ZLECAF : Kinshasa au cœur des négociations sur les services financiers et numériques

Kinshasa, RDC – 9 avril 2025. La capitale congolaise accueille depuis ce mercredi la 16e réunion sur le commerce des services, une rencontre préparatoire à la 16e session du Conseil des ministres du Commerce de la ZLECAF, prévue le 15 avril.

Pendant trois jours, les experts venus des 54 pays membres de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) vont se pencher sur les versions finales des cadres réglementaires régissant les services financiers et les services de communication.

Objectif ? Permettre le démarrage effectif des échanges dans ces deux secteurs stratégiques pour stimuler le commerce intra-africain et accélérer l’intégration économique du continent.

C’est Jules Muilu Mbo, Secrétaire général au Commerce extérieur, qui a ouvert les travaux au nom du ministre Julien Paluku Kahongya. Dans son discours, il a invité les participants à conjuguer leurs efforts et expertises afin de doter la ZLECAF des instruments juridiques et techniques nécessaires à l’opérationnalisation du marché commun continental.

Les discussions portent sur les engagements spécifiques déjà soumis par les États membres dans cinq secteurs prioritaires : transport, tourisme, communication, services financiers et services aux entreprises.

La réunion du Comité des services s’achèvera le 11 avril, avec l’ambition claire de franchir une étape décisive vers un commerce africain unifié.

Bisie redémarre : l’étain reprend vie après le repli du M23

Nord-Kivu, RDC – avril 2025. Après un mois d’arrêt dû à l’insécurité, la mine d’étain de Bisie, exploitée par Alphamin Resources Corp., redémarre ses activités. La société canadienne a annoncé, le mardi 8 avril, le lancement d’un redémarrage progressif du site situé dans le territoire de Walikale, à l’est du pays.

Cette reprise intervient à la suite du repli du M23 vers l’est, notamment vers les zones de Nyabiondo et Masisi, situées à plus de 130 kilomètres de la mine, selon le communiqué officiel d’Alphamin.

Un redéploiement par étapes des employés est prévu, dans le cadre d’un plan de relance de la production. Toutefois, la compagnie précise qu’elle reste vigilante quant à l’évolution de la situation sécuritaire dans la région.

Malgré l’évacuation du personnel à la mi-mars 2025, les activités de maintenance ont été maintenues sur le site. L’entreprise a également continué à exporter du concentré d’étain. Environ 4.500 tonnes d’étain contenu ont été vendues et expédiées entre le 1er janvier et le 8 avril, avec 280 tonnes encore en transit.

Avant la suspension des opérations, arrêtées le 13 mars, la production trimestrielle s’élevait déjà à 4.270 tonnes, un volume significatif au vu du contexte tendu.

La reprise à Bisie s’annonce donc stratégique, tant pour Alphamin que pour l’économie minière du pays. Mais elle reste suspendue à la stabilité militaire dans cette région à fort potentiel.

Kipushi explose sa production de zinc : vers un pari risqué pour 2025 ?

Kipushi, RDC – avril 2025. La mine de Kipushi, exploitée par la société canadienne Ivanhoe Mines, a produit 42.736 tonnes de concentré de zinc au premier trimestre 2025, soit une hausse de 31,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette montée en puissance confirme le potentiel de la mine, remise en production en juin 2024.

Selon le rapport publié le lundi 7 avril, cette performance est attribuée à une amélioration continue des opérations, notamment au niveau du concentrateur dont le taux de récupération a atteint en moyenne 88 %. Durant cette période, l’installation a traité un volume record de 151.403 tonnes de minerai, avec une teneur moyenne de 53 % de zinc dans le concentré.

Cette dynamique place Kipushi sur une trajectoire ascendante, bien que les projections annuelles demeurent incertaines. En 2024, la production s’était limitée à 50.307 tonnes, en dessous des prévisions initiales. Ivanhoe Mines vise désormais entre 180.000 et 240.000 tonnes pour l’année 2025, une barre ambitieuse. Mais à cadence constante, la production annuelle ne dépasserait que 170.944 tonnes, en deçà de l’objectif.

Un défi de rythme s’impose donc. Si l’entreprise veut atteindre sa cible, elle devra accélérer la cadence dès le deuxième trimestre, jugé crucial par les analystes du secteur. Ce trimestre servira de test grandeur nature pour évaluer la stabilité des performances.

En 2024 déjà, les aléas techniques avaient forcé Ivanhoe à revoir ses estimations à la baisse : de 100.000 – 140.000 tonnes prévues, elles avaient chuté à une fourchette de 50.000 – 70.000 tonnes.

