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Pillage des ressources minières en RDC : La guerre d’agression rwandaise dévoilée

Ce mardi 18 février à 18h00, la salle de la Presse RTNC3 a accueilli un briefing de presse crucial sur…

Ce mardi 18 février à 18h00, la salle de la Presse RTNC3 a accueilli un briefing de presse crucial sur le thème « Pillage des ressources minières de la RDC : les raisons de la guerre d’agression rwandaise ». Animé conjointement par Kizito Pakabomba, ministre des Mines, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, cet événement a mis en lumière les enjeux économiques, politiques et humanitaires liés à l’exploitation illégale des ressources naturelles de la République démocratique du Congo (RDC).

Les minerais congolais, une richesse pillée

Kizito Pakabomba a rappelé que les ressources minières de la RDC devraient avant tout profiter à son peuple et contribuer au développement socioéconomique du pays. Malheureusement, ces richesses sont aujourd’hui au cœur d’un conflit dévastateur. « Nos populations sont meurtries, nos femmes violées, nos enfants tués. Les conditions de vie sont désastreuses à cause de l’agression du groupe M23, soutenu par les forces rwandaises », a-t-il déploré.

Le ministre a également souligné que l’exploitation artisanale de l’or dans l’Est du pays n’est pas comptabilisée en RDC, car elle est illégalement exportée vers le Rwanda. « La RDC est dotée d’importants gisements d’or, mais ces ressources sont systématiquement pillées », a-t-il affirmé.

Une guerre sur plusieurs fronts

Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, a quant à lui détaillé les multiples fronts sur lesquels la RDC mène cette guerre : militaire, diplomatique, judiciaire, économique, médiatique et même spirituel. « Le Rwanda mène cette guerre parce qu’il dépend du pillage systématique de nos ressources minières pour survivre », a-t-il déclaré.

Il a également dénoncé les circuits illicites d’exportation du coltan, un minerai stratégique, qui transitent désormais par Kibumba après avoir été démantelés à Bunagana. Ces circuits, déjà pointés du doigt par les experts des Nations Unies, alimentent l’économie rwandaise au détriment du développement de la RDC.

Un bilan humain catastrophique

Le conflit a déjà fait plus de 8 000 morts en seulement quatre jours, selon un bilan officiel révélé par Patrick Muyaya. « 5 000 corps ont déjà été enterrés, et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter », a-t-il annoncé. Goma, capitale du Nord-Kivu, est particulièrement touchée par cette violence.

Appel à l’unité et à la vigilance

Face à cette crise, les deux ministres ont appelé à l’unité nationale et à la vigilance contre les discours de division. « Ceux qui veulent raviver le démon de la division en ces temps de crise sont complices de l’ennemi », a averti Patrick Muyaya. Il a également mis en garde contre les fake news et les campagnes de désinformation orchestrées par le Rwanda pour semer la confusion.

Des mesures pour une exploitation responsable

Kizito Pakabomba a rassuré la population en annonçant la mise en place de mesures strictes pour garantir une exploitation minière responsable et durable. « Nous veillons à ce que les minerais exportés ne soient pas issus de conflits et respectent les droits humains », a-t-il affirmé.

En conclusion, les ministres ont réaffirmé leur engagement à protéger les ressources naturelles de la RDC et à œuvrer pour la paix et le développement du pays. « Si nous voulons mettre fin à cette guerre, nous devons rester unis et bannir le démon de la division », a conclu Patrick Muyaya.

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