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Médiation en RDC : L’Angola se retire, l’Union Africaine cherche un nouveau facilitateur

À la veille de prendre la présidence tournante de l'Union Africaine, le président angolais João Lourenço a officiellement annoncé ce 24 mars 2025 le…

À la veille de prendre la présidence tournante de l’Union Africaine, le président angolais João Lourenço a officiellement annoncé ce 24 mars 2025 le retrait de son pays du processus de médiation entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, mettant fin à trois ans d’efforts infructueux pour résoudre cette crise régionale.

Un échec diplomatique aux multiples causes

Dans un communiqué présidentiel, Luanda reconnaît l’incapacité à :

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  • Faire aboutir le sommet du 15 décembre 2024
  • Lancer des négociations directes entre Kinshasa et le M23
  • Imposer un cessez-le-feu durable dans l’Est congolais

« L’Angola a épuisé tous les canaux diplomatiques possibles », admet la présidence, pointant du doigt :
✔ L’intransigeance des parties
✔ Le soutien rwandais aux rebelles
✔ La complexité des enjeux géostratégiques

L’Union Africaine prend le relais

La Commission de l’UA devra désormais :

  1. Désigner un nouveau médiateur sous 30 jours
  2. Coordonner les efforts avec :
    • La SADC (Afrique australe)
    • L’EAC (Afrique de l’Est)
    • Les facilitateurs existants (Kenyatta, Obasanjo, Desalegn)

« Toute initiative complémentaire des Nations Unies ou d’autres acteurs internationaux sera la bienvenue », précise le texte, montrant l’ouverture de Lourenço à une solution multilatérale.

Les blocages persistants

Malgré les mécanismes existants, les obstacles demeurent :

  • Kinshasa refuse tout dialogue direct avec le M23
  • Kigali nie son implication armée
  • Les processus de Luanda et Nairobi peinent à fusionner

Le dernier sommet SADC-EAC de février 2025 à Dar es Salam avait pourtant recommandé cette synergie, mais les trois facilitateurs nommés n’ont toujours pas commencé leur mission.

Un sommet urgent ce 24 mars

Les chefs d’État de la SADC et de l’EAC se réunissent d’urgence pour :

  • Examiner le rapport de la réunion ministérielle du 17 mars à Harare
  • Trouver une nouvelle feuille de route commune
  • Éviter un vide diplomatique dangereux

Enjeu majeur : Empêcher l’escalade militaire alors que les rebelles progressent vers Goma.

Quelles perspectives ?

Plusieurs scénarios se dessinent :

  • Une médiation algérienne ou sud-africaine évoquée en coulisses
  • Un rôle accru de l’ONU via la MONUSCO
  • La possible implication des États-Unis et de la France

Analyste politique : « Le retrait angolais révèle l’échec des solutions africaines purement continentales. La communauté internationale devra probablement s’impliquer davantage. »

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