Le pari est donc ouvert : Kipushi parviendra-t-elle à transformer cette belle envolée en rythme soutenu ? La réponse se jouera dans les mois à venir.

Abu Dhabi 2025 : la RDC joue sa carte maîtresse pour l’économie du futur

La Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, est présente à l’AIM Congress 2025 à Abu Dhabi, où elle intervient sur les enjeux économiques mondiaux et la nécessité de promouvoir des investissements directs étrangers (IDE) en RDC. L’événement, qui débute ce lundi 7 avril, rassemble des leaders mondiaux et des investisseurs, offrant ainsi une plateforme idéale pour que la RDC exprime ses ambitions économiques.

Au cours de son intervention, Judith Suminwa Tuluka mettra en lumière les réformes en cours pour améliorer le climat des affaires et soulignera l’importance de diversifier l’économie congolaise, en particulier dans les secteurs minier, agricole et numérique. Elle rappellera également que la RDC, avec ses vastes ressources naturelles et son potentiel humain, est essentielle à la croissance inclusive en Afrique.

« La RDC veut jouer un rôle actif dans la reconfiguration des flux d’investissements mondiaux et renforcer sa résilience face aux chocs externes », a-t-elle affirmé, mettant l’accent sur le besoin d’investissements durables pour transformer le pays.

La délégation congolaise présente à Abu Dhabi dévoilera un plan ambitieux d’investissements dans les infrastructures résilientes, l’agriculture moderne, la transition énergétique et l’économie numérique. Des ateliers seront également organisés pour explorer des opportunités d’intégration économique régionale.

Le choix d’Abu Dhabi comme lieu de ce congrès symbolise l’importance de la solidarité internationale et l’innovation, des valeurs partagées par la RDC et les Émirats arabes unis. En marge du sommet, la délégation congolaise échangera également avec des représentants des Émirats sur des projets communs, notamment dans le domaine des énergies renouvelables et de la gestion des risques climatiques.

La participation active de la RDC à l’AIM Congress 2025 souligne la volonté du pays de se positionner comme un acteur clé dans l’attraction d’investissements mondiaux et dans la réorientation des flux économiques mondiaux pour une croissance inclusive et durable.

L’ARSP présente son bilan 2024 au Président Tshisekedi

Kinshasa, 3 avril 2025 – Le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP)Miguel Kashal Katemb, a été reçu en audience ce jeudi par le Président Félix-Antoine Tshisekedi. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’état des lieux de la sous-traitance en RDC, avec un focus particulier sur les résultats partiels de l’exercice 2024.

Les Principaux Points Abordés

Au cours de cette audience, le DG de l’ARSP a présenté un rapport détaillé couvrant plusieurs aspects clés :

Volume des contrats signés en 2024 après publication des appels d’offres.
Montant réel des contrats conclus entre sous-traitants et entreprises principales.
Avancées législatives, notamment la révision de la Loi sur la Sous-traitance et l’évolution du projet de loi sur le contenu local, piloté par le Ministère de l’Industrie et des PME.
État d’exécution des contrats en cours.
Difficultés rencontrées en 2024 et perspectives d’amélioration.

Suivi des Instructions Présidentielles

Miguel Kashal Katemb a également rendu compte de l’application des directives données par le Président lors de l’audience du 18 septembre 2024, notamment sur :

Le contrôle et la traçabilité des ressources financières issues des contrats de sous-traitance.

L’accompagnement des sous-traitants dans l’obtention et l’exécution des marchés.

Perspectives et Engagements

Le DG de l’ARSP a réaffirmé son engagement à faire de la sous-traitance un levier de développement économique. Un rapport global intégrant toutes les données de 2024 sera prochainement soumis au gouvernement et au Président de la République.

Le Président Tshisekedi s’est dit satisfait des efforts accomplis par le Conseil d’Administration de l’ARSP, tout en appelant à une amélioration continue pour renforcer la transparence et l’efficacité du secteur.

Le gouvernement instaure un nouveau système de surveillance des marchés

Kinshasa, 3 avril 2025 – Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie Nationale, Daniel Mukoko Samba, a présidé ce jeudi une réunion cruciale du Comité de suivi des prix des produits de première nécessité. L’objectif ? Présenter le premier bulletin mensuel issu d’un nouveau système de collecte des prix, une initiative inédite visant à mieux maîtriser l’inflation et protéger le pouvoir d’achat des Congolais.

