RDC : retrait progressif de la Monusco annoncé

Le gouvernement congolais estime que la Monusco n’a pas su apporter de réponse définitive à la grave crise sécuritaire qui mine l’est du pays.

 

Les retrait des casques bleus du territoire congolais se fera en trois phases. D’abord, d’ici la fin du mois d’avril prochain, un départ total de la province du Sud-Kivu, qui connait actuellement un regain de tension, doit être effectué. Durant cette période, 2 350 militaires et policiers de l’ONU auront quitté le pays.

Ensuite, il y aura une évaluation de cette première phase avant de poursuivre le retrait du Nord-Kivu et de l’Ituri. L’ONU et le gouvernement congolais ont signé ce plan de retrait de la Monusco en RDC en novembre dernier.

Il faut tout de même relever que Plusieurs membres du Conseil, notamment les États-Unis, ont émis des doutes ces derniers mois sur le fait que les forces congolaises soient prêtes à remplacer la Monusco pour assurer la sécurité de la population.

RDC : 08 casques bleus arrêtés pour exploitation sexuelle

Huit Casques bleus déployés à Beni, dans l’est de la RDC, ont été arrêtés le 1er octobre et un officier suspendu dans le cadre d’une affaire d’exploitation sexuelle et de violence présumées.

Ces soldats appartiennent tous au contingent sud-africain de la force onusienne. Ils pourraient être impliqués dans ce que les rapports internes qualifient de « violation systématique et généralisée » des règles de l’ONU contre l’exploitation et les abus sexuels.

« Le bureau des services de contrôle interne a été saisi et des mesures conservatoires ont déjà été prises conformément à la politique de tolérance zéro du secrétaire général des Nations unies », a indiqué la Monusco mercredi soir dans un communiqué.

Les mesures prises « incluent la suspension, la détention et le confinement des Casques bleus concernés », ajoute la Monusco. Le gouvernement de RDC demande également un départ « accéléré » à partir de décembre prochain de la force de l’ONU, qu’il accuse, après 25 ans de présence, de ne pas être parvenue à mettre fin aux violences des groupes armés.

RCA : la population s’oppose à la Minusca

Les habitants de la localité de Baboua ont exprimé leur désintérêt envers le contingent bangladais de la Minusca l’accusant d’être en complicité avec les groupes armés.

 

Forte tension à Baboua. C’est une marque totale de désamour exprimé par la population de Baboua à l’endroit du contingent bangladais de la Minusca. Cela a été causé par le fait que plusieurs casques bleus ont été surpris à plusieurs reprises par la population en train d’échanger avec les chefs des groupes armés rebelles comme le révèle nos confrères du Potentiel centrafricain.

Une partie de la population accuse ainsi la force onusienne de fournir des armes et des munitions à la rébellion. Ce qui occasionne des tensions sécuritaires non seulement dans la région mais aussi dans le pays.

En représailles contre la Minusca, ils ont décidé de bloquer les routes pour limiter les déplacements du contingent bangladais.

 

RCA : plusieurs casques bleus meurent dans une explosion de mine

Des éléments de la mission des Nations Unies ont été tués dans l’explosion de leur véhicule dans l’ouest de la Centrafrique.

 

Alors que la violence a considérablement changé de vitesse en Centrafrique après les interventions des forces du pays aidées par les russes, les rwandais et les casques bleus, et que les groupes armés ont perdu du terrain, ils ont désormais recours à de nouvelles stratégies. Les rebelles ont désormais recours à des tactiques de guérilla, notamment la pose de mines, pour tenter de reprendre su terrain dans le pays.

Alors que les explosifs en bordure de route ont déjà paralysé le travail humanitaire dans le nord-ouest du pays, les mines sont moins courantes dans l’ouest. Un convoi de la MINUSCA qui quittait la ville de Berberati – à environ 500 kilomètres (300 miles) de la capitale – pour un avant-poste militaire temporaire, a roulé sur une mine et a explosé. Trois soldats tanzaniens ont été blessés lorsque leur véhicule a heurté la bombe.  Un casque bleu grièvement blessé a été transporté à Bangui pour y être soigné.

