La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) s’associe avec la Banque Africaine de Développement (BAD) pour explorer des mécanismes de financement pour ses programmes régionaux. Cette collaboration vise à mettre en place un Fonds de Développement Régional (FDR) afin de soutenir les projets dans les 16 États membres de la SADC.
Lors de la réunion du Conseil des ministres de la SADC à Harare, Elias Magosi, le secrétaire exécutif de l’organisation, a annoncé que la BAD aide à élaborer des recommandations pour la levée de fonds pour le FDR. Un document de discussion a été préparé avec leur soutien, afin d’étudier les meilleures options de financement.
Magosi a souligné l’importance de convoquer une session dédiée pour les responsables des ministères financiers et d’investissement des États membres. Cette session devra fournir des propositions concrètes pour faire avancer cette mission cruciale.
Le FDR a pour objectif de garantir que les fonds nécessaires soient levés localement pour financer les projets et programmes de la SADC. Cependant, Magosi a exprimé des préoccupations quant à la lenteur de la ratification de l’Accord sur l’opérationnalisation du Fonds. À ce jour, seule l’Angola a ratifié l’Accord, tandis que le Zimbabwe est proche de l’achèvement de ce processus. La Zambie et la République Démocratique du Congo ont également manifesté leur intention de ratifier l’Accord prochainement.
Pour entrer en vigueur, l’Accord, adopté en 2019 en Tanzanie, doit être ratifié par au moins deux tiers des États membres de la SADC.
Cette initiative marque un pas significatif vers le renforcement de l’autonomie financière de la SADC et l’amélioration de la mise en œuvre de projets régionaux essentiels pour le développement durable de l’Afrique australe.