Une Collaboration Public-Privé pour une Donnée Fiable

Autour de la table : des représentants de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), dont Premium Foods, AFRIFOOD, GEFCO, ainsi que des acteurs de la FENAPEC, de l’Association des Consommateurs du Congo, et des institutions publiques comme la DGI et l’OCC.

« Depuis des années, il n’existait pas de système fiable de collecte des prix », a rappelé Mukoko Samba. « Aujourd’hui, nous disposons enfin d’un outil précis pour suivre l’évolution du coût de la vie. »

Stabilité Globale, mais des Disparités Régionales

Le bulletin de mars 2025 révèle une stabilité générale des prix, hormis pour certains produits en provenance de l’Est du pays, où des fluctuations importantes persistent.

  • Kinshasa : Prix globalement stables
  • Est de la RDC : Hausses localisées sur certains produits
  • Engagement des entreprises : La FEC promet son soutien pour améliorer la collecte

Les Opérateurs Économiques Saluent l’Initiative

John Mwenda (Premium Foods) :
« C’est la première fois en 20 ans que je vois un tel dispositif. Des décisions économiques sans données, c’est comme naviguer à l’aveugle. Ce système est essentiel. »

Farouk (AFRIFOOD) :
« Le gouvernement doit respecter ses engagements envers les entreprises pour préserver le pouvoir d’achat. Ce suivi est un pas dans la bonne direction. »

Prochaines Étapes : Un Suivi Régulier et des Mesures Correctives

Le ministère prévoit désormais des réunions mensuelles pour ajuster la politique économique en fonction des données recueillies.

Daniel Mukoko Samba a insisté :
« Protéger le pouvoir d’achat est un combat de longue haleine. Mais avec des outils précis et une collaboration renforcée, nous pouvons stabiliser l’économie. »

Financement des PME en RDC et au Burundi : la SFI et Bank of Africa lancent une offensive de 60 millions de dollars

Kinshasa/Bujumbura, 3 avril 2025 – Dans une initiative qui pourrait bien changer la donne pour les entrepreneurs d’Afrique centrale, la Société Financière Internationale (SFI) et Bank of Africa (BOA) viennent de sceller un partenariat ambitieux. Au cœur de ce dispositif : un mécanisme de garantie de prêts destiné à booster le financement des petites et moyennes entreprises en République Démocratique du Congo et au Burundi.

Un coup de pouce de 30 millions de dollars

Le programme, doté d’une enveloppe de 30 millions de dollars, permettra de couvrir 50 % des risques sur les crédits accordés par les filiales locales de BOA et de la Banque de crédit de Bujumbura. Une assurance précieuse pour les établissements financiers, qui devraient ainsi pouvoir octroyer jusqu’à 60 millions de dollars de prêts aux PME de la région.

« Cette initiative arrive à point nommé, explique Jacques M., dirigeant d’une entreprise agroalimentaire à Kinshasa. Depuis des années, nous nous heurtons à la frilosité des banques. Avec cette garantie, les choses pourraient enfin bouger. »

Un enjeu de taille pour des économies fragiles

La RDC et le Burundi figurent parmi les pays où l’accès au financement constitue l’un des principaux freins au développement des PME. Les chiffres sont éloquents : le déficit de financement est estimé à 6,8 milliards de dollars en RDC (19 % du PIB) et à 491 millions de dollars au Burundi (16 % du PIB).

« Dans ces économies post-conflit, le manque de garanties et la perception du risque limitent considérablement l’octroi de crédits aux entreprises, analyse Fatoumata B., responsable du projet à la SFI. Notre objectif est de briser ce cercle vicieux. »

Un programme sur mesure pour les femmes entrepreneures

L’initiative comprend un volet spécifique destiné à renforcer l’accompagnement des PME dirigées par des femmes. Au programme : formations sur l’égalité des genres, mise en place d’outils de suivi adaptés et accompagnement personnalisé.

« C’est une reconnaissance du rôle crucial des femmes dans le développement économique de nos pays, se réjouit Marie K., créatrice d’une entreprise de cosmétiques à Bujumbura. Enfin, on nous donne les moyens de concrétiser nos projets. »

Des retombées économiques attendues

Les promoteurs du projet misent sur un effet boule de neige. En sécurisant les prêts bancaires, le dispositif devrait permettre :

  • Une augmentation significative du nombre de PME financées
  • Le développement d’investissements productifs
  • La création d’emplois locaux
  • Une croissance économique plus inclusive

« Nous espérons que ce programme servira de modèle pour d’autres pays de la région, confie un responsable de la SFI. Le potentiel des PME africaines est immense, encore faut-il leur donner les moyens de s’exprimer. »

Les premières opérations devraient être lancées dans les prochaines semaines. Pour les milliers d’entrepreneurs congolais et burundais, c’est peut-être le début d’une nouvelle ère.

