Le 10 avril 2025, l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23-Mars (AFC/M23) a lancé une menace inquiétante : réactiver ses fronts militaires. Le groupe rebelle accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir violé la trêve en cours, alors qu’une accalmie semblait s’installer après leur retrait de Walikale-centre.
Dans un communiqué, l’AFC/M23 affirme vouloir « éliminer toute menace à la source », sans plus de précisions.
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Cette annonce intervient en plein cœur des pourparlers de paix à Doha, entre délégués de Kinshasa et représentants de l’AFC/M23.
Des combats intenses dans l’est de la RDC
Sur le terrain, la situation se dégrade. Des combats ont repris depuis au moins trois jours, notamment dans la province du Sud-Kivu.
Offensive des Wazalendo à Kalehe
Dans le territoire de Kalehe, les Wazalendo, alliés aux FARDC, ont lancé une offensive. Ils auraient repris au moins huit villages où l’AFC/M23 n’assurait plus une présence constante.
Le 10 avril, les villages de Bushaku 1 et 2 ont été le théâtre de violents accrochages, aboutissant à leur prise par les Wazalendo.
Nouvelles tensions à Kabare et Masisi
Dans le territoire voisin de Kabare, près du parc national de Kahuzi-Biega, des affrontements ont aussi éclaté à Tshivanga et Mudaka.
Des combats sont signalés dans le territoire de Masisi, aggravant encore les tensions régionales.
Doha : des négociations sous haute tension
Pendant ce temps, à Doha, les discussions de paix stagnent. Peu d’éléments filtrent, car les médiateurs imposent une discrétion stricte.
Mais selon une source diplomatique, les deux camps sont encore bloqués sur les conditions préalables. La « méfiance palpable » ralentit les échanges. Aucun terrain d’entente concret sur les mesures de confiance n’a encore été trouvé.
Vers une reprise des hostilités ?
Alors que la RDC espérait une sortie de crise, la menace d’une reprise des combats marque un retour à l’incertitude. L’attitude de l’AFC/M23 pourrait être une pression stratégique pour obtenir des concessions à Doha. Mais elle ravive aussi le risque d’un nouveau cycle de violences, dans une région déjà durement frappée.