RDC : un consortium de ONG demande la libération de Salomon Idi Kalonda

Cette organisation a fait son plaidoyer dans une déclaration faite le mercredi 24 janvier 2024, à Kinshasa.

 

Le consortium des ONG des droits de l’homme plaide pour la libération provisoire du conseiller de Moise Katumbi. Salomon Idi Kalonda a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa, le 30 mai 2023, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Lubumbashi. Il est accusé notamment d’atteinte à la sûreté de l’État et de collusion avec la rébellion du M23.

Cet homme politique a été élu député provincial en décembre dernier alors qu’il est en prison. Le coordonnateur du consortium, Dieudonné Mushagalusa estime que Salomon Idi Kalonda doit occuper son siège l’assemblée provinciale du Maniema.

Il en appelle à l’intervention du Chef de l’Etat dans ce dossier :

« C’est une demande que la population adresse clairement surtout au Président de la République et à toutes les institutions qui peuvent intervenir sur son cas pour qu’on puisse comprendre que c’est quelqu’un qui est porté par la population, en qui la population met sa confiance », a-t-il précisé

RDC-Elections : 82 candidats invalidés par la CENI

La Commission électorale nationale indépendante a invalidé vendredi 05 janvier, 82 candidats aux législatives nationales, provinciales et locales.

 

Un communiqué de la Céni sur les invalidations des candidats, évoque les raisons de soit de « fraude, incitation à la violence envers les agents électoraux et actes de vandalisme de matériel électoral », soit de « détention illégale » des dispositifs électroniques de vote. Par conséquent les suffrages obtenus par les candidats concernés dans ces différents niveaux de scrutins ont été annulés purement et simplement.

Ont également été annulées, les élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions électorales de Masimanimba en province du Kwilu, et de Yakoma, en province de Nord-Ubangi. Parmi les invalidés, il y a 3 ministres en fonction, 2 administrateurs, 6 sénateurs, un ministre provincial de Kinshasa, 4 gouverneurs, un vice-gouverneur et deux députés nationaux.

Les membres du gouvernement concernés par cette décision, l’on cite, entre autres, Didier Manzenga (Tourisme), Antoinette Kipulu (Formation professionnelle), Manuanina Nana (ministre près le président de la République). Chez les les gouverneurs de province il s’agit de Gentiny Ngobila (Kinshasa), Bobo Boloko (Equateur), Pancras Boongo (Tshuapa) et César Limbiya (Mongala). Y figure également Charles Mbutamuntu, ministre provincial en charge de l’Education de Kinshasa. Deux députés nationaux, Colette Tshomba (actuelle rapporteure adjointe de l’Assemblée nationale) et Nsingi Pululu (député national) ont vu aussi leurs suffrages annulés.

Selon adiac-congo.com au rang des fraudeurs, quelques personnalités politiques de poigne telles que le sénateur Evariste Boshab dans la circonscription électorale de Mweka, dans le Kasaï, ou encore, Tryphon Kin-Kiey Mulumba et Jean Filbert Mabaya à Masimanimba, dans le Kwilu, sans oublier le ministre honoraire des Transports, Justin Kalumba

RDC-Elections 2023 : la CENI invité à faire la lumière sur les irrégularités

C’est une invite de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC).

 

« Déclaration conjointe CENCO-ECC, à la suite de l’observation électorale pour la justice et la paix post-électorales ». Les deux groupes d’observateurs ont invité, ce jeudi 04 janvier, la CENI à faire la lumière sur les cas d’irrégularité enregistrées pendant les élections du 20 décembre 2023.

Les deux institutions ont demandé au procureur général près la Cour constitutionnelle de se saisir de toute dénonciation en rapport avec les irrégularités afin de faciliter la sincérité électorale et redorer la fierté de la République.

Mgr Marcel Utembi et Révérend André Bokundoa présidents de la CENCO et de l’ECC, exhorté les Congolais à demeurer unis et vigilants dans le combat contre les antivaleurs d’où qu’elles viennent.

RDC : une manifestation de l’opposition interdite

Prévue ce mercredi 27 décembre, la marche avait pour but d’exiger l’annulation des scrutins du 20 décembre dernier.

 

Après six jours des élections générales du 20 décembre dernier, marquées par « les irrégularités massives », l’opposition appelle les Congolais à une manifestation ce mercredi 27 décembre 2023. Celle-ci a pour but selon les initiateurs d’exiger l’annulation des scrutins et la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale.

