Kagame riposte violemment aux sanctions occidentales : « Allez au diable ! »

Le président rwandais Paul Kagame a lancé, lundi 7 avril à Kigali, une attaque verbale cinglante contre les puissances occidentales…

Le président rwandais Paul Kagame a lancé, lundi 7 avril à Kigali, une attaque verbale cinglante contre les puissances occidentales ayant récemment sanctionné des responsables de son pays. Depuis la scène solennelle de l’ouverture des commémorations du génocide des Tutsi de 1994, Kagame n’a pas mâché ses mots :

« Si quelqu’un dit : ‘Nous allons vous sanctionner’. Quoi ? Allez au diable », a-t-il lancé sous les applaudissements.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Sans mentionner directement les États-Unis ni l’Union européenne, le président rwandais a dénoncé une posture arrogante des pays occidentaux :

« Vous avez vos propres problèmes à régler, allez les régler. Laissez-moi m’occuper des miens. »

Des sanctions ciblées contre Kigali et le M23

Depuis février 2025, la pression internationale s’est intensifiée sur le Rwanda, accusé de soutenir activement le groupe armé M23, en guerre contre les forces de la République démocratique du Congo (RDC).

Le 20 février, Washington a sanctionné James Kabarebe, ministre rwandais de l’Intégration régionale, ainsi que Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23. Ces mesures incluent le gel des avoirs et l’interdiction de toute transaction avec des entités américaines.

À son tour, le 17 mars, l’Union européenne a élargi la pression en sanctionnant plusieurs officiers de haut rang de l’armée rwandaise : Ruki Karusisi, Eugène Nkubito et Pascal Muhizi, mais aussi des cadres du M23 tels que Bertrand Bisimwa et Jean Bahati Musanga. Les sanctions imposées vont des gels d’avoirs aux interdictions de voyage.

Un contexte régional explosif

L’offensive du M23, soutenue selon plusieurs rapports par Kigali, a ravagé l’est de la RDC depuis début 2024. On dénombre des milliers de morts et plus d’un million de déplacés, alimentant une crise humanitaire majeure.

En refusant de plier sous la pression, Paul Kagame affirme la souveraineté du Rwanda face à ce qu’il perçoit comme une ingérence étrangère, tout en renforçant son discours de défiance vis-à-vis de l’Occident.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP