Fally Ipupa Sacré « Meilleur Artiste d’Afrique Centrale » aux Jayly Awards 2024

La 2ᵉ édition des Jayly Awards de Côte d’Ivoire a une fois de plus mis en lumière le talent de l’icône de la musique congolaise, Fally Ipupa. Dimanche dernier, le célèbre chanteur de la République Démocratique du Congo (RDC) a été sacré « Meilleur Artiste d’Afrique Centrale » lors de cette prestigieuse cérémonie. Une vidéo partagée par Fally Ipupa sur ses réseaux sociaux a confirmé la nouvelle, suscitant l’enthousiasme de ses fans, connus sous le nom de « Warriors ».

Dans cette vidéo, Fally Ipupa n’a pas caché son émotion. « Je suis meilleur artiste d’Afrique pour une deuxième année de suite. Quel plaisir! Quel bonheur! Je dis merci à tous les Warriors du monde entier », a-t-il déclaré, remerciant chaleureusement ses nombreux fans qui continuent de le soutenir à travers le monde.

Cette victoire marque une nouvelle étape dans la carrière prolifique de Fally Ipupa, qui ne cesse de repousser les frontières de la musique africaine. Grâce à son style unique, mélange de rumba congolaise, de pop et de rythmes urbains, l’artiste est devenu une figure emblématique non seulement en Afrique, mais également sur la scène internationale.

La Reconnaissance d’un Talent Incontesté

Les Jayly Awards, cérémonie de récompenses célébrant les talents africains, accordent une place d’honneur aux artistes dont le travail inspire et touche des millions de personnes. Le plébiscite de Fally Ipupa pour une deuxième année consécutive témoigne de l’influence grandissante de l’artiste et de son rayonnement au-delà des frontières de la RDC.

Les Warriors, communauté de fans dévouée de l’artiste, jouent un rôle essentiel dans son succès, en lui offrant un soutien indéfectible dans chaque projet. Ce lien solide avec son public a non seulement aidé Fally Ipupa à s’imposer dans l’industrie musicale, mais a également contribué à son succès sur la scène des Jayly Awards.

Fally Ipupa : Une Figure de la Musique Africaine

Depuis ses débuts, Fally Ipupa a conquis le cœur de millions de fans grâce à ses performances énergétiques et ses morceaux devenus des classiques. Son influence dépasse désormais le cadre de la RDC, faisant de lui un ambassadeur de la musique africaine. Ses récentes distinctions, telles que son sacre aux Jayly Awards, renforcent son statut de superstar et confirment son rôle majeur dans la promotion de la culture africaine à l’échelle mondiale.

Alors que la carrière de Fally Ipupa continue de croître, ce nouveau trophée aux Jayly Awards promet d’ajouter une nouvelle dimension à son parcours déjà impressionnant. Ses fans attendent avec impatience ses prochains projets, convaincus que l’artiste continuera de briller et de faire honneur à la musique congolaise sur la scène internationale.

« Parcours de l’eau » : Une exposition photographique d’Arsène Mpiana à découvrir à Kinshasa

Du 12 au 26 octobre, l’Académie des beaux-arts de Kinshasa sera le théâtre d’une exposition unique intitulée « Parcours de l’eau ». Cette exposition, initiée par le photographe congolais Arsène Mpiana, marque sa première présentation solo après cinq ans de carrière et de nombreuses participations à des événements artistiques majeurs tant en RDC qu’à l’international.

« Parcours de l’eau », comme l’explique Mpiana, représente sa progression dans l’univers de la photographie, tout en soulevant des questions importantes sur l’identité congolaise, la photographie en RDC, et l’utilisation de cet art pour des causes communautaires, notamment la préservation des archives privées. Cette exposition se distingue par les œuvres de l’artiste capturant des scènes de vie le long des cours d’eau du pays, en mettant en lumière les populations qui en dépendent.

À travers ce projet, Arsène Mpiana propose une exploration visuelle qui va au-delà du simple cliché. Il souhaite susciter des réflexions sur le rôle de la photographie dans la préservation du patrimoine culturel et social, tout en offrant une immersion dans les paysages aquatiques et les histoires humaines qu’il rencontre au fil de ses voyages.

Pour les amateurs d’art et de photographie, « Parcours de l’eau » est une occasion inédite de découvrir un regard authentique sur la République démocratique du Congo, raconté à travers l’objectif d’un artiste engagé.