Lors d’une conférence de presse mardi 26 décembre, Peter Kazadi, vice-Premier ministre, en charge de l’Intérieur et de la sécurité, interdit la manifestation de l’opposition et assure que les forces de sécurité seront mobilisées pour s’assurer que la marche n’ait pas lieu.

Pour Peter Kazadi, « La manifestation de demain a pour but de mettre à mal le processus électoral engagé. Le gouvernement de la République (démocratique du Congo) ne peut pas accepter cela. Leur démarche ne repose sur aucune légalité. Il s’agit d’un acte désespéré des gens qui se sentent perdants. Alors que la Céni n’a pas encore publié les résultats, ils prennent les devants pour faire ce qu’ils ont toujours souhaité, c’est-à-dire contester et rendre le pays ingouvernable. Aucun gouvernement au monde ne peut accepter que cela se produise sur son territoire. Donc, nous n’allons pas nous laisser faire. »

Le numéro deux du gouvernement a déclaré : « Je peux vous rassurer, il n’y aura pas cette marche tout simplement parce que cela ne cadre pas avec le contexte. Cela ne cadre pas non plus avec le processus. Cela viole les dispositions légales, qui prévoient que la contestation des résultats se fasse devant la Cour constitutionnelle ou le tribunal compétent ».

L’opposition quant à elle maintient son mot d’ordre en dépit de l’interdiction par les autorités. Le candidat et opposant Théodore Ngoy, affirme « qu’aucun arrêté ministériel, ni communiqué n’a formalisé cette décision » : « Il fait un excès de pouvoir. C’est contre la démocratie, la légalité, c’est contre l’État de droit. Cette interdiction est anticonstitutionnelle. Cette marche aura lieu parce qu’elle est constitutionnelle. Nous ne cherchons pas à semer les troubles, les désordres mais nous voulons pacifiquement faire entendre notre voix. Il y a eu un simulacre d’élections devant le monde entier, les résultats sont aussi un simulacre planifié ».

Les opposants Martin Fayulu, Denis Mukwege et d’autres candidats ont eux aussi appelé à une mobilisation massive à Kinshasa le mercredi 27 décembre. Ils affirment n’accorder aucun crédit aux opérations électorales dont les résultats partiels sont en train d’être publiés.

RDC : le vote a débuté ce vendredi à Dibaya Lubwe et Mangay

A cause du retard observé dans le déploiement des matériels qui ne sont arrivés que jeudi dans ces parties du territoire d’Idiofa.

 

Les électeurs passent aux urnes ce vendredi 22 décembre, dans les communes rurales de Dibaya Lubwe et Mangay au territoire d’Idiofa, province du Kwilu. Ceci s’explique par le retard observé dans le déploiement du matériel électoral qui est arrivé jeudi dans ces parties du territoire.

Pour Modeste Madingi, député provincial élu d’Idiofa, la CENI aurait mieux fait de reporter à quelques jours plutôt que d’organiser des élections chaotiques dont la crédibilité risque d’être entamée au fur et à mesure que certaines entités débutent quelques jours après la date constitutionnelle.

« La CENI, objectivement aurait dû reporter même d’un jour, même d’une semaine pour que les choses se passent un peu proprement. Jusque tard dans la nuit du 20, dans certains coins, il n’y avait pas de machine. Encore qu’à Dibaya Lubwe et à Mangay, secteur de Kapia, c’est maintenant qu’on est en train de voter. Certaines machines ont bloqué » a déclaré Modeste Madingi

La nouvelle société civile locale indique qu’à part Dibaya Lubwe, il existe bien d’autres entités où les élections n’ont pas du tout débuté suite aux contraintes logistiques.

RDC-Elections 2023 : les premières tendances attendues ce vendredi

La Céni prévoit la publication des premières tendances des résultats dès ce vendredi soir.

 

Les opérations de vote sont officiellement terminées dans presque tout l’ensemble du territoire. Des dysfonctionnements et problèmes logistiques ont été signalés. Selon les différentes missions d’observation déployées dans le pays, c’était un scrutin entaché d’irrégularités et de violences. Le vote qui était prévu mercredi 20 décembre, s’est poursuivi jusqu’à très tard jeudi. La Céni s’est félicitée de la mobilisation des électeurs, et annoncé l’ouverture d’au moins 97% des 75 400 bureaux de vote avaient ouvert.

En réponse aux critiques, la Commission électorale relativise les retards accumulés, en soulignant que ce n’est pas la première fois que la RDC prolonge d’un jour le vote dans certaines régions du pays. Elle compte publier de premiers résultats très partiels dès ce vendredi, après deux jours d’élections générales dans tout le pays.