Approbation historique : Le FMI soutient le programme économique de la RDC avec 3 milliards USD

Le Ministre des Finances, SEM Doudou Fwamba Li-Botayi, a annoncé une étape cruciale pour l’économie congolaise. Le jeudi 15 janvier 2025, le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé, sans réserve, le programme économique et financier du Gouvernement. Ce soutien s’élève à un montant impressionnant de près de 3 milliards USD, témoignant de la confiance renouvelée envers les réformes économiques entreprises sous la direction éclairée du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le premier décaissement immédiat de 240 millions USD est destiné à renforcer la balance des paiements, essentielle pour stabiliser l’économie nationale. Les prochains financements cibleront des secteurs prioritaires, notamment les infrastructures, pour stimuler le développement durable du pays.

Le Ministre a adressé ses félicitations à la Première Ministre, SEM Judith Suminwa Tuluka, et exprimé sa gratitude envers les membres du Gouvernement et les experts impliqués dans la concrétisation de cette initiative.

Le Ministère des Finances réaffirme son engagement à une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques, visant une croissance économique durable et inclusive pour la République démocratique du Congo.

Début du paiement des prestations sociales du 4e trimestre 2024 par la CNSS

La Direction Générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) informe, via un communiqué publié le mardi 17 décembre 2024, que l’opération de paiement des prestations sociales pour le 4e trimestre 2024 débutera ce jeudi 19 décembre 2024, sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo.


Tous les bénéficiaires sont invités à se présenter auprès de la banque ou du centre de gestion compétent dans leur zone pour procéder au paiement des prestations. Cette opération, qui couvre une période importante pour de nombreux Congolais, se déroulera dans toute la RDC.


La Direction Générale de la CNSS en profite pour rappeler aux responsables des centres de gestion d’assurer le bon déroulement de cette opération, afin de garantir son efficacité et sa fluidité pour l’ensemble des bénéficiaires.

Kalemie : le président Félix Tshisekedi inaugure le nouveau siège provincial de la banque centrale du Congo

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a inauguré ce jeudi 28 novembre 2024 le nouvel immeuble abritant le siège provincial de l’Agence autonome de la Banque centrale du Congo (BCC) à Kalemie, dans la province du Tanganyika.

Ce bâtiment moderne de 2 000 mètres carrés accueille à la fois les bureaux administratifs de la banque et des appartements destinés à ses hôtes de marque.

« L’œuvre que vous inaugurez aujourd’hui s’inscrit dans votre noble vision visant l’amélioration des conditions de travail et de la qualité de vie du peuple congolais, » a déclaré la Gouverneure de la BCC, Marie-France Malangu Kabedi, en saluant l’engagement du Chef de l’État.

Mme Malangu a également précisé que ce projet a été réalisé grâce aux fonds propres de la Banque centrale, reflétant son autonomie et son engagement à renforcer ses infrastructures au service de l’économie nationale.

Cette inauguration marque une étape importante dans le développement des infrastructures économiques au Tanganyika, renforçant le rôle stratégique de la BCC dans la région.

le gouvernement congolais lance deux programmes de 28 milliards usd pour une économie résiliente

Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a dévoilé ce jeudi 14 novembre 2024, lors d’une conférence de presse, deux programmes majeurs conclus entre la République démocratique du Congo et le Fonds monétaire international (FMI), totalisant plus de 2,8 milliards USD. Accompagné du ministre d’État au Budget et d’un représentant du FMI, il a détaillé les objectifs de ces programmes qui visent à stabiliser l’économie et renforcer les bases d’un développement durable en RDC.

Le premier programme, le Programme Triennal Formel (FEC), estimé à 1,75 milliard USD, se focalise sur des réformes économiques essentielles. Ce projet vise à optimiser la gestion des finances publiques, améliorer les infrastructures nationales et diversifier les activités économiques du pays. « Ce programme témoigne de la volonté ferme du président Félix-Antoine Tshisekedi de conduire la RDC vers une gouvernance responsable et une prospérité durable », a affirmé le ministre des Finances. Il a également souligné l’impact positif attendu sur la stabilité macroéconomique, favorisant ainsi une croissance pérenne pour le pays.

