Le 2ᵉ Sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu lundi, a mis en lumière les divergences entre Kinshasa et Kigali sur la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Malgré les tensions, de nouvelles initiatives diplomatiques visent à relancer le dialogue entre les parties.
Une nouvelle médiation en place
Le sommet a désigné cinq anciens chefs d’État comme facilitateurs du processus de paix : Olusegun Obasanjo (Nigéria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Catherine Samba Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Leur mission inclut la nomination d’un médiateur en remplacement du président angolais João Lourenço, à qui Félix Tshisekedi a rendu hommage pour son engagement dans la résolution du conflit.
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Le sommet a également adopté un rapport issu de la réunion ministérielle du 17 mars à Harare, proposant des mesures concrètes pour restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC.
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Le Qatar, un nouvel acteur diplomatique
Alors que la médiation angolaise touche à sa fin, le Qatar s’impose comme un nouveau médiateur influent. Une rencontre trilatérale s’est tenue le 18 mars à Doha entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, signalant une volonté d’impliquer davantage d’acteurs internationaux dans la résolution du conflit.
Kinshasa exige un cessez-le-feu immédiat
Lors de son intervention, le président congolais a réaffirmé son exigence d’un cessez-le-feu immédiat et du retrait total des forces étrangères, conformément aux engagements pris lors du sommet et à la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. S’il salue l’annonce du retrait du M23 et de l’armée rwandaise de Walikale, il insiste sur la nécessité d’une évacuation complète des zones encore occupées. « Aucun autre drapeau que celui de la RDC ne peut flotter sur notre territoire », a-t-il déclaré.
De son côté, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, a qualifié le sommet de « réussite ». Il estime que la fusion des processus de Luanda et de Nairobi crée un cadre unique pour la paix, excluant toute autre initiative extérieure. Il plaide pour un dialogue incluant toutes les parties, y compris le M23, sous la médiation des présidents du Kenya et du Zimbabwe, avant la fin du mois.
Une situation toujours sous tension
Pendant ce temps, sur le terrain, les Forces armées de la RDC (FARDC) surveillent de près le retrait du M23 et restent en état d’alerte pour prévenir toute nouvelle escalade du conflit.