« C’est la troisième fois que les Casques bleus de la MINUSCA sont victimes d’engins explosifs en République centrafricaine », a déclaré la mission de l’ONU dans un communiqué. Après plusieurs années de poursuite latente de la guerre civile qui a éclaté en 2013, les derniers mois ont vu un pic de violence. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées par cette crise et une crise humanitaire majeure est née. Depuis août, des mines ont fait huit morts, dont deux femmes et un enfant de cinq ans, dans le nord-ouest, selon la MINUSCA.

RCA : le Président Touadera affirme la volonté de son pays de lutter contre l’impunité

C’est dans ce cadre qu’a été créée, le 4 mai dernier, une Commission d’enquête spéciale chargée de faire la lumière sur les présumées graves atteintes aux droits de l’homme dont se seraient rendues coupables les Forces armées centrafricaines, selon un rapport publié par la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a expliqué le Président centrafricain devant les participants du débat général annuel de l’Assemblée générale au siège de l’ONU à New York.

Touadéra a, en outre, présenté l’opérationnalisation de la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation comme une contribution majeure au succès du processus de paix en cours dans son pays. Il a également mentionné la poursuite de la réforme du secteur de la sécurité et l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement post-conflit.

« Le respect scrupuleux des engagements contenus dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation reste ma boussole », a affirmé Touadéra, qui a appelé à une solidarité sans équivoque face aux groupes armées signataires de l’Accord qui poursuivent leurs exactions.

C’est à cette fin qu’il a demandé, une nouvelle fois, la levée totale de l’embargo sur certaines catégories d’armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui « pèse injustement sur notre armée nationale » et l’empêche d’accomplir pleinement sa mission.

Hommage aux Casques bleus

Touadéra a rendu hommage aux Casques bleus de la MINUSCA, aux forces alliées russes et rwandaises, qui ont « défendu les droits fondamentaux, la démocratie et la paix » dans son pays, ainsi qu’aux différents facilitateurs de l’Accord de paix et au Secrétaire général.

S’agissant de la crise sanitaire que traverse le monde, le Président centrafricain a estimé qu’elle ne serait vaincue que par une solidarité agissante de la communauté internationale.

Pour en limiter les effets sur la population centrafricaine, mon pays veille, a-t-il affirmé, à la sauvegarde de ses capacités de financement du développement, en maintenant le cap des réformes du système de gestion des finances publiques.

Il a appelé à investir davantage dans le système de veille sanitaire et estimé que l’accès universel aux vaccins devrait relever d’une « urgence de sécurité internationale », au nom de principes fondamentaux de solidarité humaine.

La mobilisation contre la Covid-19 ne doit pourtant pas faire oublier les autres défis auxquels nous sommes confrontés, a poursuivi M. Touadéra, qui a rappelé que le premier d’entre eux consiste à répondre aux besoins de la planète. Il a rappelé la « modeste part » que son pays a prise à cette lutte par l’adoption d’une Stratégie nationale de développement durable.

Touadéra a souligné les succès méritoires enregistrés en 75 ans par l’ONU grâce à « l’intelligente mutualisation de nos efforts ». Il a toutefois réclamé une réforme profonde du système des Nations Unies, dont une étape majeure sera d’accorder au continent africain une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité.

RCA-Bria : tension entre les Casques bleus et les mercenaires de Wagner

Les tensions sont toujours aussi vives entre les mercenaires de Wagner et les Casques bleus de la Minusca.

 

Trois jours après la tentative d’arrestation à Bria du chef du détachement des forces armées centrafricaines (FACA), la tension est toujours vive entre les mercenaires de Wagner et les Casques bleus de la Minusca, provoquant ainsi un face-à-face tendu entre eux dans un quartier de Bria la semaine dernière.

Depuis quatre jours, on assiste miraculeusement à un départ massif des jeunes de Bria pour la capitale Bangui. Ils évoquent la situation sécuritaire qui prévaut en ce moment dans leur ville.

Selon plusieurs d’entre eux, les mercenaires de la société russe Wagner ont juré de mener une opération musclée dans les prochains jours dans les différents quartiers de la ville.