En complément, le Programme Climatique, d’une valeur de 1,1 milliard USD, constitue une avancée importante dans la lutte contre le changement climatique. Ce fonds financera des initiatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, promouvoir une agriculture durable et renforcer la résilience des communautés aux aléas climatiques. Selon le ministre Fwamba, ce programme est « un engagement politique fort » qui va au-delà des simples financements. « Ces initiatives incarnent notre détermination à moderniser notre économie tout en préservant notre planète », a-t-il déclaré.

Les deux programmes, qui s’étaleront sur trois ans, sont soutenus par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, dont l’appui constant a été essentiel. Le ministre a également salué le travail des équipes interministérielles ayant œuvré à la réussite de ces négociations et à la mise en œuvre de ces projets ambitieux.

Ces initiatives marquent un tournant pour la RDC, qui se positionne sur une trajectoire de développement durable, tout en répondant aux défis environnementaux. Au-delà de l’impact économique, ces programmes auront un effet direct sur la vie des citoyens, jetant les bases d’une économie résiliente et d’un avenir plus respectueux de l’environnement pour les générations futures.

Le FMI approuve la dernière revue du programme économique de la RDC

Le mercredi 3 juillet 2024, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la sixième et dernière revue du Programme économique de la République démocratique du Congo (RDC), initié en juin 2021. Cette approbation historique, la première depuis l’adhésion de la RDC au FMI en 1963, reconnaît les réformes économiques et le leadership du Président Félix Tshisekedi.

Le gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, s’engage à poursuivre les réformes et à négocier un nouveau programme triennal. La finalisation de cette revue permet un décaissement immédiat de 224,7 millions de dollars pour soutenir la balance des paiements, portant le total à environ 1,573 milliards de dollars.

Selon Kenji Okamura, Directeur général adjoint du FMI, la croissance en RDC reste résiliente, principalement grâce à la performance du secteur minier. Les mesures de la Banque centrale du Congo (BCC) ont contribué à modérer les pressions inflationnistes.

Malgré les progrès, les défis persistent en raison des conflits dans l’Est du pays et des pressions inflationnistes liées aux fluctuations des prix du pétrole et des denrées alimentaires. Okamura a souligné l’importance de poursuivre les réformes pour renforcer la gouvernance, la transparence et le climat des affaires.

Le gouvernement de la RDC s’est félicité de cette approbation, soulignant que c’est la première fois qu’un programme avec le FMI est mené à terme dans l’histoire économique du pays. Le programme triennal, doté de 1,5 milliard de dollars, vise à renforcer le budget, augmenter les recettes et améliorer la gouvernance économique. Ces efforts ont permis de sécuriser un soutien financier significatif, renouvelant la confiance des institutions financières internationales et des investisseurs.

Première réunion de la Troïka Politique présidée par le Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde

Ce lundi 24 juin 2024, le Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde a présidé sa première réunion de la Troïka politique, en présence d’Aimé Boji Sangara, O’Neige N’Sele, Élysée Bokumwana, Léon Kankolongo et Marie-France Malangu Kabedi.

Au cours de cette réunion cruciale, les participants ont examiné en profondeur les indicateurs macroéconomiques afin de développer des stratégies efficaces pour endiguer l’inflation malgré les chocs exogènes et endogènes.

La Banque Centrale a présenté un rapport détaillant une amélioration des indicateurs macroéconomiques par rapport à 2023. La Troïka politique a noté que les perspectives économiques de la République démocratique du Congo sont prometteuses, soulignant la nécessité de renforcer les efforts en matière de politiques monétaires et budgétaires.

Encouragement des investissements en République Démocratique du Congo

Des investisseurs ont été incités à augmenter leurs fonds d’investissement en République démocratique du Congo par le nouveau ministre du Portefeuille, Lucien Bussa. Lors de consultations tenues vendredi dans son cabinet à Kinshasa, le ministre a encouragé les investisseurs à renforcer leur engagement financier dans le pays. Ces consultations s’inscrivent dans une série d’initiatives lancées par le ministre depuis sa prise de fonctions pour améliorer la gouvernance du secteur.

« Le ministre a été très réceptif et nous a encouragés à augmenter nos enveloppes d’investissement. Nous sommes dans des projets d’investissement industriels et autres où le Portefeuille est notre partenaire », a déclaré Safi Harb, directrice générale de Phystone. Elle a exprimé son appréciation pour l’attention et les encouragements du ministre à faire aboutir leurs projets dans le domaine de l’immobilier.

