Déclenchée lundi 04 mars 2024, les grévistes réclament plus de dix mois d’arriérés de salaire.
Ils sont devant leur bureau central à Kinshasa, les agents de la Direction générale des corridors de développement industriel (DGCDI), cumulent plus de 10 mois de salaire non-payé.
« Nous attirons l’attention du Gouvernement pour son implication, compte tenu des difficultés que nous avons rencontrées pendant plusieurs mois. Le dossier n’a pas évolué jusque-là et nous venons solliciter l’implication du ministre de l’Industrie, du ministre de Finances ainsi que du Premier ministre pour pouvoir décanter la situation », a lancé Cynthia Kubiha, présidente de la délégation syndicale de cette entreprise.
En dehors des arriérés de salaire, ils disent être sous le coup d’une menace de licenciement.
« Cette menace pèse et, en ce moment, l’Inspection générale de travail est en mission pour tenter cette conciliation entre le banc syndical et l’employeur. Mais, ça n’a pas marché. Le dossier est toujours pendant. Nous serons en grève jusqu’à ce que nous soyons payés, c’est-à-dire lorsque nous aurons la totalité de tous nos arriérés de salaire. Nos chefs hiérarchiques sont au courant de la situation. Mais, fort malheureusement en ce moment, ils ne sont pas disponibles ; étant donné qu’il y a des enquêtes en cours et ils sont en détention ».
Rappelons que le directeur général de cette entreprise avait été suspendu pour une durée de trois mois par un arrêté du ministre de l’Industrie depuis le 23 novembre 2023. Il lui était reproché de refuser l’exécution des instructions contenues dans la lettre du ministre datant du 22 novembre 2023, l’insubordination vis-à-vis du Conseil d’administration dont il membre, le trafic d’influence, le tribalisme « déconcertant », et l’insoumission « notoire ».
Les grévistes conditionnent la reprise de travail par le paiement de la totalité des arriérés de salaire.