Lors d’une visite d’État à Pretoria le jeudi 12 décembre 2024, le président angolais João Lourenço et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa ont réaffirmé leur engagement à collaborer étroitement pour la pacification de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), région en proie à la violence depuis plus de deux décennies en raison de l’activisme des groupes armés soutenus par le Rwanda.
Cyril Ramaphosa a salué le rôle constructif de João Lourenço, médiateur au sein de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et facilitateur du processus de Luanda. Il a également insisté sur l’importance de « faire taire les armes en Afrique » pour garantir la stabilité et le développement économique du continent. « En tant que pays africains, nous devons être à l’avant-garde de la promotion de la résolution pacifique des conflits », a-t-il souligné.
Un sommet tripartite Angola-RDC-Rwanda attendu
João Lourenço a annoncé qu’un sommet tripartite réunissant les présidents de l’Angola, de la RDC et du Rwanda se tiendra le dimanche 15 décembre à Luanda. Ce sommet pourrait aboutir à un accord de paix définitif entre Kinshasa et Kigali. « Des progrès significatifs ont été réalisés dans les négociations« , a-t-il déclaré, ajoutant que des réunions techniques et ministérielles ont renforcé l’espoir d’une solution durable.
La RDC appelle au respect des engagements
Lors d’une session au Conseil de sécurité de l’ONU, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, a dénoncé l’inaction du Rwanda dans le cadre du mécanisme de vérification ad hoc renforcé, tout en condamnant les violences perpétrées par le M23 et les forces rwandaises. Malgré ces violations, la RDC reste engagée dans le processus de Luanda, appelant au retrait des troupes rwandaises et à la neutralisation des FDLR.
« La communauté internationale doit exiger le respect des engagements pour mettre fin à cette guerre, qui aggrave une crise humanitaire dramatique », a-t-elle plaidé.
Une situation toujours préoccupante
Malgré les efforts diplomatiques, la situation sur le terrain reste critique. Le M23 poursuit son avancée dans le Nord-Kivu, occupant de vastes zones à Walikale, Masisi, Rutshuru et Nyiragongo. Sur place, l’Afrique du Sud soutient les FARDC à travers la mission SAMIDRC, déployée par la SADC pour traquer les rebelles et rétablir la paix.