Le Président Félix Tshisekedi a marqué un tournant historique ce dimanche à Kipushi, dans le Haut-Katanga. Lors du deuxième jour de son itinérance dans la région, il a officiellement relancé la production de zinc à la mine de Kipushi Corporation (KICO), située à 30 km de Lubumbashi.
À l’arrêt depuis 1993, cette mine, reconnue pour avoir la plus haute teneur en zinc au monde (36 % en moyenne), est le fruit d’une joint-venture entre la Gécamines (38 %) et Ivanhoe Mines (62 %). Avec une capacité de production mensuelle de 45 000 tonnes, KICO vise une production annuelle de 540 000 tonnes et ambitionne une augmentation dès le premier trimestre 2025.
Au-delà de l’exploitation minière, KICO s’investit dans le développement local grâce à sa politique de responsabilité sociétale. Depuis six ans, elle finance des bourses d’études pour les élèves de Kipushi à hauteur de 100 000 USD. Elle mène également des projets sociaux majeurs, notamment l’adduction gratuite d’eau potable, la pisciculture avec 105 étangs, un poulailler produisant 2 500 œufs par jour, et des systèmes d’irrigation modernes pour des cultures vivrières comme le maïs, les tomates, les oignons et les choux.
Lors d’un meeting au stade OUA de Kipushi, Félix Tshisekedi a également abordé un sujet crucial : la révision de la Constitution. « C’est une insulte à l’intelligence congolaise de nous interdire de réfléchir sur notre Constitution… C’est un acte de braver notre intelligence, » a-t-il affirmé. Selon lui, cette révision est essentielle pour adapter les institutions aux défis actuels du pays.