Malgré les défis logistiques et techniques rencontrés au cours de ces deux derniers jours, la Céni annonce un taux de participation élevé. Elle invite d’ailleurs les candidats à la présidentielle à participer aux travaux de compilation des résultats pour garantir la transparence du processus.

RDC : le élections se poursuivent dans certains bureaux de vote ce jeudi

A cause de nombreux dysfonctionnements enregistrés au cours de la journée du mercredi 20 décembre, le scrutin continue ce jeudi.

 

Plusieurs centres ont clôturé les opérations de vote tard dans la nuit de mercredi, d’autres ont déjà entamé le dépouillement des résultats. C’était en présence des électeurs, des témoins et les observateurs rester dans les bureaux de vote jusqu’au bout de la nuit.

La journée de vote de mercredi a été marquée par plusieurs dysfonctionnements notamment du matériel électoral. Selon la coalition d’organisations de la société civile Regard citoyen, près d’un tiers des bureaux n’étaient pas accessibles aux électeurs à l’heure officielle d’ouverture. Une situation qui a souvent entrainé des mouvements d’humeur.

Le président de la Céni, Denis Kadima, reconnait ces dysfonctionnements, mais estime tout de même qu’au moins 70 % des votants ont pu accomplir leur devoir civique, notamment car les bureaux ouverts en retard ont été autorisés à recevoir les électeurs bien après leur fermeture officielle à 17 h.

Début des dépouillements en cours

Selon RFI, dans les bureaux dans lesquels le vote a eu lieu, le dépouillement a effectivement déjà commencé. À Lubumbashi, il a débuté tard dans la soirée.

RDC-Elections 2023 : ouverture des bureaux de vote marqué par une mouvement d’humeur

Dans la ville de Bunia, le centre de vote de l’Institut supérieur de pédagogie (ISP) a été saccagé dès l’ouverture du scrutin.

 

Des machines à voter détruites, le centre de vote de l’Institut supérieur de pédagogie a été saccagé ce matin du 20 décembre, dès l’ouverture du scrutin à Bunia.

Selon RFI, le mouvement d’humeur est parti d’un malentendu entre les déplacés des camps voisins et les agents de la Céni. Les déplacés pensaient pouvoir voter au centre de l’ISP. Mais d’après les listes électorales, leur centre de vote se trouve dans le territoire de Djugu, un territoire confronté à de violents conflits communautaires.

Lors de l’enrôlement, les déplacés de Djugu avaient pu s’enregistrer ici à l’ISP de Bunia. Mais pour la circonscription de Djugu, c’est sans doute ce qui est à l’origine du malentendu. La foule en colère a tenté de s’en prendre à l’école des garçons de Mudzi-Pela, mais les agents de la Céni et la police ont pu protéger le matériel électoral. Deux autres centres de vote ont fermé.

La police a opéré des tirs de sommation pour arrêter ce mouvement d’humeur.

RDC-Elections : les premiers bureaux de vote ouverts à 6h à Kinshasa

Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 6h heure dans la capitale congolaise. Dans l’est de la RDC, ils sont ouverts depuis 5h.

 

Près de 44 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux ce mercredi 20 décembre 2023. Le président sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat de cinq ans face à 18 autres candidats dont les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, ou le Dr Denis Mukwege. Selon RFI, les équipes affichent les listes électorales sous le regard des différents observateurs locaux et internationaux.

Rappelons que pour ces élections, près de 75 000 bureaux de vote doivent être déployés à travers le pays. Mais relevons aussi qu’un million de Congolais ne pourront pas se rendre aux urnes. C’est du moins une information donnée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), notamment pour des raisons sécuritaires.

Des heures de décalage dans le territoire de Fizi, dans le Sud-Kivu

L’agence officielle de presse évoque plusieurs heures de décalage dans le territoire de Fizi, dans le Sud-Kivu. La Céni évoque 11 heures ou midi comme nouvelle heure de vote selon les centres au lieu de 6 heures. Ce sont donc 17 000 électeurs qui y sont concernés.

Le défi logistique de ces élections en RDC se poursuit et il faut encore dans certains endroits déployer du matériel pour voter. Si jamais ce n’était pas le cas, les autorités promettent que le vote pourra se tenir jusqu’à ce samedi, 23 décembre.

RDC-Elections : les Congolais invité à voter dans le calme

C’est un appel lancé mardi 19 décembre, par la cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (Monusco).

 

Près de 44 millions d’électeurs iront dans les urnes ce mercredi 20 décembre 2023, dans le cadre des élections générales (présidentielle, législatives et locales). Dans un message diffusé mardi 19 décembre, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, appelle les Congolais à exercer leur droit civique dans le calme et la sérénité.