« Officiellement, les hommes de Wagner disaient qu’ils vont chercher des armes et des effets militaires, mais officieusement, leur objectif serait d’arrêter massivement les jeunes qu’ils considèrent désormais comme des complices du capitaine des FACA en fuite », affirment-ils.

Ainsi, quelques-uns d’entre eux sont partis alerter le service des droits de l’homme et de sécurité  des Nations unies. Mais ce samedi 10 juillet vers 16 heures, une colonne des mercenaires de Wagner, lourdement armés et dans leur véhicule, est entrée dans le quartier Mandet, situé au centre-ville. Les Casques bleus, informés aussi de la nouvelle, ont suivi les hommes de Wagner dans ce quartier. Lourdement armés dans leur véhicule blindé, les Casques bleus, arme au poing,  ont pris position dans des coins stratégiques du quartier Mandet face aux mercenaires de Wagner. Mais face à la présence de la Minusca, les mercenaires de Wagner ont laissé tomber leur plan et retournent dans leur base.

Désormais, les Casques bleus affirment que chaque déplacement des Wagner sera suivi d’une équipe armée afin d’enquêter de près sur leurs faits et gestes.

Rappelons que le jeudi dernier, un capitaine de l’armée nationale, chef du détachement militaire à Bria a failli d’être arrêté par les mercenaires de Wagner. Soupçonné d’avoir vendu des armes aux jeunes de Bria qu’ils considèrent comme des « complices » des rebelles, l’homme avait pris fuite, et s’est réfugié dans la base de la Minusca. Ce qui a provoqué une vive tension entre les Casques bleus et les hommes de Wagner qui accusent désormais les jeunes de Bria, notamment du quartier Mandet d’être des complices de ce fameux capitaine.

RCA : les casques bleus marocain quittent la ville Bakouma

Selon des sources concordantes locales, le contingent marocain déployé à Bakouma, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de Haut Mbomou, s’est retiré totalement de la ville.

« En fonction des besoins opérationnels,  nous avons très souvent des contingents, ou des parties des contingents dans l’ensemble du pays qui bougent d’un jour à l’autre. Il est donc possible que certains de ces soldats marocains bougent dans une autre partie du territoire » a déclaré une source au sein de la Minusca.

L’on ignore si ces Casques bleus marocains vont-ils revenir dans un bref délai à Bakouma, ou seront – ils définitivement affectés dans une autre ville.

« Il est fort probable que ces Casques bleus marocains aillent renforcer l’effectif des autres collègues dans d’autres parties du pays. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne reviendront pas soit à Bakouma, ou ailleurs », ajoute la même source.

Rappelons que la ville minière de Bakouma regorge d’uranium, une réserve de la société française AREVA qui s’est retirée de la ville en 2012 pour reprendre l’exploitation probablement en 2030.

En décembre 2019, cette localité est occupée brièvement par les rebelles de la Seleka avant d’être reprise par les forces de la Minusca et les forces gouvernementales.

Voilà que ces Casques bleus marocains de la Minusca viennent de plier leur bagage mercredi 17 février 2021, laissant les populations à leur triste sort.

RCA/Nord-Ouest : affrontement entre casques bleus et rebelles

Lundi vers la fin de la matinée, des éléments des 3R ont ouvert le feu contre un convoi de reconnaissance de la MINUSCA à N’Koui.

De violents affrontements ont opposé depuis lundi des casques bleus aux combattants rebelles du groupe armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) dans la ville centrafricaine de N’Koui (nord-ouest), a confirmé mardi la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Lundi vers la fin de la matinée, des éléments des 3R ont ouvert le feu contre un convoi de reconnaissance de la MINUSCA à N’Koui, suscitant une riposte immédiate des casques bleus, d’après le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, qui a évoqué « de nombreuses pertes du côté des assaillants, y compris la saisie de matériel ».

Même s’il est difficile pour l’heure d’établir un bilan officiel, des sources locales jointes par Xinhua ont signalé plusieurs morts parmi les éléments des 3R et un casque bleu blessé. D’autres sources locales soupçonnent encore la mort du leader des 3R pendant les combats.

