Joseph Kabila Kabange, ancien président de la République Démocratique du Congo (RDC), et Moïse Katumbi Chapwe, leader du parti politique Ensemble pour la République, ont uni leurs voix ce jeudi 26 décembre à Addis-Abeba, en Éthiopie. Lors de cette rencontre stratégique, les deux figures politiques ont exprimé leur opposition ferme à toute réforme constitutionnelle visant à instaurer une présidence à vie ou à consolider un régime autoritaire en RDC.
Dans un communiqué signé par Olivier Kamitatu, les deux leaders ont qualifié cette réforme d’illégale et dangereuse, insistant sur le respect des dispositions constitutionnelles. « Le pouvoir appartient au peuple, et la démocratie impose des limites claires. Toute tentative de s’écarter de ce principe est inacceptable », ont-ils déclaré.
Une dénonciation des dérives politiques et sociales
Kabila et Katumbi ont également évoqué la crise sécuritaire, économique et politique qui frappe durement la RDC. Ils ont dénoncé les atteintes répétées aux droits fondamentaux des citoyens, notamment les arrestations arbitraires de journalistes, d’activistes et d’opposants politiques.
Les deux leaders ont appelé à la libération immédiate de toutes les personnes détenues de manière injuste et ont exigé l’expulsion des forces illégales et étrangères opérant sur le sol congolais.
Un appel à l’action internationale et nationale
Critiquant l’inaction de la communauté internationale face à ces dérives, Kabila et Katumbi ont exhorté les organisations internationales à soutenir activement la lutte pour la démocratie en RDC. Ils ont également salué les efforts diplomatiques menés à Nairobi et Luanda pour restaurer la paix et encouragé une mobilisation accrue des forces politiques et sociales congolaises.
Un engagement pour le changement
Joseph Kabila et Moïse Katumbi se sont engagés à poursuivre le dialogue avec toutes les forces démocratiques du pays. Ils ont promis de travailler pour une alternative crédible afin de mettre fin à la mauvaise gouvernance et au pillage des ressources nationales.
Leur message est clair : « La RDC ne peut prospérer qu’en respectant les principes démocratiques et les droits fondamentaux de ses citoyens. »