« En ce jour de vote, j’appelle la population congolaise et les acteurs politiques à exercer leur droit civique dans le calme et la plus grande sérénité et dans le strict respect des lois et des institutions de la RDC. J’apprécie les efforts et l’investissement des missions d’observation électorale nationales pour assurer la crédibilité du processus et des résultats des scrutins », indique Mme Bintou Keita.

Aux partis et groupements politiques et leurs candidats, elle demande de garantir le calme lors des affichages et la publication des résultats par la CENI.

Notons que La mission onusienne a apporté un appui logistique fondamental au processus électoral en cours, à la demande de la CENI. Le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri sont les trois provinces concernées par cet appui. La mission a transporté 128 tonnes de matériel pour l’enregistrement des électeurs et 100 tonnes de matériel électoral vers différents sites.

RDC : les congolais du Burundi reçoivent un « sauf-conduit spécial »

Ce document va permettre à ces citoyens de la RDC de traverser la frontière de Kavimvira pour participer aux élections mercredi 20 décembre dans la ville d’Uvira.

 

Plusieurs Congolais vivant au Burundi sont en train de traverser, depuis lundi 18 décembre, la frontière de Kavimvira. Chacun d’eux a reçu un sauf-conduit spécial de la part de l’ambassade de la RDC au Burundi. L’objectif est de faciliter la traversée et la sécurité des Congolais et de leur permettre de participer aux élections. Ceci fait suite à un communiqué de l’institution datant du 18 décembre dernier, qui annonçait d’offrir gratuitement à tous les Congolais du Burundi, un sauf-conduit spécial pour un aller-retour.

Selon le communiqué, la seule condition qu’il fallait remplir pour bénéficier de ce sauf-conduit spécial est de présenter l’original de sa carte d’électeur délivrée en 2023. Depuis lundi, de longues files de bus transportant ces Congolais débarquent à la frontière congolaise de Kavimvira.

Un dispositif est mis en place par la Direction générale de migration (DGM) pour se rassurer de leur enregistrement selon les règles.  Des guichets d’entrée et de sortie ont été multipliés. Avant de monter dans les véhicules, ces électeurs venus du Burundi remplissent les formalités administratives aux frontières de deux pays.

De leurs côtés, les quartiers généraux des candidats et partis politiques se sont organisés dans les différentes villes du Burundi (Bujumbura, Gitega, Rumonge, Chibitoke, Ngozi, Nyanza …) pour faciliter le transport et le séjour de ces congolais à Uvira.

A Bujumbura, une liste d’électeurs est présentée à l’ambassade pour la livraison du « sauf-conduit spécial » pour garantir la sécurité et la liberté de circulation des Congolais à l’intérieur du Burundi ou à traverser les frontières.

Selon les sources de la DGM, la frontière congolaise ne sera pas fermée pendant le scrutin de mercredi, renseignent de sources de la DGM.

RDC-Elections 2023 : dernier virage pour les 19 candidats en lice

Après le désistement de sept candidats à la présidentielle, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession sera face à 18 autres.

 

Les élections générales (présidentielle, législatives et locales) se tiendront demain mercredi 20 décembre 2023, en République démocratique du Congo. Ce ont près de 44 millions d’électeurs, sur une population d’environ 100 millions d’habitants, qui vont départager les différents candidats.

La campagne s’est achevée à minuit et les différents candidats à la présidentielle étaient jusqu’à hier lundi encore sur le terrain. Le président Félix Tshisekedi a tenu son dernier rassemblement à Kinshasa, dans la commune de Ndjili, quartier Sainte-Thérèse.

Martin Fayulu Madidi, un rival du président sortant, a tenu ce même lundi un meeting à Lodja dans la province du Sankuru avant de se rendre à Kabinda dans la province de Lomami pour clôturer sa campagne.

De son côté Moïse Katumbi, le principal challengeur de Tshisekedi attendu le même jour à Kananga après l’étape de Lubumbashi ne s’y est plus rendu. Il s’est rendu dans la province du Haut Katanga avec un dernier meeting à Kipuchi, ville frontalière avec la Zambie. Durant l’évènement, il a demandé aux électeurs de surveiller de près le vote et le dépouillement.

Seule candidate femme restée en lice, Marie-Josée Ifoku, a dépêché son équipe à Bukavu pour procéder à la campagne de proximité, apprend-on des sources proches de la candidate numéro 9.

RDC-Elections 2023 : les cartes d’électeurs difficile à obtenir

A moins d’une semaine de la tenue de élections générales, une lenteur est observée dans la délivrance des cartes d’électeurs.

