Le port stratégique de Matadi, unique accès maritime de la République Démocratique du Congo à l’océan Atlantique, sera rénové et agrandi grâce à un contrat de 100 millions d’euros signé avec l’entreprise Eiffage. Ce projet, annoncé le lundi 20 janvier 2024, marque le début d’une série de travaux d’une durée de 27 mois destinés à moderniser l’infrastructure portuaire.
Le projet inclut la construction d’un nouveau quai et la réhabilitation de sept hectares de plateformes logistiques, gérées par le terminal Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), qui appartient en grande partie à Onatra et à des capitaux privés. Ce terminal, considéré comme vétuste par les experts, avait été délaissé au profit de ports concurrents.
Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a souligné l’importance stratégique du port de Matadi, affirmant qu’il est crucial pour garantir à la RDC une capacité d’accueil pour les grands tonnages de bateaux et assurer une meilleure desserte des marchés congolais.
Actuellement classé parmi les ports les moins performants du monde, le port de Matadi se classe 386e sur 405 ports mondiaux et 14e en Afrique, selon l’indice mondial de la Banque mondiale. Ces rénovations visent à améliorer l’organisation du terminal et à réduire les délais de déchargement, une évolution bénéfique pour l’économie locale et régionale.
Pour l’économiste Al Kitenge, ces rénovations devraient permettre une standardisation des opérations portuaires, optimisant ainsi l’efficacité du terminal et la compétitivité du port de Matadi sur le marché international.