La grande rentrée littéraire de Kinshasa 2024 sous le thème « Femme et Paix » annoncée

La capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, se prépare à accueillir la grande rentrée littéraire de 2024, prévue du 12 au 14 septembre. Cet événement culturel majeur, organisé par le Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, mettra à l’honneur la thématique « Femme et paix ».

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, Richard Ali, directeur de la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles, a dévoilé les grandes lignes de cette édition. « La grande programmation de cette rentrée littéraire de Kinshasa est centrée plus sur la femme et la paix. On a voulu dédier cette édition aux femmes puisque sans elles il est impossible de construire la paix », a-t-il déclaré.

Ce rendez-vous littéraire rassemble écrivains, penseurs, et passionnés de littérature autour d’une série de discussions, conférences et ateliers. En mettant en avant le rôle crucial des femmes dans la construction de la paix, l’événement vise à sensibiliser le public et à encourager des actions concrètes en faveur de la paix et de l’égalité.

Fin des travaux du Centre culturel et des arts de l’Afrique centrale à Kinshasa : Signature de l’acte de remise entre la RDC et la Chine

Le Centre culturel et des arts de l’Afrique centrale, situé en face du Palais du Peuple à Kinshasa, a officiellement été remis au gouvernement congolais le mardi 27 juillet 2024. La cérémonie de signature de l’acte de remise a réuni le Ministre d’État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, et l’Ambassadeur de la République populaire de Chine en RDC, Zhao Bin.

Lors de cette rencontre, les deux personnalités ont salué la qualité de la collaboration entre les deux pays, mettant en avant l’excellente exécution des travaux. Le Ministre congolais a annoncé que ce joyau sera inauguré en septembre par le Président Félix Tshisekedi.

Pour sa part, l’Ambassadeur Zhao Bin a souligné que la remise de ce centre culturel est une preuve tangible de l’amitié durable entre la Chine et la RDC. Il a exprimé la volonté des deux nations de continuer à approfondir leur coopération stratégique sous la direction de leurs chefs d’État respectifs.

Le Centre culturel, construit sur le boulevard Triomphal, comprend un grand théâtre de 2 000 places et un plus petit de 800 places. De plus, l’Institut National des Arts (INA) y déménagera, offrant ainsi un espace moderne pour environ 2 000 étudiants nationaux et étrangers.

Fally Ipupa visite l’avancement des travaux d’une école pour déplacés à Goma

En séjour à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, le célèbre musicien Fally Ipupa a marqué les esprits ce lundi par sa visite sur le chantier d’une école en construction, soutenue par sa fondation éponyme. Cette initiative vise à améliorer les conditions de vie des enfants déplacés dans cette région touchée par les conflits.

Accompagné des membres de sa fondation, Fally Ipupa a inspecté l’état d’avancement des travaux de l’établissement scolaire, situé entre deux camps de déplacés. Ce projet symbolise l’engagement de la star de la musique congolaise envers l’éducation et le bien-être des enfants dans les zones touchées par la crise.

Lors de sa visite, Fally Ipupa a également généreusement offert des kits scolaires aux enfants, comprenant des fournitures essentielles pour leur apprentissage. En plus des fournitures scolaires, il a distribué des vêtements et des vivres pour aider les familles déplacées.

Cette action solidaire de la fondation Fally Ipupa illustre l’impact positif que peuvent avoir les artistes sur les communautés en difficulté. En soutenant des projets éducatifs et humanitaires, la fondation contribue à apporter un soutien vital à ceux qui en ont le plus besoin.

Visite de la Première Ministre Judith Suminwa au Centre Culturel et des Arts de l’Afrique Centrale

Ce jeudi 8 août 2024, la Première Ministre Judith Suminwa a visité le Centre Culturel et des Arts de l’Afrique Centrale. Accompagnée d’Alexis Gisaro, Ministre d’État, et responsable des Travaux Publics, elle a reçu des explications sur l’avancement des travaux restants.

Satisfaite de la qualité des réalisations, Judith Suminwa a annoncé que l’inauguration aura lieu prochainement. Ce grand complexe, situé sur le boulevard Triomphal, en face du Palais du Peuple et près du Stade des Martyrs, comprend trois principaux ouvrages :

  • Un Centre Culturel
  • Un campus de l’INA
  • Un Centre d’Accueil

Le terrain couvre 93 900 m², avec une surface au sol de 21 000 m² et une superficie totale de construction de 37 000 m². Ce projet, financé par le gouvernement chinois, symbolise la coopération entre la République Démocratique du Congo et la Chine.

Werrason confirme sa participation au concert « Explo Célébration » de Mike Kalambayi

Le célèbre chanteur Ngiama Makanda, connu sous le nom de Werrason, a confirmé sa participation au concert « Explo Célébration » de l’artiste gospel Mike Kalambayi. Cet événement se déroulera samedi 27 juillet au stade des Martyrs de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).

Sur ses réseaux sociaux, Werrason a déclaré : « J’invite tous les chrétiens du monde entier et en particulier ceux de Kinshasa. Je vous confirme que samedi 27 juillet, je serai au stade des Martyrs à l’invitation de mon frère, pasteur Mike Kalambayi. Je me sens honoré de cette invitation qui prouve la considération du pasteur Mike Kalambayi à mon égard. »

Inauguration du Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale avec la pièce « La marmite sacrée du Boujila »

La capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, se prépare pour l’inauguration prochaine du Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale. À cette occasion, une pièce de théâtre intitulée « La marmite sacrée du Boujila » sera présentée, a-t-on appris vendredi de source administrative.

Le Centre culturel congolais Le Zoo (CCCZ), en collaboration avec ses artistes partenaires, s’investit pleinement dans les préparatifs de cette cérémonie inaugurale. La création de la pièce « La marmite sacrée du Boujila » réunira des comédiens du CCCZ, de l’Institut national des arts (INA), du Centre de recherches d’arts du spectacle africain (CRASA), ainsi que d’autres artistes, sous la direction du metteur en scène Mwambayi Kalengayi.

Tyty Lufinku Bueki, directrice générale du CCCZ, a appelé à soutenir ces artistes partenaires du CCCZ qui œuvrent à la promotion de la culture congolaise. « Je vous demande de soutenir ces artistes partenaires du CCCZ qui vulgarisent la culture congolaise, » a-t-elle déclaré.

Cet événement marque une étape importante pour la culture et les arts en Afrique centrale, en offrant une plateforme dédiée à la célébration et à la diffusion des talents artistiques de la région.

La Littérature écologique à l’honneur lors de la deuxième édition du prix Liteco

L’édition numéro 2 du prix de la littérature écologique a mis à l’honneur les élèves des sept écoles American Academy for Excellence (AAE), les encourageant à rédiger des textes et à réaliser des dessins sur la protection de l’environnement. Le mercredi 5 juin 2024, 39 élèves ont été récompensés pour leurs textes et 17 pour leurs dessins, lors d’une cérémonie à l’école AAE 4 de Kindobo, dans la commune de Maluku. Une anthologie, « Ma belle forêt du Congo », compilant les œuvres des élèves, a été présentée à cette occasion.

Marthe Bosuandole Bulamatari, initiatrice du prix LitEco, a souligné l’importance de sensibiliser la jeunesse à travers la littérature, rappelant que la RDC, deuxième poumon du monde, doit prendre conscience des enjeux environnementaux. Plus de 720 élèves ont participé au concours, qui a récompensé des textes sur des thèmes variés, allant de la gestion des déchets à l’école à la pollution et l’agriculture.

Le grand gagnant, Mujiko Kambala, a reçu, en plus des certificats et objets scolaires, une prise en charge de ses frais scolaires pour l’année prochaine. Marthe Bulamatari a insisté sur la nécessité d’éduquer les jeunes générations à la protection de l’environnement, intégrant cette conscience écologique dans divers secteurs tels que l’éducation, la santé et le tourisme.

Le prix LitEco, organisé par le site littéraire mbbactu et l’Association pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable (APEDD), vise à promouvoir la littérature engagée pour l’environnement et à sensibiliser aux effets du changement climatique. Lors de la première édition, cinq lauréats avaient été primés et leurs textes publiés dans une anthologie intitulée « Village ravagé ».

La célébration de cette deuxième édition du prix LitEco a coïncidé avec la Journée mondiale de l’environnement, rappelant l’urgence de préserver la forêt tropicale du Congo, essentielle pour la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.

Vers la restitution des biens culturels de la RDC

La question délicate de la restitution des biens culturels de la RDC par la Belgique nécessite des efforts multidisciplinaires, tant sur le plan scientifique, juridique, diplomatique que politique. Bien que les deux pays aient exprimé leur accord de principe, aucun accord formel n’a encore été établi. Toutefois, des progrès significatifs sont observés des deux côtés, dans l’optique de concrétiser cet acte hautement symbolique et historique pour la mémoire collective.

