Le 9 mai, la délégation de l’Union européenne en République Démocratique du Congo s’est activement impliquée à Kinshasa pour orienter en faveur de la RDC le protocole d’accord sur les minerais signé avec le Rwanda en février.
Cet accord, conclu le 19 février à Kigali, vise à valoriser l’exploitation des minéraux par le Rwanda. L’Union Européenne souligne qu’il contribuera à garantir un approvisionnement durable en matières premières, notamment en matières premières critiques.
Peu après sa signature, le président congolais Félix Tshisekedi a critiqué cet accord, le qualifiant d' »ignominie », alors qu’une rébellion soutenue par le Rwanda sévit dans l’est de la RDC depuis plus de deux ans.
Nicolas Berlanga Martinez, ambassadeur de l’Union européenne en RDC, a reconnu que l’UE aurait dû mieux expliquer ou faire preuve de plus de sensibilité dans ce dossier, qui a affecté la perception des Congolais à l’égard de l’Europe.
Cependant, il a souligné que l’UE travaille avec le gouvernement congolais pour que le protocole d’accord avec le Rwanda, axé sur la transparence et la traçabilité des minerais, bénéficie à la RDC. Il a également insisté sur l’importance pour la RDC, en tant que principale source de minerais, de bénéficier d’une meilleure transparence dans le marché des minerais.
Avant cet accord avec le Rwanda, l’UE avait signé avec la RDC un partenariat sur les chaînes de valeur durables des matières premières critiques et stratégiques. Berlanga Martinez a exprimé son impatience quant à la formation du nouveau gouvernement congolais et a réaffirmé la volonté de l’UE de collaborer avec la RDC pour promouvoir la transparence dans le secteur minier ainsi que dans d’autres domaines.