Ces démarches du ministre visent à attirer davantage d’investissements dans divers secteurs, contribuant ainsi au développement économique de la République démocratique du Congo. Les initiatives de Lucien Bussa reflètent une volonté de créer un environnement favorable aux affaires et de renforcer la coopération avec les partenaires étrangers.

Audit des recettes judiciaires 2021-2022 : Nicolas Kazadi félicite la cour des comptes et prévoit une réunion stratégique

Le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a reçu en audience le 1er Président de la Cour des comptes pour discuter du rapport d’audit des recettes judiciaires pour les années 2021 et 2022. Lors de cette rencontre, le ministre a exprimé ses félicitations pour la qualité du travail réalisé dans le cadre du fonctionnement normal de la Cour des Comptes.

Le rapport d’audit, déposé par le 1er Président de la Cour des comptes, contient des observations pertinentes qui nécessitent des solutions adéquates. Pour ce faire, il a été convenu d’organiser une réunion stratégique avec toutes les parties prenantes. L’objectif de cette réunion sera de décider de manière utile sur les orientations nécessaires pour résoudre les problèmes identifiés dans le rapport.

Cette démarche démontre l’engagement du ministère des finances à garantir la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources financières du secteur judiciaire. La collaboration entre le ministère des finances et la Cour des Comptes revêt une importance capitale pour assurer une utilisation responsable des recettes judiciaires et renforcer la confiance du public dans le système judiciaire.

La réunion stratégique à venir témoigne de la volonté des autorités de prendre des mesures concrètes pour résoudre les défis et améliorer la gestion des recettes judiciaires. C’est une étape importante dans le processus visant à promouvoir la bonne gouvernance et à garantir l’intégrité du système financier judiciaire.

Ouverture du 5ème Forum Économique Katanga Business Meeting (KBM) à Kolwezi

Le coup d’envoi de la 5ème édition du Forum Économique Katanga Business Meeting (KBM) a été donné ce vendredi 3 mai à Kolwezi, capitale de la province minière du Lualaba en RDC. Sous le thème « Investir dans les pôles industriels pour une nouvelle dynamique de croissance en RDC », cette édition a été inaugurée par Nicole Ntumba Bwatshia, directrice de cabinet adjointe du Chef de l’État, chargée des questions politiques, juridiques et diplomatiques.

Selon le directeur général de KBM, Costas Munsuka, ces assises s’inscrivent dans la vision de développement intégral de la RDC, déclinée en 6 axes par le Président lors de son investiture pour un second mandat, avec un accent sur la diversification économique. La province du Lualaba a été choisie en raison de ses ressources minières et de la mise en place de nouvelles zones économiques spéciales, potentiellement bénéfiques pour la croissance régionale.

Pendant deux jours, du 3 au 4 mai, experts nationaux et internationaux discuteront d’investissement et de financement des pôles industriels, mettant l’accent sur la valorisation du potentiel minier, la formation professionnelle et la création d’emplois. Ces discussions seront menées lors de panels, sessions de rencontres et master class animés par une quarantaine de conférenciers de haut niveau, comprenant des décideurs politiques et des responsables institutionnels.

L’objectif principal du KBM est de maintenir son rôle de leader parmi les think tanks de la RDC en matière de politiques publiques, offrant une plate-forme dynamique pour explorer les opportunités d’investissement à travers des échanges constructifs et un partage d’expériences enrichissant.

Cette édition se tient au centre de négoce de Musompo, avec une vaste zone d’exposition accueillant 300 visiteurs et 100 exposants, y compris des sous-traitants congolais, pour faciliter la concrétisation des idées en actions par les acteurs du secteur public et privé.

Pour garantir le succès de cet événement annuel majeur visant à promouvoir l’investissement et le développement économique en RDC, KBM compte sur ses sponsors principaux, notamment Tenke Fungurume Mining (TFM), KAMOA, l’ARSP, ainsi que le gouvernement provincial du Lualaba.

Hausse des dépenses publiques en République démocratique du Congo au premier trimestre 2024

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé avoir réalisé des dépenses totalisant 5.148,108 milliards FC au premier trimestre 2024, dans le cadre de l’exécution du plan de trésorerie du secteur public. Ces dépenses incluent l’amortissement de la dette publique et ont été motivées par les dépenses de sécurité du pays. En comparaison, les dépenses s’élevaient à 4.094,75 milliards FC à la même période en 2023.