Un comité scientifique congolais, dirigé par le Professeur Joseph Ibongo, Directeur de Cabinet de la ministre de la culture, art et patrimoine, a été mis en place. Du côté belge, une loi a été votée en 2022, autorisant la restitution des biens acquis de manière illicite pendant la période coloniale, allant de 1885 à 1960.

Pour avancer dans cette direction, Bart Ouvry, Directeur Général du Musée Royal d’Afrique Centrale, souligne la nécessité de conclure un traité bilatéral entre les deux États. Ce traité servira de base légale pour la restitution des objets culturels et établira les règles qui les régissent, reflétant ainsi la volonté conjointe des deux parties.

La mise en place d’une commission scientifique mixte, composée de chercheurs des deux pays, est également envisagée. Cette commission formulera des avis pour faciliter les décisions communes sur la restitution des objets.

En mars 2022, le Premier ministre congolais, Sama Lukonde, a officiellement reçu du Premier ministre belge, Alexandre de Croo, le répertoire et la cassette des échantillons des biens culturels de la RDC détenus par la Belgique, marquant ainsi un pas important dans le processus de restitution.

Environ 1 500 objets sont déjà reconnus comme ayant été acquis de manière illégale à l’époque coloniale, et sont donc éligibles à la restitution. Pour financer ce vaste projet de recherche de provenance, l’État fédéral belge a alloué un budget de 3,3 millions d’euros étalé sur quatre ans.

Ces initiatives témoignent d’une volonté commune de réparer les injustices du passé et de promouvoir la coopération culturelle et historique entre la RDC et la Belgique.

Lancement du programme de coopération AfricaMuseum-RDC pour 5 Ans

Le Musée Royal d’Afrique Central, plus connu sous le nom d’AfricaMuseum, situé à Tervuren en Belgique, a entamé officiellement son programme de coopération avec différents partenaires congolais pour une période de 5 ans, s’étendant de 2024 à 2029. L’événement inaugural se déroule du mercredi 24 au vendredi 26 avril à Texaf Bilembo à Kinshasa, avec la participation du Directeur général du musée, Bart Ouvry, et de son équipe.

Bart Ouvry, ancien ambassadeur de l’Europe en RDC, souligne que ce déplacement vise à écouter les partenaires congolais et à favoriser une collaboration bilatérale, sans imposer de directives depuis Tervuren. La coopération se veut donc fondée sur le dialogue et l’écoute mutuelle pour mieux répondre aux besoins des chercheurs.

Cette initiative vise à renforcer la recherche et la connaissance du patrimoine culturel et naturel, avec des travaux axés sur l’étude, la gestion et la conservation du patrimoine culturel, la préservation de la biodiversité, l’évaluation des ressources naturelles, la lutte contre les maladies tropicales, la gestion durable des ressources naturelles et la promotion du développement inclusif.

Bart Ouvry souligne l’importance de cette nouvelle phase de coopération pour renforcer les institutions de recherche congolaises et répondre aux besoins et aspirations des chercheurs locaux.

Parmi les partenaires congolais figurent l’Institut des Musées Nationaux du Congo, l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, le Centre de recherche en sciences naturelles de Lwiro, et bien d’autres institutions.

Ce partenariat, soutenu par la direction générale de la coopération au développement et de l’aide humanitaire belge, impliquera une centaine de doctorants congolais, qui bénéficieront de formations et de recherches menées en collaboration avec les équipes de l’AfricaMuseum.

Hommage à Mufwankolo : Inauguration d’un Monument à Lubumbashi

Lundi à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga au Sud de la République démocratique du Congo, a eu lieu l’inauguration d’un monument dédié à l’icône du théâtre populaire du Katanga, Odilon Kyembe Kaswila, également connu sous le nom de « Mufwankolo », décédé le 17 février 2021 après plus de 40 ans de carrière. Sous les auspices du gouverneur Jacques Kyabula, le ruban du monument a été coupé, marquant ainsi l’ouverture de cet espace au public.

Odilon Kyembe Kaswili, mieux connu sous le nom de Mufwankolo wa Lesa, a laissé un héritage indélébile dans le paysage culturel congolais. À travers ses œuvres dramaturgiques, il a su éduquer et divertir non seulement la population congolaise dans son ensemble, mais également celle de Lubumbashi en particulier.

