La décision a pour but de permettre aux autorités de contrôler la situation sécuritaire détériorée par des manifestations publiques.
Le ministre provincial de l’Intérieur a décrété un couvre-feu de cinq jours à compter du jeudi 1er février 2024. La décision du gouvernement provincial fait suite à la détérioration sécuritaire. La cité de Kimpese est en proie aux manifestations publiques depuis lundi 29 janvier. Le bilan fait état de quatre personnes décédées dont trois éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), des blessés graves et des arrestations.
Au cœur des revendications, la population dénonce l’insécurité qui cible les hôpitaux et centres de santé de la cité depuis quelques jours. Quatre structures hospitalières ont été dévalisées la semaine dernière. Selon la population, des malades et personnels soignants ont été molestés, sans que les services de sécurité n’interviennent malgré les alertes lancées.
Un comité de crise a été mis sur pied mardi 30 janvier, il est composé du ministre provincial de l’Intérieur, du chargé de renseignement, de la Police, de la Garde républicaines et du coordonnateur du Cadre de concertation de la société civile du Kongo-Central. Ledit comité s’est rendu sur place pour évaluer la situation.
Pour baisser la tension observée sur place, le comité de crise a décidé d’évacuer les blessés au nombre de neuf, vers les hôpitaux à Kinshasa, et de libérer tous les manifestants qui ont été interpellés lors des échauffourées contre les forces de l’ordre. Il entend visiter les magasins, les bureaux, domiciles pillés et autres véhicules incendiés au cours des échauffourées.
Le commissaire provincial de la police du Kongo-Central, Israël Kantu Bakulu, qui a fait partie de cette délégation, affirme que le calme règne dans la zone et que le trafic sur la route nationale numéro 1 Matadi-Kinshasa a repris.