 

La République démocratique du Congo (RDC) tiendra ses élections générales mercredi 20 décembre 2023. Ce sont plus de 45 millions de votants qui seront appelés aux urnes le 20 décembre prochain. A quelques jours des élections, il est difficile d’obtenir les cartes d’électeurs. Il faut patienter plusieurs heures pour espérer recevoir le précieux sésame.

Selon Radio okapi, le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne (RHODECIC), qui a mené une enquête sur cette opération, se dit préoccupée par la lenteur dans la livraison des cartes.

« Au moins 13% de personnes ont dû déclarer avoir patienté pendant durant une semaine pour obtenir leurs cartes. Nous avons recommandé à la CENI de multiplier les sites d’obtention des duplicatas », a indiqué sur radio Okapi, le secrétaire exécutif du RHODECIC, Paul Kabeya.

La situation est observée dans plusieurs villes et nombreux sont ceux qui craignent de ne pas voter le 20 décembre 2023. A Bandundu, cette lenteur est attribuée à la rareté de site de livraison de ces documents. Certains électeurs de la ville de Bandundu ayant des cartes abîmées, disent avoir déjà abandonné cette démarche, consistant à obtenir le duplicata.

Moïse Katumbi : « j’ai un programme pour redresser la situation militaire »

À une semaine de l’élection présidentielle, ce poids lourd de l’opposition congolaise répond à ceux qui l’accusent d’avoir utilisé dans le passé un passeport zambien. Il réagit aussi au président de la Céni qui promet des élections transparentes. En ligne de Kinshasa, le leader du parti « Ensemble pour la République » répond aux questions de RFI.

Vous promettez de mettre fin à la guerre qui sévit à l’Est depuis trente ans, mais si vous êtes élu, qu’est-ce que vous ferez de mieux que Félix Tshisekedi pour redresser la situation militaire ?

Vous savez, d’abord, j’ai un programme pour redresser la situation militaire, parce que monsieur Tshisekedi a oublié l’armée. L’armée est très mal payée. Nos militaires ne sont pas motivés, si un militaire touche moins de cent dollars. Pour moi, on doit résoudre ce problème de salaire. On doit équiper l’armée. Nous avons de très bons militaires, mais très mal payés, donc démotivés.

Et si vous êtes élu, vous allez augmenter la solde des militaires de combien ?

Si je suis élu, je vais augmenter leur salaire et [celui des] fonctionnaires de l’État et [de] tout le monde, parce que l’argent est là. Pour le moment, vous voyez que nos députés à nous touchent plus ou moins 25 000 dollars par mois et qu’un militaire touche moins de cent dollars, donc ça démotive nos militaires. Au lieu d’aller chercher des mercenaires qui nous coûtent plus de 9 000 dollars par mois alors que le militaire touche moins de cent dollars, c’est un problème. Je n’ai pas les chiffres en tête, mais les militaires seront bien rémunérés.

Le président Tshisekedi compare son homologue rwandais, Paul Kagame, à Hitler et l’expansionnisme du Rwanda à celui de l’Allemagne nazie. Est-ce que vous êtes d’accord avec cette comparaison ?

Vous savez, moi, je crois que le plus important pour nous, [c’est d’avoir] une très bonne armée. Si notre armée est respectée, les pays voisins vont aussi nous respecter, parce que, pour le moment, le problème, c’est quoi ? Nous avons un président qui pleure chaque jour, ce n’est pas en pleurant ou en attaquant qui que ce soit – Kagame ou un autre – que… Il faut passer à l’action. Si quelqu’un me provoque, je dois me défendre. Donc pour moi, ce qui est important, c’est d’avoir une efficacité, donc l’armée doit agir. On ne doit pas pleurer et dire : c’est de la faute de l’autre. Non. On a tellement pleuré et pleuré qu’on ne nous respecte plus.

Si vous êtes élu, vous promettez la fin de la pauvreté, mais justement, Moïse Katumbi, la gratuité de l’école primaire, est-ce que ce n’est pas à mettre à l’actif de Félix Tshisekedi sur le chemin de la lutte contre la pauvreté ?

Monsieur Boisbouvier, la gratuité n’existe pas. Comment voulez-vous… Je vous donne l’exemple de la ville de Kinshasa : le salaire d’un enseignant, c’est 247 000 francs, c’est, plus ou moins, 85 dollars. Le loyer d’un enseignant est de 80 dollars, donc il lui reste cinq dollars, donc cette gratuité n’existe pas. Les enfants sont chassés de l’école et on est encore en train de rançonner le parent, et tous ces enfants sont chassés de l’école. Partout où je suis passé pendant la campagne, j’ai posé la question de savoir si la gratuité existait réellement au Congo. Elle n’existe pas. Elle existe dans le discours de monsieur Tshisekedi, mais en réalité, sur le terrain, il n’y a pas de gratuité.

