Goma, capitale du Nord-Kivu, est plongée dans le chaos alors que les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe rebelle M23, appuyé par des forces spéciales rwandaises, s’intensifient. Des tirs nourris et sporadiques résonnent dans plusieurs quartiers, où les FARDC tentent de résister face à l’avancée du M23.
Des scènes de pillages ont été signalées dans des zones comme Birere, Majengo et le quartier Office, tandis que des évasions massives ont eu lieu à la prison de Munzenze, totalement incendiée. Les rues sont marquées par des prisonniers en fuite, accentuant le climat d’insécurité.
Les habitants, terrés dans leurs maisons, font face à des coupures d’eau et d’électricité. « Nous sommes au sol avec les enfants, totalement impuissants », confie une résidente réfugiée dans le centre-ville.
La frontière entre la RDC et le Rwanda à Goma est fermée, correspondant à tout passage, hormis pour le personnel de l’ONU en cours d’évacuation. L’aéroport de Goma est également hors service, rendant impossibles les opérations humanitaires.
Le président kenyan William Ruto a annoncé un sommet urgent de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) dans les 48 heures, avec la participation de Félix Tshisekedi et Paul Kagame, pour tenter de désamorcer cette crise. Pendant ce temps, les habitants fuient en masse vers le Rwanda ou cherchent refuge auprès des bases de la MONUSCO.
Malgré le calme relatif observé sur le front nord, le contrôle progressif du M23 dans plusieurs quartiers de Goma laisse présager une aggravation de la crise humanitaire. Les espoirs des habitants se tournent désormais vers la restauration rapide de la paix.