Les tensions montent dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) avec la prise de contrôle de Kamandi Gîte, une localité stratégique du territoire de Lubero au Nord-Kivu, par les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Cette avancée a eu lieu ce dimanche 3 novembre, à plus de 130 kilomètres au nord de Goma.
Selon des sources locales, les rebelles ont lancé une offensive massive contre les résistants Wazalendo, qui défendaient cette agglomération. Cette attaque marque une nouvelle progression inquiétante après les combats sur le front de Walikale, et pourrait ouvrir une voie directe vers la ville de Beni, offrant aux rebelles un accès crucial au lac Édouard et à la frontière avec l’Ouganda.
Dans ce contexte de tension, l’armée congolaise, bien que soumise au respect du cessez-le-feu, a déclaré en début de semaine qu’elle est prête à réagir dès réception des ordres de sa hiérarchie. Pendant ce temps, la société civile a exprimé dans un communiqué son inquiétude, demandant une sécurisation immédiate et une défense renforcée des territoires nationaux face à cette menace grandissante.
Cette situation met une fois de plus en lumière la complexité des conflits dans la région des Grands Lacs, où les alliances et rivalités transfrontalières contribuent à l’instabilité chronique.