Au cours du premier trimestre 2024, les dépenses de sécurité ont atteint 1.296,86 milliards FC, en hausse de 108% par rapport à la période correspondante de l’année précédente (623,44 milliards FC). De plus, les dépenses exécutées en procédure d’urgence se sont chiffrées à 1.211,16 milliards FC, représentant 23,5% des dépenses totales exécutées au premier trimestre 2024, contre 17,7% au quatrième trimestre 2023.

Ces variations sont dues en partie au retard dans la mécanisation du budget 2024 et à l’importance des dépenses de sécurité, des paiements du service de la dette publique et des dépenses d’investissement sur ressources propres, comme indiqué dans le communiqué du ministère des Finances.

https://www.journaldekinshasa.com/wp-content/uploads/2024/04/HPSCAN_20240424151614845_2024-04-24_151706587.pdf

BGFIBANK RDC Éblouit au Salon E-commerce & Fintech 2024 avec RAKKACash

La 5ème édition du Salon E-commerce & Fintech (SEF) 2024 a été le théâtre de discussions animées entre régulateurs, fintechs, e-commerces et autres acteurs, captivant un public assoiffé de connaissances et de découvertes. Du 18 au 20 avril derniers, BGFIBANK RDC a brillé de tous ses feux lors de cet événement incontournable pour les passionnés de technologie financière en Afrique centrale.

Le stand de BGFIBANK RDC, mettant en vedette RAKKACash, a été un véritable aimant, suscitant l’intérêt et la curiosité des visiteurs. L’engouement palpable autour de RAKKACash a été renforcé par l’interaction dynamique avec une équipe d’ambassadeurs dédiés, enrichissant ainsi l’expérience du public.

RAKKACash, avec son approche axée sur la rapidité et l’accessibilité, répond aux besoins spécifiques des Congolais en offrant des solutions telles que l’épargne, les comptes et l’accès aux cartes bancaires, le tout depuis un téléphone. En soulignant l’importance d’une collaboration fructueuse entre RAKKACash et les fintechs, BGFIBANK RDC a affirmé son engagement envers l’inclusion financière et l’innovation.

Depuis son lancement, RAKKACash a révolutionné l’inclusion financière en RDC, supprimant les obstacles traditionnels liés aux agences bancaires. Cette initiative démontre l’engagement continu de BGFIBANK envers l’innovation et l’inclusion, plaçant RAKKACash à l’avant-garde de l’évolution numérique du secteur financier.

Le SEF 2024 à Kinshasa a révélé la montée en puissance du commerce électronique et des fintechs en Afrique, offrant un terrain fertile pour les avancées numériques. Dans ce paysage en mutation, RAKKACash se distingue comme un pionnier inspirant, prêt à façonner l’avenir financier de la région.

Le Ministre des Finances poursuit sa Mission à Washington

Le ministre des Finances de la République Démocratique du Congo, Nicolas Kazadi, est en visite de travail aux États-Unis, plus précisément à Washington, depuis le 16 avril 2024.

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Le 18 avril, il a eu une réunion stratégique avec Madame l’Administratrice du Bureau Afrique de L’USAID, Dr. Monde Muyangwa, au cours de laquelle elle a réaffirmé l’engagement de l’USAID à aider les populations déplacées dans l’Est du pays.

Elle a également exprimé la volonté d’accompagner la RDC dans ses efforts de bonne gouvernance pour lutter contre la corruption, favoriser la paix et promouvoir les réformes sociales.

Le Ministre des Finances et le Ministre d’Etat et du Budget ont également rencontré la SFI à Washington pour discuter des projets d’investissement structurants pilotés par cette institution en RDC.

Il s’agit notamment de projets visant à produire 700MW d’énergie pour le secteur minier, 200MW de mini-réseaux pour le Kasaï, 100MW d’énergie renouvelable pour le secteur minier et la population, des programmes de logements pour Kinshasa, ainsi que des investissements dans les chaînes de valeur des batteries et de l’agriculture.

Les deux ministres ont souligné l’importance de réaliser ces projets pour stimuler la croissance et créer des emplois à court terme.

Le 17 avril 2024, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, le Ministre d’État et du Budget, Aimé Boji SANGARA, la Gouverneure de la BCC, MALANGU KABEDI, et le Conseiller Principal du chef de l’État en charge des questions économiques, Léon KANKOLONGO, ont rencontré le Directeur Général Adjoint du FMI.

Ils ont discuté de la sécurité dans l’Est du pays et de son impact sur le budget, de la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, de l’amélioration de la gouvernance du secteur minier, ainsi que de la politique monétaire, en particulier la flexibilité du taux de change.

