dans le coup d’État manqué.

Témoignage de la policière Élodie Botete

Dans un autre volet de cette audience, la policière Élodie Botete, affectée au poste de police attaqué par les assaillants lors du coup d’État avorté, a identifié deux de ses agresseurs parmi les prévenus : Marcel Malanga et Christo Thomson. Ces témoignages renforcent les charges de terrorisme, de tentative d’assassinat, et de meurtre qui pèsent contre les 51 prévenus, passibles de la peine de mort.

Rejet des demandes de liberté provisoire

Enfin, les demandes de liberté provisoire introduites par les prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraim Mugungu ont été rejetées par le tribunal. Bien que jugées recevables, elles ont été déclarées non fondées, et les prévenus restent en détention à la prison de Ndolo, où le procès se poursuit.

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