La ville de Goma s’est réveillée ce vendredi 24 janvier dans une situation préoccupante. Coupures d’Internet, d’électricité et d’eau ont paralysé une grande partie de la cité, plongeant les habitants dans une psychose grandissante face à une menace sécuritaire déjà pesante.
Les perturbations ont commencé jeudi soir vers 20 heures, affectant les réseaux Internet et la desserte en énergie électrique. Vendredi matin, la situation s’est aggravée, impactant également l’accès à l’eau. La population, déjà sous pression en raison des tensions sécuritaires, s’interroge sur ces coupures soudaines et réclame une communication officielle des autorités pour les rassurer.
Un habitant de Goma résume la situation :
« S’il n’y a pas d’eau, pas d’électricité et pas de connexion Internet, comment voulez-vous que la population ne panique pas ? Ce genre de décisions engendre elles-mêmes une panique générale. »
Bien que certaines connexions Internet aient été progressivement rétablies dans la journée, l’incertitude persiste. Les activités scolaires sont suspendues sur ordre des autorités éducatives, tandis que le commerce tourne au ralenti. Seul le transport en commun semble fonctionner normalement.
Pendant ce temps, les ambassades américaine et française, ainsi que le ministère des Affaires étrangères britannique, ont exhorté leurs ressortissants à quitter Goma au plus vite. Ces recommandations, diffusées par messages et communiqués officiels, mettent en garde contre une possible « dégradation rapide » de la situation sécuritaire, liée aux affrontements entre le groupe armé du M23 et l’armée congolaise.
Les autorités locales sont appelées à intensifier leurs efforts de communication pour apaiser la population et prévenir la propagation de rumeurs. Goma reste sur le qui-vive, espérant des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et la confiance.