Retour sur l’histoire de cette icône du Théâtre Congolais :

Odilon Kyembe Kaswili, également connu sous le nom de Mufwankolo wa Lesa, est décédé à l’âge de près de 91 ans à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, le mercredi 17 février. Pionnier du théâtre en RDC, il a transcendé les générations avec son art et a joué un rôle crucial en tant que moralisateur de la société.

Kasong Mbaz Amatshik, alias Maisha, acteur et administrateur de son groupe, témoigne de l’impact de Mufwankolo sur la scène théâtrale : « Mufwankolo est l’un des premiers Congolais à se lancer dans le théâtre dans les années 1955, alors que le pays était sous colonisation. Il a été le premier Congolais à effectuer une tournée en Europe avant l’indépendance du Congo en 1957 et 1959. Mufwankolo est l’auteur de plusieurs œuvres théâtrales. De nos jours, le théâtre de Mufwankolo est étudié dans différentes universités en Europe, considéré comme un genre littéraire sur le plan théâtral. Des stagiaires viennent même d’Europe pour étudier Mufwankolo, provenant de différentes universités notamment de la France, de la Belgique, de l’Allemagne, ainsi que des États-Unis et du Canada. De plus, Mufwankolo a été le premier à introduire le théâtre radiophonique au niveau national dans les années 1961 et 1962. »

 

 

Projet de musée Lutumba : Une Ode à l’héritage de la Rumba Congolaise

La Fondation Lutumba a récemment plaidé en faveur de la création d’un musée au domicile de feu Lutumba Simaro, légendaire guitariste, chanteur et auteur-compositeur. Situé sur l’avenue Isangi dans la commune de Lingwala, au nord de la ville de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, ce musée ambitionne de préserver l’héritage culturel de cet artiste emblématique, selon des sources familiales.

La démarche de la Fondation Lutumba repose sur le désir ardent de sauvegarder les traces laissées par le défunt dans l’histoire de la Rumba congolaise. Parmi les pièces précieuses qui seront exposées dans ce musée figurent la guitare de Lutumba, ses tenues de scène, ses manuscrits de chansons, ses mémoires, et bien d’autres souvenirs. De plus, ce musée se voit confier la mission essentielle de mettre en place des moyens de protection pour les chansons de Lutumba, contribuant ainsi à la pérennisation du rythme de la Rumba Odemba.

Salomon Lutumba, fils biologique de feu Lutumba, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement congolais pour la reconnaissance et les hommages rendus à son père défunt.

Exposition à l’académie des beaux-arts de Kinshasa : Regards artistiques sur le secteur minier en RDC

Trois artistes peintres, Catheris Mondombo, Idris Kitota et Gloire Isuba, présentent une série de tableaux intitulée “Kolwezi, un jour, un rêve” à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, du 18 avril au 9 mai. Le vernissage aura lieu le premier jour de l’exposition à 18 heures dans la troisième salle d’exposition, anciennement appelée Musée de l’Académie des Beaux-Arts.

Cette initiative artistique explore le thème minier, rarement détaillé dans les tableaux de peinture. Les artistes utilisent leur art pour exprimer les troubles profonds causés par les défis du secteur minier en République démocratique du Congo. Leur travail invite à réfléchir sur la nécessité d’un redressement, d’une réindustrialisation et d’une meilleure redistribution des richesses.

La série aborde notamment la question du travail des enfants dans les mines et la redistribution des ressources dans les différentes classes sociales du pays. Pour Gloire Isuba, l’un des artistes, la série Kolwezi est une réflexion sur la situation minière en RDC et sur l’importance de l’industrialisation des ressources minières pour le développement du pays.

Les artistes, à travers leurs œuvres, nous invitent à contempler la valeur de l’humain pervertie par d’autres humains. L’exposition est gratuite et ouverte du lundi au samedi, de 8h à 16h, dans la troisième salle d’exposition de l’Académie des Beaux-Arts.

Portraits des artistes congolais contemporains

Catheris Mondombo, né à Kinshasa en 1992, utilise des bâches récupérées comme support pour ses peintures. Ces bâches, marquées par l’usage passé en tant qu’affiches publicitaires, semblent raconter l’histoire d’un quotidien tourmenté. Son art n’est pas narratif mais invite à réfléchir sur des thèmes tels que la colonisation et la restitution probable d’objets.

