La ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, est plongée dans le chaos. Des tirs nourris ont été signalés ce lundi 27 janvier 2025 au centre-ville, marquant une nouvelle escalade dans le conflit. Selon plusieurs sources, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par des troupes rwandaises, occupent désormais plusieurs quartiers stratégiques de la ville.
Dans un communiqué reçu lundi, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, exprime une vive inquiétude face à cette situation. Il salue les efforts africains entrepris, notamment le processus de Luanda conduit par le Président angolais João Lourenço, tout en insistant sur la nécessité d’un respect strict du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat des hostilités. Il exhorte les parties à préserver la vie des civils et appelle la communauté internationale à mobiliser un soutien urgent pour les populations affectées.
Sur le terrain, le désespoir règne. « Goma maintenant, c’est un champ désert. Il n’y a plus de courant, pas d’eau, et les bombes retiennent de plus en plus fort », confie Nathan, l’un des derniers habitants à franchir la frontière avant sa fermeture. Sa famille a quitté la ville précipitamment, important uniquement le strict nécessaire.
Alain Hemedi, un autre habitant, raconte : « La peur est là. Nous avons laissé tous nos biens derrière nous. Nous attendons que la situation soit calme pour retourner à Goma, c’est notre maison. » Pour de nombreux déplacés, la frontière n’est qu’une étape vers Bukavu, le Burundi ou l’Ouganda, dans l’espoir de retrouver un semblant de sécurité.
Axel Cikomero, commerçant à Goma, résume l’état d’esprit des habitants : « Tout ce que nous souhaitons, c’est la paix. Nous avons grandi dans ces conflits, mais nous espérons qu’un jour, la paix sera rétablie. »