La cité de Masisi, occupée depuis plusieurs mois par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par l’armée rwandaise, a été attaquée ce mardi 1er avril par les miliciens wazalendo de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). L’attaque, survenue dans l’avant-midi, a entraîné de violents combats entre les deux factions.
D’après plusieurs sources locales, les combattants de l’APCLS sont arrivés depuis l’axe Nyabiondo-Bukombo et ont mené une offensive contre les positions des rebelles dans différents quartiers de la cité. Cependant, leur avancée a été stoppée par l’AFC/M23. « L’APCLS n’a pas pu résister suite à une défaillance logistique », confient des sources sécuritaires. Face à cette contre-offensive, les miliciens du chef de guerre Janvier Karairi se sont repliés vers Nyabiondo.
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Malgré cette tentative d’incursion, Masisi-centre reste sous le contrôle de l’AFC/M23, qui y a instauré une administration parallèle. Ce soir, un calme précaire règne dans la cité, mais la population reste sous tension après une journée marquée par des affrontements intenses. « Les habitants sont restés cloîtrés chez eux toute la journée, craignant de nouvelles violences », rapporte un témoin sur place.
Le bilan des combats n’est pas encore connu, mais les attaques régulières de l’APCLS contre Masisi-centre ont souvent des conséquences dramatiques. À plusieurs reprises, des tirs ont touché des infrastructures essentielles, notamment l’hôpital général de référence de Masisi-centre. Plus récemment, des impacts de balles ont frappé la base de Médecins sans frontières (MSF), blessant gravement un agent qui a finalement succombé à ses blessures dans un hôpital de Goma.
Alors que la situation sécuritaire reste volatile, les habitants de Masisi vivent dans la peur permanente de nouveaux affrontements.