Le débat sur la révision de la Constitution en République démocratique du Congo s’intensifie. Dimanche, lors d’un meeting à Kipushi, le président Félix Tshisekedi, après avoir lancé les activités minières de l’usine KICO, a tenu un discours marqué par un appel à la vigilance, particulièrement adressé à la jeunesse.
« Ne vous laissez pas manipuler par ceux qui veulent déstabiliser notre pays », a-t-il averti, tout en maintenant sa position sur la nécessité de réfléchir à une éventuelle révision constitutionnelle. Devant une foule exigeant des changements, il a affirmé : « Je considère que c’est une injure à l’endroit de l’élite congolaise de nous interdire de réfléchir sur notre Constitution. » Il a annoncé la création prochaine d’une commission chargée d’étudier cette question.
Cependant, cette position a suscité une réaction ferme de Martin Fayulu. Sur X (anciennement Twitter), Fayulu a dénoncé ce qu’il qualifie d’« aberration » dans l’interprétation de la Constitution par Tshisekedi. Rejetant catégoriquement tout projet de modification, il a déclaré : « Je demeure le seul président légitimement élu depuis 2018 et m’opposerai fermement à ce projet désastreux. »
Ce clash met en lumière deux visions diamétralement opposées. D’un côté, Tshisekedi appelle à une réflexion nationale pour une révision qu’il juge nécessaire. De l’autre, Fayulu dénonce une tentative de manipulation politique au détriment des véritables priorités du pays, telles que l’amélioration des conditions de vie et la préservation de l’intégrité territoriale.