La capitale économique de la RDC, Lubumbashi, et la ville de Likasi font face à une vague de violences préoccupante. En seulement deux semaines, au moins dix corps ont été retrouvés dans ces régions du sud-est du pays, marquant une montée inquiétante de l’insécurité.
Des chiffres alarmants dans les rues de Lubumbashi
Selon Bertin Tshoz, responsable de la thématique sécurité au sein de la société civile locale, plus de quatre corps ont été découverts lundi 13 janvier 2025 dans plusieurs quartiers de Lubumbashi : Gécamines, Kitumaini, Camp Assistant, et le quartier Industriel. Ces victimes incluent un journaliste, des motards ciblés pour leurs motos, et d’autres citoyens assassinés dans des circonstances troublantes.
« En seulement deux semaines, plus de dix corps ont été retrouvés. Cette situation reflète une escalade des violences marquées par des assassinats, des viols et des cambriolages fréquents », alerte Bertin Tshoz.
Des avertissements restés sans réponse
Avant décembre, la société civile avait déjà anticipé une augmentation de 20 % des cas d’insécurité dans le Haut-Katanga. Ces prévisions n’ont pas suscité de réponse efficace des autorités. « Nous avons averti sur le risque de revenir aux niveaux d’insécurité de 2019, mais nos alertes n’ont pas été prises en compte. Aujourd’hui, les indicateurs confirment nos craintes », insiste Bertin Tshoz.
Likasi : une cible privilégiée des criminels
À Likasi, située à 120 kilomètres de Lubumbashi, les motards deviennent les principales victimes des criminels. « Trois corps récemment retrouvés appartenaient à des motards assassinés avant que leurs motos ne soient volées. Ces actes, devenus récurrents, montrent que les criminels opèrent en toute impunité », déplore le responsable.
Un appel à l’action pour restaurer la sécurité
La société civile exige une réponse ferme des autorités. Elle appelle à une mobilisation immédiate des forces de sécurité et à une implication accrue des décideurs politiques pour protéger les populations de Lubumbashi et Likasi.
« Les habitants ne peuvent plus vivre sous cette menace constante. Les autorités doivent agir maintenant pour éviter une crise encore plus grave », conclut Bertin Tshoz.