Moïse Katumbi, sur le terrain, quelles seront les premières mesures sociales que vous prendrez si vous êtes élu ?

D’abord, je vais diminuer le train de vie de l’État, je vais augmenter les salaires des fonctionnaires – donc les enseignants et les militaires – et surtout, je vais lutter contre l’impunité parce que, pour le moment, l’État de droit n’existe plus dans le pays. Et aussi et surtout, pour le social, j’ai un plan pour l’Est du Congo, parce que la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu ont beaucoup souffert. J’ai un plan de cinq milliards de dollars que je vais introduire dans les deux provinces, et vous allez voir par quelles recettes de l’État : je vais augmenter les recettes de l’État pour stabiliser le dollar, diminuer le taux du dollar dans notre pays, parce qu’aujourd’hui, c’est invivable quand le dollar est à 2 800 [francs]. Quand monsieur Tshisekedi a pris le pouvoir, le dollar était à 1 400 [francs], aujourd’hui, c’est le double, donc c’est très difficile pour le pauvre fonctionnaire de l’État, pour la population congolaise, de continuer comme ça. Donc, monsieur Tshisekedi n’a pas de bilan. Moi, quand je serai président de la République, je vais aussi donner de l’électricité à la population, parce que, pour avoir une économie forte – nous avons le barrage d’Inga, nous avons plusieurs centrales hydro-électriques –, on ne peut pas développer le pays s’il n’y a pas d’électricité. J’ai une population qui n’a pas d’eau potable, je vais donner de l’eau potable à la population. Donc, j’ai tout un programme.

Moïse Katumbi, vous dites que vous êtes un gestionnaire expérimenté, mais que répondez-vous à Félix Tshisekedi qui a déclaré il y a un mois, c’était sur RFI et France 24, que, quand vous étiez le gouverneur du Katanga, vous n’avez jamais pensé à construire un aéroport international à Kolwezi, la capitale mondiale du cobalt ?

(Rires). Ce que je répondrais à monsieur Tshisekedi, c’est qu’il ne connait pas son pays. Qu’il aille dans les archives – et monsieur Boisbouvier, vous pouvez regarder –, j’ai trouvé la piste de Kolwezi, la longueur de la piste était de 1,3 kilomètres, j’ai moi-même agrandi cette piste à 2 500 mètres – les images existent –, donc j’ai fait la piste, j’ai fait la route de Kolwezi jusqu’à Kasumbalesa, j’ai posé plus de vingt-neuf ponts. Donc la piste de Kolwezi, c’est moi. Et il y avait des avions qui atterrissaient directement d’Afrique du Sud. Donc il ne connait pas le pays, c’est un mensonge.

Depuis votre entrée en lice, Moïse Katumbi, vous avez bénéficié du désistement de quatre candidats, dont Matata Ponyo et Delly Sesanga, mais il reste plus de vingt candidats. Du coup, dans cette élection à un seul tour, est-ce que le sortant, Félix Tshisekedi, ne part pas favori ?

Mais vous savez, le candidat le plus faible aujourd’hui, c’est Félix Tshisekedi. Regardez mes images comparées aux images de Félix Tshisekedi. Moi, j’ai des candidats qui m’ont rejoint, des candidats très valables, qui sont venus parce qu’ils savent que nous devons reconstruire ensemble le Congo. Donc pour moi, que ce soit quand on était partis en 2018 à Genève, Tshisekedi était parti avec Kamerhe, Martin Fayulu était resté avec nous, Kabila était avec d’autres, donc dans notre camp, nous sommes les gagnants, et nous allons gagner ces élections parce qu’il y a un rejet de la population vis-à-vis de monsieur Tshisekedi. Le vrai opposant de monsieur Tshisekedi aujourd’hui, c’est la population congolaise, parce qu’il n’a pas de bilan, il n’a rien fait. Aujourd’hui, il continue de s’attaquer à moi, soi-disant que j’étais le candidat de l’étranger, parce qu’il n’a pas un bilan à présenter à la population. Quand il dit – je l’avais suivi sur RFI – qu’il a augmenté la desserte en électricité de 20 %, c’est très faux. Les chiffres de la Banque mondiale existent. En 2018, quand il prend le pouvoir, on était à 17,8 % et on est à 20 % [aujourd’hui], donc il a augmenté la desserte en électricité de 2 %.