Cette opération contre les hommes des 3R devra se poursuivre jusqu’à ce qu’ils retournent là où ils étaient avant la signature de l’Accord de paix du 6 février 2019, a souligné Monteiro.

Le 22 juin dernier, une embuscade des éléments des 3R a coûté la vie à trois militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) dans la localité centrafricaine de Besson (ouest). Durant la même période, d’autres éléments du même groupe ont attaqué un point de passage des casques bleus et des FACA dans la bourgade de Pougol (nord-ouest).

RCA : présence massive des rebelles du MPC à Markounda et Boguila

Pendant que les Casques bleus de la Minusca, mission des Nations unies en Centrafrique, et les forces de sécurité intérieure, gendarmes et policiers centrafricains pliaient leur bagage et quittent la zone, le MPC (mouvement patriotique pour la Centrafrique ), dirigé par l’autoproclamé général Mahamat Al-Khatim renforce sa présence dans les sous-préfectures de Markounda et de Nana-Boguila.

Alors que le chef rebelle Mahamat Al-Khatim et ses hommes sont aperçus depuis quelques jours dans la localité de Kouki, un nouveau site minier situé à 65 kilomètres de Markounda et qui attire massivement ce dernier temps les groupes armés, sur l’axe Paoua-Bossangoa, les rebelles du MPC, appuyé par des mercenaires tchadiens, contrôlent les localités de Boguila, Nana-Bakassa et Béboura, abandonnées par les Casques bleus et les gendarmes centrafricains.

« Tout ça, c’est à cause de la Minusca. On ne comprend pas pourquoi les Casques bleus ont abandonné Béboura, Boguila, Batangafo aux mains des rebelles qui circulent désormais comme des poissons dans l’eau et terrorisent les populations civiles », s’alarme l’unique gendarme centrafricain en position de départ à l’entrée de la commune de Nana-Bakassa, sur l’axe Boguila-Bossangoa.

À Béboura 3, un croisement stratégique situé à une vingtaine de kilomètres de Paoua sur l’axe Bossangoa, la base opérationnelle temporaire, Tempory Operational base (TOB) de la Minusca a été complètement détruite le jeudi 9 avril 2020 par les populations locales suite à un accident de circulation impliquant un véhicule de patrouille des Casques bleus. La Minusca, de son côté, réagit très rapidement en rapatriant son personnel local à Paoua. Quelques semaines plus tard, la Minusca évacue sa base de Boguila, laissant les voies libres aux rebelles tchadiens et centrafricains qui circulent désormais libres dans le secteur.

Il y a lieu de noter que la semaine dernière, à Kabo, une localité frontalière avec le Tchad, le chef rebelle Mahamat Al-Khatim, chef d’État-major et coordonnateur du MPC avaient reçu un pick-up neuf lourdement armé venu du Tchad. Selon des sources sécuritaires locales, cette nouvelle dotation pourrait s’inscrire dans les activités d’exploitation minière du chef rebelle.

À six mois des échéances électorales prévues pour la fin décembre 2020, les principaux groupes armés, pourtant signataires de l’accord de paix de Khartoum du 6 février 2019, ont investi et terrorisé malheureusement les populations des localités de l’est, du centre, du Nord et du Nord-ouest de la République centrafricaine.

Centrafrique : vives tensions à Kaga-Bandoro

Une partie de la ville de Kaga-Bandoro est en ébullition depuis ce matin en raison d’une tentative de désarmement d’un lieutenant de Mahamat Alkhatim, appelé « Libanais », par les casques bleus pakistanais au marché central de la ville. Ce qui n’est pas du tout apprécié par les hommes du MPC.

L’opération du désarmement du nommé « Libanais », numéro 2 de Alkhatim par les casques bleus du contingent pakistanais a failli tourner au drame en plein centre commercial de la ville de Kaga-Bandoro.

Selon des sources sécuritaires contactées par CNC, « la ville de Kaga-Bandoro a été déclarée, il y a de cela quelques mois, ville sans armes et la MINUSCA a pour mission de veiller à son strict respect. C’est dans cette optique qu’ils ont voulu désarmer le numéro 2 du MPC, Libanais, qui a l’habitude de se promener avec son arme en pleine ville», ont-elles rapporté au CNC.

