RDC-élections : c’est parti pour un mois de campagne électorale

La campagne électorale a officiellement été lancée en République démocratique du Congo, dimanche 19 novembre 2023.

 

Ce sont près de 44 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales qui devront élire le prochain président de la République parmi les 26 candidats, mais aussi choisir parmi 25 832 candidats aux législatives, 44 110 candidats aux élections provinciales et 31 234 aux municipales. Ils sont près de 70 000 candidatures en lice pour ces trois scrutins.

Les différents candidats ont un mois pour convaincre les électeurs à travers des grandes réunions populaires, des passages dans les médias, des affiches et flyers et bien d’autres stratégies.

Notons que les élections se passent en RDC dans un climat politique tendu et sur fond de conflit armé dans l’est de l’immense pays. C’est la dernière ligne droite vers les élections générales du 20 décembre prochain.

 

RCA : les opérations électorales suspendues à Niem-Yéléwa

Quatre jours après leur redémarrage dans les sous-préfectures de koui, de Ngaoundaye, puis à Niem-Yéléwa, les opérations d’enrôlement des électeurs viennent d’être suspendus par l’autorité nationale des élections (ÂNE).

Pour l’heure, on ignore les vraies raisons de cette nouvelle décision de l’autorité nationale des élections. Mais une chose est sûre, les opérations d’enrôlement des électeurs sont à nouveau suspendues à Niem-Yéléwa, et selon nos informations, celle-ci est valable également à koui et à Ngaoundaye.

Pendant ce temps, à Niem-Yéléwa, les populations, qui se sont mobilisées en nombre pour se faire inscrire sur les listes électorales, ont été refoulées, et ce, selon les agents,  à la demande des autorités de l’ÂNE à Bangui. Au même moment, les agents tablettes et recenseurs, qui devraient percevoir leur per diem qui s’élève à 210 000 francs CFA pour la totalité des 10 jours de l’opération, n’ont reçu que 70 000 francs CFA de la part de l’ÂNE. Ce qui a suscité leur colère ce mardi 13 octobre 2020. Selon le rapporteur général de l’ÂNE, les agents n’ont travaillé que 4 jours et non 10 jours comme prévu, et donc ils doivent être payés conformément aux quatre jours qu’ils avaient faits.

« Il est hors de question! Nous avons travaillé 4 jours, et c’est l’ÂNE qui nous demande de suspendre toutes les activités. Le contrat initial avait prévu 10 jours d’opération pour une somme de 210 000 francs CFA et non 70 000 francs CFA. Nous devrons être payés comme prévu, quelle que soit l’issue du contrat » rétorque les agents tablettes et recenseurs en colère joints au téléphone depuis la ville de Bouar.

Alors, nombreux sont ceux qui se demandent pour quelle raison l’ANE a suspendu les opérations électorales dans ces localités ? S’agit-il d’une stratégie de sabotage de la population électorale de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé ? Ou s’agit-il d’une pratique mafieuse de  certains cadres de l’ANE pour se faire de l’argent sur le dos des agents tablettes et recenseurs ?

Rappelons qu’après une négociation entamée avec le chef rebelle Abass Sidiki, les opérations du recensement électoral ont repris dans certaines localités de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré après être suspendues pour des raisons de sécurité.

RCA-Enrôlement : près de 258 000 électeurs se sont inscrits à Bangui

L’Autorité nationale des élections (ANE) poursuit ses activités en vue de l’organisation des élections qui sont prévues pour la fin du mois de décembre.

En début de semaine lundi soir c’est l’opération de recensement des électeurs qui s’est terminée à Bangui. Un bilan plutôt positif selon l’ANE.

Près de 258 000 électeurs se sont inscrits à Bangui, un chiffre un peu plus faible que 2015. Mais Julius Ngouade Baba, rapporteur général et porte-parole de l’ANE, se dit satifsfait de cette opération.

« Dans l’ensemble ça c’est assez bien passé. Nous avons eu quelques difficultés techniques. Des tablettes qui n’ont pas fonctionné par moment. Mais nous avons résolu toutes ces difficultés et donc l’opération a pris fin dans de bonnes conditions. »

Plusieurs tentatives de fraudes ont été signalées pendant le recensement à Bangui, confirmées par l’ANE. Plusieurs cas ont été référés à la justice et sont en cours d’investigation par la gendarmerie. À part Bangui, les opérations de recensement sont bouclées dans trois autres préfectures (Ombella-Mpoko, Lobaye et Kemo).

« Chaque fois que nous vérifions, que nous faisons l’état des chiffres et que nous constatons qu’il y a encore beaucoup d’électeurs qui ne se sont pas encore inscrits, on prolonge. Cela n’a aucune espèce de conséquence particulière. On est dans les temps », rassure Julius Ngouade Baba.

Les opérations sur le terrain se poursuivent malgré certains défis. « C’est vrai que dans quelques localités, l’opération n’a pas pu démarrer ou a démarré en retard à cause de la présence des groupes armés. Mais chaque fois nous remontons l’information au gouvernement qui prend des mesures pour nous permettre de continuer l’activité. »

RCA: début de l’enrôlement des électeurs à Bangui

Cette opération a débuté ce mardi 30 juin au matin à Bangui avant de s’étendre au reste du pays.

Après avoir reporté à plusieurs reprises le début de l’enrôlement des électeurs, l’Autorité nationale des élections, l’A.N.E annonce que cette opération va débuter à partir de ce mardi 30 juin au matin à Bangui avant de s’étendre au reste du pays.

Le porte-parole de l’ANE, qui explique que ces reports successifs ont été causés par un problème de configuration des tablettes qui serviront à enregistrer les électeurs – problème aujourd’hui réglé -, assure que cela n’aura pas d’incidence sur le calendrier déjà fixé.

Julius Rufin Ngouadé Baba, joint par Esdras Ndikumana du service Afrique de RFI, ne peut pas -pour le moment- dire exactement combien de temps prendra la première phase qui consiste à enregistrement et prendre les photos des Centrafricains en âge de voter, alors que questions se posent dans certaines zones comme Ndélé et Birao. « N’oublions pas le contexte lié à la République centrafricaine, nous explique-t-il : il y a d’énormes aléas liés à la sécurité, dûs à l’accès à certaines localités du pays, dû à beaucoup d’autre problèmes ! »