Ce mardi 26 novembre, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a inauguré la 5ᵉ édition du Congrès de l’Association Continentale des Sociétés de Neurochirurgie (CAANS 2024) au Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa. Organisé pour la deuxième année consécutive dans la capitale congolaise par la Société Congolaise de Neurochirurgie (SCNC), cet événement vise à promouvoir les avancées médicales et à réaliser des opérations chirurgicales en faveur des patients.
Promouvoir les soins neurochirurgicaux en Afrique
Dans son discours, le Chef de l’État a souligné l’importance des échanges scientifiques comme ceux offerts par le CAANS, qui permettent de « faire avancer les soins neurochirurgicaux et de renforcer les systèmes de santé au bénéfice de tous nos citoyens ». Il a également évoqué le défi des soins spécialisés, précisant que ces rencontres réduisent les évacuations sanitaires à l’étranger, souvent réservées à une minorité.
« Aujourd’hui, en RDC et dans plusieurs pays d’Afrique, le traitement neurochirurgical est une réalité accessible à tous, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants, d’hommes ou de femmes », a-t-il affirmé avec satisfaction.
Un bilan encourageant pour la RDC
Le Dr Ntalaja Jeff, président des neurochirurgiens congolais, a dressé un bilan des progrès réalisés en RDC au cours des 35 dernières années. Alors que le pays ne comptait que 2 neurochirurgiens il y a trois décennies, ils sont aujourd’hui 24, avec un objectif ambitieux d’atteindre 50 spécialistes dans les trois prochaines années grâce au soutien des autorités.
En termes d’équipements, des hôpitaux situés à Kinshasa, Lubumbashi et dans l’Est du pays sont désormais dotés de matériel adapté pour les interventions neurochirurgicales, et des efforts sont en cours pour étendre ces infrastructures au centre et au nord de la RDC.
Avancées dans la prise en charge
Le Dr Ntalaja a également rappelé qu’il y a encore quelques années, 80 % des patients nécessitant des soins neurochirurgicaux étaient évacués à l’étranger. Aujourd’hui, grâce aux efforts conjoints du gouvernement et de la communauté médicale, ces évacuations sont en forte diminution, ce qui représente un progrès significatif pour le pays.