Mais tout de même, Moïse Katumbi, le refus du docteur Mukwege de se désister pour vous, est-ce que ce n’est pas un motif de déception ?

Non, ce n’est pas un motif de déception. Le docteur Mukwege est candidat, je respecte tous les candidats. Moi, je sais que je suis en train de faire ma campagne, il est en train de faire sa campagne. Les images ne trompent pas, donc je suis sûr et certain que je vais gagner les élections avec mon équipe.

Selon plusieurs sources, à l’époque où vous étiez privé de votre passeport congolais, vous avez utilisé un passeport zambien pour voyager. Est-ce que vous ne risquez pas d’apparaitre, comme disent Félix Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba, comme un candidat de l’étranger ?

Vous savez, c’est un débat de caniveau, je n’ai jamais pris le passeport zambien, j’ai la lettre du ministre de l’Intérieur de la Zambie qui est sur internet, qui a même été réceptionnée par la Cour constitutionnelle. Est-ce que le passeport de Katumbi, c’est ça le bilan de monsieur Tshisekedi ? C’est un débat de caniveau. Je n’ai jamais eu de passeport zambien, je n’ai jamais voyagé avec un passeport zambien, donc cette histoire, c’est un mensonge. Monsieur Bemba lui-même, son père était portugais, il a de la famille portugaise. Moi, je ne vais pas renier mon père à cause de la politique.

Le 20 décembre, le président de la Céni, la Commission électorale, Denis Kadima, promet que les élections seront transparentes, est-ce que vous lui faites confiance ?

Vous savez, nous espérons que monsieur Kadima va respecter sa parole. Pour avoir la paix dans ce pays, il faut avoir de très bonnes élections. S’il y a de mauvaises élections, ça va diviser le pays. Partout où je passe, je demande à tous nos partisans, à toute la population congolaise, de dormir au bureau de vote jusqu’à la fin du dépouillement et de compter les voix bureau de vote par bureau de vote. On n’acceptera pas d’autres résultats, ce seront les résultats qui seront affichés sur chaque bureau de vote.

RDC-Elections : des jets de pierres interrompent un meeting de Moïse Katumbi

Des personnes non identifiées ont fait irruption au milieu de la foule qui écoutait le candidat à la magistrature suprême à Moanda.

 

Le candidat numéro 3, Moïse Katumbi a organisé un meeting à Moanda, dans le cadre de sa campagne électorale. Pendant qu’il s’adressait à ses sympathisants des personnes non identifiées ont fait irruption au milieu de la foule et ont jeté des pierres.

« À Moanda, des tirs à balles réelles et de jets des pierres pour empêcher Moïse Katumbi de tenir son rassemblement avec le peuple. Un bilan circonstancié suivra. Ceci est une grossière erreur d’un pouvoir aux abois, qui a échoué », a annoncé Hervé Diakiese, porte-parole du parti politique Ensemble pour la République.

Selon Africa News, plusieurs cas de blessés graves ont été enregistré. L’un des gardes rapprochés de Moïse Katumbi, atteint à la tête, est admis dans un centre de santé.

Le secrétaire fédéral du parti Ensemble pour la République à Boma, Roger Konde, a condamné cet acte « anti démocratique ».

RDC-Elections : il n’y aura de vote à Rutshuru et Masisi le 20 décembre

L’annonce a été faite mardi 12 décembre, lors d’un point de presse par la commission électorale nationale indépendante.

 

Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu seront privées de vote le 20 décembre prochain. Ces deux localités sont le théâtre des affrontements entre l’armée et les rebelles du M23. Ces violences ont obligé plus de 500 000 personnes a quitté leurs habitations. C’est du moins ce qu’a révélé la coordination humanitaire des Nations unies.

« A Rutshuru, nous avons enrôlé plus ou moins 10% des électeurs prévus, n’est-ce pas, et nous n’avons pas de candidats, donc les conditions ne sont pas réunies pour ouvrir les bureaux de vote. A Masisi, je pense que c’est autour de 1%, donc il n’y a pas de raison d’ouvrir des bureaux de vote », a déclaré Kambale Ngayiremawa, chargé des questions juridiques et du contentieux à la Commission Électorale Nationale Indépendante au Nord-Kivu.

Rappelons qu’en août, la CENI avait annoncé que 16 sièges à l’Assemblée nationale avaient été « réservés » pour trois territoires en proie à l’insécurité, Rutshuru et Masisi, et Kwamouth

Ce sont au moins 44 millions d’électeurs qui sont appelés aux urnes à la faveur des élections locales, législatives et présidentielles.