Idris Kitota, né en 2001, a commencé ses études à l’Institut des Beaux-Arts de Lubumbashi avant de s’installer à Kinshasa. Il perpétue en quelque sorte l’héritage de l’école fondée par Laurent Moonens en 1951 et, avant lui, des enseignements de Pierre Romain Desfossés, dont les élèves ont enseigné à l’Académie des Beaux-Arts et Métiers d’Art de l’ancienne Élisabethville.

Les toiles de Gloire Isuba, né en 1993 à Kinshasa, présentent des personnages qui semblent flotter dans un décor insaisissable. Ses peintures représentent des enfants portant d’immenses bottes, évoquant peut-être les enfants soldats qui sont entrés dans l’est de la RDC avec Kabila-père au milieu des années 90. Cette scène superpose deux couches de misère : le monde minier dans son immobilité horizontale et une humanité déchue.

Exposition Mama Africa : Célébration artistique de la femme au centre culturel Andrée Blouin

Au cœur de ses initiatives visant à célébrer la femme à travers des expressions culturelles chaque mois de mars, le Centre Culturel Andrée Blouin a maintenu cette tradition vivante cette année. Outre les discussions et projections de films habituelles, cet espace, situé à Kintambo Magasin, a marqué cette période avec une innovation remarquable : une exposition baptisée « Mama Africa ». Dévoilant une sélection d’une dizaine d’œuvres d’art le 30 mars dernier, cette exposition se poursuit jusqu’au 6 avril.

S’inscrivant dans une démarche visant à promouvoir l’éducation populaire à travers l’art et la culture, le Centre Andrée Blouin a collaboré avec l’Atelier Monzari pour sélectionner des artistes plasticiens et présenter des œuvres évoquant la femme. Cette exposition marque la première incursion dans le domaine des arts plastiques pour le Centre, suscitant ainsi des réflexions sur l’intégration de telles activités dans son programme régulier.

« Nous avons été inspirés par cette expérience. Nous avons constaté la présence de nombreux artistes talentueux qui aspirent parfois simplement à exposer leur art. En tant qu’espace d’accompagnement, nous pensons qu’il est possible d’offrir aux artistes un lieu où ils peuvent exposer et créer », souligne Laeticia Dipa, volontaire au Centre Andrée Blouin.

Le jour du vernissage, plus de 150 personnes ont afflué pour admirer les créations des 11 artistes exposants. Talent et diversité caractérisent les œuvres, réalisées au crayon, au bambou, avec des matériaux plastiques ou à l’aide de pinceaux, toutes mettant en lumière la figure de la femme. Notons cependant que seules deux femmes figurent parmi les exposantes.

Abigael Furaha est l’une d’entre elles. Encore au début de sa carrière, avec moins de dix expositions à son actif, elle se distingue par son style de dessin hyperréaliste, minutieusement exécuté au crayon. Pour cette étape cruciale de sa carrière, elle a choisi de représenter deux femmes radieuses, l’une accompagnée d’un papillon, l’autre d’une fleur, symbolisant respectivement les étapes de la vie humaine et la sensibilité féminine.

« À travers mes œuvres, mon objectif était de sensibiliser à la puissance de la femme. Elle est le porteur de vie, et non l’inverse. Elle doit s’efforcer de diffuser la vie autour d’elle en permanence », explique Abigael Furaha.

Cette artiste fait également partie de l’Atelier Monzari, qui a supervisé l’organisation de l’exposition. Chrisnoss, un autre exposant, est également affilié à cet atelier dirigé par l’artiste Richard Monsembola, lequel prévoit une série d’expositions tout au long de l’année 2024.

« Nous préparons une série d’expositions pour cette année. Nous aspirons à mettre en valeur nos talents et à offrir le meilleur de nous-mêmes au monde. Si jusqu’à présent, notre atelier se limitait à encadrer de jeunes artistes et à réaliser des portraits, nous prenons désormais conscience de notre potentiel que nous comptons exploiter pleinement », déclare-t-il.

Quant à l’exposition « Mama Africa », elle prend fin le 6 avril et demeure ouverte au public dans la salle Lumumba du Centre Culturel Andrée Blouin, situé à Kinshasa, dans la commune de Ngaliema, au numéro 9 de l’avenue Kwango, dans le quartier Joli Parc.