La tentative de désarmement d’un des principaux chefs du MPC est perçue par ces hommes comme de la provocation. « Quelques combattants présents au marché central de la ville ont voulu en découdre avec les pakistanais. On observe l’évolution de la situation pour le moment car on ne sait jamais », indique un habitant de Kaga-Bandoro.

Les autorités locales contactées n’ont pas voulu se prononcer. La MINUSCA, de son côté, dit « suivre de près la situation ».

Viols de casque bleus en RCA : des échantillons d’ADN auraient été mal conservés

C’est l’un des « dysfonctionnements » relevés dans l’enquête menée par l’organisation sur 163 possibles cas de crimes sexuels commis par des casques bleus du Gabon et du Burundi.

C’est un rebondissement dans l’affaire des violences sexuelles commises en République de Centrafrique par des casques bleus gabonais et burundais entre 2014 et 2015. Un audit interne des Nations unies, révèle de nombreux dysfonctionnements dans l’enquête menée dès 2016. Ils expliqueraient pourquoi de nombreuses accusations n’ont pu être confirmées, ni pourquoi l’enquête n’a pu réellement aboutir.

C’est une sévère autocritique que le service de contrôle interne de l’ONU – l’OIOS – a mené en diligentant cet audit. En effet, devant la liste accablante d’erreurs, on comprend pourquoi l’enquête sur les soupçons de viols par les soldats de la Minusca, à Dekoa, piétine. On peut craindre aussi qu’une majorité des preuves rassemblées par les enquêteurs, en 2016, ne seront jamais recevables devant un tribunal.

Il y a d’abord des dysfonctionnements d’organisation. L’UNICEF, par exemple, est la première à entendre les témoignages, mais tarde à prévenir l’ONU.

Il y a également le manque de préparation des interrogatoires qui, selon le protocole, a pris de court les 31 enquêteurs dépêchés à Dekoa.

Puis, le rapport pointe des erreurs dans la méthodologie des interrogatoires dont certaines questions pouvaient être « humiliantes » ou « intimidantes » pour les femmes qui témoignaient des viols qu’elles avaient subis.

Enfin, l’audit montre que de nombreux échantillons ADN, preuves primordiales dans les affaires de viols, ont été mal conservés et avaient tout simplement « pourri ».

Finalement, sur les 163 dénonciations, 26 n’ont pas été retenues. Les 69 cas impliquant les soldats burundais ont été requalifiés en relations de « fraternisation » avec des civils, et les 68 cas mettant en cause les casques bleus gabonais sont toujours en attente.

La Minusca affirme mener, depuis quelques mois, une politique de « tolérance 0 » vis-à-vis des casques bleus qui entretiendraient des relations avec des Centrafricaines ou seraient soupçonnés de violences sexuelles. Les sanctions sont immédiates et les soldats incriminés radiés à vie des missions de maintien de la paix.

De nombreuses sensibilisations sont menées auprès des troupes déployées ainsi qu’au sein de la population et toute « fraternisation » est désormais interdite. Un réseau d’une vingtaine d’associations relais, chargées de recueillir les témoignages de futures victimes, a été mis en place par les Nations unies.

Birao : les casques bleus stoppent des rebelles

Pour la Minusca, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit.

Des éléments rebelles du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) en route vers Birao (extrême nord-est), théâtre d’affrontements entre groupes armés, ont été stoppés dimanche par les casques bleus. L’information a été donnée lundi 16 septembre, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Ces rebelles, avec à leur tête Alkatim Ahmat Mahamat, sont partis de Kaga Bandoro (centre-nord) avant d’être stoppés à quelques kilomètres au sud de Ndélé (nord). Les casques bleus les ont ensuite obligés à rebrousser chemin vers Kaga Bandoro, a précisé Monteiro.

Pour la MINUSCA, a-t-il indiqué, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit et où la composante civile de la mission poursuit le dialogue avec les différentes composantes.

Les 1er et 2 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont affrontés avec ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), engendrant un lourd bilan humain et d’importantes conséquences humanitaires.