RDC-Elections 2023 : l’UA va déployer 65 observateurs

L’annonce a été faite dans un communiqué publié ce mardi 12 décembre sur le site internet de l’Union africaine (UA).

 

La République démocratique du Congo tient ses élections générales mercredi 20 décembre 2023. L’UA va déployer une mission électorale constituée de 65 observateurs de court terme. La mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA) va travailler en RDC du 13 au 26 décembre.

Les membres de cette mission ont pour objectifs entre autres de faire une évaluation impartiale et objective de la conduite des élections générales du 20 décembre en RDC, conformément aux normes régionales, continentales et internationales en matière d’élections démocratiques, annonce le communiqué de l’UA.

Ils vont également contribuer à la bonne tenue d’élections, crédibles et pacifiques en vue de la consolidation de la gouvernance démocratique, de la paix et de la stabilité dans le pays, ajoute l’UA. Enfin, les membres de la MOEUA vont formuler des recommandations en vue d’améliorer les processus électoraux futures et réaffirmer la solidarité et le soutien de l’UA à l’égard du peuple congolais.

La MOEUA s’entretiendra avec les parties prenantes au processus et observera les derniers jours de la campagne et les opérations du vote. Sur la base de ses conclusions, la mission publiera sa déclaration préliminaire après le jour du scrutin.

RDC-présidentielle : des observateurs dénonces des débordements

A 13 jours de la campagne électorale, plusieurs cas de portraits ou d’effigies de candidats déchirés ont ainsi été rapportés dans le Nord-Kivu.

 

La campagne électorale bat son plein en République démocratique du Congo. Les candidats à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, tentent de convaincre les 44 millions d’électeurs pour accéder à la magistrature suprême. A treize jours, des atteintes aux libertés fondamentales ont été enregistrées. Une situation que les observateurs des élections dénoncent.

La Symocel, un regroupement de plusieurs missions d’observation des élections, a dans un communiqué publié ce lundi matin, en forme de bilan des premiers jours de campagne, évoqué des débordements. Ladite mission met aussi en garde contre les interférences telles que l’interdiction de meeting ou de créneaux aériens pour la circulation des candidats.

« Nous appelons aussi les partis politiques à la sensibilisation de leurs militants sur la tolérance, le respect des libertés fondamentales et nous appelons aussi les autorités provinciales qui limitent et restreignent les libertés fondamentales des candidats à faire respecter la loi plutôt qu’à agir de la sorte, parce qu’en restreignant les libertés fondamentales, elles sont aussi auteures de l’excitation de colère des partis et des partisans de l’un ou de l’autre camp », a souligné Luc Lutala, coordonnateur national de la Symocel

De son côté, ce dimanche 3 décembre, l’Association congolaise pour l’accès à la justice, l’ACAJ, a publié un communiqué dans lequel elle regrette la décision de l’Union européenne d’annuler sa mission d’observation électorale en vue du scrutin du 20 décembre. L’ACAJ dénonce le « mutisme » adopté par la mission de l’UE, qui risquerait de conforter ceux qui « pensent que les résultats des prochains scrutins seraient pipés d’avance ».

En cause : l’utilisation par les observateurs européens de téléphones satellitaires, ce qui n’est pas prévu par les autorités congolaises. Malgré ces évènements, L’ACAJ réaffirme sa confiance dans le processus électoral.

RDC-Elections 2023 : début de la campagne électorale des conseillers communaux

Elle se déroulera uniquement aux chefs-lieux des provinces et dans les 24 communes de la ville de Kinshasa et se termine le 18 décembre à minuit.

 

La campagne électorale des conseillers communaux a débuté ce lundi 04 décembre 2023. Celle-ci se déroule dans les chefs-lieux des provinces et dans les 24 communes de Kinshasa. Selon un communiqué publié samedi dernier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé les règles pour un bon déroulement de cette opération.

Les candidats s’expriment librement au cours de leur campagne électorale. Il leur est interdit cependant des propos injurieux, diffamatoires, susceptibles d’inciter au mépris envers les tiers, la haine, au racisme, au tribalisme ou à tout autre fait répréhensible par les lois de la République.

Le communiqué de la CENI rappelle qu’il est également interdit aux candidats conseillers communaux d’inciter quiconque à commettre des actes de nature à entrainer la violence, des menaces, ou à priver d’autres personnes, de l’exercice de leurs droits ou libertés constitutionnellement garantis.

Notons que c’est la première fois que la CENI va organiser l’élection pour le conseiller communal après trois cycles électoraux organisés en RDC.