Le Ministre des Finances a sollicité la poursuite de l’accompagnement du FMI après la fin prochaine du Programme en cours, à travers un nouveau programme FEC et l’accès de la RDC au Fonds de Résilience et Durabilité pour faire face aux chocs climatiques.

Rencontre entre le ministre des finances Nicolas Kazadi et des responsables américains

Le Ministre des Finances Nicolas Kazadi a été actif lors des réunions de printemps 2024 du FMI et de la Banque Mondiale à Washington DC. Hier mardi  16 avril, il a échangé avec le parlementaire américain John James sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et son impact financier et humain sur le pays.

Lors d’une réunion de haut niveau à la Banque mondiale sur le crédit carbone, le Ministre des Finances a souligné les priorités pour accélérer le développement de ce marché, mettant en avant le rôle majeur de la RDC dans la lutte contre le changement climatique. Il a rappelé les progrès significatifs réalisés par le pays dans le développement du marché carbone, notamment dans la gouvernance forestière et le cadre réglementaire.

De plus, Nicolas Kazadi a participé à des discussions avec le Sous-Secrétaire d’État américain José Fernandez et la Mission du FMI pour la RDC sur les projets et programmes en cours pour le développement économique et social du pays. Ces échanges ont mis en lumière les projets en cours tels que le projet du corridor de LOBITO, INGA, MCC, et d’autres initiatives visant à renforcer l’économie congolaise.

Dans une autre réunion, en compagnie du MINETAT du Budget Aime Boji et du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Malangu Kabedi, le Ministre Kazadi a discuté des questions en suspens de la 6ème revue du programme économique du gouvernement. Le Directeur du Département Afrique du FMI a salué les performances du gouvernement congolais tout en soulignant l’importance de maintenir la stabilité macro-économique.

RCA-Coronavirus : la crise sanitaire fragilise l’économie

En république centrafricaine, l’épidémie du coronavirus bouleverse les habitudes de la population et a des conséquences économiques des villes.

Paoua est une ville du nord-ouest du pays. Proche des frontières camerounaises et tchadiennes, les populations habituellement se déplacent beaucoup dans cette zone. La région est aussi très agricole.

Sur le pas de sa petite pharmacie, Marcel guette les clients :

« La maladie a fait que l’économie est poussée outre. Même dans la ville il n’y a pas de clients et on ouvre quand même. »

Les frontières sont officiellement fermées. Si les convois de marchandises alimentent encore Bangui, il est devenu difficile pour les particuliers vivant du commerce de faire des aller-retours comme avant.

Sur le marché le prix du manioc a augmenté. La bassine est aujourd’hui à 3 000 francs contre 1 500 à 2 000 francs habituellement. Les femmes craignent d’aller au champ à cause de la présence des groupes armés. Mais ce n’est pas la seule raison, selon Marie, qui est relai communautaire et membre d’une organisation agricole :

« Le manioc à Paoua a un prix en hausse parce qu’il y a l’affaire de Covid-19 qui est là. Les femmes ont peur, la population a peur d’aller maintenant prélever le manioc pour aller mettre le manioc dans l’eau, pour aller récolter le manioc. On te dit « ne va pas. Si tu y vas, tu vas mourir ». Il y a la peur qui est là. Ça fait que les denrées alimentaires sur le marché de Paoua sont en hausse.

Du coup les mamans restent à la maison parce qu’elles écoutent les messages à la radio qui disent qu’il faut rester à la maison ?

Il faut rester à la maison, il faut bien se surveiller soi-même, surveiller tes enfants, s’il y a de la poussière il faut se laver les mains. Mais là, ils vont trouver les seaux avec de l’eau où ca dans les champs ? Ça fait qu’ils sont à la maison. Ça fait peur. »

La crise du coronavirus a des impacts directs sur les activités économiques mais aussi sur le travail des humanitaires. Les déplacements sont plus difficiles et les programmes sont ralentis regrette madame le maire, Bernadette Moye :

« Auparavant, l’OIM recrutait beaucoup de gens, il y avait beaucoup de travail. Oxfam aussi. La Minusca faisait des formations. Mais lorsque l’épidémie de coronavirus est arrivée toutes les activités ont été bloquées. Ceux qui vont au travail, ce sont les personnels permanents, mais il n’y a plus d’activité. »

Le milieu humanitaire assure faire de son mieux pour maintenir l’essentiel de ses activités. L’ouverture d’un pont humanitaire aérien a permis la livraison d’équipements et l’arrivée de personnels.